La toute jeune fusée Ariane 6 va une nouvelle fois prendre son envol pour mener à bien une autre mission commerciale - la deuxième de sa carrière. Ce décollage doit être l’occasion pour ArianeGroup et Arianespace de confirmer les bons débuts du lanceur européen de nouvelle génération. En effet, il s’agira du deuxième décollage commercial pour cette fusée de nouvelle génération. Mais surtout, cette mission apparaîtra comme le vol de la confirmation pour Ariane 6.
À vos agendas : le prochain lancement d’une fusée Ariane 6 aura lieu dans deux semaines, le 13 août 2025 à 2h37 du matin (heure de Paris). Toutefois, le premier lancement de 2025 depuis le port spatial de l'Europe est prévu pour le lundi 3 mars à 13h24 (Kourou), 17h24 (Paris).
Ce vol consistera à déployer le satellite météo MetOp-SG-A1, qui évoluera sur une orbite polaire - c’est-à-dire qu’il survolera chaque pôle terrestre, selon une trajectoire perpendiculaire à l’équateur. La prochaine mission d’Ariane 6 doit permettre le lancement d’un satellite d’observation militaire, CSO-3, qui sera placé en orbite à 800 km d’altitude.
En réalité, l’expérience d’Arianespace et d’ArianeGroup (qui pilote pour sa part la conception, la fabrication et l’assemblage du lanceur) s’appuie sur un tir de plus. En effet, Ariane 6 a précédemment eu droit à un baptême de l’air en juillet 2024. Ariane 6 avait réalisé un vol inaugural en juillet 2024, marquant le retour d’un accès autonome à l’espace pour l’Europe, malgré l’échec de la rentrée atmosphérique de l’étage supérieur en fin de mission.
Après le succès du vol inaugural du 9 juillet, les équipes d’ArianeGroup et de ses partenaires ont récupéré et analysé des millions de données. -L’analyse de millions de données recueillies à l’occasion du premier vol est désormais terminée. Ces analyses minutieuses nous ont permis de réaliser quelques adaptations pour préparer les futures missions d’Ariane 6. Ces données confirment l’excellent comportement et les performances d’Ariane 6, ainsi qu’un nombre limité d’écarts par rapport aux prévisions. Ces écarts sont parfaitement compris et sont en cours de traitement. Elles confirment la qualité du développement du nouveau lanceur lourd européen et sa capacité à réaliser toutes les missions vers toutes les orbites.
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-La production du lanceur : l’étage principal et l’étage supérieur de ce vol sont maintenant intégrés dans les usines d’ArianeGroup, aux Mureaux en France et à Brême en Allemagne.
On attend en particulier de nouveaux satellites pour la constellation Galileo (le rival européen du service de positionnement GPS), divers satellites tiers et une première livraison de satellites pour la future méga-constellation d’Amazon, qui ambitionne de rivaliser avec Starlink et son accès à Internet par satellite.
Ariane 6 est un programme géré et financé par l’Agence spatiale européenne (ESA). En tant que maître d’œuvre et autorité de conception du lanceur, ArianeGroup en assure le développement et la production avec ses partenaires industriels.
La DGA a délégué au CNES la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation et le lancement des satellites CSO, ainsi que pour la réalisation du segment sol mission (SSM). Le CNES est par ailleurs co-architecte système et responsable des opérations de lancement, recette en vol et maintien à poste du satellite durant toute sa durée de vie. Ainsi, la DGA et le CNES assurent en étroite coopération un rôle d’architecte d’ensemble pour garantir la cohérence au niveau système des différentes activités de maîtrise d’œuvre. En équipe intégrée avec la DGA et le CDE, l’équipe du CNES a participé à toutes les phases du projet, des études amont jusqu’à la qualification finale du satellite.
Ce premier tir opérationnel avait été initialement envisagé fin 2024 puis annoncé « entre mi-février et fin mars », avant que la première date du 26 février ne soit établie. Le premier lancement commercial de la fusée européenne Ariane 6 avec un satellite militaire, initialement fixé au 26 février aura lieu le 3 mars depuis Kourou, en Guyane française, a annoncé Arianespace. « Ariane 6 et son passager, le satellite CSO-3, sont dans des conditions stabilisées et en sécurité », ajoute Arianespace. Ce report a été causé par des problèmes logistiques concernant les moyens de transport du satellite. « Ce n’est pas le satellite qui est en cause, il va bien. « Il y a eu des petits soucis, on ne veut pas prendre de risques sur le transport du satellite, donc on vérifie tout ça avant de recaler la date », avait-il ajouté.
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« Arianespace est dans les starting-blocks pour opérer le premier lancement commercial d’Ariane 6, ainsi que les suivants qui vont ponctuer l’année 2025. Nous remercions une fois de plus nos clients, à commencer par l’Agence spatiale française et le ministère des Armées pour leur confiance.
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