Malgré un succès en demi-teinte et une production stoppée en 2000, le fusil d’assaut le plus emblématique de l’armée française n’a jamais vraiment quitté le devant de la scène. Petit retour en arrière.
À la fin des années 1960, le gouvernement français se lance dans la conception d’une nouvelle arme qui a pour objectif de combler son retard technologique. Après plusieurs longues années de recherche, la Manufacture d’armes de Saint-Étienne accouche enfin du FAMAS, sous sa version F1. La France tenait alors un fusil d’assaut en avance sur son temps capable de rivaliser avec les meilleurs modèles du secteur.
En 1967, l’EMAT décide de lancer un programme d’étude afin de doter enfin l’armée d’une nouvelle arme individuelle. En 1969, les essais afin de déterminer le calibre de la future arme furent menés et le 5,56 mm l’emporta sur le 7,62 mm. En 1970 fût décidé, officiellement, l’adoption du 5,56 mm.
Mais, ce n’est qu’en 1971, soit près d’un quart de siècle après la mise en service de la fameuse AK47 et 8 ans après la mise en service du M16, que la décision d’adopter un fusil d’assaut est prise. Donc, à partir de 1971, décision prise officiellement, le programme est lancé.
Les études sont menées en fonction du cahier des charges (voir plus haut) afin de déterminer les mécanismes à retenir. Le mécanisme de type « bullpup » s’impose naturellement. Le principe du « bullpup » c'est-à-dire, à culasse à l’arrière et dans la crosse, permet d’avoir une arme à canon long donc d’une plus grande précision dont la longueur totale est inferieur aux autres fusils et possède un faible encombrement.
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Le « bullpup » a été utilisé pour la première fois en France sur le prototype MAS 54 Ben 1952 qui avait déjà un air de FAMAS.
Les premiers prototypes vont rapidement sortir de la MAS et seront perfectionnés au fur et à mesure des études. Fin 1971, une dizaine de prototypes désigné sous l’appellation « A1 » est produite. En 1972, une autre dizaine de prototypes désigné sous l’appellation « A2 » est produite. Une vingtaine en 1973 sous la désignation de « A3 ». Une dernière vingtaine en 1974 sous la désignation « A4 » avant interruption du programme vers octobre de la même année.
Il est a noté que parallèlement, des tests sont réalisés sur des armes étrangères ayant subis des modifications afin qu’elles répondent aux normes fixées par l’armée. Ces tests n’étant pas satisfaisant, il est décidé à la mi-1975 de reprendre le programme.
Fin 1975, cinq nouveaux prototypes sous la désignation de « A5 ». En 1976, vingt nouveaux prototypes sous la désignation de « A6 » sont étudiés mais trois problèmes importants demeurent : insuffisance de robustesse de l’arme lors d’une chute, manque de fiabilité après manipulation des organes de visée, limiteur de vitesse peu fiable.
Mi-1977, une dizaine de prototype sous la désignation de « A7 » sont étudiés mais il reste toujours un point noir, le limiteur de vitesse ! Malgré le problème du limiteur de vitesse, l’arme est adoptée en juillet 1977 mais ne sera homologuée que deux ans plus tard (juillet 1979) avec l’adoption du nouveau limiteur de vitesse.
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C’est ainsi que naquit le Fusil d’Assaut de la Manufacture d’Arme de Saint-Etienne qui reçoit l’appellation officielle de « Fusil d’Assaut MAS 5,56mm modèle F1 ».
Une commande portant sur 390.000 armes est passée. 90.000 armes devaient être fabriquées entre juillet 1979 et fin 1982. Les autres 300.000 armes devaient être fabriquées au rythme de 6000 par mois afin de pouvoir accéder au marcher extérieur avant 1987.
Parmi ses spécificités les plus notables, le FAMAS adopte une conception en Bullpup. Cela signifie que le canon est en partie intégré au corps du fusil afin de le raccourcir. Que l’on apprécie ou pas sa physionomie particulière, force est de constater que son ergonomie et son efficacité sont bel et bien présentes. Outre, le FAMAS permet un tir en rafale ou en mode semi-automatique.
En service depuis 1979, le FAMAS F1 aura été le premier et le dernier fusil d’assaut national adopté par l’armée française et construit en France. Il survivra peut-être quelques années avec la version surbaissée du combattant du futur, le Fantassin avec Équipements et Liaisons Intégrés en attendant l’arrivée d’un successeur.
Il est d’ailleurs intéressant de se replonger dans les publications antérieures notamment pour se remettre à l’esprit toute l’effervescence qu’avait causé l’adoption du « clairon ». Le surnom ne lui est pas resté, fort heureusement. La désignation « FAMAS » va rejoindre les « MAT », « PM », « FSA », « 49/56 », la « NANA » difficilement évitable par le bon esprit français pour l’AA 52, « FR », « F2 » historiques.
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F1, G1, G2, Félin, valorisé… depuis sa première présentation en 1973, plusieurs versions du fusil français se sont succédé.
Bien conscient du problème de munitions qui ne remettait pas en cause l’arme en elle-même, GIAT Industries lança, une fois réaliser les dotations armée française le FAMAS G 1, puis le G 2 avec canon au pas de 9 pouces qui fut adopté par la Marine nationale.
