Chaque année, Noyon commémore l’arrivée des Américains et alliés traditionnellement une semaine après la date de sa libération, les 1ᵉʳ et 2 septembre 1944. L'association Lib’ 44 prépare l'événement. Le 1ᵉʳ septembre 44, les troupes alliées pénètrent dans Noyon par le Mont-Renaud. Everett Mc Bee, soldat américain, opérait à bord d’un char M4 Sherman.
Le 81ᵉ bataillon de la 5ᵉ division blindée et le 28ᵉ régiment d’infanterie, venant de libérer Compiègne, ont progressé vers le nord pour libérer Noyon, dernière ville occupée de l’Oise. Alain Crapier, de l’association Lib’44, raconte que Noyon était un nœud de résistance important, avec une grosse implantation allemande, ce qui a donné lieu à de gros combats toute la nuit entre les Américains et les Allemands.
Trois chars libérateurs sont neutralisés par l’artillerie allemande au lieu-dit du Guidon à l’entrée sud de Noyon. Mc Bee, qui opérait dans l’un de ces chars, est tué en descendant de son Sherman. Le neveu de ce soldat a décidé de faire un pèlerinage en France dans les pas d’Everett Mc Bee pour le 80ᵉ anniversaire. Ils sont notamment allés à Colleville (Normandie) où Everett Mc Bee est enterré. La famille assistera à la commémoration du dimanche matin au monument du Guidon à 10 heures, juste avant le défilé en centre-ville.
Malgré la concurrence des cérémonies dans la région en raison du 80ᵉ anniversaire, Alain Crapier espère pouvoir présenter une centaine de véhicules. Quatre chars américains sont annoncés, ainsi que de gros véhicules. Le camp US ouvrira ses portes comme chaque année dès le samedi à Inovia pour ceux qui veulent profiter totalement de ce week-end de commémoration et de festivités. On y retrouvera, sur deux jours, les traditionnelles bourses aux armes (militaria), expositions, baptêmes en jeep et en véhicules, ainsi qu’un stand de tir de type air soft.
Le samedi, les véhicules seront de sortie en ville où se produira un orchestre de New Orleans, un aperçu du défilé du dimanche matin. Alain Crapier souhaite que les noyonnais issus de l’immigration se mêlent à la fête pour ce 80ᵉ anniversaire, soulignant que de nombreux soldats d’Afrique du Nord ou d’Afrique ont combattu pendant la campagne d’Italie ou œuvré pendant le débarquement dans le sud.
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En 1887, la France se relève de la défaite de Sedan et redevient un pays florissant et prospère. Les sentiments patriotiques sont présents dans l’esprit de nombreux français. TRACY LE MONT est un centre industriel important, spécialisé dans la brosserie fine. Monsieur Charles LOONEN décide avec quelques habitants de créer une société de tir dont le but est de développer le goût du tir, d’encourager et de vulgariser les exercices de tir avec toutes les armes à feu portatives, à courte et à longue portée, particulièrement avec l’arme de guerre, de manière à former des tireurs habiles animés de sentiments patriotiques et capables de rendre des services au pays.
Le 16 novembre 1887, Monsieur LOONEN, assisté de Messieurs Jules VIEILLE, Léon LUCAS, Charles LANGLET, Gustave TONNELIER et Emile DELVILLE, crée la SOCIETE DE TIR DE TRACY LE MONT. Monsieur Jules VIEILLE est élu président. Les statuts sont établis avec l’accord de Monsieur POITTEVIN, maire du village, et approuvés par le préfet de l’Oise le 26 novembre 1887.
Le 28 avril 1888, la société compte 23 membres, qui décident l’achat du terrain pour la création du stand. Le stand actuel demeure toujours sur ce même terrain. Les tirs avaient lieu tous les dimanche matin et jours fériés durant la belle saison, du premier dimanche d’avril à fin octobre. Ces tirs s’effectuaient à 25 mètres avec des carabines 6 millimètres et à 100 mètres avec des fusils GRAS ; calibre 11 millimètres.
