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Bandeau

Le groupe Revolver s’est formé en 2006 par trois garçons, Ambroise, Christophe et Jérémie.

Qualifiée de «pop de chambre», leur musique a rapidement trouvé son public puisque leur premier album Music For a While s'est vendu à plus de 100.000 exemplaires et leur a permis d'être nommés pour les Victoires de la musique 2010 dans les catégories Album révélation et Révélation scène.

Le trio parisien - album et groupe scène révélation des Victoires de la musique 2010 (sans les avoir gagné mais c’est sûrement là qu’est la victoire) - qui avait affolé nos bandes FM avec son tube "Get Around Town" revient avec un nouvel album attendu au tournant histoire de confirmer les attentes placées dans "Music For a While".

Inspiration et influences

Une démarche que l’on doit au groupe parisien composé d’Ambroise, Christophe et Jérémie, lesquels ont beaucoup écouté les Beatles avant de se lancer eux-mêmes dans la musique.

D'ailleurs, le nom du groupe est inspiré du nom du septième album de leurs aînés anglosaxons.

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L'inspiration de la formation se résume à un équilibre entre son Beach Boys et Beatles.

Au départ, ils ont été très influencés par les groupes des années 1960 mais ne citer que les Beatles est un peu réducteur.

Ils ont aussi été influencés par Simon & Garfunkel, les Beach Boys ou… Les Kinks !

C'est facile, c'est vraiment la route, puisqu'ils ont passé leur temps sur la route entre les différentes tournées en Europe et aux Etats Unis.

Ils écoutent beaucoup de musique et, par la force des choses, ils découvrent beaucoup de groupes dans ces moments-là.

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Ils ont pu aussi avoir la chance de contempler plein de paysages différents, ça leur a ouvert l’esprit.

Évolution musicale

Avec leur nouvel album Let Go on note un changement, un tournant dans leur musique. Il semble qu'il soit moins centré sur la musique de chambre pour proposer des sons plus pop. Comment s'est effectué ce choix ?

En fait ils y sont parvenus par la tournée et la multiplication des concerts. Lorsqu'ils ont enregistré le premier album, ils n'avaient jamais fait de concerts, dans de vrais clubs du moins.

Et d'ailleurs, on le sent sur ce premier opus. La batterie est arrivée très tardivement dans la composition. Ce n'était pas intégré dès l'origine comme ça l'est pour d'autres groupes.

Le succès, notamment à la radio de Get around Town leur a permis de faire une longue tournée et de jouer devant beaucoup de gens et donc de beaucoup évoluer musicalement, de rencontrer des musiciens comme leur batteur Maxime Garout.

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Des musiciens se sont donc rajoutés au groupe au moment de la tournée? "Oui c'est cela. Déjà pour l'enregistrement du premier album, leur réalisateur leur avait présenté leur batteur Maxime Garout. Ils l'ont rencontré, ils ont accroché, alors qu'ils n'avaient pas du tout le même parcours musical! Il avait beaucoup plus d'expérience qu'eux et s'inspirait d'une musique plus « moderne », influencée par les années 80 et par toute la musique pop de Los Angeles.

Des choses qu'ils ne connaissaient pas du tout mais auxquelles ils étaient sensibles. Ils s'intéressaient déjà aux groupes comme les Beach Boys ou Simon and Garfunkel. Il les a sensibilisés au côté instrumental, groove, et donc à l'utilisation de la batterie dans les chansons. A son contact tout au long de la tournée, leurs chansons ont évolué petit à petit et le style un peu plus musclé de leur second album vient de là."

Le fait que Get around town ait été très connu, les gens réagissaient énormément sur ce titre en concert, et ça leur donnait de plus en plus envie de mettre beaucoup d'énergie dans la chanson. Les gens dansaient ce qui les a étonnés, ils ne pensaient pas être un groupe où les gens viendraient pour danser aux concerts ! Ils étaient eux même surpris et les chansons qui arrivaient étaient donc plus dans cette énergie là qu'on découvrait.

Il y a eu Wind song et Parallel lives, qui ont des tempos toujours un peu lents, mais qui sont tout de même beaucoup plus rythmées."

Si "Let’s Get Together" qui ouvre ce nouvel album avec ses sonorités électro pouvant évoquer Muse pourra déboussoler ceux qui ont encensé le précédent effort, très rapidement l’auditeur avisé constatera que "Let Go" amorce un changement dans la continuité avec ses mêmes harmonies vocales et ce violoncelle, éléments si caractéristiques du groupe !

« The Letter » enfonce le clou de cette recette estampillée Revolver dans un registre guitare acoustique/voix enchanteresses si envoûtant… "When You’re Away" poursuit cette entreprise de séduction même si pour l’occasion, elle sonne un poil convenu.

L’exercice d’un pop rock "baroque" est mené de main de maître dans un style folkisant glissant progressivement vers une pop country aux allures enivrantes d’un Crosby, Stills & Nash (& Young ?) dès le sublime "Losing You".

Il est à croire que nos franciliens ne savent pas nous gratifier d’un album sans y placer un tube et c’est ainsi que déboule "Wind Song" qui inonde notre bande FM actuelle avec son rythme entraînant et son refrain si immédiat qui vous reste collé à l’encéphale tel un pansement sur les doigts du Capitaine Haddock !

La seconde partie de cette opus confirmera - avec plus ou moins de réussite - le ressenti de cette entame enthousiasmante à la croisée des chemins entre les Beatles ("The Letter", "When You're Away") et Crosby, Stills & Nash ("Cassavetes", "Let Go") en passant par Yodelice notamment quand les mélodies se teintent d’une douce mélancolie ("Still", "My Lady I").

