Le choix de son fusil de chasse est déterminant pour la pratique de votre passion. Un fusil, c’est plus qu’un outil, c’est le prolongement de vos bras, c’est un véritable compagnon de chasse. Alors quel fusil de chasse choisir ? Il n’existe pas de modèle de fusil universel qui conviendra à tout le monde : il faut le choisir en fonction de vous, de votre pratique de la chasse, vos méthodes de tir et vos préférences.
La chasse devant soi ou chasse à la Billebaude : mode de chasse qui représente le mieux l’amour de la chasse et de la nature. La battue au petit gibier : c’est un mode de chasse en groupe qui permet aux traqueurs de rabattre le gibier vers les tireurs postés. Elle se pratique de 2 manières : sans chien (variante peu utilisée qui s’appelle la poussée silencieuse) ou avec les chiens. La passe au gibier d’eau : la chasse à la passée est une pratique qui respecte le principe de la chasse à l’affût. Il est certain que la chasse au petit gibier est une chasse active : on parcourt beaucoup de kilomètres et on tire peu.
Le fusil est une arme adaptée à la chasse au petit gibier. En effet, les fusils de chasse sont des armes à projectile multiple et conçues pour tirer des cibles en mouvement à courte distance.
Chaque élément du fusil de chasse lui confère une particularité :
L’action prioritaire après avoir fait l’acquisition d’une arme de chasse est sa mise en conformité. En effet, l’armurier va devoir adapter l’arme à la morphologie du chasseur. La mise en conformité est le réglage sur-mesure de l’arme au tireur. Elle est faite chez un armurier.
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Qui n’a pas entendu l’adage : « Le canon tire mais la crosse tue ». Cela sous-entend l’indispensable configuration de la crosse, trait d’union avec son utilisateur. À cette fin, l’armurier effectue ce que l’on nomme « la mise à conformation ». C’est sans doute, d’abord, une arme que l’on oublie à l’instant de désigner la cible du bout du canon.
Le premier champion du monde français de Parcours de Chasse, Michel RIBOULET, insistait en ce sens : « Ne te bats pas avec ton fusil ! VÉRITABLE PROLONGEMENT DU CHASSEUR, IL NE DOIT « PAS SE BATTRE AVEC SON FUSIL ! Ne l’oublions jamais, au tir comme en conduite automobile, les yeux désignent une direction. En pratique, à quel conducteur viendrait l’idée de conduire la tête oblique. C’est pourtant un défaut récurrent chez le tireur novice. Qui n’a jamais observé un chasseur se livrant à une contorsion cervicale ?
L’épaulé est parfait, la crosse est exactement placée au creux de l’épaule. La longueur principale de la crosse est complétée par sa longueur au talon et au bec de crosse. Ces deux valeurs complémentaires indiquent ce que l’on nomme le « pitch » ou la « tombée ». C’est-à-dire l’inclinaison verticale de la plaque de couche, généralement comprise entre 85° et 90°, par rapport à la ligne de visée. L’intérêt du pitch est de permettre à la plaque de bien épouser la cavité de l’épaule.
C’est l’angle formé verticalement entre le prolongement de la ligne de visée et le sommet du busc. Deux valeurs essentielles la désignent. La première, facilement vérifiable à l’œil nu, est la pente de crosse au talon. Elle complète ce qui vient d’être dit à propos du pitch. Un défaut souvent observé, concerne le manque de pente au talon. Quand en position épaulée, celle-ci dépasse exagérément en hauteur le creux de l’épaule. Une seconde valeur de pente, à la zone d’appui sur le sommet du busc, détermine la hauteur du tir. En effet, au tir au fusil de chasse, l’œil fait office de hausse, donc plus il est situé haut au-dessus de la bande du canon, plus le coup porte dans ce sens.
Chacun a tout l’intérêt de savoir où tire son fusil. Ultérieurement, la façon de modifier la hauteur du tir sera d’agir sur celle de l’œil par rapport à la bande de visée. Selon son goût ou sa discipline sportive, il décidera de « prendre plus ou moins de bande ». C’est l’angle horizontal de la crosse par rapport à la ligne de visée. En théorie, il dirige le tir latéralement. Pour un droitier, pas assez d’avantage fait tirer à gauche, trop d’avantage à droite. Mais, cette notion est incomplète.
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Et, l’avantage, au sommet du busc, devrait avant tout avoir pour fonction de placer, si nécessaire, la plaque de couche au creux de l’épaule. Attention, donner de l’avantage au bec de crosse est toujours obligatoire pour éviter le vrillage ou dévers des canons. Vous pouvez vérifier ce phénomène dans un miroir en observant l’inclinaison des canons autour de la bande de visée. Il existe un excellent moyen de vérifier le bon alignement de l’œil avec la bande de visée, si elle est dépourvue d’un guidon intermédiaire.
Il consiste à scotcher sur la bande une fine bande en papier découpée. On peut aussi la coincer entre le tonnerre et la culasse du fusil après l’avoir refermé. En conclusion, retenons qu’au tir au fusil de chasse l’œil, en regard du tonnerre, fait office de hausse. En conséquence, la position de la pupille non seulement en hauteur, mais encore latéralement, et dans les même proportion (voir encadré) détermine la direction du tir.
Une fois votre fusil épaulé et en joue, la façon pratique de mesurer la hauteur de bande visible, consiste à scotcher des pièces de 1 euro (épaisseur 2 mm) au tonnerre du fusil. Si 2 pièces masquent la bande, on dit que le tireur « prend 4 mm de bande ». Dans le cas d’une arme dont la convergence du canon est réglée « point visé, point touché » à la distance de 35 mètres, voir 4 mm de bande équivaut à rehausser le tir de 18,66 centimètres. Attention ! Un guidon volumineux aura tendance à abaisser la hauteur du tir (et inversement).