En février 1890, la société compte déjà 36 membres et participe aux championnats départementaux et régionaux se tirants au fusils GRAS à une distance de 200 mètres. En février 1892, la société compte 51 membres. Les cartouches de 6 millimètres sont achetées par la société et redistribuées aux tireurs lors des exercices et concours internes, alors que les cartouches de fusils GRAS sont fournies par les services de l’intendance militaire de La FERE.
Ainsi, durant l’année 1892, furent tirées :
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Et en 1894 : 8896 Cartouches de fusils GRAS.
En mars 1896 une section de pupilles est créée en vue de former un contingent de jeunes tireurs qui viendrons renforcer les cadres de la société. Seront admis dans cette section, les jeunes gens de 14 à 18 ans. Un stand de tir à 200 mètres est mis à l’étude, mais ce projet n’aura pas de suite du fait d’un refus des eaux et forêts de céder les terrains nécessaires à la réalisation de ce projet. Lors de l’assemblée générale du 1 mai 1897, Monsieur VIEILLE est réélu président. Jugeant cette majorité insuffisante, Monsieur VIEILLE démissionne immédiatement. Une nouvelle réunion a lieu le 11 mai au cours de laquelle Monsieur Charles LENGLET est élu président. Il y restera jusqu’au 28 mai 1904. A cette date Monsieur Jules VIEILLE est réélu président. De nouveaux statuts sont établis et la société prend le nom de: UNION FRATERNELLE DES TIREURS DE TRACY LE MONT.
Le 15 décembre 1906, afin de bénéficier de certains avantages portants sur la fourniture de munitions et le prêt d’armes à titre gratuit par l’autorité militaire, la société est transformé en SOCIETE DE TIR MIXTE DE TRACY LE MONT. De ce fait, celle-ci relève maintenant du 13ieme régiment territorial d’infanterie de COMPIEGNE faisant partie du 2éme corps d’armée. A partir de cette période, des concours permettant le tir au fusil GRAS, au fusil LEBEL et au revolver sur silhouettes sont organisés sur les bases du tir militaire. Les tirs à la carabine 6 mm ne sont pas abandonnés pour autant. En février 1908, la société compte 101 membres. Elle est très active et de nombreux tireurs participent aux concours organisés dans la région ; COMPIEGNE , NOYON , NOGENT , MORIENVAL par exemple.
Lors de l’assemblée générale du 12 avril 1912, Monsieur GRANCIER Alfred est élu président. La dernière réunion avant la première guerre mondiale a lieu le 16 mai 1914.
L’armistice signée le 11 novembre 1918 met fin à cette terrible guerre. TRACY LE MONT a subit de nombreux bombardements d’artillerie et se retrouve détruit à 80%. Aussi ce ne sera qu’en 1922 que les sociétés du pays renaîtront petit à petit. Monsieur GRANCIER réuni les membres de la société le 29 avril afin de provoquer une assemblée générale en vue de prendre toutes les dispositions nécessaires pour la reconstitution de la société. Celle-ci aura lieu le 6 mai au cours de laquelle Monsieur GRANCIER est élu président et est mandaté par l’ensemble des membres pour débattre auprès de la commission cantonale d’ATTICHY, sur les dommages de guerre subis par la société. La société prend le nom de : SOCIETE DE TIR ET DE PREPARATION MILITAIRE DE TRACY LE MONT. Elle demeure toutefois sous le contrôle de l’autorité militaire.
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Le 28 juin 1924, Monsieur L. PETIT est élu président en remplacement de Monsieur Alfred GRANCIER, décédé. A partir de cette date les démarches sont entreprises dans le but de reconstruire le stand. Les dommages de guerre payés à la société s’élèvent à :
Poste | Description | Montant |
---|---|---|
Immeuble | Perte subie | 12900 francs |
Immeuble | Frais supplémentaires | 10845 francs |
Immeuble | Dépréciation vetusté | 2000 francs |
Immeuble | Total | 25745 francs |
Meubles | Perte subie | 1800 francs |
Meubles | Frais supplémentaires | 3000 francs |
Total Meubles | 4800 francs |
Une nouvelle démarche est tentée auprès des services de l’O.N.F pour obtenir l’autorisation de prolonger le stand à 200 mètres, mais cette autorisation est refusée définitivement par Monsieur le ministre de l’agriculture. Lors de l’assemblée générale du 13 février 1927, il est donc décidé de s’occuper de la réinstallation du stand à 100 mètres tel qu’il était en 1914 et au même endroit. Monsieur DARONAT, architecte à ATTICHY est chargé de dresser les plans du nouveau stand, d’établir les devis et de suivre la bonne exécution de cette réalisation. Le stand comportera donc 2 postes de tir à 100 mètres pour les tir au fusil et 4 postes à 20 mètres pour les tir à la carabine 6 mm. Les fenêtres se trouvants dans le hall d’accueil actuel donnants sur le stand 10 mètres, matérialisent les pas de tir de l’époque. Des murs de protections en pierres blanches séparaient les différents stands et une fosse de paletage située sous la ciblerie à 100 mètres permettait aux tireurs de visualiser leurs résultats.
