Le revolver Colt Army 1860 représente sans doute l'apogée des armes "caps and balls" de la société Colt. Alliant élégance et puissance avec son calibre .44, il se distingue par un poids inférieur aux modèles précédents. Arrivé à point nommé pour la guerre civile américaine, le Colt modèle 1860 s'est imposé comme un choix incontournable.
L'US Army en a acquis 127 000 exemplaires, et cette arme emblématique a été utilisée des deux côtés du conflit. Sa carrière s'est prolongée jusqu'en 1873, atteignant une production totale d'environ 200 000 unités.
Ce revolver Colt modèle 1860, de dotation de l'US Army, avec sa découpe spécifique du corps pour une éventuelle crosse conforme à un modèle militaire, est dans un état intouché. Les parties métalliques conservent une belle teinte gun metal, sans aucune trace d'oxydation. Les marquages réglementaires de Colt sont profondément gravés et parfaitement visibles, tandis que la gravure du barillet est bien nette, avec un beau marquage de la patent.
Des marquages des contrôleurs militaires, 'HH' et 'W', sont visibles sur la carcasse et le barillet. Ce revolver Colt modèle 1860 à poudre noire est "matching", ce qui signifie que toutes les pièces, y compris le corps et le barillet, portent le même numéro de série. Le numéro 121XXX indique une fabrication en 1863, une année charnière durant la guerre civile américaine.
L’état mécanique est excellent, avec un minimum de jeu et d’entrefer, un armement souple et fiable, ainsi qu'une percussion douce. Malgré son âge, cette arme reste utilisable. La crosse est d'origine, en noyer huilé, dans sa version militaire, avec une petite réparation visible sur le côté gauche.
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Cette arme historique de collection Colt est un remarquable vestige de l’histoire militaire américaine, ayant été utilisée lors de la guerre de Sécession et des guerres indiennes.
Chaque année, l’industrie de l’armement rivalise toujours d’imagination pour créer de nouvelles armes plus novatrices. Mais connaissez-vous les origines des armes à feu ? Dans cet article, nous vous proposons de suivre la chronologie de l’évolution des armes. Depuis l'avènement des civilisations, les êtres humains ceux-ci se sont toujours dotés d’armes à distance (arcs, javelots, lances pierres…) quel que soit le contexte.
A partir du VIIIème siècle, les chinois intègrent dans leur inventaire un produit qui changera radicalement l'Histoire : la poudre noire. Faisant dans un premier temps office de carburant, la poudre noire servait à propulser les projectiles, elle servira par la suite de charge pour les fusées de guerre chinoises ainsi que des projectiles individuels comme les grenades en céramique et en fonte.
Dès 1150, des armées étrangères (Moyen-Orient) intègrent les systèmes à poudre noire dans leurs armements. Elles prennent la forme d’un canon à main, propulsant une flèche. Cette arme (le Madfaa) est l'ancêtre des armes portatives occidentales (arrivée vers la fin des années 1200). C’est d’ailleurs en France que le système d’arme à poudre noire connaîtra son baptême du feu en 1324 avec l’utilisation de la bombarde (prédécesseur du canon). Certes rudimentaire (le tube est monté sur des cales en bois, ce qui complique la visée), ce type d’arme procure un avantage non négligeable, notamment avec son effet psychologique.
Toujours en Asie, la Corée a conçu au XVème siècle ce qu'on pourrait qualifier de premier "lance-roquettes multiples" de l'histoire. En effet, le Hwacha était un chariot en bois, doté de 100 trous contenant chacun une flèche propulsée par de la poudre noire. Certes peu précis, le Hwacha servait surtout pour son aspect psychologique, mais surtout pour ses tirs de saturation extrêmement efficaces.
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Au fur et à mesure du Moyen-Âge, les bombardes, les canons ont eu des déclinaisons de plus en plus petites jusqu'à devenir des armes portables individuelles. Cette nouvelle ère des armes débute avec l’arquebuse. Malgré son caractère novateur et son impact psychologique, l’arme en elle-même souffre d’un manque de puissance (contrairement aux idées reçues, une balle d’arquebuse ne perçait pas nécessairement une armure).
Si initialement, les armes à feu s’enclenchent via une mèche, l’arrivée de la platine à silex enterrera cet ancien système de mise à feu. Ni plus ni moins qu’un système de briquet à silex, les fusils utilisant ce système possède de nombreux avantages : une arme plus légère (car moins d’éléments), un système plus compact et plus résistant à des conditions climatiques plus rudes (notamment les temps humides). Le pistolet à silex était généralement utilisé par les officiers.
Durant le XIXème siècle, un nouveau système de mise à feu a vu le jour : le système à percussion (marteau frappant l’arrière de la munition). Comblant les lacunes de la platine à silex, le système à percussion va également modifier les standards des armes à feu ; là où le système à silex fonctionnait avec des cartouches en papier, le nouveau mode de mise à feu fonctionne uniquement avec des cartouches en laiton.
L'invention de la première arme à feu est généralement attribuée à l'allemand Johann Gutenberg au XIVe siècle. Les premières armes à feu ont commencé à apparaître au XIVe siècle en Europe. Le canon rayé a été inventé par l'officier français Claude-Étienne Minié au XIXe siècle. L'invention des armes est le résultat de contributions de différentes personnes à travers l'histoire. Le revolver a été inventé par Samuel Colt aux États-Unis au XIXe siècle. Son modèle emblématique, le "Colt Single Action Army" ou "Peacemaker", a été introduit en 1873.
Il faut d'abord avoir une vue d'ensemble de la période...qui est avant tout une période de transition entre les armes à silex et les armes à cartouches. Certaines régions du monde sont d'ailleurs passées directement du silex à la cartouche.
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La percussion s'est imposée en Amérique du Nord et en Europe justement parce qu'elle est plus fiable par temps humide. Elle a aussi profité au départ de la facilité de transformation d'armes à silex en percussion et du fait qu'une arme à percussion revient moins cher à fabriquer qu'une arme à silex.
Pour cadrer un peu les choses, il faut rappeler que les armées occidentales sont passées à la percussion vers 1840 (même si le système existait dans le civil depuis 1820)et que les armes à cartouches se sont imposées entre 1860 et le début des années 1870. En une génération on a fait une énorme transition. Dans la même période on est passé de l'utilisation prédominante de canons lisses à la suprématie des canons rayés.
La période de la percussion est donc une période de changements intenses et le plus souvent les mentalités avaient du mal à suivre ou à tirer toutes les conséquences de ces évolutions.
Pour le revolver qui t'intéresse, c'est un brevet de Samuel Colt qui a commencé sa production en 1834. Pas tout à fait au point et trop en avance sur son temps, son arme ne s'est pas imposée et il a fait tout simplement faillite. Ce n'est que grace à la guerre contre le Mexique et au fait que les Texas Rangers avaient apprécié son arme qu'il obtient enfin une commande du gouvernement pour un modèle revu et assez monstrueux, le Wallker 1847.
A partir de là les affaires reprennent et le revolver à percussion devient le roi des armes tout simplement parce qu'il est la seule arme à répétition à peu près fiable et pratique avant l'introduction de la cartouche métallique.
Vus avec nos yeux modernes, ces revolvers sont plutôt sujets aux enrayement dus aux débris d'amorces, très sensibles à l'humidité et compliqués à charger à nettoyer....mais pour des gens qui avaient souvent commencé à tirer avec un silex...c'était un énorme progrès!!!
A cette époque on était habitué à s'occuper de son arme, à renouveler régulièrement les charges et à protéger son arme des intempéries. On avait aussi gardé l'habitude d'utiliser les armes en paires, comme au temps du silex,et à l'époque de la percussion le port d'un revolver unique était rare chez les gens qui en avaient vraiment l'usage....dans l'Ouest il était courant d'avoir 2 revolvers sur soi et 2 autres revolvers dans les fontes de selle. Au Missouri il était fréquent d'avoir jusqu'à 6 revolvers avec soi....surtout chez les sudistes.
Pour protéger l'arme des intempéries on utilisait principalement des holsters à rabat, même dans le civil, ou on adaptait son habillement...manteau ou veste amples et protecteurs, large ceinture de tissu dans laquelle on glissait une paire de revolvers au chaud et au sec etc...
Dans l'armée américaine, les revolvers (Colt Walker, Colt Dragoon)ont d'abord été utilisés pour remplacer la paire de pistolets que les cavaliers portaient dans des étuis (holsters) accrochés à l'avant de la selle. On n'est venu que progressivement au port à la ceinture et dans ce cas, dans un étui inversé de façon à pouvoir saisir l'arme de la main gauche....la droite étant réservée à l'arme principale : le sabre!!! Cette disposition a continué à être utilisée à l'époque des cartouches alors que plus personne ne songeait à utiliser un sabre (du moins en Amérique).
En Europe le poids des traditions a été bien plus important encore.
Pour en venir aux rapports entre armes blanches et armes à feu...c'est aussi une importante période de transition avec de terribles résistances liées aux siècles de traditions.