Si bien que Revolver passe avec ce deuxième album le cap du statut de révélation pour devenir un incontournable de la scène pop rock française !

Collaborations

Vous pourriez nous parler un peu de votre collaboration avec le bassiste Pino Palladino? "On le connaissait surtout car c'était un bassiste assez légendaire dans les années 80, qui a fait beaucoup de musique pop anglaise. Nous on s'est plus intéressés à la période de son retour, dans les années 2000 sur un album groovy. On le connaissait de réputation, notre batteur était fan et quand notre réalisateur nous a proposé de mettre un bassiste, on s'est lancés! Le violoncelle en basse devenait limité avec les nouveaux éléments de batterie. On était ravis quand il nous a dit qu'on jouerait avec Pino Palladino, on n'y croyait pas, il fait partie des plus grands musiciens du monde et il joue avec nous !Ca a été une rencontre fabuleuse qui a donné le ton du 2nd album."

On apprécie beaucoup d'artistes. Surtout que nous sommes dans une période où on s'ouvre à beaucoup de choses où on découvre pas mal de nouvelles musiques. Musicalement on rencontre plein de groupes, on voit la façon dont ils fonctionnent et dont ils composent. On est souvent touchés par des choses qui ne nous ressemblent pas. On est très touchés par exemple, par des musiques hip-hop qui sont pourtant éloignées de ce qu'on fait. On aime beaucoup les Bewitched Hands, qu'on a rencontré déjà ou encore les Mustang.

Composition pour le cinéma

Vous êtes en tournée, mais aussi présents sur le grand écran à travers la musique du film « Comme des frères », signée par votre trio. Une belle année pour Revolver, non ? « Oui. Cette bande originale, c'est notre première expérience de musique de film. C'était agréable à faire. On a rencontré Hugo Gélin, le réalisateur en juillet 2011 quand on enregistrait notre deuxième album. Sa copine connaissait notre musique. L'histoire d'un morceau collait avec celle du film. Nous avions pas mal de références communes. Et on a accepté alors qu'on n'avait pas lu le scénario. »

Ils essayaient de trouver des accords qui collaient à l'image et pouvaient mettre en valeur certaines scènes. Quand on leur a proposé le film n'était pas encore tourné. Le réalisateur les a contactés, ils l'ont rencontré, l'histoire les a séduits. Elle faisait écho à eux pour caricaturer, car ce sont trois personnages qui n'ont pas de lien au départ et qui deviennent les meilleurs amis du monde. Ils se sentaient un peu « comme des frères »! Avec la relation de tournée, ils se voient tous les jours, ils se connaissent par cœur et une relation particulière nait, le film y faisait écho.

Tournées

En deux ans et demi, entre la sortie du premier et de ce deuxième album, ils ont passé leur vie sur la route, en tournée. D’abord en France puis en Belgique, en Suisse, en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis. Musicalement et humainement être sur la route leur a vraiment ouvert l’esprit. Quand tu as des milliers de kilomètres à faire, tu as du temps pour écouter de la musique, rencontrer de nouveaux groupes et tu te frottes à de nouvelles façons de vivre.

Le fait qu’ils aient changé de rythme de vie du jour au lendemain a mis un peu de sel dans tout ça. Les tournées c'est très contrastant, car tu passes de la scène avec plein de monde, à ta loge où tu es tout seul. C’était de nouvelles choses à gérer et ça c’est super bien passé.

Ils ont fait une tournée aux USA, était-ce très différent de vos tournées françaises? "C'était très différent ne serait-ce que du fait que les gens comprenaient ce qu'on chantait. Et spontanément on savait que les gens comprenaient, on parlait en anglais entre les chansons, il y avait quelque chose de très logique. Le lien entre une culture ancrée de la musique aux USA- ils ont cet amour de la guitare de la chanson- et comme on a beaucoup d'influences qui viennent de là-bas, Neil Young par exemple et la culture française. Quand on va là bas, les gens entendent ça dans notre musique, mais ils entendent aussi quelque chose de très français. Une signature qui n'est pas due à l'accent, je ne sais pas vraiment dire pourquoi, dans les voix le ton des mélodies, mais ils sentent que ça ne vient pas de chez eux mais qu'il y a un truc de chez eux tout de même."

Aller aux Etats-Unis c’était finir par le début, un baptême du feu. En France, l’album a vite eu du succès avec la radio, la télé, et ils recevaient un accueil privilégié lors de chacune de leurs dates, alors que quand ils arrivaient aux états Unis, ils n’avaient qu’une demi heure pour s’installer et jouer, sans balance et personne dans le public ne les connaissait.

Aux Etats-Unis tu te sens en connexion avec une histoire du rock et de la pop. Là-bas, c’est vraiment inscrit dans leur culture. Une personne sur deux dans le public joue dans un groupe et fait des concerts et des tournées.

Let Go

Let Go, deuxième opus du trio, sortira dans les bacs le 12 mars prochain.

C’est vraiment un album écrit sur la route. Des allers-retours permanents entre les chambres d’hôtel où ils écrivaient les morceaux et les concerts où ils testaient les morceaux. Ce qui a vraiment changé, c’est qu’ils ont réalisé que les gens pouvaient danser sur leurs morceaux. Une nouveauté !

Voici une liste non exhaustive des chansons de l'album Let Go:

  • Let’s Get Together
  • The Letter
  • When You’re Away
  • Losing You
  • Wind Song
  • Cassavetes
  • Still
  • My Lady I

tags: #Revolver #groupe #français #histoire

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