La ville de Verdun, proche de la frontière, devient une place forte connue mondialement après le traité de Versailles et le départ de l’occupant prussien en septembre 1873.
Le régiment d’infanterie territoriale de la ville crée en 1877 : « La société de tir et de préparation militaire de Verdun », destinée à former la jeunesse au tir. Le stand militaire de la gare construit à cette époque est toujours en service.
Après la seconde guerre mondiale, l’activité reprend dans un vieux manège à chevaux et la STPM devient civile.
Le stand actuel est construit au début des années 1970 par des bénévoles sous la conduite d’un capitaine de gendarmerie, après l’achat du terrain par l’association. Il est situé au bout de la zone industrielle de Tavannes.
Lors de la suppression du service militaire sous Jacques Chirac, le nom de l’association change pour devenir « Société de tir de Verdun ».
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Il s’agit de la plus vieille association loi 1901 sportive de la ville.
La bataille de Verdun s’est déroulée du 21 février au 18 décembre 1916 sur les hauteurs nord de la ville de Verdun. Dix mois pendant lesquels, Français et Allemands se sont affrontés. De par son ampleur et la violence des combats menés, cette bataille marque un des temps forts de la Grande Guerre dont elle représente le paroxysme des combats. Elle résume à elle seule la Première Guerre mondiale dans toutes ses composantes et fait de Verdun son lieu de mémoire emblématique.
À la fin de 1915, le général von Falkenhayn, le chef de l’armée allemande depuis la mi-septembre 1914, décide d’attaquer les Français à Verdun. Von Falkenhayn est convaincu que l’Allemagne, devant mener une lutte d’usure en Europe de l’ouest et de l’est, n’a pas les moyens de gagner la guerre avec ses seuls moyens militaires. Il lui faut donc remporter la décision par une action diplomatique appuyée sur des succès militaires en forçant ses adversaires à signer une paix séparée.
Le généralissime allemand pense que le principal adversaire de l’Allemagne dans cette guerre n’est pas la France mais le Royaume-Uni. Il souhaite d’abord vaincre les Français pour pouvoir se retourner ensuite contre les Britanniques. Ce choix de frapper la France s’explique par l’affaiblissement de l’armée française suite aux hécatombes subies en 1914 et 1915, ses pertes totalisant les 700 000 tués depuis les débuts des hostilités.
C’est le 30 novembre 1915 que von Falkenhayn annonce à ses grands subordonnés que la décision sera emportée sur le front de l’ouest en 1916.
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C’est la 5e Armée allemande qui doit mener l’offensive. Elle est renforcée par de nouvelles unités pour l’attaque. Dès la fin décembre 1915, de nombreux trains acheminent chaque jour des milliers d’hommes ainsi qu’une grande quantité de matériel. Bataillons d’infanterie et batteries d’artillerie convergent en direction des lignes devant Verdun.
Les pertes s’élèvent à plus de 163 000 morts et 216 000 blessés pour les Français, à 143 000 morts et 190 000 blessés pour les Allemands soit un total de près de 700 000 pertes sur ce champ de bataille pour l’année 1916.
9 villages (Fleury, Bezonvaux, Haumont, Beaumont, Cumières, Vaux, Ornes, Louvemont, Douaumont) ont été rayés de la carte et n’ont jamais été reconstruits. Ils sont « morts pour la France ».
L’Ossuaire de Douaumont avec les restes de 130 000 combattants ainsi que la nécropole qui s’étend à son pied et qui regroupe plus de 16 000 corps sont les représentations les plus terribles et spectaculaires de l’hécatombe de 1916 à Verdun.
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