Le 19 janvier 1929, Monsieur de JUMILHAC est élu président. Lors de cette séance, il est décidé à l’unanimité d'accepter le stand tel qu’il a été défini par l’architecte et la demande de construction est déposé à la préfecture. Le 10 juillet 1936, Monsieur Maurice LEGRAND est élu président. En 1937, une grande fête est organisée pour le cinquantenaire de la société. Les concours et championnats ont repris ; ils sont toujours effectués aux fusil GRAS et LEBEL, ainsi qu’à la carabine 6 mm.. La société se distingue dans chacun d’eux et les tireurs de TRACY LE MONT sont toujours présent sur les pas de tir et podiums de la région. A nouveau en 1939, des menaces de guerre se font sentir et en mai 1940 la France est à nouveau envahie pour une période 4 ans. Si cette fois TRACY LE MONT n’est pas situé dans la zone des opérations, les activités de la société sont suspendue par les autorités occupantes.
L’armistice a été signée à REIMS mettant fin à ces 5 années d’hostilités en Europe en 1945. TRACY LE MONT n’a pas subit de dégâts majeurs dus à la guerre. Le stand est toujours présent, debout n’ayant subit que les méfaits d’une inactivité et d’un manque d’entretien. Le 30 novembre 1946, Monsieur VASSEUR Edouard réuni en assemblée générale les membres de la société encore présents dans le village et les environs, afin de procéder à la remise en activité de celle-ci. Le stand n’étant pas en état, le siège de la société est provisoirement fixé au domicile de Monsieur FOSSET Christian.
Les membres présents décident de procéder à la réélection du bureau au scrutin secret. Sont élus :
La reconstitution de la société est décidée ainsi que la reprise des tirs. A cet effet, la mise en route des travaux de réfection du stand est également décidée. Monsieur CHAIZEAU , architecte à COMPIEGNE, est chargé de rédiger et déposer le dossier relatif aux dommages de guerre. Les concours de tir reprennent avec des carabines d’emprunt, les fusils et carabines déposés à la mairie en 1939 n’ayant pas été récupérés. A cette époque, les membres du bureau se rapprochent de la fédération de tir à PARIS, afin de licencier les tireurs et de pouvoir bénéficier de certains avantages financiers ou matériels pour le bon fonctionnement de la société. Malgré tous les efforts déployés par les dirigeants et les tireurs, la société ne parvient pas à retrouver son activité d’antan. Les événements ayant lieu en Indochine d’une part et ensuite en Algérie portent un coup fatal à la société et celle-ci retombe une fois de plus en sommeil pour quelques années. Durant cette période, le stand sera utilisé par l’armée qui entraînera au tir les nouvelles recrues avant leur départ vers l’Algérie, et plus tard une classe d’école y sera installée.
En 1973, le conflit algérien est résolu par la déclaration de l’indépendance des départements nord-africains. Une réunion a lieu dans la salle de la mairie le 2 juin 1973 en présence de monsieur DHUICQ André, maire de la commune. Ce dernier sera élu président d'honneur et Monsieur LEBRUN Paul président. Lors de l’assemblée générale du 7 juin 1973 il est décidé que la société reprendra son nom initial , à savoir : UNION FRATERNELLE DES TIREURS DE TRACY LE MONT. La société redémarre sur des bases solides, les concours sont à nouveau réorganisés et des travaux de remise en état et d’amélioration sont entrepris.
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