Les carabines Remington sont depuis longtemps le choix privilégié des chasseurs chevronnés, réputées pour leur qualité, leur précision et leur durabilité. Fondée en 1816 aux États-Unis, Remington est devenue l'une des marques les plus emblématiques de l'industrie des armes à feu.
Au début du 20e siècle, l'Auto 5 et ses variantes (Remington 11, Savage 720) firent une irruption remarquée au marais dès 1902. Dix ans plus tard, un fusil à pompe, le Winchester modèle 12, une extrapolation simplifiée du M97 conçu par JMB en personne, vint concurrencer l'Auto 5. Ces armes, chères et nécessitant un entretien rigoureux, se transmettaient de père en fils.
Les États-Unis peinaient à se relever de la crise de 1929, et Pearl Harbour jeta tout à coup massivement les industries du pays, dont bien sûr les constructeurs d’armes et bien d’autres, dans l’effort de guerre.
C’est l’année de sortie du Remington 1100 qui va être un succès, avec une production à peu près similaire à l’Auto 5 déjà un peu « titillé » dès l’après-guerre, lequel tiendra néanmoins bon jusqu’au tournant du siècle.
La sortie concomitante (1963) du Remington 1100 fit également basculer beaucoup des anciens utilisateurs des « pompes » vers les semi-autos, remettant donc dans le circuit celui qui y régnait en maître depuis un demi-siècle…l’Auto 5 !
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Le Remington 1100 n’essayait pas vraiment de copier ni rivaliser avec son devancier, mais à proposer une arme abordable et fiable qui prenait l’avantage au ball-trap (avec le modèle Sporting), mais surtout dans l’offre de petits calibres 20-28 et 410. Il profita aussi des arguments que l’on dirait « dégagistes » de nos jours face à l’ancien : la vilaine « bosse » ou la complexité d’emploi ou de nettoyage.
Par conception, l’Auto 5 était censé réputé tenir 50 ans sans avoir à l’ouvrir, mais par un armurier qualifié, il fallait juste surveiller les failles classiques et bien identifiées des fentes dans la crosse ou du devant bois.
Le Remington 1100, en fait, fut introduit trop tard pour obtenir un impact sérieux sur le chasseur spécialisé de sauvagine, son succès chuta dès la sortie du modèle 11-87 qui lui-même, ne put avoir le même impact que l’Auto 5 et ses ventes impressionnantes se firent sur un spectre beaucoup plus large d’utilisation que le seul marais. Il se fit en effet en 12-16-20-28-410, une version « deer gun » pour tir à balles du grand gibier, et bien sûr deux versions « tactiques » police-défense.
En Europe, où ces prémices et cette concurrence avec les fusils à pompe était inconnue, le face-à -face avec le Remington 1100 fut inexistant. L’Auto 5 restait un fusil cher en son temps, à forte réputation établie car il avait tenu bon aux propres tentatives de la marque de le remplacer, notamment par le 12 « twelvette ».
Le .280 Remington est un incontournable pour les amateurs de chasse, bien que son succès ait été éclipsé par d’autres calibres plus populaires. Lancé 32 ans après le célèbre .270 Winchester, ce calibre repose sur une base de .30-06 Springfield modifiée pour accueillir des balles de 7 mm (0,284 po). Le .280 Remington est souvent comparé au 7×64, une référence incontournable en Europe.
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Bien que similaire, le .280 Remington se distingue par des différences subtiles comme un angle d’épaulement et une forme de douille légèrement différents. L’histoire du .280 Remington est étroitement liée aux carabines semi-automatiques de la marque, notamment les modèles 740, 742, 74, 7400, 750 et 7500. Introduit en 1957, il était conçu comme un complément de gamme pour ces armes déjà chambrées en .30-06, .308 Winchester, et 6mm Remington.
Le .280 Remington a connu une adoption limitée, en partie à cause de la concurrence du .30-06 et du .308 Winchester, particulièrement après leur légalisation en France en 2013. Pendant longtemps, les carabines semi-automatiques chambrées en .280 Remington, comme la célèbre Remington 742, étaient une des rares alternatives intermédiaires sur le marché français, face à la Browning BAR.
En termes de performances, le .280 Remington affiche une vitesse inférieure de 5 % par rapport au 7×64. Initialement, les munitions disponibles étaient fabriquées par Remington et dotées de balles Core-Lokt de 150 grains (9,57 g) ou 165 grains (10,89 g). Ces projectiles, parfois critiqués pour leur faible expansion, ont quelque peu terni la réputation du calibre.
