Dans la vie d'un tireur, rien n'est simple. Le choix d'une lunette de tir appropriée est crucial pour optimiser la précision et la performance, que ce soit pour le tir sportif, la chasse ou le tir à longue distance (TLD). Pour commencer, nous allons apprendre à lire les chiffres toujours indiqués sur les lunettes de visée comme par exemple 10x44 ; Le premier chiffre indique le grossissement de la lunette étant de dix fois, et le second celui du diamètre de la lentille de grossissement ou la lentille de l’objectif exprimé en mm.
Le facteur de grossissement est la capacité à pouvoir « zoomer » l'image. Le premier chiffre indique le grossissement de la lunette étant de dix fois, et le second celui du diamètre de la lentille de grossissement ou la lentille de l’objectif exprimé en mm. On remarquera dans ce cas que le grossissement de la lunette est fixe et ne peut pas être réglé.
Nous allons nous intéresser au grossissement variable car c’est celui qui apportera le plus de confort et de polyvalence dans le cas de la pratique du TLD (Tir longue distance). Toutes les lunettes de tir se nomment de la façon suivante « Nom du modèle, facteur de grossissement (zoom), diamètre de la lentille ». Par exemple, une Shmidt et Bender 5-25x56 PM2 correspond au modèle PM2 de Shmidt et Bender ayant un facteur de grossissement allant de x5 à x25 et une lentille d'un diamètre de 56mm.
Bien que cela puisse paraitre contre-intuitif, le fait de zoomer jusqu'à voir le plus petit détail de chaque cible ne permet pas d'être plus précis. Retenez surtout que plus le grossissement est important, moins la lunette laisse passer la lumière. Il y a là un rapport indissociable entre le grossissement et la luminosité de la lunette.
De grands tireurs longue distance utilisent un facteur de grossissement maximum de x15 (pour des tirs de 1000 à 1500m) car plus le zoom augmente plus le champ de vision diminue. Au-delà de x15, il est très compliqué de garder sa cible en lunette à cause du recul que le départ du coup impose. Ne pas pouvoir observer l'impact (hors ou en cible) rend impossible la correction du tir suivant.
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Les faibles facteurs de grossissement permettent d'atteindre une vitesse optimum d'acquisition de la cible. L'œil du tireur dispose d'un large champ de vision et d'un maximum de détail du terrain. Les chasseurs préfèreront des facteurs de grossissement allant de x1 comme un point rouge, x3 qui permettra de tirer à 150/300m sans difficulté, jusqu'à x10 maximum pour les chasses de longue distance.
Les diamètres standards des lentilles des lunettes de tir sont : 24mm, 42mm, 50mm, et 56mm. Plus le diamètre est élevé, plus la lumière pourra traverser le corps de la lunette et plus l'image sera lumineuse. Dans le cas d’un ciel dégagé ou ensoleillé, la plupart des diamètres laissent passer suffisamment de lumière pour une image bien claire.
Pour les gros diamètres 50mm et 56mm, il est important de voir la capacité à monter la lunette le plus proche possible du canon. En effet, pour la précision du tir, l'entraxe séparant la ligne de tir (trajet de la balle : du canon à la cible) de la ligne de visée (ligne entre l'œil du tireur et la cible) se doit d'être le plus petit possible. Or, installer une lunette avec une lentille de 56mm peut nettement dégrader celui-ci en imposant des montages très hauts sur le boitier.
Contrairement aux idées reçues, les diamètres de tubes n’ont pas réellement d’incidence sur la robustesse de la lunette. C’est surtout la qualité des matériaux utilisés pour la fabrication de la lunette qui sera déterminante pour sa solidité. A notre sens la réelle importance du diamètre du tube réside surtout dans l’amplitude de réglage du réticule.
En effet, le réticule étant logé dans le tube principal de la lunette, plus le diamètre du tube sera gros, plus le réticule aura de la place pour se déplacer, plus l’amplitude de réglage sera importante.