Une formule permet de calculer précisément l’écart en cible, en hauteur comme latéralement, selon la position de la pupille au tonnerre du fusil. Elle consiste à multiplier la hauteur qui sépare la pupille de l’œil au tonnerre par la distance de la cible, divisée par la longueur du canon. L’avantage est le nom donné au dévers de la crosse, (légèrement vers la droite) par rapport à l’axe des canons ou du canon.
La pente de votre fusil est probablement le paramètre le plus important de la mise en conformité de votre arme. Un fusil trop ou pas assez penté, même légèrement, peut vous faire tirer trop haut ou trop bas.
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En France, le permis de chasse est obligatoire pour la pratique de cette dernière quel que soit le type ou mode de chasse pratiqué. Pour passer son permis de chasse, il faut suivre au préalable une formation théorique et pratique. Une fois la formation complétée, le passage de l’examen du permis de chasse est possible. Pour la validation du permis, un score supérieur à 25 points sur 31 est nécessaire.
La licence de tir sportif est essentielle pour les amateurs de tir en France, assurant à la fois la conformité légale et l'accès aux équipements nécessaires. Il s'agit d'un document délivré par des fédérations agréées qui valident les compétences et la formation en sécurité des tireurs, indispensables pour pratiquer le tir sportif également. L'achat et la possession de ces armes nécessitent une autorisation préfectorale en plus de la licence de tir sportif (SIA).
Les armes de catégorie C sont moins réglementées et incluent principalement des fusils à répétition manuelle (tels que les fusils à un coup par canon) et certains fusils semi-automatiques avec des capacités de chargeur limitées. Ces armes sont accessibles sur simple déclaration au SIA accompagnée d'une copie de la licence de tir sportif.
L'achat d'une arme sous licence de tir sportif en France est soumis à des règles strictes pour garantir la sécurité et la légalité :
La licence de tir sportif est valide pour une période d'un an et doit être renouvelée chaque année.
Le dernier décret classait en catégorie B1°§f) les fusils à pompe à canon rayé dont la longueur serait inférieure à 80 cm, ou le canon inférieur à 60 cm ou dont la crosse ne serait pas fixe. Ne pas confondre avec les carabines à pompe à canon rayé. Les détenteurs pouvaient soit les mettre en conformité en rallongeant le canon ou limitant le nombre de coups, soit demander une autorisation de catégorie B qui ne serait pas incluse dans le quota. Cette autorisation était à demander avant le 30 juillet 2019.
Après enquête auprès des importateurs, il apparaît que seuls 10 % des fusils en circulation ont été retournés pour modification. Donc les autres propriétaires sont dans l’illégalité. Les préfectures n’ont pas encore envoyé de courrier aux détenteurs négligents pour tenir compte des délais importants du Banc d’Épreuve. Le coût de cette transformation pouvait aller jusqu’à 350 €, il fallait sertir le magasin, rallonger le canon, passer au Banc d’Epreuve, sertir les crosses et effectuer la déclaration en cat C avec tous les documents de la transformation.
Il s’agit des fusils à pompe à canon rayé. Le décret précise les conditions pour que ces armes soient classées en C 1° d) les « armes à feu d’épaule à 1 coup par canon, à répétition manuelle, à canon rayé, munies d’un dispositif de rechargement à pompe chambré pour les calibres 8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 410, d’une capacité inférieure ou égale à 5 coups, dont la longueur totale est supérieure à 80 cm, dont la longueur du canon est supérieure à 60 cm et dont la crosse est fixe ».
Pour les calibres énumérés, si l’une des conditions manque, (capacité, longueur ou crosse pliable), l’arme se retrouve classée en catégorie B.
Le nouveau décret touche de nombreux sujets. Certaines parties sont de simples ajustements techniques, mais notons plusieurs modifications qui sont impactantes pour la vie quotidienne des détenteurs d’armes.
Les fusils à pompe à canon rayé de moins de 60 cm et/ou plus de 5 cartouches rentrent dans le quota ! Cela concerne ceux de différents calibres (8, 10, 12, 14, 16, 20, 24, 28, 32, 36 et 410) qui ont été rayés pour échapper à la règlementation de ceux à canon lisse (et non des carabines). Mais ils avaient été exclus du quota de ceux qui les détenaient avant cette date.
Malgré les efforts de différents intervenants, ces armes passent de la catégorie D§i) en principe à la catégorie C12° et les systèmes d’alimentation en C10. Les munitions restent classées en D§i), comme avant. Le projet initial du ministère était un classement en catégorie B, on pourrait dire que le pire a été évité.
- Le silence vaut rejet. Le silence gardé pendant trois mois par l’autorité compétente vaut décision de rejet de la demande d’autorisation (Art R312-10-1). Auparavant, cette notion existait déjà mais était de deux mois et figurait dans un décret, plus général »n° 2014-1294 du 23 octobre 2014 et non dans le CSI.
Obligation de retirer sa licence, ou de la refuser, pour la fédération sportive en cas d’inscription au FINIADA d’un licencié. Le préfet informe l’association sportive agréée des décisions d’autorisation et de refus d’autorisation concernant ses membres (auparavant que des refus) (Art R312-14).
Pour les personnes qui ne sont pas en mesure de procéder elles-mêmes à la création de compte SIA, celle-ci peut être effectuée en « accompagnement » afin de lutter contre la fracture numérique Il faut juste espérer que l’arrêté qui en fixera les modalités sera publié avant le 31 décembre 2024, ou que des délais supplémentaires seront octroyés.
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