Envie de participer ?
Bandeau

Cet article explore l'histoire de la Société de Tir Tourangelle, en mettant en lumière son rôle dans le développement des loisirs en Touraine. Il aborde également des événements marquants de la région, tels que le crash du "Betty L" près de Vallères, et l'évolution des entreprises de loisirs à Tours.

Sociétés Sportives et Loisirs en Indre-et-Loire

Les archives départementales de l'Indre-et-Loire regorgent d'informations sur les sociétés sportives et les associations de loisirs qui ont façonné la vie sociale et culturelle de la région. Parmi celles-ci, on trouve :

  • Société mixte de tir et de gymnastique La Patriote : Documents relatifs à sa création et à son fonctionnement, incluant statuts, règlement, arrêté préfectoral d'autorisation, liste de sociétaires, correspondance, règlement de concours et pièces de comptes (1887-1928).
  • Fête de gymnastique : Listes de souscription, états de dépenses, mémoires, comptes généraux de recettes et de dépenses (1895).
  • Diverses sociétés sportives : Déclarations d'association, statuts, règlement intérieur, cartes de membres et d'arbitre, programmes de courses d'aviron, correspondance, photographies, etc.
  • Documents historiques : Statuts (1925), notes, articles, fanion, pin's, bulletin d'adhésion, photographies, coupures de presse, brevets (1925-1982).

Le Crash du "Betty L" près de Vallères

Un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale en Touraine est le crash du B17 américain « Betty L », survenu le 22 juin 1944 près de Vallères. Cet événement, dont on a commémoré le 80ème anniversaire, met en lumière l'importance stratégique de la région pendant cette période.

En juin 1944, alors que le débarquement en Normandie venait d’être opéré, l’un des enjeux pour les états-majors était de couper les possibilités à l’armée allemande d’envoyer des renforts vers les cotes normandes. La Loire et ses ponts étaient des lieux stratégiques à cet égard.

Le 24 juin 1944, un groupe de bombardiers américains survolait la Touraine avec pour objectif de détruire le pont de chemin de fer de la Motte, sur la Loire du côté de La Riche. Parmi ces avions, on trouvait un B17 baptisé « Betty L » avec 9 hommes d’équipage à son bord.

Lire aussi: L'histoire des Sociétés de Tir

Alors qu’il s’approchait de son objectif, le Betty L a été sévèrement endommagé par un tir ennemi et s’est écrasé en pleine campagne, sur la commune de Vallères. Quatre des membres de l'équipage ont été tués dans l’accident, tandis que les cinq autres ont pu quitter l’appareil en parachute. Quatre d’entre eux seront faits prisonniers par les forces allemandes, mais un dernier soldat, le lieutenant Ray Stewart, a réussi à s’échapper.

Blessé et pris en charge par des habitants, Ray Stewart a été confié à Mr Delancourt, propriétaire d’un château, puis à Mme Bourne, propriétaire d’un hôtel à Pont-de-Ruan et membre des Forces Françaises de L’intérieur (FFI). Durant quelques mois, Ray Stewart a participé à des actions aux côtés des FFI, avant de retrouver ses compatriotes à la fin août 1944, à la libération de Tours.

En 2017, une plaque commémorative en hommage à l’équipage du « Betty L » a été installée sur le lieu du crash, grâce à l’action d’une association tourangelle. Une commémoration a eu lieu les 22 et 23 juin pour les 80 ans du crash, avec des animations, des expositions et des concerts.

Économie des Loisirs à Tours : Une Perspective Historique

L'étude des entreprises de loisirs à Tours révèle une dimension économique souvent négligée. L'émergence des loisirs conduit à celle d'une économie des loisirs, où les bénéficiaires de ce temps gagné deviennent des consommateurs. La pratique sportive, par exemple, nécessite l’acquisition d’équipements particuliers, ce qui stimule l'activité économique.

Dans le fonds des actes de société (qui débute en 1870), il ne se trouve aucune société commerciale de loisir avant 1879. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, les créations restent très occasionnelles, avec un rythme cyclique interrompu jusqu’à l’année 1920.

Lire aussi: Découvrez la Société de Tir de Villeneuve-sur-Lot

On peut observer une nette césure entre l’avant et l’après-Première Guerre mondiale. Alors qu’avant la guerre, il n’y a que 3 à 4 créations par décennie, celles-ci montent brusquement à 15 dans les années 1920. On enregistre alors plus de créations en dix ans que dans les cinquante années précédentes. L’essor des créations de société n’est pas particulier aux loisirs, mais colle au contexte local et national.

Répartition des Créations de Sociétés de Loisirs à Tours (1879-1936)

Période Nombre de Créations
Avant la Première Guerre mondiale Faible (3-4 par décennie)
Années 1920 15

La durée de ces sociétés est variable. Si 30 % disparaissent au cours de leur première année, 40 % durent entre 1 et 10 ans et 30 % perdurent plus de 10 ans. La plus pérenne d’entres-elles dure 45 ans.

Avant la guerre, 77 % des créations sont enregistrées dans le canton de Tours-centre et 23 % dans celui de Tours-sud. Après la guerre, 42 % des créations se font encore dans Tours-centre mais désormais 58 %, soit la majorité, se font dans les nouveaux quartiers de Tours-sud.

Les activités peuvent être regroupées en quatre grandes catégories : les divertissements, les jouets, les sports ou assimilables, et les autres. Le secteur des divertissements domine nettement en rassemblant 37,5 % des créations.

Les Ateliers de Tours et Saint-Pierre-des-Corps

La construction des ateliers de Saint-Pierre-des-Corps, dirigée par la Compagnie de chemin de fer du Paris-Orléans (PO) dès 1910, marque une étape importante. Ces ateliers étaient destinés à l'entretien du matériel roulant de la compagnie et ont contribué à l'urbanisation des quartiers sud de la ville.

Lire aussi: Tir à Marly : L'Histoire

Pendant la Première Guerre mondiale, les ateliers PO ont été utilisés à des fins militaires, notamment pour la réparation des vêtements de l’armée américaine, avec une main-d’œuvre féminine nombreuse.

Après la fin de la guerre, les cheminots tourangeaux ont repris l’action pour de meilleures conditions de vie. En 1917, l’agitation avait pour but d’obtenir des indemnités de cherté de vie et la suppression du travail à la tâche.

La grève de mai 1920 marqua douloureusement l’histoire sociale du pays, avec plus de 2 000 révocations et 4 000 arrestations. Pour le seul centre de Tours-Saint-Pierre-des-Corps, il y eut 2 330 révocations et la fermeture des ateliers. Les ateliers sont alors concédés pour une période de quinze ans à une compagnie privée, la C.G.C.E.M.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les « métallos-cheminots » de la C.I.M.T. s'organisent en groupes de résistants. Dès septembre 1940, des groupes armés F.T.P. sont créés sous la conduite du Parti Communiste. En juin 1942, un train est déraillé à Monts, les explosifs ayant été confectionnés aux ateliers de la C.I.M.T.

À la fin de la guerre, les ateliers sont gravement endommagés par les bombardements. Moins d’un mois après la parution de la circulaire d’application de l’ordonnance instituant les comités d’entreprise, le personnel de la C.I.M.T. met en place son Comité d’Etablissement.

L’intégration au sein de la SNCF des 636 cheminotes et cheminots de l’atelier de Saint-Pierre des Corps devient effective le 3 janvier 1983, venant ainsi s’ajouter aux 60 agents SNCF de la mission de contrôle qui exercent leur activité dans l’établissement.

tags: #societe #de #tir #tourangelle #histoire

Post popolari: