La vie n'a jamais été un long fleuve tranquille dans le quartier du Ramier. Entre le stand de tir, le ball-trap, les gens du voyage, les aéromodélistes… l'association « Mieux vivre au Ramier » constituée au plus fort des nuisances il y a deux décennies, n'a jamais chômé. Pourtant, depuis quelque temps, l'ambiance semble s'être apaisée.
L'aire des gens du voyage récemment refaite et réorganisée est pour l'heure exempte de reproches. La propreté règne autour de la base. L'affaire semble sous contrôle. Le ball-trap lui a fini par mettre la clé sous la porte sous la pression des riverains. Reste le stand de tir et les aéromodélistes qui semblent ne plus gêner personne.
Jean-Louis Bournel, dont l'habitation fait face au futur « complexe » municipal a fait circuler une pétition réclamant une étude « afin d'intégrer cette installation dans un environnement mieux adapté ». Onze riverains ont signé ce document dénonçant les risques liés à l'exploitation de ce bâtiment « situé à 40 mètres du chenil et à 30 mètres des premières habitations ». Selon Jean-Louis Bournel, « on change aussi la destination initiale de ce local ». Selon lui le permis de construire relatif au projet ne serait donc pas conforme.
Mme Gabens, présidente historique de l'association « Mieux vivre au Ramier », celle-là même qui est venue à bout du ball-trap et de quelques autres épines plantées dans ce quartier, trahit une certaine gêne face à ce dossier : « Nous réclamions une salle interassociative. J'ai été invitée en mairie à consulter les plans et c'est là que j'ai constaté qu'on n'était pas seuls. Je ne me suis pas rebellé contre. c'est au cours de notre AG que j'ai constaté que ca ne plaisait pas à certains riverains. Maintenant, les travaux sont en cours »…
Fataliste mais aussi un peu inquiète, Mme Gabens : « C'est sûr que ca risque de faire aboyer les chiens. Avec le ball-trap, il y avait une fosse au début. Du côté des chasseurs, on se veut rassurant également. Pour M Battaïa, président de l'ACCA de Montauban « il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Il n'y aura jamais beaucoup de chasseurs sur place et les chiens ne viendront pas ». Le président de l'Acca dont les 300 membres abattent bon an mal an une quarantaine de sangliers et une cinquantaine de chevreuils insiste sur un point : « Avant on faisait cela à droite et à gauche. On mettait les peaux en terre. C'est normal qu'on se mette en conformité ».
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À la SPA, les adhérents se disent « choqués ». « C'est sûr que pour nous qui protégeons les animaux, le voisinage avec une salle de découpe du gibier semble un peu bizarre, commente Mme Robert, présidente du refuge. C'est dommage. On était arrivé à un équilibre dans ce quartier. l'ambiance était apaisée.
Lors de son AG samedi dernier, la SPA a écouté un élu, M. Gérard Bouton adjoint au maire en charge des affaires agricoles se veut rassurant sur ce projet qui agite les riverains les plus immédiats : « Il ne s'agit pas d'une construction nouvelle mais d'une réhabilitation du bâtiment existant, autrefois utilisé par le ball-trap. Ce bâtiment va être scindé en deux parties non communicantes : l'une pour la maison de quartier destinée aux associations du secteur qui accueillera 80 personnes maximum, l'autre comme salle de collecte pour les chasseurs de l'Acca de Montauban ».
L'élu qui assure entendre les craintes des riverains livre donc quelques précisions : « Cette salle de collecte ne fonctionnera que pendant la saison de chasse soit de la mi-septembre à la mi-février… il n'y aura pas de stockage de viande sur place ». cette salle qui sera aux normes d'hygiène (résine alimentaire au sol, carrelage, inox..) sera un lieu clos contrôlé par la DSV. « Il devra y avoir au maximum 3 personnes dans cette salle », stipule l'élu, « ni les équipages ni les chiens n'auront à fréquenter cette salle ». Une salle comme les ACCA de Saint-Nauphary ou Corbarieu ont déjà mise en place. Et afin d'anticiper toute dérive, Gérard Bouton promet : « Nous ferons signer un règlement de bonne conduite aux chasseurs. C'est leur intérêt que tout se passe bien.
La municipalité a envisagé d'édifier en lieu et place de l'ancien club house du ball-trap chemin de Tauge au Ramier, deux structures en une. D'une part, une maison de quartier destinée aux associations du secteur. D'autre part une salle de collecte destinée aux chasseurs de l'Acca de Montauban. Cette dernière structure acceuillera les animaux (sangliers et chevreuils) tués lors des battues. Là les animaux seront dépecés et découpés avant de repartir dans les congélateurs des chasseurs. Seules les peaux et les viscères seront stockées sur place dans des congélateurs prévus à cet effet avant d'être ramassés par une société d'équarrissage.
