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Samedi 19 juin 1954, c’est la fête à La Clarence, le quartier haut de Divion. Les manèges ont envahi la place des Frères Viseur, située à côté de l’École Curie et de l’église. La journée s’achève tardivement par un grand bal populaire.

Au fond de la fosse 1-1 bis voisine, la plus profonde d’Europe avec ses deux puits à -1069 m et -1186 m, mais aussi l’une des plus grisouteuses, le poste de nuit se termine.

Soudain, à 4h15, une violente explosion ébranle la taille Rosalie à -875 m. Dix mineurs sont tués et il y a deux blessés graves. À cause de l’éboulement, le dernier corps ne sera remonté que le mardi matin. Les funérailles ont lieu le jeudi 24 juin à Divion.

C’est la seconde catastrophe due au grisou à la fosse 1 après celle qui a fait 79 morts et 23 blessés le 3 septembre 1912. Malgré l’épuisement du gisement en profondeur, elle venait d’être modernisée en 1951.

Une semaine avant l’explosion, il y a pourtant eu une évacuation des mineurs suite à une accumulation de grisou dans les étages de production, mais tout n’a apparemment pas été fait pour évacuer complètement le gaz.

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Il est 20h en ce 21 juin, six mineurs (le chef de taille et cinq ouvriers marocains) sont en train de consolider le toit d’une petite taille où on exploite la veine Elisa d’ouverture 1,20 m à -550 m.

Soudain, dans un grondement d’enfer, tout s’effondre. Malgré l’arrivée rapide des secours, la progression pour déblayer l’éboulement est très lente mais les sauveteurs ont un contact avec le chef d’équipe. Il faut faire vite car l’eau monte et on sent le gaz.

Vers 13h, on atteint les six malheureux qui sont tous décédés. C’étaient des mineurs très jeunes, le plus âgé avait 31 ans et les épouses de deux d’entre eux s’apprêtaient à accoucher. Les obsèques du chef de taille ont lieu à Annezin le lundi 25 juin au matin.

Il est 22h 15, au 5 ter d’Auchel, 27 mineurs entament leur descente pour le poste de nuit. La cage doit les amener à 8m/s aux étages de production à -420m et -534 m.

Depuis quelque temps, les hommes savent que, juste avant d’arriver à destination, vers -400m, celle-ci est légèrement secouée car les guides du puits sont un peu abimés à cet endroit ; on ne répare pas car il est prévu que la fosse ferme dans quelques semaines.

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En ce 17 juin, le choc est plus violent que d’habitude et les portillons de sécurité en acier perforé de la cage qui protègent les hommes sortent de leurs gongs provoquant la chute brutale de cinq d’entre eux dans le vide sans que leurs camarades s’en aperçoivent du fait de l’obscurité.

On retrouve leurs corps meurtris au fond du puits. Cette catastrophe unique en son genre n’est donc pas due à la fatalité.

Le poste de nuit touche à sa fin. « L'alerte est immédiatement donnée. Directeur du Siège, M. ouvriers sauveteurs dont l'un vient juste­ment de remonter de l'étage tragique. de sauvetage du 6 de Bruay, l'équipe du poste central de secours de Lens. l'hôpital. 8 heures ». (M. curé de La Clarence, se rend aussitôt à la fosse. remontées ... Kowalczyk qui lui demande s'il s'en sortira ... avait rencontré à Pernes et qui lui a souri ... Bakalasz, mort ... auparavant, très agité ... Puis Lucas et Vandewelde ... celles de Pauwels et de Brood, son jardinier. vivent-ils encore ? leur maison. Pauwels, mort. Brood est retrouvé.

