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Le fusil Lee Enfield est l’un des symboles les plus emblématiques de l’armement britannique durant la Seconde Guerre mondiale. Standard de l’infanterie britannique à partir des années 1930, ce fusil à verrou se distinguait par sa robustesse, sa précision et surtout par la capacité impressionnante de son chargeur, bien supérieure à celle des autres fusils militaires contemporains. Utilisé massivement sur tous les fronts par les troupes du Commonwealth, il a marqué l’histoire des conflits mondiaux du XXe siècle.

Plongez dans l'histoire avec cette découverte extraordinaire : un Lee Enfield Mk1* N°4 "US Property", caché dans un grenier depuis des décennies.

L'Ère de la Mécanisation dans l'Armurerie Militaire

Au XIXe siècle, la fabrication des armes militaires légères (fusils et pistolets) ne peut demeurer en dehors des progrès de la Révolution industrielle. Elle fait donc l’objet d’un processus de mécanisation qui est également une aventure humaine. En fait, de 1850 à 1870, soit quasiment au cours du Second Empire, les responsables militaires et politiques sont confrontés à un double défi. Il importe d’une part de doter l’armée d’un fusil moderne, car l’on est dans une période d’intense innovation technique. Il faut, parallèlement, passer d’une production essentiellement manuelle, assurée par des armuriers qualifiés, à une production mécanisée, fondée sur un recours systématique aux machines-outils.

La révolution industrielle s’étend à tous les secteurs de l’industrie. La guerre de Crimée révèle les performances accrues, en termes de portée et de précision, des fusils à canon rayé. Les diverses armées sont dès lors amenées à adopter de nouvelles formations tactiques et à renouveler leur armement, désormais démodé. Soucieux de modernité, le Second Empire décide, en 1862, de remplacer la production artisanale des armes militaires individuelles par la fabrication mécanique, grâce à l’emploi systématique des machines-outils, qui garantit l’interchangeabilité des pièces. De 1863 à 1868 est construite à cet effet, à Saint-Etienne, une usine ultramoderne, tandis que les autres manufactures (notamment Châtellerault) sont partiellement modernisées. Parallèlement, les expériences destinées à choisir un nouveau fusil pour l’armée française aboutissent à retenir le Chassepot modèle 1866.

Les Défis de la Modernisation

À l’issue des guerres de la Révolution et de l’Empire, la modernisation de l’arme vise un triple objectif : supprimer les ratés au départ du coup en remplaçant la platine à silex par une platine à percussion, obtenir un tir précis à longue portée grâce à l’adoption du canon rayé et de balles profilées en lieu et place du canon à âme lisse tirant des balles rondes, et enfin accroître la cadence de tir en recourant au chargement par la culasse et non plus par la bouche.

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Dès 1841 d’ailleurs, la Prusse dote son armée d’un fusil répondant aux nouvelles exigences, le Dreyse. Soucieuse de posséder des instruments aussi efficaces que ceux de ses adversaires potentiels, la France crée en 1837 sa première arme légère à percussion, la carabine Delvigne-Pontcharra, avant d’adopter en 1840 le système de mise à feu par percussion. Enfin, en 1857, est retenu le principe du canon rayé. Il s’agit là seulement d’une première étape, puisque toutes les armes produites se chargent encore par la bouche (en dépit des difficultés nées de l’utilisation de balles profilées). Par ailleurs, au plan technique, la réalisation de rayures requiert un travail plus précis que la fabrication des canons à âme lisse qui supportaient une plus grande tolérance de calibre compte tenu du principe du « vent ». Cette phase de transition technologique, recouvrant essentiellement la période 1842-1866, contraint les quatre manufactures françaises (Châtellerault, Mutzig, Saint-Étienne et Tulle) à transformer le stock existant tout en construisant des armes neuves répondant aux nouvelles normes.

En 1864, le conflit prusso-danois démontre la supériorité des fusils à chargement par la culasse sur ceux à chargement par la bouche. Face au conservatisme des milieux militaires, Napoléon III, partisan avéré de l’innovation, pousse alors le Comité d’artillerie dans la voie de la modernisation. Ce dernier réalise ainsi une étude systématique de l’armement des grandes puissances, au terme de laquelle sont fixées les conditions à remplir par le fusil futur de l’armée française : chargement par la culasse, utilisation d’une cartouche portant son amorce, projectile d’un calibre compris entre 9 et 12 mm, présence d’une hausse graduée, dimension et poids comparables à ceux de la carabine de chasseurs et enfin entretien et maniement aisés. La victoire de la Prusse sur l’Autriche en 1866 conduit à adopter (dans une certaine urgence) le système Chassepot, premier modèle réglementaire français véritablement moderne, qui répond globalement à ce cahier des charges.

