L'histoire des sociétés de tir en France est intimement liée au contexte politique et social de la fin du XIXe siècle. Après le désastre de la guerre de 1870-1871, un climat d'insécurité s'installe, incitant les autorités à mettre en place une formation militaire dans les écoles et les lycées.
Les sociétés de gymnastique et de tir émergent comme des acteurs clés de cette préparation militaire de la jeunesse. Dès le début du XXe siècle, elles organisent, avec le concours de l'armée, la délivrance du brevet militaire de gymnastique et de tir.
Dans ce contexte, en février 1903, fut créée "L'Avant Garde Saônoise", société de tir et de gymnastique à but patriotique, animée par M. Georges Ponsot, rédacteur du journal "Le Petit Haut-Saônois". Cette société, unique association sportive de Vesoul, fut sans lendemain et c'est alors que naquit l'Avant Garde de la Motte, sous l'impulsion de l'abbé Dubourg, vicaire à Vesoul entre 1909 et 1919, devenu évêque de Besançon par la suite, avec l'aide de M. Fernand Boucherit, rédacteur du "Nouvelliste" et de MM.
Fondée le 8 juin 1910, l'Avant Garde de la Motte de Vesoul ne tarda pas à grouper au local des salles St Jean, 6 rue de la Ressorte , une sérieuse équipe de bons gymnastes qui progressèrent rapidement.Dès la saison 1911-1912, elle participa et se distingua aux concours interrégionaux de Nancy, Troyes et Vesoul. 1914 ! les jeunes de l'Avant Garde sont aux frontières et, pour garder le contact avec ses "poilus" , le président crée un bulletin, "Le Trait d'Union".
De 1919 à 1924, ces gymnastes volèrent de succès en succès aux concours de Morteau, Strasbourg, Nancy, Pontarlier, Gray et Dijon. Pendant 15 ans le très actif président, M. Charles Bonvalot, maintint l'activité de la société à travers les années d'occupation en organisant une résistance à sa manière. En 1944, à la libération de Vesoul, la clique sort de la clandestinité pour conduire, seule, le défilé à travers la ville.
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Dès 1946, passée la fièvre de la délivrance, l'AGM prend un essor qui la conduit peu à peu au sommet de la gloire et de la notoriété. C'est alors qu'apparu le sympathique visage de M. Georges Racine., vice-président, d'un dynamisme sans borne, toujours de bonne humeur et ne reculant devant aucune difficulté.
L’Avant Garde d’aujourd’hui : 7 juin 1980 ! L’avant Garde de la Motte a 70 ans d'existence. Elle fut fondée en 1910 et déclarée à la Préfecture de la Haute-Saône le 8 juin 1910 sous le n° 169. Elle fut la première Société Omnisport de Vesoul et, de ce fait, à l'origine de la plupart des formations sportives existant dans la Cité de la Motte, à de rares exceptions près, comme pour les sports dits « récents » tel que le Karaté, le Judo, le Hand-ball...
C'est ainsi que l’A.G.M. créa la première équipe de Gymnastique dès 1910, de Football dès 1912, de Boxe dès 1928, de Basket- ball en 1924 qui lui permit de se hisser jusqu'en 1/2 finale du championnat de France, Tennis de table où elle obtint un titre de champion de France, Athlétisme, Escrime, Haltérophilie... L’Harmonie municipale elle-même n'est que le résultat de la métamorphose de l'ancienne Clique et de l’ancienne Harmonie de l'Avant Garde de la Motte dirigée par M. Cordier, M. Guay puis Rolnik et Garaffi.
L'Avant Garde de la Motte n’est affiliée à aucune organisation extérieure à caractère politique ou confessionnel plus ou moins avoué. Elle n'est liée qu’aux fédérations Nationales officielles régissant les sports qu’elle pratique F.F.B., F.F.V., F.F.G., F.F.S.S, F.F.C... Le sport est son seul but, reposant sur un principe absolu : le bénévolat tant au niveau des dirigeants que des joueurs, c’est ce qui en fait sa valeur et renforce sa cohésion.
Elu le 11 mars 1981, Marcel Musiaux allait marquer de son empreinte les dix années à venir. Sa disponibilité sans faille, sa connaissance du milieu sportif, sa pugnacité souriante et son humour allaient permettre de donner des bases solides à l'AGM.
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De 1996 au 15 février 2024, la présidence de Philippe Salomé est caractérisée par deux mots : renforcement de la cohésion entre les sections et modernisation de l'association. Le site est le signe le plus visible du lien omnisport : ainsi chacun peut avoir connaissance des actions des copains. La modernisation s'est faite principalement par une mise en état administratif des sections qui possèdent maintenant toutes des statuts propres et donc une indépendance associative légale. l'AGM Omnisport peut être considérée comme une association d'associations.
Né le 23 janvier 1904 et mort le 26 avril 1987 à Pontarlier (Doubs) ; ouvrier d’usine puis agent des Ponts et Chaussées ; syndicaliste CGT puis FO, secrétaire de l’Union locale de Pontarlier ; résistant responsable du mouvement Libération-Nord pour le Haut-Doubs, sous-lieutenant FFI ; socialiste, secrétaire fédéral adjoint de la SFIO du Doubs vers 1950-1955 ; maire de Pontarlier de 1945 à 1947.
Jules Pagnier s’engagea à la CGT et à la SFIO durant les années 1920. En 1928, il était secrétaire du syndicat de son usine. Candidat aux élections cantonales de 1934, il fut élu conseiller municipal en 1935 durant le mandat de Raymond Vauthier*. À Pontarlier, les grèves de 1936 éclatèrent pour obtenir l’application des accords Matignon et Jules Pagnier participa activement aux discussions des conventions collectives, en tant que secrétaire de l’Union locale CGT de la ville qui comptait 1500 adhérents en 1937.
Pour lui, l’entrée en résistance ne sembla pas constituer une rupture. Dès juin 40, il stocka des armes au théâtre de Pontarlier. Contacté par Libération Nord en septembre 1942, il devint responsable de ce mouvement pour le Haut-Doubs et la région frontière. Chef du groupement des FFI du Haut-Doubs sous le nom de « Capitaine Marion », il participa aux combats de la Libération en septembre 1944. De septembre 1945 à octobre 1947, Jules Pagnier remplaça Raymond Vauthier, démissionnaire, comme maire de Pontarlier.
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