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Paris à la fin du XVIIIe siècle était devenu, à l’issue d’un processus de centralisation, un centre politique majeur dans le royaume de France.

« Qui tient Paris est maître de tout le royaume et, pourrait-on ajouter, qui perd le contrôle de Paris perd le pouvoir » affirmait Jean Chagniot dans Paris et l’armée et au XVIIIe siècle (1985 : 28).

Le maintien de l’ordre à Paris à la fin de l’Ancien Régime était donc pour le pouvoir royal un enjeu politique central, qu’il devait s’assurer de maîtriser.

Le contrôle de Paris était avant tout pour les unités qui en avaient la charge, un contrôle de l’espace et des populations, qui était mis en place à partir de points d’ancrage dans la ville tels que les casernes par exemple.

Ce désir de surveiller et de réguler la ville dut néanmoins s’accommoder, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, d’un développement des échanges et des flux, favorisé par l’amélioration significative des réseaux de circulation (Lepetit, 1988).

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Dès lors, l’objectif du pouvoir royal était « non plus fixer et marquer le territoire, mais laisser faire les circulations, contrôler les circulations, trier les bonnes et les mauvaises… » (Foucault, 2004 : 67).

Dans le cas de l’espace parisien à l’époque des Lumières, il s’agissait notamment de surveiller les flux croissants de voyageurs étrangers et de migrants (Roche, 2000 ; Blanc-Chaléard et al., 2001), la mendicité et le vagabondage (Romon, 1982), ainsi que les flux commerciaux qui étaient accompagnés de phénomènes de fraude et de contrebande (Abad, 2007).

Ces différentes mobilités firent l’objet d’un contrôle étroit de la police parisienne, car « derrière de tels déplacements, les autorités de police redoutent de plus en plus l’absence de lien social organisé ou sa rupture. Pour tout dire, le désordre d’un monde mouvant et dépourvu de cadres » (Milliot et al., 2020 : 118-119).

Le Régiment des Gardes-Françaises : Un Acteur Clé du Maintien de l'Ordre

Le régiment des Gardes-françaises était à la fin de l’Ancien Régime l’une des principales unités responsables du maintien de l’ordre à Paris.

Le régiment des Gardes-françaises était sous l’Ancien Régime l’un des régiments les plus prestigieux de l’armée royale.

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Régiment d’élite, il était en effet affilié aux troupes de la Maison militaire du roi qui avaient la charge de la garde du souverain.

Son importance était également visible sur les champs de bataille, puisqu’il était placé à la tête des armées dans les dispositifs tactiques.

Son histoire militaire, cependant, prit fin en 1762, lorsqu’il livra ses derniers combats lors de la guerre de Sept Ans.

Avec l’apaisement des conflits en Europe, les soldats aux Gardes-françaises, qui étaient casernés à Paris, représentèrent une charge considérable pour les finances de l’État, ce qui incita le lieutenant général de police à requérir leur soutien dans différentes tâches de maintien de l’ordre (Chagniot, 1985).

Sous le règne de Louis XVI, les Gardes-françaises représentaient théoriquement, en termes d’effectifs, la première force publique à Paris avec 3 061 fusiliers et grenadiers, 72 canonniers, 114 tambours et instruments, 180 sergents et 198 officiers en 1789.

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Ces nombres méritent néanmoins d’être pondérés puisqu’ils correspondent à l’effectif complet du régiment.

Or, les Gardes-françaises fournissaient chaque semaine quatre compagnies pour monter la garde du roi à Versailles ainsi que des effectifs supplémentaires pour des missions ponctuelles auprès de la famille royale.

Sur les effectifs restant à Paris, seule une partie était employée de façon permanente au maintien de l’ordre ; une lettre du colonel des Gardes-françaises, le maréchal de Biron, au contrôleur général des finances, Calonne, datée du 9 décembre 1785, indique que le régiment déployait quotidiennement un millier d’hommes pour la sûreté de Paris.

Outre le régiment des Gardes, trois autres unités militaires étaient chargées du maintien de l’ordre (Brouillet, 2002) : un détachement de 550 Gardes-suisses, 1 400 hommes de la milice provinciale et 600 Invalides.

Les effectifs des unités de police active étaient quant à eux plus modestes, la Garde de Paris fournissait 1 200 fantassins et 265 cavaliers.

Le régiment des Gardes remplissait, pour sa part, des fonctions de contrôle très variées.

Il avait notamment en charge la gestion des foules lors de réjouissances ou d’émeutes, ainsi que la garde des théâtres, mais les soldats étaient surtout astreints à effectuer des patrouilles quotidiennes en parcourant l’essentiel des rues de Paris.

