Le nom de Casimir Lefaucheux (1802-1852) est entré au XIXe siècle dans le langage commun des Français de l'époque pour désigner un fusil de chasse ou un revolver à broche. L'activité professionnelle de la famille Lefaucheux a couvert trois quarts de ce siècle. Casimir, boutiquier très inventif, exerça de 1827 à 1852. Son fils Eugène, nettement plus ambitieux participa activement à la naissance de l'industrie armurière pour se retirer en 1880.
On leur doit l'invention du fusil de chasse à bascule, de la cartouche à broche et du premier revolver réglementaire mondial à cartouches.
Lefaucheux déposa un brevet d'invention le 10 janvier 1833 décrivant son célebre fusil à brisure. Grâce à cette invention il démocratisa ainsi le chargement par la culasse.
Pour identifier un fusil Lefaucheux, il faut d’abord comprendre son histoire. Pour identifier un Lefaucheux, il faut regarder les ponçons, ici "invention C.Lefaucheux à Paris" (normalement il n'y a pas le "C"):poinçon apposé sur les armes de fabrique de 1833 à 1843 après le brevet tombe dans le domaine public.
Maintenant que nous avons vu les grandes lignes, plongeons dans les détails qui font toute la différence. Sur les modèles produits entre 1833 et 1843, vous trouverez le poinçon « Invention C. Lefaucheux à Paris ». C’est la preuve irréfutable de l’authenticité de l’arme. Ici, il manque un autre poinçon: le numéro d'ordre qui devait être également apposé.
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La première chose qui saute aux yeux, c’est le système de fermeture unique. Vous remarquerez une clé située sous le pontet. C’est la signature Lefaucheux par excellence ! Autre élément distinctif : la culasse basculante. C’est l’invention phare de Casimir Lefaucheux. Elle permet une ouverture facile du fusil pour le chargement.
Les premiers modèles Lefaucheux utilisaient un système de percussion à broche. Plus tard, on est passé à la percussion centrale. C’est un indice précieux pour dater approximativement l’arme.
Pour en revenir au fusil: Il est à été directement fabriqué à broche ( apres 1835 l'invention de la broche). On peut noter la goupille permettant l'ouverture, mais empêchant toute désolidarisation des canons, un des gros point faible du fusil; seul moyen chasser la goupille. A noter également la mortaise coté bascule recevant une petite lame coté canons et empêchant la mise à feu de la cartouche voisine.
Et aussi, chaque série avait sa numérotation spécifique. Par exemple, « LF1 » désignait le premier modèle d’une série. Les canons en damas sont un autre signe distinctif sur certains modèles. Cette technique de fabrication donnait aux canons un aspect marbré unique. L’ajout d’un extracteur sur les modèles à percussion centrale est un détail notable. Il facilitait grandement l’éjection des cartouches usagées.
Comme vous l'avez dit ,les fusils à broche ont été utilisés relativement longtemps: naissance dans les années 1830 et encore en vente après 1900 . Ils ont côtoyé les fusils a percussion et la percussion centrale. Un truc étonnant : dans les catalogues, genre Manufrance, d'avant guerre 14, il y a encore plein de fusils de chasse à cartouches à broche qui sont proposé à côté des percus centrales. Ils sont même assez bien moins chers...
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Tradition ou écoulement des pièces ? Les deux? Et même: des fusils à percussion (chargement par la gueule) jusque tard. Pas cher. Et dans le genre: t'as d'la poud', t'a une bourre, t"as du plomb? Ben tu peux allez à la chasse!
Pour les fusils à percussion, c'est vrai qu'avec un flacon de PN et du petit plomb, on fait du boulot facile et pas cher. Pour la broche, c'est sans doute moins évident par rapport à la percu centrale. Mais, le prix devait être un sacré bon argument pour qui chasse assez peu.... ou cherche un fusils pour les voleurs de poules à 2 ou 4 pattes !
Ils font aujourd'hui le plaisir de ceux qui les retrouvent dans le grenier. Le calibre 16 était très répandu pour les fusils Lefaucheux.
Les anecdotes de chasse,toujours plaisant à lire,la mienne: mon père s'est fait légèrement chahuter il y a quelques années avec un juxta cal 16 hélice! Un sanglier quand même ,comme quoi...très beau fusil aussi et tu sais les cartouches a broche qui pètent quand elles tombent a terre c'est aussi une légende Pagnolesque ces vieux fusils sont élégants ,c'est un plaisir de chasser avec de telles armes du moins de les porter a la chasse car je ne tue guère que le temps en action de chasse.