Voici quelques renseignements numériques concernant le FAMAS F1 :
D'autres renseignements numériques sont disponibles:
Le FAMAS se décompose en 5 sous-ensembles :
Le corps du fusil se compose de :
Elle est au même titre que le fût, en matière plastique et est équipée de :
Il se fixe sur la partie haute du boitier de culasse par le biais d’une glissière en T: Il se compose de :
En matière plastique, elle protège les organes de visée et facilite le transport de l’arme et reçoit :
C’est la pièce de sécurité de l’arme. Il se compose de :
Le FAMAS (Fusil d’Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne) dont l’appellation officielle est : « Fusil d’Assaut MAS 5,56 mm modèle F1 » est une arme individuelle automatique et à tir mixte, il est organisé pour le tir à balle jusqu’à 300 m et pour le tir de grenades AP et AC. Le FAMAS dispose par construction d’un dispositif de visée nocturne. Il peut être utilisé aussi bien par les droitiers que les gauchers.
Bien que possédant un canon aussi long que celui d’un fusil normal le FAMAS revêt l’aspect d’un PM, disposant d’un bipied et surmonté d’une poignée garde-main qui lui confère une silhouette caractéristique. L’utilisation du plastique à haute performance a permis d’alléger son poids tout en évitant au tireur les risques de brûlures dues à la chaleur dégagée lors du tir. Le fait que le centre de gravité de l’arme soit rapproché par rapport à la crosse contribue à améliorer sa bonne tenue ainsi que son maintien en ligne. Son mécanisme à amplification d’inertie est analogue à celui du FM AA 52.
Entré en service à l'aube des années 1980, le FAMAS Mle F1 reste aujourd'hui le fusil automatique classique de l'armée française. Toutefois, l'armée de Terre se prépare à lancer un appel d'offres international pour lui trouver un successeur car il est arrivé en « butée d'évolution » malgré ses qualités qui en font encore aujourd'hui une arme de premier plan.
Ce dernier n’est pas lié à l’arme elle-même mais au fait qu’elle soit arrivée en butée de développement et d’évolution. En effet, et comme tous les bullpup, il ne présente pas les possibilités d’évolution nécessaire au combat d’infanterie dans les années qui viennent. En particulier celle de recevoir des rails Picatinny d’une longueur suffisante pour y installer des systèmes de visée.
Aussi, dès 2009, fut lancée une étude pour une Arme Individuelle Future (AIF) à culasse calée capable de tirer l’ensemble des munitions de 5,56 mm OTAN et de recevoir le système FELIN. L’arme devra se présenter en version standard d’une longueur de 80 à 90 cm avec crosse pliante mais aussi une version courte d’environ 80 cm. Un lance-grenades de 40 mm devra pouvoir être installée sous le fût tandis que son chargeur de 30 cartouches sera interchangeable avec celui du M-16. Le besoin exprimé est de 100 000 AIF y compris les réserves.
Le général Bertrand Ract Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre devait déclarer dans le cadre de la loi de finance 2012 devant la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat au sujet de l’AIF : « Pour ce qui est du remplacement du FAMAS, je regrette comme vous que cette arme ne puisse être française. Les équipements de petit calibre sont des équipements de cohérence. Malheureusement ce sont les premiers à être supprimés lors des arbitrages budgétaires. Nous savons que nous garderons le calibre 5,56 et que nous achèterons sur étagère deux versions ; une version standard à canon long principalement pour les unités d’infanterie, une version à canon court pour les autres. La cible du programme, toutes armées confondues, est de 60 000 pour la version standard. Le coût sera de l’ordre de 400 millions d’euros pour les trois armées. D’ici 2013, sera lancée l’appel d’offres et le matériel retenu devra bien sûr être compatible avec le FELIN ».
Fusil au calibre Otan 5,56 mm, le HK 416 F dispose d’une crosse réglable et de talons de crosse permettant de s’adapter à la morphologie de chaque tireur. Disposant d’une autonomie accrue, le combattant sera muni de 10 chargeurs de 30 cartouches. Ce fusil, véritablement conçu comme un système d’armes, intègre l’ensemble des dispositifs existants et notamment les aides à la visée. Il équipera toutes les unités de l’armée de Terre et sera compatible avec toutes les munitions de 5,56 mm homologuées Otan.
Le HK 416 F est un fusil reconnu pour sa fiabilité et sa sécurité accrue. Sa sécurité de percuteur lui permet également d’éviter tout départ de coup non-voulu, notamment en cas de chute, lorsque le fusil est approvisionné et armé.
Le HK 416 a véritablement été pensé pour s’adapter aux besoins de chaque tireur. Plus de droitier ou de gaucher : l’arme offre une seule configuration. Englobant de nombreux accessoires (sangle ISTC, poignée de tir amovible incluant le bipied, bipied amovible…), le HK 416 F est conçu comme un système d’armes permettant d’intégrer l’ensemble des dispositifs existants, et notamment les aides à la visée.
Le HK 416 est compatible avec toutes les munitions de 5,56 mm homologuées OTAN. La version standard permettra le tir de grenades à fusil en tir tendu jusqu’à 100m. Le combattant dispose d’une autonomie accrue.
Le HK 416 dispose d’une crosse réglable et de talons de crosse s’adaptant à la morphologie des tireurs. Il englobe de nombreux accessoires (sangle ISTC, poignée de tir amovible incluant le bipied, bipied amovible) et est conçu comme un système d’armes permettant d’intégrer l’ensemble des dispositifs existant et notamment les aides à la visée. A cet effet, il est équipé d’un rail Picatinny supérieur d’au moins 25 crans, et de rails secondaires latéraux et inférieur permettant la fixation d’accessoires divers.
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