Les armes d'épaules à poudre noire font partie intégrante de l'histoire de l'armement. Aujourd'hui, elles sont très présentes dans les stands de tir grâce à la discipline du tir aux armes anciennes.
Au début du XIVe siècle, le fusil se présentait comme un petit canon monté sur une tige de bois. Le chargement se faisait en versant la poudre noire dans la gueule du canon, suivie d’une bourre puis de la balle, précédée ou entourée d'une bourre légère grasse appelée calepin.
Les premiers fusils étaient chargés par la gueule, où la poudre noire était tout d'abord versée puis tassée. La balle était ensuite introduite dans le canon, parfois précédée d'un calepin destiné à améliorer l'étanchéité, donc à réduire la déperdition de gaz et surtout à bien centrer le projectile dans le canon pour une meilleure précision.
Des cartouches en papier contenant la poudre et la balle furent développées pour faciliter le rechargement. Le soldat devait la déchirer avec ses dents pour recharger son fusil (d'où la vérification d'un état 'minimum' de la dentition avant l'incorporation).
L’arme ancienne du Far West / Western à poudre noire du 19éme siècle est l’objet qui symbolise le plus la conquête et la construction des Etats-Unis et son esprit aventureux de ces épopées. Ces armes à poudre noire authentiques sont aussi le reflet d’une époque où l’objet, outre son côté utile et technique avait une dimension artistique.
Lire aussi: Recommandations concernant les fusils turcs
On trouvera ainsi des modèles de revolvers de collection ou armes longues carabines finement gravées à la main ou avec l’utilisation de matériaux nobles tels que l’ivoire, la nacre, l’argent quand ce n’était pas de l’or.
Nous avons sélectionné notamment les armes de collection de l'histoire américaine qui représentent deux périodes historiques importantes : les armes de la guerre de Sécession et les armes de la conquête de l’Ouest.
Ces armes de collection de l'histoire Américaine, avant les années d’après-guerre de Sécession, sont en général à percussion puis postérieurement soit à percussion soit à cartouches métalliques.
Le monde des armes à poudre noire est un domaine à part au sein du tir sportif. D’abord parce que ces répliques historiques et leurs consommables sont en vente libre, ce qui permet à chacun de s’y intéresser, sans qu’il soit besoin de détenir une licence de tir sportif ou un permis de chasse en cours de validité.
Aujourd’hui, de nombreux fabricants d’armes proposent des répliques à poudre noire à leur catalogue. Les deux plus importants sur le marché français sont sans doute Uberti et Pietta, mais on trouve aussi des armes à poudre noire estampillées Ardesa, Pedersoli, Hege, Centaure et bien d’autres.
Lire aussi: Fusil Darne Calibre 12 : Détails Techniques
Pour tirer avec les armes à poudre noire, les composants de la munition n’étant pas contenus dans un étui métallique, il faut s’équiper d’un certain nombre de consommables.
Dans cette veine-ci, le choix du calibre est généralement à faire entre le calibre .44 (historiquement « Army ») et le calibre .36 (historiquement « Navy »). Les projectiles seront constitués par des balles rondes en plomb ou des balles ogivales de type Minié.
On les siégera sur une bourre en feutre (ou en semoule alimentaire) à l’aide du refouloir porté par l’arme. Côté amorces, les revolvers à poudre noire Pietta et Uberti nécessiteront le format 1075 de chez RWS.
À titre de poudre noire, nous ne pouvons malheureusement vendre que de la poudre agglomérée à l’heure où nous écrivons ces lignes (des doses de poudre précomprimée calibre .44 ou .36).
Le Pistolet Français à 2 canons 1806 proposé par Denix est une réplique décorative unique, inspirée des armes rares utilisées au début du XIXe siècle, notamment par certains officiers ou voyageurs. Avec ses deux canons montés parallèlement, cette réplique attire immédiatement l’attention.
Lire aussi: Calibre 16: Le Fusil Nemrod
Sa finition soignée, ses matériaux nobles et sa conception réaliste en font un objet de décoration hors du commun. Le pistolet français double canon 1806 de Denix est une réplique aussi impressionnante qu’élégante.
Ce pistolet exceptionnel à deux canons, conçu à Saint-Étienne en 1806 par le célèbre armurier Nicolas-Noël Boutet, est l’un des rares modèles commandés personnellement par l’empereur Napoléon Ier. Destiné à un usage itinérant et personnel, ce pistolet unique est orné de l’insigne impérial gravé sur la poignée, témoignant de son lien direct avec le souverain.
