Le Melon Charentais, avec sa chair orangée et son parfum caractéristique, est sans doute l’un des fruits estivaux les plus appréciés. Associé à la fois à la douceur des après-midis ensoleillés et aux souvenirs de vacances, il occupe une place de choix sur les étals des marchés comme dans nos assiettes, sublimant salades, desserts ou tout simplement dégusté nature.
Le Melon Charentais descend d’une longue lignée de cucurbitacées, dont le berceau se situe vraisemblablement en Afrique ou en Asie mineure. Les premiers melons cultivés par l’homme, tels que le Cucumis melo, ont fait leur apparition il y a plusieurs millénaires au Moyen-Orient, notamment en Égypte et en Perse, où ils étaient déjà prisés pour leur fraîcheur et leur valeur nutritive.
C’est vraisemblablement à l’époque de la Rome antique que le melon a commencé à se rapprocher de la forme et du goût que nous lui connaissons aujourd’hui. Les agronomes romains mentionnaient déjà différentes variétés de melons, parfois peu sucrés, parfois très parfumés, qui agrémentaient les banquets et festins de l’aristocratie.
Le terme « Charentais » apparaît bien plus tard, lorsque les melons commencent à gagner en popularité en France. On associe souvent l’émergence de ce nom à la région de Charente, où des conditions pédoclimatiques favorables - un climat doux, un ensoleillement important et des sols riches en éléments minéraux - ont permis d’obtenir des fruits d’une saveur exceptionnelle.
Au XXe siècle, la culture du Melon Charentais se professionnalise et se développe dans différentes zones de l’Hexagone, donnant naissance à une production variée, tantôt sous serre, tantôt en plein champ. Les techniques d’irrigation et la maîtrise des semences ont permis d’accroître les rendements, tandis que la réfrigération et le transport moderne ont facilité la diffusion de ces melons sur les marchés européens.
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Ainsi, de l’antiquité méditerranéenne jusqu’aux étals contemporains, l’histoire du Melon Charentais témoigne de l’habile travail de sélection effectué par des générations d’agriculteurs passionnés. Bien qu’il porte le nom de Charentais, ce melon se cultive désormais dans diverses régions de France et d’ailleurs, pour peu que les conditions climatiques s’y prêtent.
Le melon requiert en effet de la chaleur, un taux d’ensoleillement suffisant et un sol bien drainé. Les principales régions de culture sont :
Le rendement et la qualité du Melon Charentais dépendent non seulement du climat, mais également des techniques culturales. Ainsi, certains producteurs misent sur la culture sous serre pour avancer la production de plusieurs semaines, tandis que d’autres préfèrent la culture en plein champ, jugée plus respectueuse du goût naturel du fruit.
Les melons de type Charentais sont souvent récoltés manuellement, par passages successifs, car ils ne mûrissent pas tous au même rythme sur une même parcelle. Le choix de récolter un melon à pleine maturité est crucial pour garantir une qualité gustative optimale.
La culture du Melon Charentais exige des soins attentifs, car ce fruit est sensible aux aléas climatiques (gelées tardives, excès d’humidité, orages violents) et à certains parasites ou maladies (mildiou, oïdium, pucerons).
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Les principales étapes de la culture sont :
L’ensemble de ces étapes reflète la technicité et l’expertise nécessaires pour obtenir des melons charentais de qualité supérieure. Les amateurs de potager pourront tenter l’expérience chez eux, à condition de disposer d’une exposition ensoleillée, d’un sol riche et d’un arrosage maitrisé.
L’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation du calibrage du melon doit apporter plus de flexibilité de mise en marché du fruit « roi de l’été ». À l’occasion du Medfel, et lors de prévisions de plantation, l’AIM (Association interprofessionnelle du melon) a présenté la nouvelle grille de calibrage du melon français basée sur le grammage des fruits et du nombre de fruits par plateau.
Les adaptations de celle-ci ont été réalisées afin d’élargir au maximum les fourchettes de calibre du calibre 12, devenu le conditionnement de référence du marché, au détriment d'un des deux calibres 15 désormais supprimé. Ainsi, en poids le calibre 12 concerne désormais des melons de 750 g à 1 200 g. « Ce chevauchement des calibres apporte plus de flexibilité et de souplesse dans l’offre », commentent les responsables de l’association.
Rémi Javernaud, nouvel animateur à l’AIM, explique qu’il s’agissait de « s’adapter à la réalité de marché, aux évolutions des variétés ». Le calibre 12 est devenu la référence sur le marché, la base des promotions, au détriment du calibre 15. Myriam Martineau, la présidente de l’AIM, insiste : « C’était déjà en pratique dans les stations, cette mise à jour permet simplement d’être en adéquation avec les contrôles d’Interfel.
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Il a été précisé que ce nouvel accord est applicable depuis le 1er janvier 2023 pour une durée de trois ans.
En 2023, l’accord interprofessionnel qualité « Melon charentais-Calibrage, Conditionnement » prend de nouvelles dispositions.
La nouvelle grille apporte plus de souplesse pour le producteur et ça lui évite d’être pénalisé, concède Julien Godet, producteur de melons à Cizay-la-Madeleine dans le Maine-et-Loire. Un exemple : pour compléter un plateau de calibre 12 si le producteur n’avait que 9 melons de calibre 12, il fallait qu’il mette 3 calibres supérieurs du 11 par exemple. Et le producteur pouvait être pénalisé. Le consommateur était gagnant (il avait de plus gros calibres), la GMS aussi, mais le producteur, même s’il mettait du plus gros calibre pouvait en plus avoir une sanction !
On distingue principalement deux types de Melons Charentais :
Au sein de ces familles, on trouve des dizaines d’hybrides issus de laboratoires semenciers, ajustés pour répondre aux contraintes du terroir (résistance aux maladies, adaptation au climat, productivité). Les maraîchers sélectionnent la variété qui correspond à leur objectif de culture (précocité, calibre, qualité gustative) et à la demande du marché.
Certains labels, comme l’IGP « Melon du Quercy », encadrent les conditions de production pour garantir un certain niveau de qualité.
Le melon est un fruit nutritif et rafraîchissant, offrant plusieurs avantages pour la santé :
Les hommes sportifs ou en quête de performances peuvent ainsi glisser le Melon Charentais dans leurs collations, afin de bénéficier d’un apport d’énergie naturel et de micronutriments. Les hommes plus sédentaires, quant à eux, apprécieront son effet rafraîchissant et ses apports en vitamines, à condition de le consommer de façon raisonnable dans le cadre d’une alimentation équilibrée.
Voici quelques recettes simples pour apprécier le Melon Charentais :
Cette salade marie la douceur du melon, le salé du jambon cru, la fraîcheur crémeuse de la mozzarella et l’amertume de la roquette.
Ce gaspacho revisité, aux allures estivales, associe la douceur du melon à la fraîcheur du concombre et à la note herbacée de la menthe.
L’association melone-poulet s’avère originale et délicieuse, le sucré du fruit équilibrant la légère acidité du jus de citron et la force des épices.
Caractéristique | Description |
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Origine | Afrique ou Asie mineure, popularisé en Charente (France) |
Climat idéal | Chaud et ensoleillé, sol bien drainé |
Types | Charentais Jaune, Charentais Vert |
Bienfaits | Hydratation, vitamines (A, C), minéraux (potassium), fibres |
Apport calorique | 30-40 kcal / 100g |
Utilisations | Salades, gaspachos, desserts, brochettes |
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