Aujourd’hui, le .280 Remington est un calibre de niche, en partie parce que certaines grandes marques comme RWS ne le proposent plus.
Les carabines Remington sont disponibles en différentes actions, telles que le verrou, la semi-automatique et la pompe. Chacun de ces types d'action a ses propres avantages et inconvénients. Réfléchissez à la manière dont vous chassez et à votre préférence personnelle pour choisir le type d'action qui vous convient le mieux.
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Le choix du calibre dépendra en grande partie du type de gibier que vous chassez. Les carabines Remington sont disponibles dans une gamme de calibres, du .22LR pour la chasse au petit gibier aux calibres plus puissants pour le gros gibier. Assurez-vous de choisir un calibre approprié à votre type de chasse.
Remington est connue pour la qualité de ses armes à feu, mais il est toujours important de vérifier la qualité de fabrication du modèle spécifique que vous envisagez d'acheter. L'examen des matériaux, de la finition et de l'assemblage peut vous donner une idée de la durabilité et de la fiabilité de la carabine.
Modèle | Type | Calibre | Particularités |
---|---|---|---|
Remington 1100 | Semi-automatique | 12, 16, 20, 28, .410 | Populaire pour le ball-trap et la chasse au petit gibier |
Remington 11-87 | Semi-automatique | 12 | Successeur du 1100, polyvalent |
Remington 742 | Semi-automatique | .280 Remington | Alternative à la Browning BAR |
Remington 700 | Verrou | Variés | Réputée pour sa fiabilité et sa précision |
Fusils d’assaut modernes, véritables icônes de l’armement mondial, incarnent une évolution technologique et stratégique qui a marqué l’histoire militaire. Ces armes ont révolutionné le combat d’infanterie grâce à leur précision et leur capacité d’assaut à moyenne distance.
Le fusil d’assaut est né d’une conception visant à combiner la puissance de feu des mitrailleuses légères avec la précision des armes portatives. Mikhaïl Kalachnikov a donné vie à l’AK-47, un modèle devenu une légende grâce à sa production massive dans plus de 65 pays. Cette arme a été conçue pour tirer des cartouches de 7,62 × 39 mm, offrant une précision redoutable jusqu’à 300 mètres. L’AK-47 a marqué l’histoire militaire par son coût de production faible et sa maintenance aisée, rendant son équipement accessible à de nombreuses forces armées.
La guerre du Vietnam a été un terrain d’essai pour de nombreux fusils d’assaut, notamment le M16 américain. Ce modèle a remplacé le calibre 7,62 mm par le 5,56 mm, améliorant ainsi la précision et réduisant le poids des munitions. L’adoption du M16 par l’armée américaine a marqué un tournant dans l’évolution des armes à feu, influençant de nombreux pays dans leurs choix stratégiques.
Les années 2000 ont vu l’émergence de modèles modernes et polyvalents comme le HK 416, qui a remplacé le FAMAS dans l’armée française. Ce fusil d’assaut est apprécié pour sa précision et sa fiabilité, avec des livraisons prévues jusqu’en 2028. Le Steyr AUG, l’un des premiers fusils bullpup, et le FN SCAR, conçu pour les opérations spéciales américaines, sont d’autres exemples de l’évolution technologique des armes modernes. Ces modèles témoignent de l’importance stratégique des fusils d’assaut dans les missions contemporaines.
Les fusils d’assaut modernes se distinguent par leurs caractéristiques techniques avancées. Le TAR 21 israélien, développé à partir de 1991, est reconnu pour sa précision et son ergonomie. Ce fusil est conçu pour être utilisé dans des milieux variés, offrant une grande polyvalence aux forces armées.
Le Colt M4, utilisé par les forces armées américaines, permet de changer de calibre rapidement, offrant ainsi une grande flexibilité sur le terrain. Cette arme est conçue pour répondre aux besoins des missions spéciales, où la précision et la puissance de feu sont essentielles. Le FN SCAR, quant à lui, est doté d’une modularité exceptionnelle, permettant d’adapter l’arme aux différentes situations de combat.
Les matériaux utilisés dans la conception des fusils d’assaut ont de plus évolué pour améliorer la durabilité et réduire le poids des armes. Le HK 416, par exemple, utilise des alliages légers et résistants, garantissant une fiabilité optimale même dans des conditions extrêmes. Ces innovations techniques permettent aux forces armées de disposer d’équipements performants et adaptés aux missions modernes, renforçant ainsi leur capacité d’assaut.
