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Le tir, qu'il soit considéré comme un sport ou un loisir, occupe une place particulière dans l'histoire et la culture. Réglementé par des règles de sécurité strictes, il attire un public diversifié et passionné.

Les Origines de la Société de Tir de Guise

Pour développer une culture de solidarité au sein de la population des travailleurs et des habitants du Familistère, Jean-Baptiste André Godin et ses successeurs encouragent la création de diverses sociétés d’agrément : de musique (1860, devenue harmonie en 1872), de théâtre (1869), de tir à l’arc (1869), de tir à la carabine (1872), de gymnastique (la Pacifique, 1884), d’escrime (1889), une fanfare (1892), etc.

La compagnie des archers est l’une des plus anciennes sociétés d’agrément du Familistère. Le tir à l’arc est une pratique traditionnelle populaire très vivace en Picardie. En 1892, la société compte 31 membres actifs et 44 membres honoraires.

Le Familistère de Guise : Un Contexte Unique

Fondé dans la petite ville de Guise, dans l'Aisne, au XIXe siècle, par l'industriel axonais Jean-Baptiste André Godin, le familistère se voulait être une ville ouvrière modèle. Un véritable château de Versailles en briques rouges domine le centre-ville de Guise, petite ville de 4 500 habitants du nord de l'Aisne.

Comme le palais de Louis XIV, le familistère de Guise possède un pavillon central cerné de deux ailes, abritant de nombreux appartements lumineux, des jardins, ou encore un théâtre. Mais lui n'était pas destiné à épater la noblesse : le familistère a été conçu par l'industriel axonais Jean-Baptiste André Godin pour le confort de ses propres ouvriers et de leurs familles. Ce géant de briques a pu voir le jour grâce au passé ouvrier de Jean-Baptiste André Godin et son succès industriel.

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L'Inspiration Sociale de Godin

À l'aube de ses vingt ans, il réalise avec son cousin le tour de France des compagnons. Là, il découvre la fonte de fer, mais aussi la condition horrible des ouvriers au XIXe siècle, qui sont notamment logés dans des chambres insalubres et sans lumière. De là émergent dans la tête de ce contemporain de Karl Marx des questions sociales : si un jour quelqu'un travaille pour lui, il devra en prendre soin. Il commence à lire Charles Fourier, l'un des pionniers du socialisme utopique. Celui-ci se plaît à imaginer des communautés agricoles appelées "phalanges" qui reposeraient sur la libre association de ses membres.

La Construction du Familistère

Les affaires sourient à Jean-Baptiste André Godin. Grâce à l'invention d'un poêle en fonte dont il dépose le brevet, les commandes pleuvent et l'entreprise d'Esquéhéries devient rapidement trop petite. Le jeune patron prospecte dans la région et trouve en 1846 le terrain adéquat à Guise pour implanter son usine de serrurerie-chauffage. Il pense déjà à y adjoindre un lieu où il logerait ses ouvriers dans les meilleures conditions possibles.

Avant de se lancer, Godin finance un phalanstère au Texas. Mais ce projet ne prend pas, déçoit Godin et périclite. Inspirée des phalanstères, la construction du familistère début en 1856 juste en face de l'usine, de l'autre côté de l'Oise. C'est Jean-Baptiste André Godin, en architecte autodidacte, qui en dessine lui-même les plans.

Grâce à un innovant système d'aération naturelle, l'air circule en permanence des grilles situées dans les caves jusqu'aux verrières des atriums. Chacun des trois bâtiments du Palais social (le pavillon principal et ses deux ailes) abrite des appartements à la lumière traversante qui gravitent autour d'un vaste atrium central. Les logements, de tailles différentes, sont attribués aux ouvriers de l'usine Godin en fonction de la taille de leur famille, et non de leur hiérarchie dans l'entreprise.

En face de ce grand palais social, le chef d'entreprise fait construire des écoles et un théâtre. "L'école était obligatoire pour les enfants des employés, relate Maxime Dequecker. Si on s'apercevait que les parents les envoyaient au travail, ces derniers pouvaient être virés." Sur les bords de l'Oise, Jean-Baptiste André Godin aménage une buanderie-piscine chauffée par l'usine voisine et un parc. Et - chose inédite pour l'époque - une nourricerie-pouponnat derrière le Palais social, pour permettre aux femmes de travailler comme les hommes.

