Duck Hunt, le jeu de "Gun Shooting" le plus populaire de l'histoire, est sorti sur NES en 1985, en même temps que Super Mario Bros. Ces deux jeux seront intégrés à la même cartouche et vendue avec toutes les NES en bundle, avec 2 manettes et le Zapper, le Light Gun avec lequel on joue au jeu, dans le NES Action Set. Il est parait-il très difficile de trouver Duck Hunt seul.
Duck Hunt, sorti en 1984 sur la Nintendo Entertainment System (NES), est un jeu de tir au pistolet qui a marqué toute une génération de joueurs et s’est imposé comme l’un des titres les plus emblématiques de la console. Des canards qui s’envolent, un chien qui flaire et PAN ! un coup de feu retentit ! C’est certain, vous êtes occupés à chasser la volaille pour préparer un délicieux magret sauce 8-bits.
Duck Hunt est donc un jeu de tir, se jouant principalement au pistolet, sur un écran cathodique via la console 8-bits de Nintendo, la NES. Il fait partie des premiers Blockbusters de la NES. Sorti sur la version nippone de la console en avril 1984, il a eu initialement droit à un pistolet copie conforme d’une arme à feu. Ce pistolet n’est compatible qu’avec la console japonaise.
Dès 1984, Nintendo commercialise au Japon un accessoire atypique : le Famicom Light Gun. Un accessoire dédié à la Famicom (la version japonaise de la NES), reprenant l’aspect d’un revolver. Un pistolet lancé en premier lieu en gris, reprenant les teintes caractéristiques de la NES, mais c’est toutefois sa seconde version (lancée en 1989) qui va marquer les mémoires de millions de joueurs, à savoir le Nintendo Zapper orange.
Le zapper, ce pistolet mythique de la Nes, a bercé l’enfance de la plupart d’entre nous, couplé au cultissime jeu Duck Hunt. Le pistolet japonais étant considéré comme trop ressemblant à une arme à feu authentique, il a été remplacé par le zapper gris et son look de gadget futuriste. Sa forme s’inspire d’ailleurs des standards de la science-fiction de l’époque tels que Star Trek ou Star Wars. En 1987, c’est enfin en Europe que Duck Hunt est distribué, avec une 3e mouture du pistolet qui cette fois sera garni de rouge, pour insister encore davantage sur son aspect jouet.
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Oui, vous avez bien lu ! Le zapper fonctionne grâce à la technologie opto-électronique. Il est donc le digne héritier de plusieurs années de recherche et de fabrication de jouets Nintendo comme les pistolets Kôsenju qui ont fait leur apparition au début des années 1970.
Pour faire simple, reposant sur la technologie optoélectronique, le Nintendo Zapper est équipé d’une photodiode, et conçu de manière à afficher un bref écran noir sur la TV lorsque l’on presse la détente. Durant ce bref instant, l’écran affiche également un petit carré blanc dans lequel se trouve la ou les cibles à viser. La lentille optique du Zapper, ainsi qu’un capteur, se chargent alors de détecter la présence dans la mire de ce même carré blanc. L’opération se déroule en quelques frames seulement, et est (presque) indétectable à l’œil nu.
Si vous avez passé des heures à jouer à Duck Hunt sur la Nes vous vous êtes forcément déjà demandé comment fonctionnait le Zapper, ce fameux pistolet développé par Gunpei Yokoi et qui repose sur un système opto-électrique ingénieux. Voici comment il fonctionne.En réalité, pas de caméra à l'intérieur du Zapper ! Il utilise un procédé assez simple : le pistolet va générer un flash clignotant (un peu comme un stroboscope) dès lors que l'on appuie sur la gâchette. C'est à ce moment qu'une cellule dans la cible va détecter ce changement de lumière.
Ainsi, vous vous souvenez peut être qu'au moment du tir, l'écran de votre téléviseur à tube cathodique émettait un flash. C'est normal ! Il existe plusieurs étapes au cours de ce très court laps de temps mais il est impossible de les voir pour nos simples yeux d'humains en raison de la persistance rétinienne.
Voici comment ça se passe : au moment du tir avec le Zapper, le jeu va afficher pendant une image, un écran blanc suivi d'un écran noir. C'est le fameux flash qu'on peut voir quand on shoot un canard ! Et c'est aussi sur cet écran noir qu'on trouve les cibles qui sont représentées par des carrés blancs. Ensuite, c'est le Zapper qui va détecter le passage du blanc au noir : si vous pointez vraiment sur une cible, donc sur un carré blanc, le passage n'est pas détecté et donc le jeu considère que vous avez bien touché la cible.