Standardisation et Défis Conceptuels

Normaliser la production en recourant à des machines pour assurer l’exacte reproduction des pièces (et donc leur parfaite interchangeabilité) est une idée déjà ancienne, mise en avant par Honoré Blanc, mais alors très incomplètement, et surtout très imparfaitement réalisée. Le processus retenu porte en effet seulement sur la platine du fusil modèle 1777 et exige une finition manuelle à la lime. Désireux de mettre le plus largement possible ce concept en pratique, les États-Unis décident en 1814 de réaliser une arme individuelle dont les pièces seront réellement interchangeables. Ils y parviennent finalement avec le fusil modèle 1842. En France, en revanche, le procédé d’Honoré Blanc, d’un coût plus élevé que la fabrication artisanale, est abandonné, si bien que la production demeure, pour l’essentiel, manuelle. Les ouvriers armuriers réalisent des parties d’armes, voire des armes complètes, selon des gabarits. Toutefois, les cotes restent assez larges, eu égard au mode de fabrication, ce qui exige des ajustements en cas de réparation.

Le rapport établi en 1868 par le colonel René décrit la situation jusqu’aux années 1860 : « (…) Presque toutes les pièces de l’arme étaient fabriquées à la main. Les meules, les bancs de forerie ou d’alésage constituaient la majorité des machines, mais si le mouvement de la machine était mécanique, la pièce n’en restait pas moins dans la main de l’homme dont l’habileté plus ou moins grande faisait la valeur du produit. Quelques tours à canon, quelques machines à fendre les baïonnettes, etc., se rencontraient dans une ou deux des manufactures. L’attention était cependant éveillée par l’exemple donné par l’Amérique et imité par l’Angleterre, on suivait avec intérêt cette transformation radicale dans l’industrie des armes, mais on hésitait à se lancer dans cette voie nouvelle avant d’être suffisamment édifié sur les résultats. » En réalité, les seules machines modernes utilisées au sein des quatre établissements français semblent être les machines à rayer les canons, adoptées à partir de 1855, lorsqu’il a fallu transformer en grand nombre les fusils à canon lisse.

La volonté de mécanisation se heurte d’autre part à un certain nombre de difficultés conceptuelles. En effet, la recherche permanente de la performance dans les fusils est avant tout le fait d’armuriers, qui imaginent des solutions techniques dans leur domaine, sans prendre en compte les éventuels problèmes de fabrication par procédé mécanique. Bref, il est possible de caricaturer leur position d’une boutade, « si nécessaire, la machine suivra », ce qui, en pratique, ne s’avère pas forcément exact. Là encore, le rapport René est formel : « Lorsqu’un industriel veut fabriquer rapidement une grande quantité d’objets de même nature (d’armes par exemple), il commence par établir un type qui satisfasse pleinement au service que l’on attend de l’objet, puis il le décompose dans toutes ses pièces et soumet chacune d’elles à un examen attentif afin de lui imposer les formes qui se prêtent le mieux au travail mécanique. Le type ainsi reconstitué devient le type invariable d’après lequel la fabrication entière sera montée. Telle pièce exigera l’emploi des raboteuses, telle autre demandera des fraiseuses, etc., mais il n’y aura plus ni doute ni hésitation ; le fabricant connaît la série des machines qu’il emploiera ; il en connaît le rendement et par suite le nombre nécessaire à l’exécution de sa commande dans le délai fixé (…). À partir de l’établissement de ce type invariable, il n’y a pas un moment de perdu, pas un mouvement faux, pas de retours en arrière, puis tous les éléments sont réunis, l’atelier est en activité et, dès le début, la production se présente sur une grande échelle. C’est ce que l’on nomme la fabrication méthodique, la seule qu’un industriel sérieux ose entreprendre et qui est exclusivement fondée sur la permanence absolue du type (…). Or les conditions posées à l’artillerie ne permettaient pas de songer à la fabrication méthodique.

