Le handball est un sport collectif dynamique où deux équipes de sept joueurs s'affrontent, cherchant à propulser un ballon dans le but adverse. Ce sport exige un éventail de qualités physiques, notamment la force, la puissance, la vitesse et l'endurance. Un match se divise en deux périodes de trente minutes, durant lesquelles les joueurs alternent entre attaques placées, contre-attaques et phases défensives.
Il est important de noter que toutes les actions lors d'un match de handball ne se déroulent pas à la même intensité. Des recherches ont quantifié les différences d’effort entre les différentes phases de jeu. Les distances moyennes parcourues par les différents postes étaient similaires : 1388 m +/- 2627 m pour l’attaque et 1305 m +/- 5059 m pour la défense. Ces distances sont parcourues en moyenne en 15 min 41 sec pour les phases d’attaques et en 15 min 24 sec pour les phases de défense.
Cependant, en normalisant le temps passé sur le terrain par la distance couverte, des différences significatives apparaissent. Les joueurs marchent 20% de plus en défense que pendant les phases d’attaques. C’est également en défense qu’ils effectuent le plus de course à haute intensité (+25,2%). Au contraire, les phases de jogging sont 29,6% supérieures lors des phases d’attaques comparativement aux phases de défense.
Ces variations s'expliquent par le rôle de l'équipe en attaque, qui dicte les actions des défenseurs. Les attaquants cherchent à déplacer les défenseurs pour créer des espaces et marquer, effectuant des courses plus longues mais à intensité moindre. Les défenseurs, quant à eux, doivent réagir rapidement pour bloquer les attaquants, nécessitant des déplacements plus courts mais plus intenses.
Les différences entre les postes ne se limitent pas simplement aux distances à parcourir entre les deux phases de jeu. Offensivement, les ailiers réalisent plus de course à haute intensité que les autres postes de jeu. Pour la défense, on peut voir une grande différence entre les n°3 bas (Center Back) qui réalisent le plus de distance à faible intensité contrairement au n°3 haut (Front Center Back) qui couvrent le plus de distance à haute intensité.
Lire aussi: Comprendre les balles de pistolet
Une méta-analyse montre également des différences dans le nombre de tirs effectués par match en fonction du poste :
En moyenne, un joueur effectue 7,13 tirs/match, indépendamment de son poste. Environ 45% des tirs aboutissent à un but, soulignant l'importance de la réussite au tir dans le résultat final d'un match.
Les données anthropométriques des joueurs, notamment leur taille et leur poids, ainsi que les dimensions du terrain, influencent également les stratégies de tir. Les joueurs de haut niveau sont généralement de grande taille et de forte corpulence, ce qui réduit les espaces entre les défenseurs et favorise les tirs de plus loin. Dans ces situations, la vitesse du tir devient un facteur déterminant pour tromper le gardien.
Le tir au handball peut se décomposer en quatre phases distinctes :
Sur le plan musculaire, le tir au handball sollicite activement les muscles abdominaux, lombaires et ceux autour de l'articulation acromio-scapulaire. Lors de la phase d'armer, les muscles sous-épineux, petit rond et deltoïde réalisent la rotation externe de l'épaule, tandis que le grand dorsal, le deltoïde et le sus-épineux guident l'abduction et la rotation externe du bras. Simultanément, le trapèze, l'angulaire, le grand dentelé et le rhomboïde fixent la scapula vers la colonne vertébrale pour optimiser le geste.
Lire aussi: Analyse de la vitesse moyenne
Pour la phase de tir, la rotation interne de l'humérus est assurée par le grand rond et le trapèze, tandis que le grand pectoral et le deltoïde antérieur ramènent le bras vers l'avant. La flexion de l'avant-bras est induite par le biceps brachial, le brachial antérieur et le long supinateur, et l'extension par le triceps brachial. Enfin, la flexion du poignet est activée par le grand palmaire et les fléchisseurs des doigts et du poignet.
L'efficacité, la rapidité et la précision du tir dépendent de la coordination de ces différentes phases. Une bonne coordination permet de reproduire le geste de tir de manière fiable et efficace en situation de match.
La vitesse du tir est principalement déterminée par la force générée par les muscles impliqués. Une relation importante a été démontrée entre la vitesse de projection et la force maximale du haut du corps. La vitesse d'extension du coude et la rotation interne de l'épaule expliquent 67% de la vitesse du tir.
Pour maximiser la vitesse du tir, une séquence de mouvement proximo-distale est généralement recommandée, mobilisant d'abord les segments proches du tronc avant les segments distaux. Cependant, des études ont remis en cause cette théorie, montrant que la vitesse linéaire maximale de l'épaule peut survenir après celle du coude, en raison de la nécessité d'adapter le geste aux contraintes imposées par les adversaires.
Le tir au handball peut être réalisé à l'arrêt ou en mouvement, avec un maximum de trois pas autorisés balle en main. L'entraînement en force, qu'il soit axé sur les membres inférieurs ou supérieurs, peut augmenter la vitesse de tir. Cela s'explique par l'élan pris avant le lancer et le transfert de force entre les membres inférieurs et supérieurs.
Lire aussi: Choisir Balle Carabine Chasse
Des études ont montré qu'un entraînement en force et en puissance sur le haut du corps améliore la vitesse de tir. L'utilisation de bandes élastiques pour l'entraînement du haut du corps peut également augmenter la puissance pic lors du lancer et la force au développé couché, contribuant ainsi à une meilleure vitesse de tir.
Le développé couché est un exercice pertinent pour le handball car il sollicite des muscles similaires à ceux utilisés lors de la phase de lancer, notamment le grand pectoral, le deltoïde antérieur et la tête médiale du triceps brachial.
Il n’y a pas de secret, pour progresser, il faut pratiquer. Ça vaut aussi pour le handball et pour les tirs, il faut essayer, échouer, et réessayer jusqu’à ce qu’on y arrive. Vous pouvez vous entraîner aux tirs avec votre gardien·ne lors de vos entraînements. Vous pouvez lui demander de travailler avec lui·elle sur un tir en extension dans un intervalle extérieur et enchaîner les tirs. Ce sera aussi bien bénéfique pour lui·elle que pour vous. Enchaînez les tirs à angles ouverts et fermés, cela vous permettra de travailler toute votre palette de tirs. Si jamais vous n’avez pas de gardien·ne disponible, vous pouvez définir des cibles en utilisant des bouteilles au sol ou des cerceaux dans les lucarnes. C’est bien beau de savoir tirer très fort, mais si vous trouez le plafond à chaque tir, aucun intérêt. La précision est aussi, voire plus, importante que la puissance. Enfin, vous pouvez également vous entraîner en tirant par dessus (tir en extension) ou par dessous (tir à la hanche) un obstacle. Bien sûr, rien ne vaut une situation réelle pour s'entraîner donc, s’il y a un défenseur pour vous gêner, c’est mieux, mais vous pouvez vous débrouiller avec le matériel présent dans les clubs.
Voici un tableau illustrant les vitesses de tir exceptionnelles de certains joueurs de handball professionnels :
| Joueur | Vitesse de Tir (km/h) |
|---|---|
| Elohim Prandi | 125.86 |
| Bogdan Radivojevic | 129.46 |
| Melvyn Richardson | 133 |
| Romain Lagarde | 119 |
| Nedim Remili | 121 |
tags: #vitesse #de #tir #handball
Chargement des visites