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L'Association Coopérative et l'Héritage de Godin

La société alternative imaginée par Jean-Baptiste André Godin est concrétisée le 13 août 1880 avec la création de l'"association coopérative du capital et du travail". Cette association fait des employés de l'entreprise les propriétaires collectifs du familistère, des usines et des capitaux. "Ce n'est pas ce que l'on appelle du paternalisme industriel [organisation sociale d'une entreprise selon laquelle le patron se comporte en père pour ses salariés, NDLR], puisque ce concept sous-entend que les logements offerts aux employés permettent au patron de les avoir constamment sous la main et de les contrôler. Dans le cas de Godin, les ouvriers deviennent propriétaires et toutes les décisions sont prises collectivement par le vote.

Godin s'éteint le 15 janvier 1888 et est enterré en surplomb des jardins du familistère. L'association lui élève une statue la même année devant le Palais social.

Évolution et Restauration du Familistère

L'association lui survit 80 ans, mais privilégie la redistribution au détriment des investissements. "Le modèle de société du XIXe siècle n'est plus du tout le même le siècle suivant : [dans les années 1960,] le familistère fait bien moins moderne, les travaux pour établir l'eau courante n'ont jamais été réalisés, considère Maxime Dequecker. De plus, il fait face à une rude concurrence avec l'avènement de la mondialisation. En 1968, l'association coopérative du capital et du travail est dissoute, le familistère est définitivement séparé des usines. Celles-ci sont reprises en 1970 par le groupe Le Creuset.

Depuis 1998, le département de l'Aisne mène des travaux pour réhabiliter ce site historique unique dans le cadre du programme Utopia, avec le soutien de la Région, de l'État et l'Union européenne. Un syndicat mixte du familistère est créé en 2000 pour mener ces rénovations, qui mènent notamment à la création d'un musée et d'une buvette dans le pavillon central. En 2023, seuls quinze appartements sont toujours habités dans le pavillon central. La phase 4 d'Utopia va amener, au deuxième semestre 2023, à la livraison de 77 nouveaux logements dans l'aile droite.

En 2027, devrait ensuite être inauguré le Familistère Campus, qui accueillera un établissement hôtelier doublé d'un lieu de séminaire et de cotravail, dédié à l'économie sociale et solidaire. "C'est un projet novateur qui rejoint l'esprit de Godin, juge Maxime Dequecker. Autour de ce patrimoine industriel, on va regrouper des logements, des expositions culturelles, un musée..."

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La Société de Tir de Guise Aujourd'hui

Les informations suivantes concernent la Société de Tir de Guise en date du 6 septembre 2025 :

  • SIRET: 44898562200019
  • Activité: Activités de clubs de sports - 9312Z
  • Adresse: 18 RUE CHANTRAINE MAIRIE, 02120 GUISE France
  • Ouverture: Depuis le 27 septembre 1979 (45 ans)

Il est important de noter que l'accès aux informations relatives aux bénéficiaires effectifs (RBE) est restreint à partir du 31 juillet 2024.

En 1899, l’atelier des frères de Jongh, à Neuilly-sur-Seine, reçoit de la Société du Familistère la commande d’une campagne photographique complète sur le Palais social et l’usine de Guise, en vue de l’Exposition universelle de 1900 à Paris. L’Association coopérative du capital et du travail doit être présentée au rez-de-chaussée du Palais des congrès et de l’économie sociale. Les frères de Jongh éditent à cette occasion un album de photographies du Familistère.

Les photographes prennent des vues des services du Palais social et des ateliers de l’usine. Ils réalisent aussi une série de portraits collectifs. Le petit groupe est installé devant une façade du Palais social. Le portrait réunit seulement treize hommes, peut-être le capitaine, les officiers et les sous-officiers qui dirigent la société. À l’exception du « capitaine », tous sont coiffés de la casquette de la société, brodée sur le devant d’un arc à deux flèches avec la mention « Familistère ». Le col de la veste de l’homme assis tout à fait à gauche est également brodé de l’insigne de la société.

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