Le principe du "Fusil de Tchekhov" est un concept narratif essentiel, formulé par le dramaturge russe Anton Tchekhov. Il stipule que chaque élément introduit dans une œuvre de fiction doit avoir une raison d'être et être utilisé ultérieurement dans l'histoire. Autrement dit, si un fusil est accroché au mur dans une scène, il doit absolument être utilisé avant la fin de l'histoire. C’est une invitation à l’économie narrative, où chaque détail sert le récit. Comme si un fusil accroché au mur dans une scène devait inévitablement être tiré avant la fin de l’histoire.
La règle du Fusil de Tchekhov proviendrait du grand dramaturge Anton Tchekhov. Les origines du fusil de Tchekhov remontent au célèbre dramaturge russe Anton Tchekhov, qui a formulé ce concept au tournant du XXe siècle. Cette réplique est tirée de la lettre écrite par Anton Tchekhov à son frère en 1889, dans laquelle il parle du principe de l'économie de moyens dans la littérature.
Voici ce qu’il a écrit : « Supprimez tout ce qui n’est pas pertinent dans l’histoire. Si dans le premier acte vous dites qu’il y a un fusil accroché au mur, alors il faut absolument qu’un coup de feu soit tiré avec au second ou au troisième acte. »
L’anecdote la plus souvent citée pour expliquer cette technique est la suivante : Tchekhov aurait déclaré que si un fusil est accroché au mur dans le premier acte d’une pièce, il doit absolument être utilisé dans un acte ultérieur. L’idée derrière cette maxime est que chaque élément introduit dans une histoire doit avoir un but et un impact sur le déroulement de l’intrigue. En d’autres termes, rien ne doit être superflu dans un récit.
Le conseil d’écriture formulé par Anton Tchekhov a pris la forme d’une métaphore désormais célèbre dans les cercles littéraires et artistiques : le fusil de Tchekhov. Ce dramaturge et écrivain russe, par ses lettres et ses observations incisives sur le théâtre et la prose, a énoncé un principe narratif qui porte son nom : si un fusil est accroché au mur dans une scène, il faut s’attendre à ce qu’il soit utilisé plus tard dans l’histoire. L’adoption de ce principe fusil par l’auteur se traduit par une discipline de l’économie narrative, où la préparation et la résolution sont intimement liées.
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Le fusil de Tchekhov transcende la simple règle de style pour s’imposer comme un outil de construction fondamental de la structure narrative. En littérature comme au théâtre, son empreinte se ressent dans la façon dont les auteurs déploient leur intrigue. Prenez le concept de préparation et paiement : une promesse implicite est faite dès lors qu’un élément est introduit dans le récit. La tension narrative se construit sur l’attente de son utilisation, et la satisfaction du public, sur son dénouement habile.
Les éléments de l’intrigue, tels des pièces d’un puzzle, s’assemblent pour former une image cohérente. Chaque scène, chaque chapitre, chaque dialogue porte en lui le poids d’une potentialité : celle de servir l’histoire à venir. Le fusil de Tchekhov incite à une rigueur narrative où rien n’est laissé au hasard, où chaque détail sert à enrichir le récit, à le rendre plus dense, plus vivant. Le fusil tchekhovien influence l’architecture même des récits, imposant une discipline de causalité et de pertinence. Cette approche a pour effet de plonger le lecteur ou le spectateur dans un univers où chaque élément est potentiellement signifiant, où chaque indice peut annoncer un rebondissement futur.
L’utilisation du fusil de Tchekhov dans la narration est une pratique délicate mais puissante. Cette technique repose sur le principe selon lequel chaque élément introduit dans une histoire doit avoir un but précis et être utilisé de manière significative plus tard dans le récit.
L'application du fusil de Tchekhov transcende les frontières de la littérature pour s’inviter dans diverses formes de narration.
Considérez le cinéma avec l’exemple de Shaun of the Dead, où un objet apparemment anodin introduit en début d’intrigue revêt une importance capitale à mesure que l’histoire progresse. Par exemple, dans Le 5e élément de Luc Besson, Zorg présente une nouvelle arme aux mangalores et on se doute qu’elle sera utilisée plus tard. Dans la suite du récit, miracle! Par exemple, dans le film Deadpool de Tim Miller, Deadpool passe un temps fou à rassembler des armes pour finalement les oublier dans la voiture de Dopinder.
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Dans le domaine de la littérature jeunesse, la série Harry Potter offre une illustration magistrale de la technique de préfiguration. Christelle Dabos, dans son roman ‘Les Disparus du Clairdelune’, offre un exemple édifiant de l’utilisation du principe fusil tchekhovien. Les objets et les personnages introduits, à l’instar d’Ophélie, ne sont jamais fortuits. Chaque élément narratif est tissé avec soin, garantissant que son introduction trouve écho dans les développements ultérieurs.
La série télévisée Lost, quant à elle, manipule avec brio la préfiguration, tissant un réseau complexe de fils narratifs où chaque indice préalable, chaque allusion anticipée, se révèle être un segment du puzzle final.
Les adeptes du hareng rouge, procédé dramaturgique consistant à induire le public en erreur, voient dans le fusil de Tchekhov une contrainte qui entrave leur liberté créative. Effectivement, ce principe peut limiter l’usage de fausses pistes, un élément pourtant central dans de nombreux jeux narratifs. La diversité des médias, comme les jeux vidéo ou les récits interactifs, soulève aussi la question de l’adaptabilité du fusil de Tchekhov à des formes narratives non linéaires. Dans ces univers où le joueur ou le lecteur influe sur le déroulement de l’histoire, l’imposition de l’usage des éléments introduits peut s’avérer contraignante et nuire à l’expérience de liberté.
Par extension, la règle du Fusil de Tchekhov ressemble au Foreshadowing. La préfiguration, ainsi définie par Tchekhov, est un type de signalement précoce, une manière pour l’écrivain de tracer de fines allées dans le jardin de l’intrigue, allées que le lecteur empruntera plus tard, souvent avec étonnement, lorsqu’il découvrira que les indices disséminés étaient des balises éclairant le chemin vers le dénouement.
Prenez le concept de préparation et paiement : une promesse implicite est faite dès lors qu’un élément est introduit dans le récit.
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Les adeptes du hareng rouge, procédé dramaturgique consistant à induire le public en erreur, voient dans le fusil de Tchekhov une contrainte qui entrave leur liberté créative.
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