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Avec ce système précédemment expliqué, le fait d'afficher des carrés blancs permet de savoir si la cible en question a été touchée mais pas de savoir laquelle. Le jeu affiche bien toutes les cibles en même temps. Pour savoir laquelle vous avez touché, le jeu va afficher un écran noir avec un seul carré blanc pour chaque cible à la fois. Cela veut dire que s'il y a deux cibles affichées, il y aura deux images créées. Si le Zapper détecte du blanc, alors en fonction du nombre d'images écoulées (avec un système PAL, le rafraîchissement se fait à 50 images par seconde, les images durent 20 ms et avec un système SECAM, il se fait à 60 images par seconde et les images durent 16,6 ms), il est alors possible de déterminer quelle cible a été touchée car le Zapper va associer le blanc avec le nombre d'images écoulées.
Vous comprendrez que ce système a des limites et que la précision n'est pas son point fort ! En plus, on est restreint en terme de nombre d'objets à afficher en même temps. C'est pourquoi on inventera des pistolets avec un branchement à la sortie vidéo de la PlayStation un peu plus tard qui fonctionne sur le même principe mais qui offre une meilleure précision. Les plus mal intentionnés parmi vous qui ont compris le système du Zapper se diront : "Si le pistolet considère que s'il n'y pas de noir alors on a touché une cible ... Je vais viser l'ampoule de ma lampe." Cela peut fonctionner mais certains systèmes imposent d'avoir une image noire vide avant d'afficher les cibles.
Pour les francs-tireurs qui voudraient se la jouer Nicky Larson au pays des canards, sachez que les pistolets zapper, qu’ils soient Jap, US ou européen, ne sont pas compatibles avec les écrans modernes. Ni avec aucun autre écran que les bonnes vieilles télés cathodiques d’ailleurs.
Le principe de Duck Hunt est d’une simplicité redoutable : le joueur doit tirer sur des cibles mouvantes - principalement des canards - qui apparaissent à l’écran, à l’aide du NES Zapper, un pistolet optique révolutionnaire pour l’époque. Le jeu se joue en vue subjective, le joueur visant directement son téléviseur cathodique.
Duck Hunt propose trois modes de jeu distincts. Le premier mode, « Un Canard », met en scène un canard à la fois, tandis que le second, « Deux Canards », augmente la difficulté en faisant apparaître deux cibles simultanément. Le troisième mode, « Tir aux pigeons d’argile », remplace les canards par des disques d’argile projetés dans les airs, simulant une épreuve de ball-trap.
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Le gameplay de Duck Hunt est accessible à tous, mais la difficulté augmente progressivement. Les premiers niveaux sont relativement simples, mais les canards deviennent de plus en plus rapides et imprévisibles à mesure que le joueur progresse. Pour passer au niveau suivant, il faut atteindre un minimum de cibles abattues, sous peine de voir la partie s’arrêter.
Le gameplay de Duck Hunt est simple. Il suffit de tuer les canards qui s’envolent. Trois modes de jeu sont envisageables. Le premier vous propose de tuer des séries de 10 canards surgissant un par un. pour le gag, un deuxième joueur peut prendre le contrôle du canard à la manette et tenter d’échapper aux tirs du premier joueur. Le second est identique mais les canards sortent des buissons par deux. Enfin, le troisième vous oppose à des pigeons d’argile.
Un élément devenu culte du jeu est la présence du chien de chasse, le fameux « Duck Hunt Dog ». Ce personnage bondit dans les hautes herbes pour effrayer les canards au début de chaque manche, puis récupère les canards abattus. Mais c’est surtout pour son rire moqueur, lorsqu’un joueur manque sa cible, que le chien est resté dans les mémoires.
La concurrence sur NES ou les autres machines à l’époque est si basique, que Duck Hunt dévore tout sur son passage. Le titre parvient à proposer une expérience digne de l’arcade avec l’utilisation du pistolet dans son salon. De plus, les graphismes colorés font mouche également et parviennent à épater la galerie.
Techniquement, Duck Hunt a marqué une avancée majeure grâce à l’utilisation du NES Zapper. Ce pistolet optique détectait la lumière émise par l’écran lors du tir, permettant une interaction directe et immersive, bien avant l’avènement de la réalité augmentée. Le jeu a connu un immense succès commercial, notamment parce qu’il était souvent inclus dans les packs NES, parfois même sur la même cartouche que Super Mario Bros.
D’ailleurs, le jeu a été porté sur système arcade Nintendo Vs System (ndlr : le système arcade sur lequel étaient portés les titres NES) avecVs. Duck Hunten avril 1984. Le titre est globalement similaire, mais il permet de jouer à deux joueurs, chacun avec un gun cette fois. De plus, il est ici possible de tirer sur le chien dans les stages bonus !
Visuellement, Duck Hunt se distingue par ses graphismes simples mais efficaces : un ciel bleu, une prairie verdoyante, et des sprites de canards bien animés. En résumé, Duck Hunt est bien plus qu’un simple jeu de tir : c’est une expérience ludique, accessible, innovante et marquée par une touche d’humour. Son gameplay intemporel et son héritage technologique en font un pilier de la NES et un symbole de l’âge d’or du jeu vidéo.
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