Aix-les-Bains, située en Savoie, est une ville thermale bordée par le lac du Bourget et adossée au massif des Bauges. Son développement a été fortement influencé par le thermalisme, qui a façonné son économie, sa sociologie, son urbanisme et son architecture dès la fin du XVIIIe siècle.
Au début du XIXe siècle, Aix-les-Bains se transforme progressivement en une véritable ville d'eaux, fréquentée par des "baigneurs et des étrangers". Ces visiteurs, ancêtres des curistes et des touristes, étaient attirés par les soins thermaux, les plaisirs de la ville et les paysages naturels environnants.
L'attrait pour les eaux thermales, la montagne et les bords du lac a connu différentes phases de développement. Le thermalisme a été le moteur principal de l'essor de la ville, influençant son économie, sa sociologie, son urbanisme et son architecture.
L'histoire du thermalisme à Aix-les-Bains remonte à l'Antiquité romaine, comme en témoignent les vestiges situés au cœur de l'établissement thermal actuel. Le Bâtiment royal des Bains, construit en 1783 à l'initiative du roi Victor-Amédée III, marque le redémarrage du thermalisme après une période de sommeil.
Après la construction du bâtiment thermal, la ville aménage une promenade pour les baigneurs, appelée promenade du Gigot. Au début du XIXe siècle, des pensions et des hôtels s'ouvrent pour accueillir les visiteurs, tandis que l'aristocratie fréquente la villa Chevalley.
Lire aussi: Maisons-Laffitte : Exploration du Quartier du Tir
En 1824, la ville de plaisirs émerge avec la création d'un cercle, un lieu de rencontres et de jeux dédié aux villégiateurs. Le casino Grand-Cercle est construit en 1849 par l'architecte Charles Pellegrini, à proximité du Bâtiment royal des Bains.
Dans les années 1850, l'établissement thermal est agrandi par Charles Pellegrini, mais les travaux sont interrompus faute de financement. La visite de Napoléon III en 1860 permet de relancer le chantier, en échange de la nationalisation des sources et de l'établissement thermal.
En 1879, Alphonse Mottet crée un second établissement de spectacles et de jeux, la Villa des Fleurs. La concurrence entre les deux casinos stimule l'activité et contribue à la prospérité d'Aix-les-Bains.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, de nouveaux hôtels sont construits, comme le Grand Hôtel d'Aix en 1857. À la fin du siècle, des villas et des palaces sont construits sur les hauteurs de la ville, offrant une vue imprenable sur le lac et les montagnes.
Parmi ces constructions remarquables, on peut citer les trois palaces Rossignoli, le château de Kandy et le château de la Roche-du-Roi.
Lire aussi: Plongez dans le passé de Fos-sur-Mer
Après la Première Guerre mondiale, l'établissement thermal est agrandi et modernisé sous la direction de l'architecte Roger Pétriaux. Les thermes Pétriaux deviennent un symbole de luxe et de modernité.
À côté de l'établissement thermal national, les thermes de Marlioz se développent, spécialisés dans les soins des affections oto-rhino-laryngologiques.
Depuis 1863, le cimetière d'Aix-les-Bains se situe à son emplacement actuel, avenue de Saint-Simond. Il a été agrandi à plusieurs reprises au cours des XIXe et XXe siècles, avec la création de nouveaux carrés et l'aménagement de jardins.
Le cimetière témoigne de l'évolution de la ville et de son histoire, avec des tombes de personnalités locales et des monuments funéraires de différentes époques.
Cette situation idyllique de Corsuet et surtout sa proximité immédiate avec la ville d’Aix lui ont valu bien des convoitises à la fin du XIXème siècle. Il faut répondre aux exigences de la culture britannique, qui n’a cessé d’animer et façonner la cité thermale. En témoignent encore le « boulevard des Anglais », l’hippodrome, le quartier du « tir au pigeon » et le golf actuel implanté en 1905 à l’opposé, au sud de la ville en lisière avec le Viviers et Tresserve …
Lire aussi: Tradition et Tir au Pigeon
En 1882, un tir aux pigeons ouvre sous l’impulsion d’Adolphe Blondin, directeur notamment du stand de Monaco. En 1892, Aix compte 50 hôtels et 75 villas mais il demeure encore difficile de se loger l’été.
En 1982, la création du carré 7, au nord et sur des terrains occupés par les Jardins Municipaux, fait suite à l’abandon du projet de transfert du cimetière à proximité du tir aux pigeons. Envisagé dès 1946 par la municipalité, ce projet consistait d’abord à transférer, puis à créer, un nouveau cimetière. Il est officiellement abandonné en 1976 en raisons de difficultés géologiques et hydrographiques.
Le quartier du Tir au Pigeon à Aix-les-Bains est un témoin de l'histoire de la ville, de son essor touristique et de son évolution à travers les siècles.
tags: #quartier #tir #au #pigeon #aix #les
Chargement des visites
