Le genre grammatical du mot "fusil" suscite parfois des interrogations quant à son utilisation et sa fonction dans la langue française. Cet article se propose d'analyser en détail ce terme, en explorant ses différentes dimensions grammaticales et sémantiques.
La question de savoir si l'expression "avec un fusil" est un complément circonstanciel de moyen (CCM) ou de manière (CCMan) est un point de discussion intéressant. Certains grammairiens considèrent que "avec quoi" introduit un CCM, tandis que d'autres penchent pour un CCMan, notamment lorsque l'accent est mis sur la façon dont l'action est réalisée.
Pour illustrer cette nuance, prenons l'exemple de la phrase "J'écris avec un stylo". Ici, "avec un stylo" est clairement un CCM, car il répond à la question "avec quoi j'écris ?". Cependant, dans la phrase "J'écris à main levée", "à main levée" est un CCMan, car il indique la manière dont l'action est effectuée.
En ce qui concerne le fusil, la distinction est moins évidente. En principe, on ne tient pas le fusil à l'aide d'un auxiliaire. Certains pourraient pencher pour le complément de manière, en considérant la façon dont le fusil est tenu, par exemple "avec élégance".
Le groupe "à la main" est mobile et facultatif dans la phrase "Le chasseur tient un fusil à la main". Les grammaires le classent donc dans la catégorie des compléments non essentiels. Ces compléments peuvent être étiquetés comme de moyen, de manière, de cause ou de temps, mais cela relève davantage de l'explication de texte que de la grammaire pure.
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Contrairement aux compléments d'objet, directs ou indirects, qui sont essentiels, ni mobiles ni supprimables, les compléments circonstanciels peuvent être supprimés sans altérer le sens fondamental de la phrase. Tel est le moyen imparable de les distinguer.
La question des compléments de lieu est également complexe. Dans la phrase "Je vais à la gare", "à la gare" est-il un complément essentiel ou circonstanciel ? Les nouvelles grammaires tendent à considérer certains compléments de lieu comme essentiels, car ils ne sont ni facultatifs, ni déplaçables. De plus, lors de la pronominalisation, la préposition s'efface : "Il va à la gare avec sa copine/ Il y va avec elle."
Cependant, cette règle n'est pas générale. La plupart des compléments de lieu expriment une circonstance et sont supprimables, donc non essentiels. Par exemple, dans la phrase "J'ai joué hier après-midi pendant trois heures avec mon frère dans le jardin", le groupe "dans le jardin" est mobile et supprimable.
La pronominalisation ne permet pas toujours de distinguer clairement si un complément est essentiel ou non. Par exemple, on peut dire "Je vais à la gare: j'y vais" ou "J'ai joué dans le jardin hier après-midi: j'y ai joué hier après-midi".
Pourquoi ne pas considérer "à la gare", ce circonstant fixe et nécessaire dans "il va à la gare" comme une locution adverbiale ? Après tout, "y" est bien un adverbe pronominal. Toutefois, "à la gare" ne peut être une locution adverbiale puisqu'il s'agit d'un groupe nominal.
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Le groupe peut être remplacé par le mot "y" qui, à mon sens, n'est pas un adverbe, mais un pronom puisque remplaçant un nom. Le fait que puisse se substituer à un substantif (ou à un syntagme nominal) est une des propriétés de cet adverbe.
En français, les noms sont répartis en deux classes grammaticales : le masculin et le féminin. D'autres langues ont trois genres: le masculin, le féminin et le neutre.
Le genre des noms est purement conventionnel et surtout déterminé par l'usage (arbre = masculin, bien que dérivé du latin arbor, =féminin). Le genre grammatical (masculin/féminin) est souvent associé au genre naturel (mâle/femelle) : un chat/une chatte.
Certains noms qui désignent indifféremment l'un ou l'autre sexe ont un genre commun et sont dits 'épicènes' artiste, enfant, élève, ... D'autres n'ont pas d'équivalent féminin dans la langue française : assassin, défenseur, monstre, ...
Certains noms féminins s'appliquent à des hommes : ex : une estafette = un militaire chargé de transmettre les dépêches, une gouape / une fripouille = un voyou, un vaurien. Certains noms masculins s'appliquent à des femmes : ex : un bas-bleu = femme pédante à prétentions littéraires, un tendron = très jeune fille.
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Il est fréquent d'hésiter pour les noms qui acceptent les deux genres de sens différent, comme par exemple :
Les noms féminins qui désignent une qualité ou un défaut se terminent toujours par é ex : la beauté, l'amitié, la pitié, etc. Les noms qui désignent une contenance ou une durée ont toujours leur finale en ée ex: pelletée, matinée, journée, etc.
Certains noms masculins terminent par ée, comme : ex : un trophée, un scarabée, le lycée ..., etc.
En l'absence de règle et par souci de simplification les noms des villes et des localités s'accordent le plus souvent au féminin ex: Lille est grande, San Francisco est connue pour la douceur de son climat. Mais les noms de villes comportant un article défini masculin s'accordent au masculinex : Le Caire est situé sur le Nil. Le Havre a été détruit en 1944.
FUSIL. (On ne prononce point l'L.) n. m. Petite pièce d'acier avec laquelle on bat un silex pour en tirer du feu. Battre le fusil. Mousquet à fusil se disait autrefois par opposition à Mousquet à mèche. En ce sens il a vieilli, mais il reste usité dans cette locution, Pierre à fusil. Il se dit également de la Pièce d'acier qui couvrait le bassinet de certaines armes à feu, et contre laquelle donnait le silex qui était au chien. Fusil d'arquebuse. Fusil de pistolet. Arquebuse à fusil. Pistolet à fusil. Il se dit, par extension, d'une Arme à feu portative qu'on tire en l'épaulant, et munie d'un mécanisme dont le mouvement de percussion enflamme la poudre renfermée dans le canon. Il le tua d'un coup de fusil. Tirer des coups de fusil. Le calibre d'un fusil. Fusil rayé. Fusil se chargeant par la culasse. Fusil à deux coups. Fusil de chasse. Charger un fusil. La crosse, le canon, la baguette d'un fusil. Fusil mitrailleur. Fig. FUSIL, subst. masc.
Plus précisément :
A.− Vieux
B.− Arme à feu individuelle constituée d'un canon long fixé sur une monture généralement en bois et comportant des dispositifs de visée et de mise à feu.
Il existe de nombreux types de fusils : Fusil antichar, automatique, brontique, chassepot, rayé; fusil Gras, Lebel; fusil de chasse; fusil à aiguille, à deux coups, à percussion centrale, à pierre, à piston, à répétition; amorce, baguette, bassinet, bourre, canon, chien, crosse, fût d'un fusil; armer, charger, épauler son fusil; tirer des coups de fusil; porter son fusil à la main, sur l'épaule, en bandoulière; mettre la baïonnette au fusil.
Coup de fusil (fam.). Addition très élevée. En coup de fusil (vieilli). [En parlant d'une chambre, d'un appartement] Long et étroit.
P. ext.
P. méton.
P. anal.
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