Dans mon imaginaire, cette arme reste attachée au personnage de Tartarin d'Alphonse Daudet. Et ses cartouches à pas mal "d'accidents", il suffisait de laisser tomber une cartouche au mauvais moment et au mauvais endroit ... Je possède ce fusil à bascule système Lefaucheux, il est en cal. 16 à percussion centrale. Les chiens sont rebondissants et agissent sur le méplat des percuteurs. Les canons sont en damas brun et la crosse a été faite pour un gaucher. La monture est en chêne vernis ... Ce fusil est signé DESAGAT, Armurier à Nîmes ... à 8 km de Tarascon !
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La sorte de poudre utilisée pour le genre de fusil, type LEFAUCHEUX, de papa, était l'héritage des bonnes vieilles poudres d'antan qui chargeaient déjà les fusils à pierre de Napoléon, puis les fusils dits « à piston », parce que déjà plus moderne, qu'on bourrait par la gueule avec une baguette emmanchée d'un petit piston au diamètre du calibre du canon et l'allumage se faisait, suprême technologie, par une amorce enfoncée sur la « cheminée » dont la mise à feu était provoquée par la percussion d'un « chien » venant s'écraser sur celle-ci au moment où l'on pressait sur la détente.
Cette poudre, dite noire, avait une qualité : elle possédait un très bon effet propulseur alors que les nouvelles poudres employées depuis le début du siècle 1900 dans les nouveaux fusils, encore munis de chiens, puis ceux de type Hammerlès sans cet accessoire, tiraient des cartouches à percussion centrale beaucoup plus violentes.
Le monde des fusils Lefaucheux est vaste et plein de surprises. Saviez-vous qu’il était possible de transformer un modèle à broche en percussion centrale ? C’est une pratique qui a été courante pour moderniser les armes plus anciennes. Après 1843, d’autres armuriers ont produit des fusils sous licence Lefaucheux. Cela explique la grande variété de modèles que l’on peut trouver. Identifier un fusil Lefaucheux demande de l’attention aux détails et une bonne connaissance historique.
Dans une cartouche à broche ou cartouche Lefaucheux, la base de la douille inclut la capsule d’ignition ou amorce. Le fulminate de mercure dans celle-ci est mis à feu par une courte tige de métal, la broche, saillant à l’angle droit, assez longue pour sortir du contour du canon ou barillet. Pour la mise à feu de la cartouche, le chien frappe verticalement cette broche.
Dans le contexte de l'époque, c'était une petite révolution, ce fusil côtoyait encore les fusils à percussion. Je vous laisse imaginer les joutes verbales entre ceux qui n'y voyaient que des avantages et les autres que des inconvénients.
French firearms designer Eugene Lefaucheux introduced his groundbreaking Model 1854 revolver in the same year. His revolver, based around the 12 mm pinfire cartridge designed by his father, Casimir Lefaucheux, was a single-action revolver holding six rounds in its cylinder. While the self-contained cartridge dates to 1808 with Swiss engineer Jean Samuel Pauly’s design (a needle piercing designed cartridge of paper), the first production use of a self-contained metallic cartridge firearm was the Lefaucheux Model 1854.
Being developed just prior to the start of the American Civil War, and being highly technologically advanced for its time, it is not surprising that both the Union and Confederacy sought to purchase the Lefaucheux pistol in as large numbers as possible. Official US Ordnance Department purchasing records show that approximately 13,000 Model 1854 Lefaucheux revolvers were purchased (along with over 2 million pinfire cartridges in 12 mm caliber).
The actual number in Union service is, however, probably larger than this number, based upon surviving regimental records. The majority of Union Model 1854 Lefaucheux revolvers, approximately 10,000, were imported by George Schuyler of New York, and most of these appear to have been imported directly from the Lefaucheux factory in Paris. Some of the imported revolvers, however, were licensed Belgian copies of the Lefaucheux.