Le Club des archers montalbanais attendait avec impatience un espace d’entraînement et de compétitions, leur ancienne salle de l’Ancien Mas n’étant plus adaptée. C’est au Ramier, chemin de Tauge, que se situe désormais le pas de tir extérieur, à côté du stand de tir de l’ASTM. Les travaux ont débuté en même temps que ceux de la Plaine de jeux mais ont été deux fois stoppés : l’hiver pour la météo, au printemps par le confinement. Fâcheusement, c’est sous la pluie que l’inauguration s’est déroulée ce samedi en présence de Brigitte Barèges, maire, et Françoise Agneray, présidente depuis 12 ans du club, ont dévoilé les plaques commémoratives.
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Dans son discours Françaoise Agenray n’a pas manqué de citer l’Héraclès de Bourdelle symbole du club et de la ville. La météo n’a pas empêché jeunes et moins jeunes archers à des démonstrations des cibles multicolores. Créé il y a 34 ans le club est fort d’une centaine de membres encadrés par six entraîneurs et six assistants entraîneurs bénévoles. Il y est pratiqué le tir en salle, le tir extérieur maintenant, le tir nature.
Cette nouvelle installation permettra d’initier de nouvelles compétitions selon les normes olympiques ; soit un grand bond en avant pour le club. De plus la grande salle de 50 mètres de tir aux armes à feu sera partagée en horaires différents bien sûr avec l’ASTM. Les tirs à l’arc à 18 mètres se feront dans la largeur. Le pas de tir à l’arc permet lui la discipline olympique de 20 à 70 mètres.
Le centenaire est bien plus qu’une commémoration : c’est un hommage vibrant à toutes celles et ceux qui, depuis 1925, ont œuvré pour faire vivre une chasse populaire, responsable et enracinée dans son territoire. À l’heure où tant de caricatures circulent, cette initiative prouve que la chasse est avant tout une histoire de transmission, de gestion raisonnée et de fierté locale.
AU CLUB, on aime à l'appeler « la Vieille Dame ». La Compagnied'arc de Fontainebleau-Avon est l'une des plus anciennes associations sportives du monde. Ilfaut remonter à 1698 pour retrouver la trace officielle de sa fondation et même un siècle plustôt pour les premières fondations.Tireur émérite, Bernard Bruche connaît toutes les grandesdates qui font de sa compagnie un club pas comme les autres : « Nos origines sont religieuses,avant de prendre une tournure militaire. Le château était une place forte de la royauté, onretrouve d'ailleurs la trace des premiers archers sous Louis XIII, soit à la première moitiédu XVIIesiècle. L'arc était plus pratique que l'arbalète. Il pouvait tirer plusde flèches dans le même temps. »
Compagnies, capitaines (comprenez présidents) : autant de termesqui mettent en relief le côté militaire d'une association d'archers typique de cette période.Au fil des siècles, les guerres continuent mais il est impossible de dire si la compagnie deFontainebleau-Avon y joue un rôle de nécessité.Reste qu'elle continue d'exister, avec quelquesdates importantes : « Une butte a été installée sous Louis XV, qui lui-même tirait de tempsen temps. Napoléon III, en 1863, l'a fait aussi ici même. En 1787, le pape Pie VI a ordonnéque l'on remette à la compagnie une partie des reliques de saint Sébastien, le patron des archers.» L'authenticité de ces reliques n'a jamais été prouvée...
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En 1898, Fontainebleau se distingueencore : « Pour commémorer le deuxième centenaire de la création, le capitaine de l'époque créeune compétition nationale dans l'un des jardins du palais. » Les Championnats de France sontnés. C'est un des premiers du pays, tous sports confondus. Cette compétition entraîne la créationde la Fédération française de tir à l'arc.
Aujourd'hui, la compagnie, grâce à son histoire,possède une des plus belles installations du pays. Un dernier point continue d'alimenter lesdiscussions entre plusieurs sociétés d'archers. Impossible en effet d'affirmer si la compagnieest bien la plus ancienne de France : « Une bagarre existe entre plusieurs compagnies pour savoirlaquelle était la première. A cette époque, beaucoup sont apparues, mais les documents sontrares. Nous avons la chance d'en posséder plusieurs, qui se transmettent de capitaines(présidents)en capitaines. Disons que nous sommes dans les cinq premières.
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