A l'époque du silex, armes à feu et armes blanches sont indissociables. Des fusils et et des pistolets monocoups lents à recharger,qui ont de nombreux ratés et qui ne fonctionnent quasiment pas sous la pluie rendent l'arme blanche indispensable. L'idée est si profondément ancrée qu'on n'hésitera pas en 1914 à opposer des baionnettes à des mitrailleuses. Bien sûr, les tenants de la tradition, cheveux blancs et galons à profusion, n'étaient pas ceux qui se faisaient tuer en l'honneur d'idées totalement dépassées.
Pour en revenir au temps de la percussion, l'introduction de ce système et du canon rayé ont permis d'engager l'adversaire par (presque) tous les temps à 600 mètres ce qui a rendu les charges de cavalerie suicidaires et les attaques à pied à découvert de vraies boucheries. Dans une cavalerie principalement utlisée pendant le guerre de sécession comme une force de reconnaissance et de raids profonds, le revolver a joué un grand rôle, mais ce sont les sudistes dont la situation incitait plus au pragmatisme, qui en ont fait le meilleur usage sauf dans l'armée de Virginie très attachée au romantisme du sabre.
Chez les civils, on voit que rapidement l'usage du revolver ou plutôt des revolvers a vite fait perdre leur importance aux armes blanches. Fini les monstreux couteaux, les sabres civils etc... Par contre on gardait tout de même souvent un couteau de taille raisonnable en dernier recours....une pratique encore actuelle. Le revolver a connu, surtout en Amérique, un vrai règne entre 1850 et 1865.
Pour finir, la percussion a été un pas vers notre monde moderne en mouvement continu, loin des rythmes naturels. Elle a aidé à faire la guerre partout et 365 jours par an....et idem pour la chasse et toutes les autres activités aventureuses. Son développement est contemporain de celui de la vapeur, de la révolution industrielle et de bouleversements sans précédents dans la vie des gens.
Outre les éléments apportés par Whiplove , il faut faire la part des faits et de la légende . Le monde ou nous vivons nous laisse a penser que tout le monde peut faire un peu n'importe quoi , de la cuisine a la conduite automobile , pourtant le temp n'est pas si loin ou les gens riches , seuls a pouvoir s'offrir une automobile ,engageaient un chauffeur , plus anciennement conduire une voiture a quatres chevaux était un métier spécialisé , de même manier le sabre ou l'épée ou manier la lance sur un cheval au galop .
L'usage des armes a poudre noire demandait des connaissances et une certaine habileté . Les exemples d'accidents sont nombreux , après certaines batailles on comptait beaucoup de soldats morts , un fusil mal chargé entre les mains . On s'étonne aujourd'hui a l'idée de soldats regroupés pour tirer en salves .... et fournir une cible de choix ! En reconstitution on comprend mieux la situation , il suffit de donner l'ordre " feu a volonté " et attendre le premier qui fera une erreur de chargement . On attend généralement pas longtemp.
Les ordres du sergent permettent de discipliner le tir et d'éviter les accidents . En outre les règles de sécurité n'étaient pas les mêmes , je me souviens d'une gravure , début XVIII e ou on voit deux artilleurs recharger une petite pièce de marine.... le pipe a la bouche . Les révolvers étaient très chers , comme les premières bicyclettes d'ailleurs , ce n'était pas a la portée de tout le monde . Ceux qui en possédaient étaient parfois riches mais surtout des professionels .
Contrairement a une idée recue , la poudre noire claque très fort par temp humide ( tant qu'elle reste sèche ). Lors d'une des bataille mineures de la guerre de sept ans en Amérique les miliciens canadiens et leurs alliés amérindiens assiègent un fortin anglais sous l'orage , tous chasseurs expérimentés ils peuvent utiliser leurs fusils a silex sous la pluie , les soldats d'en face ,dont l'entrainement se limite a 6 coups de feu par année ,ne le peuvent pas .
Pour les photos , de la guerre civile US j'imagine ? On laissait simplement pas les soldats se promener avec leurs armes en permission ( comme aujourd'hui je suppose ?) Chez le photographe , car la photo elle aussi était réservée aux professionels ... ou aux amateurs très riches , les soldats tenaient en main une arme blanche ..... ou le fusil de chasse du photographe , pour se donner une allure martiale.
C'est une idée qui m'est apparue il y a peu, je pense aussi qu'un revolver neuf à l'époque devait couter aussi cher qu'un revolver ou un pistolet moderne d'aujourd'hui! Pour ma part un pistolet d'ordonnance de police ou militaire d'aujourd'hui, je trouve çà trés cher! Il devait en ètre de mème hier! ( toutes proportions gardées avec le cout de la vie, rapport salaire de base cout de l'arme).
Scotish une arme à feux était très chère à l 'époque . Surtout les rèvolvers qui étaient de la haute technologie . C'est un peu comme acheter une voiture aujourd'hui .
