L'attrait d'un stand de tir se mesure souvent par la distance de son plus long pas de tir à sa cible.
Le stand de tir de la société de tir d'Échay (Doubs) est un exemple notable, avec une distance de 200 m. Il devrait voir le jour d’ici la fin de l’année 2019, vers le mois de juin espèrent ses promoteurs si les travaux vont bon train.
Cette distance de tir n’est pas unique dans la région, mais le stand d'Échay se distingue par plusieurs aspects.
En effet « les autres stands sur cette distance sont menacés par l’urbanisation, ou n’offrent que trop peu de postes de tir », explique Philippe Pequignot, président du club « nous, on en aura au minimum 10 sur 200 m et 27 au total, pour 6 stands de 25, 50, 100 et 200 m aux dernières normes de compétition. »
Sur ce plateau boisé entre Loue et Lison, surplombant la petite commune du canton de Quingey, à 1 200 m de la première habitation, cerné d’un talus de 3 mètres de haut, le club a misé sur une discrétion lui assurant une cohabitation paisible.
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Avant même que tout soit fini « on a réalisé des mesures acoustiques et le son montant, la nuisance est au minimum. Un coup de feu est même couvert par le passage d’une voiture. Et les horaires d’ouverture seront calqués sur les heures officielles d’utilisation de matériel bruyant. »
Le projet est né en janvier 2017. « On était une quinzaine de copains a se croiser au stand de Salins menacé par la voie verte qui le longe désormais. On n’avait pas grand-chose et on risquait de le perdre », poursuit M. Pequignot. « Deux tireurs du groupe ont repéré cette ancienne carrière colonisée par des arbustes d’épine noire et Serge Gallet, le maire, n’a pas dit non. »
Aucune contrainte de classement ni de voisinage, situé « au milieu de nulle part mais bien desservi par deux routes départementales », le projet prend corps dès l’été, 100 000 € sont empruntés et les travaux débutent un an plus tard.
« Le plus dur a été de convaincre le banquier. Pour que la charge soit acceptable pour le club, il faut qu’on monte à 200 membres. Pour l’instant on a 64 membres dont 33 licenciés. Le tir, en raison de ses plus de 60 disciplines différentes est le seul sport où l’on peut pratiquer dans n’importe quel club indifféremment. »
Le premier stand a être entré en service, à l’automne est celui de tir police, ouvert aux forces de l’ordre avec arme de poing, pistolet mitrailleur et fusil à canon lisse, doté d’un piège mou en bûches pour capturer les balles sans les désagréger.
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« C’est beaucoup moins polluant qu’une bruyante plaque de fer sur laquelle 70 % de la balle se volatilise dans l’air. Un tiers des pas de tir accessibles aux handicapés.
Vont suivre un stand couvert et un stand plein air de 16 places à 25 m également, puis trois autres pas de tir de 50, 100 et enfin 200 m. Le fait de creuser la butte pour loger les six stands va les rendre quasi invisibles, une fois les 685 m de périmètre du site de 2,5 ha entièrement cernés d’une butte de protection de plus de 4 m de haut. Ce qui permettra de pratiquer le tir aux armes réglementaires et anciennes, disciplines en pleine expansion.
Et si la sécurité a été étudiée à son maximum, l’accès handicapé a aussi été privilégié.
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