Les jeux de ballon sont une excellente manière de partager un moment convivial avec les enfants. Ils favorisent la motricité, la coordination et la coopération, tout en stimulant la créativité et l'esprit d'équipe. Les jeux de ballon sont des activités amusantes et éducatives qui favorisent la coopération, la créativité et le développement des compétences motrices chez les enfants. Ils offrent une variété d'objectifs pédagogiques et conviennent à différentes tranches d'âge.
Quel type de ballon doit-on utiliser pour ces jeux ? Il est préférable d'utiliser un ballon léger et de taille adaptée aux mains des enfants. Ces jeux peuvent-ils être pratiqués en intérieur ? Certains jeux peuvent être adaptés pour un usage en intérieur, à condition de disposer d'un espace suffisamment grand et sécurisé. Combien de temps durent généralement ces jeux ? La durée de ces jeux peut varier en fonction du nombre de participants, de l'âge des enfants et de leur niveau d'engagement.
Cette histoire d’un jeu populaire, ancêtre du jeu de balle au tambourin, a pour point de départ un acte de décès symbolique : celui de la disparition d’un important lieu de pratique ! En effet, en 1860, le Ministre de la Guerre autorise la ville de Montpellier à combler l’ancien fossé défensif situé au bout de l’Esplanade, à proximité de la place de la Comédie, pour y construire, au nom de la modernité, la gare de Palavas et son square.
Par cette décision, l’exercice du jeu de ballon qui occupait cet espace depuis le XVIIIe siècle disparaît sous les rideaux de fumée des locomotives à vapeur, emportant avec lui tout un pan de l’histoire de la population montpelliéraine ! Pour ancrer notre objet d’étude dans une représentation concrète, faisons appel au dessinateur Jean-Marie Amelin qui a su, en de nombreux domaines, nous léguer un témoignage visuel du temps passé. Une de ses illustrations, réalisée en 1822, porte un regard détaillé sur l’apparence de ce terrain de jeu de ballon disparu lors de la construction de cette gare.
Ce dessin suscite la curiosité. Comment jouait-on exactement jusqu’au milieu du XIXe siècle, sur le terrain représenté par Jean-Marie Amelin ? Toutefois, les jeux les mieux étudiés sont ceux qui ont été pratiqués par les élites sociales du moment, même si, par la suite, des groupes sociaux moins favorisés ont pu se les approprier. Pour ce qui est du jeu de ballon, la mémoire n’a retenu que les noms des rues ou des places qui ont été, par le passé, les espaces d’un exercice ludique privilégié par nos ancêtres.
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Le mystère est rehaussé de confusion car la mémoire des anciens confond le jeu de ballon avec son héritier, le jeu de balle au tambourin, pratique culturelle aujourd’hui profondément ancrée dans le Montpelliérais et le bassin versant de l’Hérault. Donc le jeu de ballon n’a pas fait l’objet, à ce jour, d’une étude approfondie ni d’une publication scientifique. Il nous semble intéressant d’identifier et de clarifier ce présupposé par une analyse des conditions historiques et sociales qui ont accompagné l’implantation, le développement et le déclin de cette pratique sociale d’adultes, de la famille des jeux de paume, qui opposait de deux à huit adversaires sur un long terrain en forme de couloir.
Les équipes se renvoyaient le ballon à l’aide d’un brassard dont la dimension varie en fonction des régions étudiées. Le décompte des points ressemblait à celui du tennis actuel. Soulignons que ce jeu n’était pas un « jeu d’enfant », car il exigeait des aptitudes physiques qui sont celles de jeunes hommes ou d’adultes dans la force de l’âge et qu’il se déroulait dans un espace favorable à la mise en scène sociale de leurs qualités viriles : selon un mémoire du XVIIIe siècle, le jeu de ballon de Montpellier était en effet « à découvert dans un fossé de la ville. Cet exercice est violent, sujet à de grans inconvéniens. Aussi n’y a-t-il que des paysans ou des gens bien robustes qui s’y donnent… ».
Dès lors, il doit être observé comme un élément fondamental du mode de vie et des représentations sociales des populations concernées, dans ses dimensions spatiales et symboliques. En effet, outre sa dimension proprement topographique - à l’échelle du terrain de jeu, mais aussi à celle de l’espace géographique de diffusion de sa pratique - l’existence du jeu de ballon intègre également une dimension chronologique qui reflète des changements sociaux. L’espace méridional porte une trace lisible du jeu de ballon par la dénomination de rues ou de places de nombreux villages et villes. C’est le cas en Provence, dans le Gard ou dans l’Hérault où le toponyme « jeu de ballon » est fréquemment employé. Le fait de réserver un lieu à un jeu est révélateur d’une pratique régulière, ancrée dans les mœurs.
Jean-Claude Gaugain, qui a étudié l’implantation de ce jeu pratiqué jusqu’aux années 1930 dans le département du Var cite plusieurs travaux qui confirment cette présence dans un passé plus lointain : « Villeneuve, Garcin et Mireur écrivent que ce jeu était très répandu en Provence, que les Provençaux y excellaient et qu’on y jouait comme en Italie avec cette seule différence que le bondeur (c’est-à-dire le serveur) se sert lui-même (de la balle) au lieu de se faire servir ».