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Préoccupations Sociales et Organisation du Travail

De plus, à ces limitations conceptuelles nées du processus constant d’innovation et d’expérimentation qui marque alors le domaine de l’arme légère, s’ajoute, pour les responsables, le poids des préoccupations sociales, en d’autres termes, des dégâts humains susceptibles d’être occasionnés par le passage d’un système artisanal ou semi-artisanal à un système mécanisé. Le colonel René résume ainsi le dilemme posé aux autorités françaises : « Le changement des procédés de fabrication dans les Manufactures de l’État était beaucoup plus grave pour la France que pour les États-Unis ou l’Angleterre. Les États-Unis étaient depuis fort longtemps habitués à faire des travaux mécaniques. L’Angleterre, suffisamment édifiée par la guerre de Crimée sur les dangers que court un pays quand il abandonne la fabrication de ses moyens de défense à l’Industrie privée, avait renoncé à ses errements et s’était hâtée de construire à Enfield une Manufacture qui la dispensait d’avoir recours à l’industrie. (…). En France, nous possédions de vastes établissements et un personnel d’ouvriers considérable que l’humanité défendait de renvoyer avant de leur avoir procuré des moyens d’existence. Le changement ne pouvait donc être radical comme en Angleterre, il devait se faire non par une création mais par une transformation du matériel aussi bien que du personnel.

En termes de ressources humaines, les usines d’armement de l’époque possèdent une organisation très stricte. On trouve d’abord un certain nombre d’exécutants que le colonel René décrit ainsi : « Le personnel des ouvriers comprend trois catégories : les ouvriers immatriculés, liés au service par un engagement qui leur assure une retraite, les ouvriers libres qui peuvent quitter les manufactures en prévenant trois mois à l’avance ; les ouvriers militaires détachés temporairement de leurs corps par ordres ministériels. Aux époques de grands développement de la fabrication, ce sont les deux dernières catégories que l’on augmente le plus possible parce qu’elles ne grèvent pas le budget de l’État pour l’avenir ; la troisième catégorie surtout, celle des ouvriers militaires, présente ce grand avantage d’être composée de soldats que l’on peut renvoyer à leurs corps lorsque les commandes diminuant, l’ouvrage vient à manquer. » Les fonctions d’encadrement sont, elles, réparties entre civils et militaires. À côté de l’entrepreneur, qui fournit matières premières et main-d’œuvre, on trouve ainsi un certain nombre d’officiers d’artillerie : un officier supérieur (chef d’escadron, lieutenant-colonel ou colonel) directeur de la manufacture, un capitaine ou chef d’escadron sous-directeur, enfin des capitaines stagiaires qui reçoivent l’instruction nécessaire pour être inspecteurs d’armes permanents dans les directions. Au niveau inférieur, des « gardes d’artillerie », issus du corps des sous-officiers, prennent rang entre ces derniers et les officiers, et sont chargés de la comptabilité des matières et des finances. Le contact direct avec les ouvriers est assuré par des contrôleurs d’armes chefs d’atelier qui, initialement employés civils, ont été militarisés à partir du 26 janvier 1862 et hiérarchiquement placés sur le même pied que les gardes d’artillerie.

L'Influence Américaine et l'Exemple Britannique

Le principe de standardisation de l’armement, initié pour l’artillerie par Gribeauval à la fin du XVIIIe siècle, repris de façon limitée par Honoré Blanc pour la platine du fusil, avait, on l’a vu, été utilisé par un certain nombre de puissances économiques au fait des innovations constantes de la Révolution industrielle, notamment les États-Unis. En 1855 intervient un événement déterminant. Le Royaume-Uni, qui se penche sur la question de la fabrication mécanique des armes de guerre, envoie une commission d’officiers étudier le système américain. Finalement, Londres achète machines et procédés en usage dans l’Union, afin de créer la première manufacture d’État anglaise susceptible de produire annuellement 120 000 armes. Tout à fait logiquement, dans ce contexte, les responsables français sont nécessairement amenés à réfléchir sur la question de la mécanisation au sein des manufactures impériales.

L'Apport de Kreutzberger

Né en 1822 à Guebwiller, Kreutzberger a commencé son apprentissage au sein de l’entreprise Schlumberger et Cie. Il s’y familiarise avec l’ajustage, le montage, mais également le calque et le dessin de détail des machines, double formation qui lui rendra ultérieurement les plus grands services. Soucieux de valoriser au mieux ses compétences, il émigre en septembre 1848 aux États-Unis. Engagé comme manœuvre par la firme Remington, il connaît une ascension professionnelle très rapide : chef d’équipe deux mois après son arrivée, il occupe un poste de directeur technique à partir de 1852. Son credo est simple : prenant exemple sur le système américain, il entend mécaniser le travail afin d’assurer la parfaite interchangeabilité des pièces, ce qui nécessite le respect des cotes et des tolérances, et donc requiert des usinages précis sur machines-outils.

