Les tensions sont vives entre Israël et le Liban suite à une série de tirs de roquettes et de ripostes militaires. Ces événements ont suscité de vives inquiétudes quant à une possible escalade de la violence dans la région.
Pour la première fois depuis le cessez-le-feu conclu entre le Liban et Israël le 27 novembre dernier, trois roquettes tirées à partir du sud du Liban ont été interceptées samedi 22 mars au-dessus de la localité de Metula, en Galilée. L’armée israélienne a riposté en tirant des obus et des rafales de mitrailleuses et une série de raids qui ont tué deux personnes dont une enfant, selon l'agence nationale d'information libanaise ANI, citant le ministère de la Santé.
Selon le maire de Metula, seuls 8% des habitants sont revenus dans cette localité de 2 400 habitants et nombreux sont ceux qui sont repartis ce matin après les tirs de roquette. Cet incident provoque la colère des habitants du nord d'israël qui depuis le début du mois se réinstallent au compte-goutte dans ce secteur déserté depuis le 7 octobre 2023.
Le mouvement chiite Hezbollah a nié être impliqué dans les tirs de roquette visant Israël. Le Hezbollah, pointé du doigt par une partie de la classe politique, a « démenti toute implication dans le lancement de roquettes depuis le sud du Liban vers les territoires palestiniens occupés », selon la terminologie que le mouvement chiite utilise pour désigner Israël. Il a estimé que « les allégations de l'ennemi israélien s'inscrivent dans le cadre des prétextes pour poursuivre ses attaques contre le Liban, qui n'ont pas cessé depuis l'annonce du cessez-le-feu ».
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a tenu le gouvernement libanais responsable des tirs de roquettes depuis son territoire, tous interceptés dans la matinée. Après ces tirs de roquettes depuis le Liban, le ministre israélien de la Défense a également déclaré que « Metula et Beyrouth seront traités de la même manière ». Même discours du côté du chef d'état-major israélien Eyal Zamir, qui a affirmé que « l'État libanais est responsable du maintien de l'accord de cessez-le-feu ».
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Cette première violation du cessez-le-feu du côté libanais a donc provoqué une profonde inquiétude dans le pays et suscité une vague de condamnations de la part des plus hauts dirigeants, rapporte notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh. Du point de vue israélien c’est la plus grave violation de la trêve entre les deux pays depuis sa mise en place le 27 novembre dernier, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.
Le président libanais Joseph Aoun l’a encore rappelé samedi en dénonçant les « tentatives de faire retomber le Liban dans la spirale de la violence ». « Seul l'État a le pouvoir de décider de la guerre et de la paix ». Malgré les violations quotidiennes de la trêve par les Israéliens, les autorités libanaises refusent tout retour à l’option militaire et ont choisi la diplomatie comme seule voie pour régler les problèmes avec Israël.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a aussitôt ordonné à l'armée de frapper des « cibles terroristes » au Liban. L'armée israélienne a ensuite annoncé avoir frappé « des dizaines de lanceurs de roquettes et un centre de commandement d'où opéraient des terroristes du Hezbollah » dans le sud du Liban. D’après NBN, la ville de Touline, à quelques kilomètres de la frontière israélienne, aurait partiellement été détruite par les tirs de Tsahal.
Ce tir de roquette, imputé par Israël au Hezbollah, a fait 12 morts sur un terrain de football. Le Hezbollah libanais a mené l'"horrible" attaque sur le plateau du Golan qui a causé la mort de douze jeunes âgés de 10 à 16 ans, a affirmé, dimanche 28 juillet, la Maison Blanche. "Cet attentat a été perpétré par le Hezbollah libanais. Il s'agissait de leur roquette, lancée depuis une zone qu'ils contrôlent", a déclaré une porte-parole du Conseil national de sécurité.
De son côté, le mouvement islamiste, soutien du Hamas à Gaza, a nié être l'auteur de cette attaque menée samedi.
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Emmanuel Macron assure que la France est "pleinement engagée" pour "éviter une nouvelle escalade". Le chef de l'Etat s'est engagé à passer "des messages à toutes les parties prenantes au conflit", lors d'un entretien téléphonique au Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Selon l'Elysée, Emmanuel Macron "a également redit la nécessité de parvenir à une solution politique sur la question de la Ligne bleue, sur la base de la résolution 1701". Dans un communiqué publié un peu plus tôt, Paris avait condamné "avec la plus grande fermeté" l'attaque. Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères "rappelle qu'il reste impérativement recommandé aux ressortissants français de ne pas se rendre au Liban, en Israël ou dans les territoires palestiniens".
Des condamnations ont également été émises par le Royaume-Uni et l'ONU.
La trêve entre Israël et le Hamas se fragilise encore un peu plus. L'armée israélienne annonce jeudi 13 février qu'elle a "frappé un lanceur de roquettes à partir duquel un tir a été identifié dans la bande de Gaza", selon un communiqué diffusé en fin de journée.
Le Hamas dit être "disposé à mettre en œuvre l'accord". Le travail des médiateurs qataris et égyptiens porte ses fruits. Ils "font pression (...) pour que reprenne samedi le processus d'échange" d'otages dans la bande de Gaza contre des Palestiniens détenus par Israël, assure Abdel Latif al-Qanou, porte-parole du Hamas. La "catastrophe humanitaire se poursuit" dans la bande de Gaza, selon l'ONU.
Plus les heures passent et plus la situation à Gaza semble revenue deux mois en arrière. En fin d’après-midi ce jeudi, l’armée israélienne a annoncé étendre son «opération terrestre» dans l’enclave palestinienne. «Ces dernières heures, les troupes ont mené des opérations terrestres dans la zone de Chaboura à Rafah», dans le sud de Gaza, a indiqué Tsahal dans un communiqué. Israël ajoute par ailleurs que ses opérations lancées hier «dans le nord et le centre du territoire palestinien» se poursuivent.
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