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La course à la Maison-Blanche 2024 est sur le point de s'achever et rivalise d'imprévus historiques, notamment avec la tentative d'assassinat contre Donald Trump.

Trois mois à peine après une tentative d’assassinat avortée visant le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump, une deuxième a été déjouée ce dimanche. Comment comprendre cet événement, au cœur d’une campagne pleine de rebondissements et à l’issue incertaine ?

Donald Trump a été victime d'une tentative d'assassinat, le 13 juillet 2024, alors qu'il tenait un meeting de campagne à Butler, en Pennsylvanie (Etats-Unis). L'ancien président américain (2017-2021), à nouveau candidat à l'élection présidentielle américaine de novembre 2024 pour le camp républicain, a été blessé à l'oreille droite par un tir.

Le magnat de l'immobilier, âgé de 78 ans, s'est accroupi derrière son pupitre avant d'être évacué, deux filets de sang sur la joue et le poing levé. Le tireur, un homme de 20 ans identifié comme Thomas Matthew Crooks et enregistré comme électeur républicain, est mort.

Le récit de la fusillade du 13 juillet

En chemise blanche et blazer sombre, une casquette rouge siglée sur la tête, Donald Trump débute son discours en dénonçant l'immigration illégale quand des tirs retentissent. Il est 18h08 heure locale (00h08 en France métropolitaine). "Regardez ce qui vient de se passer...", commence-t-il, avant d'être interrompu par une succession rapide de quatre coups de feu.

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Donald Trump porte la main à son oreille droite, sous les cris de "À terre !", avant un cinquième puis un sixième tir. L'ancien président se recroqueville derrière son pupitre, alors que des membres des services secrets se précipitent autour de lui et que des cris d'effroi fusent dans l'assistance. De nouveaux coups de feu retentissent, des membres du public se jettent à terre et d'autres agents se précipitent sur la scène.

Dix-sept secondes après les premiers tirs, un dernier retentit. Après avoir rapidement échangé des instructions, les agents des services secrets aident l'ancien président, la chevelure ébouriffée, à se relever. "Laissez-moi prendre mes chaussures", dit-il, alors que les forces de sécurité forment un cercle autour de lui. Le visage ensanglanté, il lève le poing vers la foule, qui lui répond par des acclamations. Deux minutes à peine après le début de la fusillade, il est escorté hors de scène, casquette en main, avant de s'engouffrer dans un imposant véhicule noir.

"J'ai été touché par une balle qui a transpercé le haut de mon oreille droite", a-t-il écrit. "J'ai tout de suite su que quelque chose n'allait pas car j'ai entendu un sifflement, des coups de feu, et j'ai immédiatement senti la balle déchirer la peau", a-t-il détaillé.

Le tireur présumé, qui a été tué, a été identifié par le FBI comme étant "Thomas Matthew Crooks, 20 ans", originaire de "Bethel Park, Pennsylvanie", selon un communiqué cité par les chaînes de télévision NBC et CBS. Selon le FBI, il n'avait pas d'appartenance idéologique identifiée. On sait seulement que l'arme utilisée était un fusil semi-automatique, achetée légalement par son père. Des explosifs ont également été retrouvés dans sa voiture.

Lors d'une conférence de presse samedi soir, les services secrets américains ont confirmé que les tirs étaient bien une "tentative d'assassinat".

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Réactions et conséquences

Au lendemain de l'attaque, ce dimanche, Donald Trump a exhorté les Américains à l'unité. "Seul Dieu a empêché l'impensable de se produire", a assuré le candidat républicain. "À cet instant, il est plus important que jamais que nous nous tenions unis", a ajouté l'ex-président, appelant à ne pas "permettre au mal de gagner".

Son épouse Melania a qualifié dimanche le tireur de "monstre", qui a "tenté d'éteindre la passion de Donald", selon un communiqué publié sur son compte X.

La tentative d'assassinat a suscité l'indignation chez nombre de dirigeants à travers le monde, du Royaume-Uni au Japon, en passant par la France et Israël. Le président démocrate Joe Biden, qui doit affronter Donald Trump à l'élection de novembre, s'est dit soulagé d'apprendre que le républicain soit apparemment en bonne santé tout en condamnant de "telles violences".

L'événement a également ravivé les tensions politiques et des théories du complot ont inondé les réseaux sociaux. Le sénateur J.D. Vance, un des colistiers putatifs de Donald Trump, a affirmé que la "rhétorique" de Joe Biden avait "conduit directement" à l'attaque.

Seconde tentative d'assassinat présumée en septembre

Lors d’une seconde tentative d’assassinat présumé, en septembre, un homme armé d’un fusil avait été repéré à proximité de Donald Trump alors qu’il jouait au golf en Floride. Donald Trump a été victime, dimanche 15 septembre au soir, d’une nouvelle tentative d’assassinat alors qu’il jouait au golf en Floride.

Lire aussi: Butler : Attentat manqué contre Trump

L’identité du personnage, neutralisé juste à temps par les services de sécurité puis inculpé lundi, jette le trouble. L’homme de 58 ans, propriétaire d’une société de construction de logements à Hawaï, fait figure d’individu habité par une mission supérieure pour la cause ukrainienne et s’affirme déterminé à tout lui sacrifier.

Qu’a pu motiver Routh dans son désir de liquider Donald Trump ? A-t-il pu faire preuve d’un tel degré d’implication illuminée en faveur de l’Ukraine qu’il ait finalement considéré la position d’un Trump, laissant entendre qu’il diminuerait les aides de Washington à Kiev, comme une sorte de haute trahison ?

Analyse de la recrudescence de la violence politique

Les années 1960 sont la dernière période au cours de laquelle la violence politique a atteint un tel degré de gravité. Trois tentatives d’assassinat ont alors réussi : celles de John F. Kennedy, de Robert Kennedy, alors candidat à l’élection présidentielle, et de Martin Luther King.

Ces deux tentatives présumées d’assassinat contre Donald Trump sont révélatrices d’une recrudescence inquiétante de la violence politique. Sous les mandats de Trump et de Joe Biden, ce phénomène a atteint des niveaux alarmants. Elles sont aussi un signe des limites des services secrets américains.

La montée de la violence politique est déjà observable sur le plus long terme. Depuis les années 2000, la polarisation politique des Etats-Unis s’accentue, et ce d’autant plus sur des dimensions économiques, raciales, et identitaires.

De plus, Donald Trump a clairement joué un rôle important dans ce phénomène, notamment via les attaques personnelles qu’il utilise contre ses adversaires politiques.

Après l’assaut du Capitole, on aurait pu espérer une redescente de la tension, mais certains élus républicains ont contribué à entretenir ce climat de défiance. En se ralliant rapidement à Donald Trump, ils ont entraîné avec eux une grande partie de leur parti, participant à la délégitimation des résultats électoraux et renforçant le discours de Trump.

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