In addition to George Schuyler, other importers of Lefaucheux revolvers include Herman Boker, George Raphael, and Tiffany & Company of New York City. Many of these imported Lefaucheux revolvers would ultimately be issued to numerous Union cavalry units, including the 5th Illinois Cavalry, the 2nd and 5th Kansas Cavalry, the 6th Kentucky Cavalry, the 8th Missouri Cavalry, the 9th Missouri State Militia Cavalry, and the 1st Wisconsin Cavalry. Extant records indicate that most of the Union Lefaucheux revolvers are in the 25,000 to 45,000 serial number range.
Lower serial numbers, like this particular Lefaucheux, serial number 5519, were those typically purchased and used by Confederate forces. It is known that Confederate Cavalry General Nathan Bedford Forrest had several units under his command who were issued with several hundred Lefaucheux revolvers. Specifically, an 1864 Ordnance return from General Forrest’s cavalry corps indicates 190 “French Pistols” assigned to his 1st Cavalry Division and 160 assigned to his 3rd Cavalry Division.
In addition, in 1864 the Confederate Arsenal at Selma, Alabama was offering Lefaucheux Revolvers for sale to Confederate officers for $25 each, including twelve 12 mm pinfire cartridges. In August 1864, the Selma Arsenal listed in its inventory, “For French Pistol (LeFaucheux) caliber .472 “52,800 rounds.”” Based upon a basic load of 12 rounds per pistol, this conceivably includes ammunition sufficient for 4,400 revolvers, which clearly indicates that large number of early Lefaucheux revolvers were in Confederate service.
ELG dans un ovale = avant 1893. ELG dans un ovale avec couronne = après 1893. Lettre couronnée= avant janvier 1877. Lettre étoilée = après janvier 1877.
Dans les armes Lefaucheux (les vrais donc marqué LF) tu retrouve avant 1870 principalement trois type de revolvers:
Le modèle 1870 n'est que disponible a partir du mois de Janvier 1872.
Le ELG et la lettre sont à trouver principalement sur le barillet , sur le pourtour ou sur une de ses faces , la lettre est souvent aussi visible sur le début du canon .
Conçut par Eugène Lefaucheux en 1854, ce revolver est le plus moderne et le plus avancé de son époque. En 1858, ce revoler est adopté par la Marine Nationale et devient le premier revolver à cartouche métallique adopté par un état. Ne pouvant assurer la totalité de la production tant militaire que civile, Eugène Lefaucheux passe donc un contrat avec la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne.
L’Italie est le plus gros client avec environs l’achat d’un quart de la production des revolvers 1854, soit plus de 28 000 armes avec canon court. La majorité des commandes sont passées en 1861 et 1862. L'Espagne (1858), la Suède (2000 ex. De nombreuses versions civiles de cette arme sont réalisées par la MAS, principalement destinées aux officiers d'infanterie et de cavalerie.
Le M1854 est fabriqué par Lefaucheux à Paris et c'est Un revolver civil à vocation militaire"le M1858 est EXCLUSIVEMENT fabriqué à Saint Etienne pour la Marine.
Donc le LF7268 est donc un M1854 fabriqué par Eugène Lefaucheux à Paris au 9 et 9bis rue Lafayette vers le mois d'Avril/Mai 1858.
En général, les 9 mm et les 12 mm ont un pontet, tandis que les 5 mm et les 7 mm ont une queue de détente repliable, et pas de pontet.
En général et histoire de brevet du sieur Lefaucheux, les revolvers et copies sont à queue de détente repliable, c'était pour faciliter la sortie rapide de l'arme de sa poche sans risque d'accrochage de cette dernière. Mais on trouve aussi des 7 mm à broche avec pontet( made Eibar), et même des 7 mm à broche système Lefaucheux à cadre fermé.
Normalement en France on parle de 11 mm à broche, mais dans d'autre de 12 mm, tout en désignant exactement la même munition.
Modèle | Fabricant | Période de Fabrication | Caractéristiques | Utilisation |
---|---|---|---|---|
1854 | Eugène Lefaucheux (Paris) | À partir de 1854 | Simple action, divers calibres | Civil et militaire |
1858 | Manufacture d'Armes de Saint-Étienne (MAS) | À partir de 1858 | Fabriqué exclusivement pour la Marine Française | Militaire (Marine Nationale) |
1858 T/NT | Manufacture d'Armes de Saint-Étienne (MAS) | À partir de 1873 | Modifications pour percussion centrale et tir en double action | Militaire (Marine Nationale) |
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