Les syndicats C.G.T., C.F.T.C. et F.O. bases du salaire garanti. journée de chômage du lundi 28 juin, soit avancée au 24. sont prononcés M. Roland Cressent, maire de Divion ; M. mineur de La Clarence ; M. Joseph Sauty, au nom de la C.F.T.C. ; M. Morel, au nom de F.O. ; M. Léon Delfosse, au nom de la C.G.T. ; M. Verret, Président du Conseil d'Admi­nistration des H.B.N.P.C. ; M. longue. Divion (1951) et, 3 ans après, encore Divion (M. DELFOSSE). nous apprenons que deux camarades de la section C.F.T.C. tués, nos camarades Omer BOURDON et Robert DUPONT » (M. fait chaque fois de 4 à 25 tués. sont blessés tous les ans (M. brutalement enlevés à l'affection de leurs familles ? tous les âges, de toutes les conceptions, de toutes les opinions. n'a pas regardé la nationalité, la religion » (M. d'ancienneté à la mine. Marié, un enfant. Jeune porion. 14 ans d'ancienneté. Marié, deux enfants. Chef dépileur. d'ancienneté. Marié, trois enfants. Chercheur de grisou qualifié. • Henri DROUVIN, 23 ans, célibataire. Aide-dépileur. d'ancienneté. Laisse une veuve et deux petits enfants. Chef dépileur. ans et demi d'ancienneté. « Un excellent ouvrier plein d'ardeur au travail. d'ancienneté. Marié, trois enfants. d'ancienneté. Marié, trois enfants. d'ancienneté. Marié, deux enfants. • Victor WATEL, 26 ans, 9 ans d'ancienneté. Marié, un enfant. (M. gagner une journée pour la ducasse.

Atmosphériques ? courant ayant provoqué un arrêt de la ventilation du puits ? accumulation de grisou, étincelle, explosion provoquant un éboulement ? - M. a rédigés à la suite de visites de chantiers. danger et exigé par des mesures que des conséquences soient prises ». preuves, le délégué en apporte. nécessaire à ses rapports. - M. M. étaient les anciennes compagnies. La catastrophe ? conditions atmo­sphériques ? Une fatalité ? de bénéfices scandaleux réalisés avec la vie des mineurs ». : Viêt-nam. Exigences du plan Schuman. Les mineurs sont surexploités. collaboration dans sa grève de mai-juin 1941 ». 50 %, et ils sont les plus mal payés. de salaire en plus par jour. leurs conditions de travail. On pouvait éviter la catastrophe. est extrêmement grisouteux. danger. « Qu'a-t-on fait devant ses rapports ? exploitation aussi dangereuse ? ». grand rendement ». La C.G.T. et le châtiment des responsables. (M. CRESSENT).

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Témoignage. rechercher les causes de la catastrophe » (M. SAUTY). le devoir de revendiquer une enquête approfondie » (M. Houillères ne demande que toute la vérité soit apportée » (M. VERRET). la lumière sera faite sur les causes de ce nouvel accident » (M. F.O. circonstances. Publics en sont parfois prodigues. honorables en soi, se traduisent par des décisions plus concrètes ». F.O. - M. n'ont pas leur place ; le respect et le recueillement s'imposent avant tout. Aucune parole de réconfort ne peut être à la mesure de l'épreuve des familles. Tout sera mis en oeuvre pour les préserver du besoin ». Le souhait de tous ? depuis le début du siècle. La leçon essentielle de cette catastrophe ? ans, marié, deux enfants. Orner était sapeur-pompier. sa tenue pour conduire jeudi ses camarades à leur dernière demeure. laquelle il est descendu. service militaire. départ à l'armée. il aurait repris ses outils et dit a au revoir » à ses camarades. journée, l'un de ses voisins l'invite à se rendre au bal. travailler.

Gaston Thellier est l'un des rescapés. est remonté avec le corps d'Edouard Bakalasz. Son regard est perdu. », son pull-over : brûlés, noircis, en lambeaux. Il s'est vu mourir. renvoyer l'air : le porion Bakalasz, Brood, Pauwels et lui-même ... moment d'effectuer le « renvoi d'air ». avait plus personne sur les lieux. Pauwels où ils devaient se mettre. Gaston Thellier arrivait à un plan incliné. Ce fut l'explosion. Le souffle le fit « dégringoler » quarante mètres plus bas. Une langue de feu passa au ras de son dos. Maintenant, il est chez lui, il vit. Rescapé, il est harcelé de questions de toutes parts. huit jours de repos. Et après ? « Si ça va mieux, je redescendrais ... pas ?

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