...ou comme acheter une voiture en 1910 ! ou une bicyclette en 1890 . Mais surtout il faut se souvenir que très peu de gens avaient besoins de se tirer dessus tout les jours , en nombre total il y avait beaocoup moins de population donc beaucoup moins d'armes. Les reconstituteurs historiques sont souvent confrontés aux visiteurs/touristes américains qui demandent " ... mais ils n'avaient pas de " side arm" en 1750 ? " et bien non , pas de pistolet seulement trois couteaux et un " casse-tête " ( hachette ) et en 1880 ça ne devait pas être très différent , il valait peut-êtremieux acheter dix sacs de farine qu'un révolver.
Chose certaine , les premiers " cowboys " n'avaient certainement pas les moyens d'acheter un révolver , ou alors ce n'était pas des cowboys .
Le brevet couvrant le mécanisme des revolvers n'est tombé dans le domaine public qu'en 1858. Jusqu'à cette date Colt détenait un monopole, du moins pour les armes légalement produites, car les contrefaçons étaient nombreuses. Dans ces conditions Colt pouvait imposer ses prix au point que des manifestations ont eut lieu pour demander une baisse du priix d'un objet aussi nécessaire à la vie qu'un revolver. Autres temps, autres moeurs.
Pour les moins fortunés il y avait encore des poivières (pepperbox) et des pistolets à un coup...mais en dépit du prix, le revolver était en forte demande dans une Amérique où de vastes territoires restaient très dangereux. Les hommes qui les utillisaient formaient une caste à part, les "Gunslingers", qui rassemblait les hors la loi et les défenseurs de la loi-la ligne de partage étant d'ailleurs très imprécise-ainsi que toutes sortes d'aventuriers, éclaireurs, prospecteurs, joueurs professionnels, proxénètes, éleveurs etc...
C'est aussi pour le revolver à percussion, essentiellement le Colt Navy 1851, que le holster de ceinture a été mis au point et s'est répandu, même s'il y a eu des holsters pour pistolets ou poivrière.
Autour de ces revolvers tout un vocabulaire s'est créé, intraduisible et étrange. Le revolver est un "six shooter", un "shooting iron" ou encore un "big iron". Quand on veut dire porter une arme, il suffit de dire porter (to carry)..qu'il s'agit d'une arme tombe sous le sens. L'homme qui est armé, est "heeled" ce qui veut dire qu'il porte des talons...on peut multiplier les exemples.
Le revolver est souvent l'objet principal de chansons de l'époque qui en font parfois l'instrument du malheur mais qui en font aussi un des éléments du bonheur simple de l'homme de l'ouest avec le cheval et le ciel bleu. Son aura dépasse l'Amérique et on ...
JM BURT a écrit: Merci pour ces précisions, j'en prends bien note. Concernant le rechargement et la longueur du canon je pense m'orienter vers une petite presse pour éviter ce soucis, j'en ai vu pour une quarantaine d'euros par ci par la. Si tu veux mon avis : sauf modèles de revolvers très particuliers (canon très court ou refouloir fragile), ça ne sert à rien.
JM BURT a écrit: Au début de mes recherches j'étais sur l'idée que les Nordistes étaient équipés de Remington plus faciles à recharger et les Sudistes de Colts plus délicats à manipuler. Encore une fois l'Histoire était bien plus complexe semble t il ... De ce que je sais, les nordistes avaient des Colts "officiels", et les sudistes des reproductions (ex : Griswold & Gunnison).
JM BURT a écrit: Une dernière question, puisque c'est la longueur du canon qui défini le modèle, peut on avoir un Colt et changer à loisir de canon ou bien est ce plus délicat que cela ? C'est plus délicat que ça, à ta place je ne me lancerai pas là dedans. En plus le canon de rechange va te coûter le prix du revolver.
Si tu veux un Colt en 44, tu as 3 choix conformes à la réalité historique : - le Walker (Uberti ou autre marque italienne en occasion) - le Dragoon (Uberti ou autre marque italienne en occasion) - le 1860 Army (n'importe quelle marque italienne dont Pietta)
En non historique, tu as le 1851 Pietta, le 1862 Police Pietta, et sûrement d'autres, dans toutes les longueurs de canons imaginables. A noter que pour le Police, le modèle Pietta n'a rien à voir avec l'original. Outre le calibre bien sûr, le poids et la taille sont différents (50% plus lourd), et le barillet n'est pas le même.
En prenant en compte tes critères (Colt, 44, pas trop cher, canon court), plutôt que d'aller vers des reproductions fantaisistes, je prendrai un 1860 Army Pietta en modèle "sheriff".
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