Une telle rationalisation de la fabrication, jointe à la standardisation des pièces, suppose une logique de production en série ainsi qu’une organisation du travail autour du principe de spécialisation. Frappé par l’exemple du gouvernement britannique, qui vient d’acheter son usine d’Enfield « clé en main » aux Américains, il offre ses services au ministre de la Guerre de Napoléon III dès septembre 1855. Sa proposition reçoit en novembre une réponse favorable.

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Le Lee Enfield : Un Fusil Emblématique

Le Lee Enfield a servi l’armée britannique, et ses nombreux dominions, de 1895 à 1957. Un vieux et bon serviteur de la monarchie. Le notre est un rare MK III apparu en 1907, arme superbe et riche d’histoire. Il était en effet doté d’un excellent chargeur amovible « court », détachable, à piles imbriquées en feuille d’acier, d’une capacité de dix coups, concept très moderne à cette époque. À l’origine, ce chargeur détachable fit l’objet de quelques doutes dans les milieux militaires britanniques. On craignait que le soldat de base ne perde quantité de chargeurs en campagne. La rapidité de mise en œuvre du système de verrou Lee, la simplicité de fonctionnement/mise en place du chargeur et la capacité de dix coups permettaient à un fantassin bien entraîné de placer une trentaine de coups à la minute. Et on les y entrainait. Le Lee Enfield était le fusil à verrou le plus rapide de son époque.

Le record du monde, toujours à battre, pour un tir avec un fusil à verrou est détenu par le Lee Enfield et un instructeur de tir britannique - le sergent instructeur Snoxall - qui, en 1914, mit 38 coups dans une cible de 300 mm de large (12′) à 270 m (300yds) en une minute. Les britanniques ont toujours été d’excellents tireurs. Des flèches d’Azincourt aux plaines de la Flandre en passant par les sinistres batailles d’Espagne et de Waterloo sous Napoléon, tous les adversaires des britanniques se sont plus à reconnaitre leur qualité de tireurs de précision. En plus, l’arme fonctionne dans un très bon calibre de guerre et de chasse (les deux activés ne sont jamais loin l’une de l’autre…) le 303 British. Nombre de tigres et d’éléphants de l’Empire lui doivent un départ prématuré pour un monde meilleur.

Notre MK III est donc une arme d’avant guerre, faite pour former d’excellents tireurs dans une toute petite armée professionnelle de moins de 240.000 hommes (officiers compris) et pas tous fantassins. L’arme est donc une excellente arme de tir. Elle aussi est très moderne comparée aux concurrents allemands et français car elle est courte. Une autre nouveauté pour l’époque. Les anglais avaient appris à se méfier de l’encombrement des armes longues aux colonies et dans la guerre en Afrique du Sud qui supposait des déplacements fréquents et longs dans une guerre d’embuscades - ils adoptèrent donc une arme remarquablement compacte. Mais cela fit scandale en Grande-Bretagne. Clubs de tir, vétérans et armuriers s’inquiétèrent du fait qu’une ligne de mire plus courte et un recul nécessairement accru entrainerait une précision moindre pour les armées. Toujours l’obsession britannique de la précision. L’opinion de l’état-major sur le praticité d’une arme plus courte prévalue.

Rendez vous compte: l’arme « standard » du fantassin est dotée d’une hausse très finement réglable en site et en dérive, cas unique dans les armées modernes de l’époque. Toujours pour plus de précision ! L’arme est aussi doté sur le coté droit de la culasse du fameux « Cut-off « , recherché par les collectionneurs ou « arrêtoir de chargeur ». Une fois engagé, ce dispositif visait à obliger le tireur à ne tirer qu’au coup par coup en « fermant » le chargeur pour… éviter ainsi le gaspillage de munition ! On peut le désengager pour une petite « minute de folie » évidemment. Mais, avant guerre, Les états-majors étaient obsédés par cette idée d’économie de munitions pour ne pas déborder des logistiques fragiles. La guerre de 14 les obligea très vite à ne plus trop contrôler le rythme de tir de leurs troupes et plutôt à revoir très sérieusement leur production et leur logistique. La guerre avait changé d’échelle.

