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La compagnie de gendarmerie d'Aix-en-Provence accorde une grande importance à la formation et à l'entraînement de ses membres. Pour cela, elle dispose d'un stand de tir où les gendarmes peuvent régulièrement s'exercer et maintenir leurs compétences en matière de maniement d'armes.

L'importance de l'entraînement au tir pour les gendarmes

L'arme d'un gendarme est considérée comme le prolongement de son bras, un outil qui peut avoir des conséquences graves. C'est pourquoi, il est essentiel qu'elle ne soit pas utilisée à la légère.

"Rien que le fait de la sortir a un impact psychologique, relate Sylvain, commandant du Psig d’Aix-en-Provence. On sait qu’on va potentiellement blesser l’autre alors, quand on tire, il y a un trouble post-traumatique. Toujours."

Aujourd'hui, les militaires peuvent bénéficier d'une prise en charge psychologique, ce qui n'était pas le cas il y a encore une dizaine d'années. Cependant, dégainer son arme reste un acte important, et pour rester performants, les gendarmes sont tenus de s'entraîner au stand de tir au moins une fois par an avec 30 cartouches.

Pour ceux qui souhaitent s'exercer davantage, "c’est selon l’appétence et la disponibilité", précise le lieutenant-colonel Loïc Py. La compagnie de gendarmerie a établi une convention avec la Stasa, un club de tir, qui lui réserve ses mardis matin.

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Déroulement d'une session d'entraînement

Sous un soleil de plomb, quatre militaires forment une ligne parfaite au milieu d’un écrin de verdure. Face à eux, à une vingtaine de mètres, des cibles. Casque antibruit sur les oreilles, lunettes de sécurité et gilet pare-balles pour imiter les conditions du terrain, ils alternent les charges, un coup à couvert derrière de grands panneaux opaques, un coup repliés à genoux. Leur Sig Pro - petit calibre de 9mm - en mains, ils visent une partie du corps bien précise.

"On s’entraîne à tirer dans la zone pelvienne, prévient Sylvian, c’est parfait pour immobiliser une personne et on s’éloigne du cœur". Et à chaque cartouche tirée, son analyse.

Lors de tous les entraînements, un directeur de tir et un moniteur d’intervention professionnelle (MIP) doivent être présents. Le premier a la charge d’organiser le plan de tirs et de garantir la sécurité du site, le second aide à la manipulation de l’arme ou à résoudre un potentiel incident. Ce jour-là c’est Alex, du Psig de Saint-Paul-lez-Durance, qui endosse le rôle de MIP.

"Avec les impacts, on voit s’il y a besoin de changer la prise en main, travailler la position ou la respiration", détaille-t-il.

Outre la pratique, la théorie est également abordée lors de ces sessions, avec notamment un rappel du cadre légal, les engagements du tir et la prise en compte de l’environnement.

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"À la différence de l’armée, où tout est hostile, quand nous intervenons il faut faire avec le contexte, souvent urbain. C’est là que la rigueur dans la précision du tir prend toute son importance", souligne le commandant Py.

L'équipement des gendarmes

Si la température grimpe chaque minute un peu plus, Alex demeure imperturbable dans son attirail manches longues et pantalon treillis. Son équipement lourd n’est jamais loin. Pour comprendre la sensation, on l’enfile. Le chasuble d’intervention - « pour pallier tous types d’interventions » - auquel est notamment intégré un gilet pare-balles, un porte grenade, chargeur, menottes, une trousse de secours, une arme de service, en plus d’un casque balistique, dépasse les trente kilos. Et si le poids nous empêche presque de marcher, c’est le lot quotidien des membres du Psig. Les brigades de gendarmerie, elles, ont environ douze kilos sur le dos.

Tous doivent pouvoir intervenir dans le cadre de différentes missions avec leur arsenal sur le dos, et ce peu importe les conditions météo.