Les fusils d’assaut ont joué un rôle significatif dans les conflits contemporains, offrant aux forces armées une précision et une puissance de feu inégalées. En Afghanistan, par exemple, les fusils d’assaut modernes ont permis aux troupes de mener des missions complexes dans des milieux difficiles, contribuant à leur succès sur le terrain. Ces armes ont de plus été déterminantes dans les opérations spéciales menées par les forces américaines, où la précision et la réactivité sont essentielles.
Le développement de fusils d’assaut modernes a de plus influencé la stratégie militaire des pays du monde entier. En Europe, par exemple, l’adoption de modèles comme le HK 416 et le FN SCAR a renforcé les capacités d’assaut des forces armées, leur permettant de s’adapter aux nouvelles menaces. Ces armes sont devenues des composantes essentielles des équipements militaires, offrant aux troupes une précision et une fiabilité sans précédent.
L’évolution des fusils d’assaut a de plus eu un impact sur la maintenance et le coût des équipements militaires. Les armes modernes sont conçues pour être plus faciles à entretenir, réduisant ainsi les inconvénients liés à leur utilisation sur le terrain. Cette évolution permet aux forces armées de maximiser leur efficacité tout en minimisant les coûts liés à la maintenance et à la production des armes.
Les fusils d’assaut modernes intègrent des technologies de pointe pour répondre aux besoins des forces armées. L’utilisation de systèmes de visée avancés, tels que les viseurs holographiques, améliore la précision et la réactivité des armes. Ces innovations permettent aux soldats de s’adapter rapidement aux conditions changeantes du combat, augmentant ainsi leur efficacité sur le terrain.
Les fusils d’assaut continueront d’évoluer pour répondre aux besoins des forces armées du futur. Les développements en matière de technologie et de matériaux permettront de concevoir des armes encore plus légères, précises et fiables. Les innovations en matière de modularité et de personnalisation offriront de nouvelles possibilités pour les missions spéciales. Les fusils d’assaut resteront une composante essentielle des forces armées, garantissant leur efficacité et leur précision dans les conflits à venir.
Les fusils d’assaut se distinguent par leur polyvalence, leur puissance de feu et leur précision. Ils combinent la rapidité de tir d’une mitrailleuse avec la précision d’une arme de poing, ce qui les rend idéaux pour les combats d’infanterie. Leur capacité à tirer en rafale ou en mode semi-automatique permet aux soldats de s’adapter à différentes situations de combat.
Tout a commencé aux USA le 6 mars 1906 quand Morris F. Smith de Philadelphie a déposé le brevet No. 314,242 concernant un fusil “automatique à gaz”. Cette arme s'avéra être le Model G.
Le Standard Model G était la toute première arme présentant une combinaison semi-auto/à pompe à canon rayé (donc en 5ème catégorie en France). On ne sait pas grand chose de Smith, le concepteur.
On pouvait trouver d'autres types d'armes de chasse semi-auto en 1906. Le Model 1903 de Winchester (plus tard rebaptisé le Model 63) .22 Self-Loading Rifle cassait déjà la baraque. Cette même année, Browning inventa un semi-auto qui serait toujours proposé à la vente 50 ans plus tard: le classique Remington Model 8 (plus tard désigné M81).
Ce qui sur le papier était (et reste une très bonne idée, ne fut pas très bien reçu à l'époque de la commercialisation des premiers modèles. La qualité des cartouches de l'époque étant (par rapport aux standards actuels) bien moindre; et surtout celle de la poudre, les Modèle G avait une fâcheuse propension à s'enrayer. Or la solution de ce "léger" problème nécessite de démonter la belle mécanique: peu pratique quand on part chasser "à l'américaine" pendant plusieurs jours dans les montagnes en couchant à la belle étoile. Heureusement pour nous au stand pas de problème, je n'ai d’ailleurs jamais eu d'enrayements .
Néanmoins, on peut supposer que Smith avait des doutes sur le fonctionnement en semi auto de l'arme en tout temps et surtout en condition de chasse sur le terrain. Il avait donc échafaudé un "plan B": le fonctionnement "à pompe" (je n'aime pas employer ce terme lourd de connotations dans notre société fortement médiatisée). En tournant le "bouton carré" à l'extrémité du canon et en pressant le petit levier sous le fût de l'arme on passe en mode "pompe", exactement comme les FAP à canon lisses (qui, eux, sont classés en 4ème cat donc soumis à autorisation de détention).
Le model G fut produits en 3 calibres différents : .25, .30 Remington et .35. L'exemplaire testé dans cet article est chambré en .30 Remington (la version à gorge du 30-30).
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