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Les diamètres standards des corps de lunettes de tir sont 2.54 centimètres (1 pouce), 30mm et 34mm. Encore une fois la capacité de transfert de la lumière et l'encombrement de la lunette sont impactés par cette donnée. Plus le corps est large et plus l'image sera lumineuse, contrastée, définie et piquée.
Après avoir régler le grossissement de l'image avec la bague de zoom, il est nécessaire de s'intéresser au réglage de la parallaxe. La parallaxe permet de corriger l'erreur d'angle entre la direction du regard du tireur et la perpendiculaire à la graduation du réticule. Le réglage de la parallaxe ne doit pas être pris à la légère et se doit d'être vérifié à chaque fois.
Pour vérifier le bon réglage de la parallaxe, il est nécessaire d'immobiliser le mieux possible son arme. Sans bouger celle-ci, il faut déplacer son œil de haut en bas et de droite à gauche en observant le mouvement du réticule par rapport au mouvement du fond de l'image (la cible). Si le réticule et la cible bouge de façon similaire, le réglage de la parallaxe est ok. Les yeux humains ayant une formidable capacité à s'adapter à une image floue, il ne faut pas regarder trop longtemps le réticule pour faire son réglage.
De plus en plus de tireurs utilisent le MRAD, l'offre est bien plus importante aujourd'hui qu'il y a quelques années. Pour reprendre l'explication MRAD/MOA à la base, expliquons ces modes de calcules. La MRAD (milliradian) est un système métrique, le MOA (minute of angle) est en système anglo-saxon.
Anciennement les lunettes de visée utilisant le MOA étaient bien plus répandues que celles utilisant le MRAD.
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Lors du réglage de la lunette, vous savez précisément la course de déplacement de votre réticule. - La première zone concerne les réglages du réticule, les tourelles seront en effet soit en MRAD (1 clic=1cm à 100m), soit en MOA (1 clic= ça dépend!
La deuxième partie réside dans les graduations au niveau du réticule, c’est là où les lunettes en MRAD prennent le dessus. En effet les lunettes de tir en MRAD proposent généralement des réticules plus précis que celles en MOA. De plus la lisibilité des MRAD sur les graduations est bien plus simple.
Avec le premier plan focal (le FFP pour first focal plan) est variable, plus vous agrandissez le zoom, plus le réticule grossis. Le réticule ne se contente pas de grossir pour le fun, il reste surtout à l'échelle de votre zoom!
Premier Plan Focal ou communément connu sous l’appellation FFP (First Focal Plan), la taille du réticule varie en fonction du grossissement. Plus le grossissement est important plus le réticule est grand, et vice versa. Le plus grand avantage réside dans la facilité d’interprétation des graduations servant à apprécier ou à calculer la distance de la cible, les écarts d’impacts ou les corrections de contre visé, etc.
Le réticle des 2 photos de gauche est un premier plan focal, vous pouvez voir que les points, notament les 2 points horizonaux entourant le centre de la croix sont à l'extrémité de la cible. Que la lunette soit en zoom X5 ou X10, c'est toujours le cas. Les lunettes en premier plan focal permettent de voir le réticule évoluer en même temps que l'image quand on agit sur la bague de zoom. Le premier plan focal est donc idéal pour faciliter l'estimation des distances et donc la correction d'un tir. Les lunettes en premier plan focal seront plébiscitées par les tireurs sportifs.
Avec le second plan focal (vous entendez aussi parler de SFP, soit second focal plan en anglais) indique que le réticule de votre lunette reste fixe, vous pouvez bien sûre le régler avec vos tourelles, ce n'est pas là qu'il est fixe.
Second Plan Focal ou SFP (Second Focal Plan), la taille du réticule est invariable quel que soit le grossissement. Un des inconvénients majeurs est celui de devoir utiliser des coefficients et des calculs en rapport avec le grossissement de référence et le grossissement réel pour évaluer les distances, etc.
Le réticule des 2 photos de droite est un second plan focal, quelque soit le zoom, le réticule ne change pas. Les lunettes en second plan focal ne voient pas le zoom évoluer en même temps que le grossissement de l'image. Mais au-delà de ça, l'avantage des lunettes en second plan focal est de toujours conserver un réticule très fin.