Bien sûr il n’est pas impossible qu’une place ou rue d’une ville ou d’un village porte le nom de « jeu de ballon » alors qu’elle n’a connu que la pratique « récente » du jeu de balle au tambourin. Notre première étude des archives disponibles permet cependant de collecter suffisamment de données pour affirmer que, dans la plupart des cas, au XVIIe siècle déjà, la pratique du jeu de ballon est très forte dans la vallée de l’Hérault, le Montpelliérais et les marges de ces entités. C’est le cas de Cette (aujourd’hui Sète) en 1768 lorsqu’une telle construction est enfin mise en chantier : on perçoit dans l’argumentation du maire à l’occasion d’une délibération consulaire que la possession d’un terrain destiné à ce jeu est primordiale car c’est un marqueur social fort, qui constitue « une faculté dont jouissent la plupart des villes et des villages de cette contrée ».
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Dans la zone correspondant à l’Hérault actuel, à la fin du XVIIe siècle, les dénombrements des biens des communautés de Languedoc fournissent un premier aperçu global de la grande fréquence des jeux de ballon. Il est donc possible que certaines d’entre elles ayant servi, au moins partiellement, de terrains de jeu, ne nous apparaissent pas comme telles. Le cadastre « napoléonien » du début du XIXe présente les mêmes limites quant à sa fiabilité, puisque ce document ne précise pas non plus l’usage, éventuellement de jeu, affecté à certaines places publiques. Globalement, il ressort de ces deux types de documents que ces terrains existent déjà au XVIIe siècle et que leur aire de diffusion cesse vers l’ouest au-delà du Biterrois : la région de Toulouse, par exemple, n’a pas gardé de mention du jeu de ballon.
En revanche, l’Hérault et le Gard actuels sont, déjà à cette époque, bien au cœur de l’aire de diffusion de la pratique du jeu de ballon, laquelle correspond donc principalement aux plaines du bas-Languedoc. Les endroits où l’on a pratiqué le jeu de ballon sont en effet, en premier lieu, ceux de l’habitat groupé des villes et des gros villages « urbanisés » de la plaine. En tout cas, les dénombrements du XVIIe et les cadastres du XIXe ne laissent aucun doute sur le statut communal des terrains de jeu de ballon, au même titre que le marché aux bestiaux ou l’église paroissiale.
Avant la seconde moitié du XVIIe siècle, la documentation n’est pas assez abondante et précise pour permettre une cartographie détaillée de l’aire où se pratique le jeu de ballon. Pour notre part, nous n’avons pas encore exploré les éventuelles sources locales sur le jeu de ballon antérieures à 1600.Fions-nous donc à la littérature disponible, tant en France qu’à l’étranger. Celle-ci indique que ce jeu d’origine italienne s’est répandu dans notre pays à partir du XVIe siècle et que la forme étudiée dans cet article s’est particulièrement implantée en Provence et en Languedoc.
Une explication possible serait la proximité spatiale, politique, économique, voire religieuse de ces régions avec le Piémont, où nous retrouvons des instruments de jeu et des règles semblables. En effet, le jeu de ballon avec « brassard » semble pratiqué depuis l’époque romaine, mais il a été particulièrement mis en évidence au moment de la Renaissance italienne, puis paraît avoir été introduit en France par différentes voies. Les travaux de Stéphano Pivato soulignent que ce jeu, après une large diffusion en Europe, semble disparaître dès le XVIIIe siècle en Allemagne et Angleterre. Partons donc de l’hypothèse d’un jeu de ballon arrivé dans le Midi de la France au XVIe siècle sous l’influence de la Renaissance italienne.
Un exemple piscénois pourrait aller dans ce sens. En effet, une « Reconnaissance » de 1645 consentie par les consuls de Pézenas à Henri de Bourbon, prince de Condé, seigneur par engagement du comté de Pézenas, de tous leurs droits et biens patrimoniaux indique « le fossé qui reste encore entier depuis le chœur de l’église collégialle jusques à la muraille de la ville, appelée le jeu de ballon ». Il pourrait avoir été établi dans la logique d’aménagement des nouveaux remparts de la ville comme l’indique une note de Albert-Paul Alliès, c’est-à-dire après 1597. Ceci concorderait bien avec le témoignage de l’étudiant bâlois Thomas Platter qui observe dès 1598 qu’ « on a installé un beau jeu de paume », à l’extérieur de la ville de Pézenas en bordure d’une voie, vraisemblablement en plein air.
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Mais on peut tout aussi bien opposer à l’argument de l’influence italienne celui que le cœur de l’Hérault actuel subit tout autant, à la même époque, l’influence croissante de la centralisation monarchique française. Avec la construction de l’Etat absolu, la région s’est alors trouvée sous la tutelle de la noblesse originaire du Bassin Parisien. Par exemple, les Montmorency puis le prince de Conti aux XVIe et XVIIe siècles se sont installés avec leur Cour à Pézenas et eux aussi ont très bien pu apporter avec eux des pratiques ludiques de la région parisienne : dans la première moitié du XVIIe siècle, le goût de Louis XIII pour le jeu de paume est bien connu.
Après Pézenas, à partir du XVIIe siècle, la ville de l’Intendance, Montpellier a également subi les influences parisiennes, ne serait-ce qu’en architecture. Alors pourquoi pas aussi au niveau des jeux ? S’il semble avéré par d’autres travaux que le jeu de ballon est arrivé en France avec la Renaissance italienne, il faut cependant garder à l’esprit l’existence d’autres jeux de la même famille, comme la longue paume, en France septentrionale et peut-être dans notre région déjà à la fin du Moyen âge.
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