La spécialité de tireur de précision est généralement accessible dans les régiments d'infanterie ou de cavalerie légère. Pour devenir tireur de précision, les soldats s'engagent dans un premier temps dans un régiment au sein duquel cette spécialité existe.
La spécialité de tireur d'élite est accessible à partir du poste de tireur de précision. Pour cela, ils doivent en premier lieu valider la formation d’adaptation complémentaire de qualification (FACQ). Entre autres exigences, il faut savoir localiser une cible identifiée, l’observer à distance et collecter du renseignement afin de servir un objectif plus large. Il faut également savoir survivre en autonomie complète durant 48 heures. Couchage, vêtements, nourriture, eau, sans compter le fusil SCAR-H, au total, les sacs oscillent entre 45 et 55 kilogrammes.
Le métier de tireur d'élite ne se limite pas seulement au simple fait d'appuyer sur la gâchette d'un FRF2 et de PGM pour neutraliser des cibles longue distance. Il faut changer d'emplacement après chaque tir.
La vie de tireur d'élite n'est pas de tout repos. Si vous souhaitez embrasser une carrière de sniper, sachez que vous allez devoir vous armer d'une extrême patience car, avant de tirer et de remplir votre mission, vous serez susceptible de rester en mode observation pendant de très longues heures. Pour tenir le coup, un entraînement physique de haut niveau est indispensable. Votre condition physique doit être irréprochable car, en mission, vous allez rester en position statique très longtemps pour fixer votre cible.
Bien entendu, votre acuité visuelle doit être parfaite. Vous devrez faire preuve d'une grande capacité de concentration mais également d'un sens aigu de l'analyse pour récolter le plus d'informations et de renseignements possibles sur la situation, de manière à les transmettre clairement à votre hiérarchie. Le métier de tireur d'élite est particulièrement stressant et dangereux. Dans les zones de guerre, votre vie même est susceptible d'être mise en jeu à la moindre erreur. De vous, dépendront aussi la réussite d'une mission et la survie des soldats sur le terrain. Vous devez avoir le sens du devoir et des responsabilités chevillé au corps. Réactivité, sang froid et efficacité doivent être vos maîtres mots.
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En règle générale, un tireur d'élite commence sa carrière en tant que tireur de précision au sein d'une unité d'infanterie de l'Armée de terre. Après plusieurs années d'expérience sur le terrain, il peut espérer être promu au poste de tireur d'élite qui constitue, en quelque sorte, une consécration pour un sniper. Si vous parvenez à ce niveau d'excellence, vous disposerez alors d'une totale autonomie que ne possèdent pas les tireurs de précision. Cela signifie qu'en mission, vous serez amené à gérer votre propre survie en emportant votre nourriture, vos vêtements, vos munitions. Tout cela augmentera considérablement le poids de votre sac.
Il faut également savoir qu'un tireur d'élite travaille généralement en binôme avec un observateur que l'on appelle le chef de pièce. Bien souvent, ce dernier est un ancien tireur d'élite. Si son rôle principal est de donner les corrections de tir au sniper, il peut toutefois le remplacer lorsque la mission d'observation dure plusieurs heures.
La formation des tireurs d'élite dépend essentiellement de l'unité d'élite à laquelle ils appartiennent. Ainsi, les tireurs d'élite de la Police nationale sont formés au Centre national de tir (CNT) de Montlignon par des animateurs en Activités physiques et professionnelles (APP) de la Direction des ressources et des compétences de la police nationale (DRCPN). Les snipers des Pelotons d'intervention de la gendarmerie (PI2G), des Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) et des Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) reçoivent une formation auprès de tireurs d'élite du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIPN). Les autres unités d'élite sont, quant à elles, formées au sein du Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier.
Outre l'armée de terre et ses unités d'infanterie, les tireurs d'élite peuvent également travailler au sein du GIGN, de l'unité d'élite de la Police nationale (RAID), du Service de protection des hautes personnalités (SPHP), de la Brigade de recherche et d'intervention - Brigade anti-commando (BRI-BAC) de la préfecture de police, de la Garde républicaine et de la Gendarmerie des transports aériens (GTA), des Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), des Pelotons spécialisés de protection de la gendarmerie (PSPG) ou encore du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR). Malgré les différentes unités d'élite au sein desquelles les tireurs d'élite peuvent intervenir, le métier reste néanmoins réservé aux agents les plus performants.
Les chefs d’État et de gouvernement des nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’Otan (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive.
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À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, le président de la République a décidé de maintenir la participation française au dispositif eFP en projetant un sous groupement à dominante infanterie ; spécialisé dans le combat d’usure en milieu difficile et en conditions hivernales. Les soldats français engagés au sein la mission Lynx XVIII étaient présents aux côtés de leurs alliés de l’Estonian Defence League, pour les fêtes commémoratives marquant le 105e anniversaire de la libération de Rakvere en Estonie, les 12 et 13 janvier. La mission Lynx a été lancée en 2017 avec pour objectif de renforcer la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance. Le 7 décembre 2023, un détachement français du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) a participé à l’exercice Frozen Hammer 23, sur le camp militaire de Tapa.
Ce reportage commence le 13 janvier lors de la projection d'une compagnie du 2e régiment d'infanterie de marine (2e RIMa) sur Bamako. Pendant sept mois, quatre photographes de l'établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) partagent le quotidien des unités engagées dans une action militaire d'envergure en appui des forces armées maliennes. La France déclenche cette opération, baptisée Serval, le 11 janvier à la demande des autorités du Mali et de l'ONU (résolution 2085), qui permet de mettre un coup d'arrêt à l'avance des groupes djihadistes vers le sud du Mali. Les mouvements des troupes françaises de Bamako au massif des Ifoghas avec la reprise de Gao, de Tombouctou ou de Tessalit, mais également les visites d'autorités françaises et étrangères sur le terrain, l'implication de différents partenaires africains aux côtés des forces françaises sont ici évoqués.
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