Nous aurions besoin de quelques pages supplémentaires pour lister l’ensemble des réticules présent sur le marché. Il existe non seulement des réticules standards utilisés par plusieurs marques, mais aussi des réticules qui sont propres à chacune d’entre elle.
Un réticule en croix permet toute les compensations de chute et mesures nécessaires, ce type de réticule a l'avantage de donner une image très clair. Un réticule en sapin de noël (expression que j'utilise souvent, c'est très explicite) permet comme la croix les compensations de chute, mais également de vent.
Le réticule toujours de la marque Athlon APRS3 (toujours en MRAD FFP) permet les mêmes compensations et mesures que l'APRS2. Privilégiez un réticule fin et passe-partout du type 7, appelé 30/30, voir très fin du type 6 (Crosshair), c’est certainement le plus utilisé pour le TLD (Tir longue distance).
Chaque tireur s’orientera vers le modèle qui lui conviendra le mieux en fonction de son usage et de ses préférences. Les Mil dot sont soit en MOA soit en Mrad selon l'unité de la lunette. Ils sont symbolisés par une simple croix dont le croisement de la ligne verticale et de la ligne horizontale est le point de visé.
Les réticules en forme de sapin permettent de corriger le tir en fonction de l'impact observé à l'aide des graduations présentent sur la moitié inférieure du réticule. Cette masse d'information peut s'avérer très pratique mais la quantité de gravure et la largeur de celles-ci peuvent obstruer la vision du tireur.
La taille de la lentille permet de faire rentrer plus ou moins de lumière dans la lunette. Les fabricants font bien les choses, la taille de la lentille est étudiée pour être jumellée avec son zoom. En effet, plus le zoom est impotant, plus la luminosité tombe dans la lunette.
La Konus AS-34 2-6x28 a un diamètre de lentille de 28mm, cette lunette pour tir assez fun comme le gong est souvent utilisé sur les AR15, son zoom maximum est X6, une petite lentille est suffisante. Attention, ceci est physique, mais la chimie rentre en jeux dans nos lunettes, les verres reçoivent des traitement (souvent plusieurs) pour en augmenter la luminosité et la qualité de détails, la perte de détails est ce qu'on appel l'abération chromatique.
De nombreuses options sont disponibles selon les marques de lunette. Celles-ci ne sont pas indispensables ce qui tombe bien car elles ont une fâcheuse tendance à alourdir le prix. Cela étant dit, certaines d'entre elles optimisent réellement la précision de l'arme ou apportent un confort d'utilisation non négligeable.
L'illumination du réticule (le plus souvent en rouge) peut s'avérer très intéressante pour bien distinguer le réticule du reste de l'image. Ceci est encore plus vrai en cas de faible luminosité ou d'une cible sombre comme un gong de couleur noir. La plupart du temps les réticules illuminables le sont sur plusieurs niveaux d'intensité qui peuvent même être compatibles avec du tir de nuit.
Les niveaux à bulle électronique directement disponible dans le champ de vision des lunettes comme la Tango 6 de SIG SAUER ou dans la Veracity PH de Burris permettent de vérifier que la plateforme de tir est bien à l'horizontal au moment du tir. De plus en plus de lunettes haut de gamme propose d'embarquer un calculateur balistique connectable aux différents accessoires disponibles sur le marché comme les télémètres ou les stations météorologiques.
En définitive, le choix de votre lunette de visée doit être murement réfléchi et en accord avec l’usage auquel elle sera destinée. Autant dans le cas d’une carabine, d’une mallette de transport ou d’un bipied, vous pouvez vous orientez vers des produits d’occasion en bon état de fonctionnement sans prendre des risques importants, autant pour la lunette de tir nous vous déconseillons fortement cette pratique périlleuse.
En effet, une lunette de tir est surtout un outil complexe et sensible, qui en vue de son prix d’acquisition mérite bien les garanties proposées par les fabricants lors d’un achat neuf.
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