Mais ce n’est pas tout. Notre rare Lee Enfield MK III est aussi équipé d’un dispositif encore plus fou, le « Volley Sight » coté gauche de l’arme cette fois. Une volée de balle partait dans le ciel et retombait sur l’ennemi en pluie comme les flèches d’Azincourt en 1415…. Et avec les mêmes dégâts évidemment. Fin 1914 à Ypres, des flots d’étudiants germaniques, fraichement volontaires et par trop enthousiastes, se sont fait littéralement fauchés par ce dispositif. Les historiens allemands ont d’ailleurs longtemps parlé du « Massacre des innocents de Ypres » à ce sujet. Ce dispositif ne valait effectivement qu’en terrain découvert et à longue portée. Avec tous ces raffinements, le Lee Enfield MK III coutait fort cher à produire. 3£75 par fusil. Une fortune pour le gouvernement de Sa Majesté assez près de ses sous à l’époque ! (trois semaines environ du salaire moyen ouvrier en GB en 1914 pour un unique fusil).

Ce modèle simplifié devint le Lee Enfield Mark III « étoile » ou « MKIII (*) » et les marquages de poignée furent modifiés en conséquence - 99,99% des Lee Enfiled MKIII furent transformés au standard MKIII (*) pendant et après la guerre. Les SMLE Lee Enfield restés au standard MKIII tout court, c’est à dire dans leur configuration de août 1914 avec Cutt-Off et Volley Sight, sont désormais très rares. Comme pour les fusils français non modifiés 32N, ces Lee Enfield MK III non modifiés ( * ) sont très souvent des armes perdues puis survivantes du temps ou bien des armes capturées par les allemands. Il y avait au moins 4 ou 5 ans que je n’en vais pas vu un dans le nombre très importants de Enfield que j’ai l’occasion d’examiner tous les ans. Et puis, tout à coup, en deux mois, je mets la main sur deux pièces (l’autre vous sera présenté une autre fois).

Bois en excellent état - assez peu de traces de manipulation et au numéro de l’arme - ni manque ni enture - le bois porte bien son disque d’unité que je n’ai pas réussi à identifier (instinctivement, je parierai sur une unité rare car d’habitude, je les identifie vite. L’arme porte bien sur le coté droit, gravés dans le métal au niveau de sa poignée, la Couronne de George V au dessus de GR ( pour « George Rex ») - « BSA &Co 1915 » et la mention « Sht LE III » pour le « short Magazine » - Notre arme est donc sortie des ateliers de Birmingham Small Arms à Birmingham en 1915 - son numéro de série en X nous indique qu’il s’agit d’un des tous derniers sortis de cette usine en 1915 puisque le Skinnerton (la bible du Lee Enfield) nous indique que BSA a fait passer ses fusils du standard III au standard III(*) à partir du numéro N° X81971 et le notre est X19327. Cela se passait vers mars 1915. Le disque du « Volley Sight » et son œilleton sont également bien présents et fonctionnels de même que le levier de mise en sécurité .

Au final, une arme iconique de l’Empire Britannique, rare dans une configuration d’origine devenue très difficile à trouver surtout dans cet état excellent. Il fera une addition de premier choix pour un collectionneur d’armes réglementaires européennes ou d’armes de la première guerre mondiale. N’allez surtout pas m’y coller une lunette ou un truc de ce genre.

Réplique Factice du Fusil Lee Enfield

La réplique factice du fusil Lee Enfield proposée par Denix est une reproduction fidèle et réaliste du célèbre fusil britannique. Conçue pour répondre aux attentes des collectionneurs, des passionnés d’armes anciennes, des reconstituteurs historiques et des professionnels du cinéma, cette réplique décorative est fabriquée avec des matériaux de grande qualité et une finition exceptionnelle. Le fusil est doté d’un corps en bois véritable, ce qui renforce l’authenticité visuelle et tactile de la pièce.

Les éléments mécaniques du fusil, tels que le levier d’armement, le percuteur et les organes de visée, sont entièrement métalliques et fonctionnels. Le chargeur, également en métal, est amovible. Tous les mécanismes sont mobiles, mais cette reproduction ne peut en aucun cas tirer de projectiles, ce qui en fait une arme factice totalement sécurisée et conforme à la législation. Le fusil peut être démonté et remonté à l’identique du modèle d’origine, offrant une expérience fidèle pour les amateurs d’armes historiques.

Grâce à ses proportions réalistes, son poids équilibré, ses matériaux nobles et son impressionnante fidélité de reproduction, le fusil Lee Enfield Denix est presque indiscernable du véritable fusil militaire utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale. Des anneaux de grenadières sont présents pour permettre l’ajout d’une bandoulière, renforçant encore davantage l’authenticité de cette pièce de collection.

Cette réplique de qualité musée est une pièce incontournable pour toute personne passionnée par l’histoire militaire, la Seconde Guerre mondiale et les armes longues emblématiques du XXe siècle.

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