Les interventions de la gendarmerie d'Aix-en-Provence

À la compagnie de gendarmerie d’Aix-en-Provence, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas et « quand on part le soir, on ne sait jamais quand on rentre », résume le lieutenant-colonel Loïc Py. Un début de soirée de juillet, on embarque avec lui à bord d’une patrouille direction « la ZSP » (pour Zone de sécurité prioritaire) du bassin minier.

Arrivés à la brigade de Gardanne, une odeur caractéristique vient nous chatouiller les narines. Dans un local extérieur, une trentaine de pieds de cannabis attendent d’être détruits. Histoire plutôt cocasse : la veille, c’est en voyant des chèvres divaguer sur la voie publique et après être remontés jusqu’à leur propriétaire que les militaires sont tombés sur le butin d’or vert.

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20 h 45, ça grésille sur les ondes. À la radio, on fait état d’un « tapage » sur les hauteurs de Simiane. « Il serait qualifié de nocturne si on avait dépassé les 21 heures », précise Nicolas, 24 ans, fraîchement débarqué au sein de la brigade. Dix minutes après, on arrive au restaurant L’Instant. Si les uniformes bleu et noir de la gendarmerie détonnent un peu en pleine « soirée blanche », le ton est cordial, la discussion fluide. Le gérant de l’établissement informe les troupes d’une autorisation de la mairie qui court jusqu’à deux heures du matin.

Après vérification, les papiers sont en ordre mais l’autorisation en question n’est valable que pour le débit d’alcool et la restauration jusqu’au petit matin, « pas pour dépasser le volume sonore habituel », nuance le lieutenant-colonel. « Si les gens commencent à téléphoner à la gendarmerie à 20 h 45, la soirée risque d’être longue… », souffle un membre du staff qui assure pourtant que les voisins les plus proches ont soit été invités soit prévenus.

La patrouille repart. Elle prend le chemin d’un particulier pour déposer une convocation dans le cadre d’une procédure pour usage de stupéfiants au volant. « Quand on est en route, ça peut toujours être l’occasion, signale l’officier au volant. Dans ce cas on a besoin d’une signature. Une voix résonne à nouveau dans l’habitacle et indique qu’une bagarre a éclaté du côté de la cité Veline, entre le nouveau et l’ex-compagnon d’une jeune femme. Les véhicules passent en mode urgence et dévalent les chemins sinueux à toute allure. Les gyrophares sont activés, les sirènes enclenchées. Trop tard, les perturbateurs du soir ont pris la fuite. Au même moment, une rixe entre une dizaine d’individus éclate à Meyrargues.

« Trop loin pour nous », assure Loïc Py qui a vu juste : la police municipale s’en chargera, épaulée par des gendarmes de Venelles. Ça tombe bien, « une VIF » est signalée à quelques pâtés de maison. Les violences intra-familiales sont toujours délicates à gérer. Et pour cause, « on ne connaît jamais à l’avance la réaction des personnes concernées ».

Ce soir-là, un homme de 27 ans vient de se disputer avec sa compagne. Il ne l’a « pas touché », seulement « bousculé ». Pour lui, ça fait toute la différence. Le commandant Py a beau lui expliquer qu’aux yeux de la loi, c’est une agression, l’individu en claquettes et mini-short ne semble pas réaliser. Loïc Py est obligé de monter le ton, son sourire s’efface : « Je ne suis pas comme ça, chef. J’ai honte que vous soyez là, devant chez moi, ce n’est pas dans mon habitude ».

« Gardez bien en mémoire que vous pouvez finir en garde à vue pour ce genre de violences », le prévient-il. La jeune femme, elle, est partie se réfugier chez ses beaux-parents qui habitent la maison d’à côté. À l’intérieur, un autre militaire tente de lui faire réaliser : « Fixez-vous une limite parce que sinon vous allez tolérer l’intolérable… »

Cette intervention ne conduira pas à une interpellation, seul l’usage d’une bonne dose de pédagogie sera nécessaire. Il n’empêche, pour les gendarmes, tout fait l’objet de comptes rendus qu’ils conservent dans leur brigade respective, « au cas où ».

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