Nicolas-Noël Boutet, directeur de la Manufacture impériale de Versailles, était reconnu pour son savoir-faire exceptionnel, alliant finesse esthétique et innovation technique.
Napoléon Ier Bonaparte (1769-1821), empereur de France de 1804 à 1815, fut l’un des plus grands stratèges militaires de l’histoire moderne. Conquérant de vastes territoires européens, il mena des campagnes militaires spectaculaires, mobilisant des effectifs encore jamais vus à l’époque.
Aujourd’hui, cette réplique fidèle du pistolet de Napoléon attire les passionnés d’histoire impériale, les collectionneurs exigeants et les amateurs d’armes d’apparat prestigieuses.
Vers 1510-15 la platine à « rouet » (peut-être inventée par Léonard de Vinci, ou Johan Kuhfuss) permet un allumage sans mèche, sur le principe d’une roue rainurée (le rouet) entrainée par un ressort, et qui frotte sur une pyrite de fer mordue (tenue) par un « chien » produisant ainsi des étincelles, qui allument la poudre. Ce mécanisme fiable mais couteux et fragile sera principalement réservé aux arquebuses de chasse, et aux pistolets.
Le système simple qui le tient à la selle, prendra ultérieurement aussi le nom de l’arme « mousqueton .
Les travaux sur les agents chimiques explosant suite à un choc, réalisés par le chimiste français Bertholet, comme le fulminate de mercure et le muriate de potassium, amenèrent le pasteur écossais Alexandre John Forsyth en 1808 à concevoir la première platine à percussion par chien (sans pierre) dite à « flacon de parfum , n’utilisant pas le silex, mais le fulminate de mercure, sur un fusil de chasse.
En 1803, profitant d'une incroyable distraction de Napoléon, le président Jefferson achète la Louisiane à la France pour 15 millions de dollars.
Il ordonne donc à deux officiers, Lewis et Clark d'aller y voir s'il ne s'est pas fait rouler…Les deux officiers partent pour l'Orégon avec une forte escorte de 32 hommes, Rifle Model 1803 Harper's Ferry calibre 54, et d'une vingtaine de Rifle du Kentucky.
Un jour, Lewis par seul pour une courte reconnaissance, portant un rifle du Kentucky chargé. Soudain, au détour d'un rocher, il tombe nez à nez avec un gigantesque grizzli qui fait entendre un grondement terrible et se dresse dans une intention équivoque.
Sans trop perdre son sang-froid, Lewis avale sa salive, épaule et tire en pleine poitrine. Un rugissement effroyable lui répond. A travers la fumée de la poudre noire, Lewis distingue la masse velue qui fonce vers lui.
Elle souligne les qualités de la première date des armes légendaires américaines, le Rifle du Kentucky.Je renonce à traduire rifle par carabine comme le voudrait la logique, ou par fusil comme on le fait parfois.
Le rifle du Kentucky est trop long pour une carabine et son canon rayé n'en fait pas un fusil, caractérisé dans l'armurerie civile, par un canon lisse.
Pour Casser un gibier léger et se défendre contre des hommes qui ne sont guère plus résistants, un gros calibre est inutile. On adopte donc - et c'est une grande nouveauté - une gamme de petits calibres, qui vont du 40 (10mm) au 54 (13,7mm), sans aucune normalisation.
Pour Compenser la faiblesse du calibre, les armuriers de Lancaster imaginent d'allonger le canon, en le portant de 0,80m (moyenne des carabines européennes du temps) à 1,40m (moyennes des rifles du Kentucky).
Avec son long canon et son absence de brettelle, il est difficile d'imaginer une arme plus encombrante et plus mal commode à porter à pied ou à cheval, à manier dans les broussailles ou dans les bois.
Arme | Période d'utilisation | Caractéristiques |
---|---|---|
Hacquebute primitive | Vers 1370 | Canon à croc, calibre 18 à 28 mm |
Arquebuse | Vers 1460-1660 | Ancêtre des carabines, mousquets et fusils |
Mousquet | Vers 1520 | Canon lisse, balle enveloppée d'un calepin |
Rifle du Kentucky | Fin du XVIIIe siècle | Canon rayé, calibre .40 à .54 |
tags: #fusil #poudre #noire #double #canon #histoire