Destinées, en théorie, à surveiller les militaires dans la ville, elles finirent par prêter main-forte à la police parisienne (Chagniot, 1985).

Les espaces et les populations qui étaient surveillés par les Gardes-françaises étaient donc très hétérogènes ; de ce fait, les objectifs qui guidaient l’action du régiment dans le cadre du maintien de l’ordre semblent difficiles à cerner.

En 1764, à l’issue de la guerre de Sept Ans, le régiment des Gardes-françaises fut réorganisé par une grande réforme qui mit en place le casernement des soldats dans Paris (Chagniot, 1985).

En 1788, à la veille de la Révolution, le régiment des Gardes-françaises occupait seize casernes différentes dans Paris.

Les casernes de la rue de Bourgogne, de la rue de Sève, de la rue du Faubourg Saint-Jacques, de la rue de l’Estrapade, de la rue Mouffetard, de la rue de l’Épée-de-Bois, de la rue de Bondy et de la rue Saint-Martin accueillaient chacune une compagnie.

Celles de la rue Neuve-Sainte-Geneviève, de la rue du Faubourg-du-Temple et de la rue de la Pépinière logeaient chacune deux compagnies.

Les casernes de la rue de Babylone, de la rue de Popincourt, de la rue Poissonnière et de la rue Verte accueillaient trois compagnies.

La caserne de la rue de Loursine enfin pouvait loger quatre compagnies à cette époque.

À travers cette répartition, il est possible d’observer que l’implantation des Gardes-françaises dans Paris était assez régulière : les casernes étaient implantées dans des quartiers populaires comme le faubourg Saint-Marcel (Burstin, 2005), mais également dans des quartiers aisés de l’Ouest parisien.

Dans le cas du faubourg Saint-Honoré, cette présence peut être expliquée par la proximité du quartier des Porcherons, où se trouvaient de nombreux cabarets.

Ces lieux étaient en effet des sources de désordres potentiels dans l’espace parisien, puisque 29 % des rixes et des disputes s’y déroulaient à la fin du XVIIIe siècle (Farge, 1979).

En revanche la présence de trois casernes dans le faubourg Saint-Germain, où se trouvaient essentiellement des hôtels particuliers, peut sembler tout à fait étonnante.

La construction de casernes dans les riches faubourgs pouvait être liée aux intérêts des propriétaires de biens immobiliers, qui étaient à la recherche d’un investissement rémunérateur comme l’a montré Jean Chagniot (1985).

En effet, lorsque le casernement des Gardes-françaises fut décidé « le maréchal de Biron n’ayant aucun moyen de se procurer des fonds pour ces nouveaux établissements fit proposer à différents particuliers de faire bâtir des casernes suivant les plans que le Roi agréa et de les louer pour 27 ou 36 ans ».

Le choix de l’emplacement des casernes a ainsi fait l’objet de négociations entre l’état-major et des propriétaires particuliers qui avaient tout intérêt à faire bâtir des casernes dans les riches faubourgs.

Les écarts entre quartiers populaires et quartiers riches sont flagrants lorsque l’on observe les loyers perçus par ces propriétaires : la caserne de la rue de Bourgogne, située dans le faubourg Saint-Germain pouvait accueillir 140 hommes ; elle était louée pour 4 000 livres en 1771.

Celle de la rue de Loursine pouvait elle aussi accueillir 140 hommes, cependant elle était située dans le faubourg Saint-Marcel...

L'Ère Moderne : Le DroneGun et la Neutralisation des Menaces Aériennes

La potentialité d'une attaque terroriste par drone pousse les pays occidentaux à s'équiper en systèmes de neutralisation.

La société australienne DroneShield vient de présenter une nouvelle arme contre ces engins volants : le DroneGun.

Le DroneGun est un pistolet brouilleur de radiofréquences, comme il en existe déjà en France : MC2 technologies fabrique un matériel équivalent, tout comme Thalès.

Le principe : couper la liaison radio entre le pilote et le drone.

D'ordinaire, l'opération se fait à partir d'une petite mallette située au sol ou à bord d'une camionnette.

Mais la forme du pistolet permet de viser plus précisément dans la direction du drone, surtout si ce dernier représente une menace proche.

Là où le DroneGun se démarque, c'est par sa portée de 2 km, quand on trouve d'ordinaire des portées d'1 km sur les pistolets existants.

Le DroneGun paraît aussi très léger malgré ses dimensions encombrantes.

Il ne pèse que 5,7 kg pour 85 cm X 18cm X 27cm.

La batterie est embarquée classiquement dans un sac à dos.

Quand la communication est coupée, le drone se pose immédiatement au sol.

Il est pourtant destiné à une menace bien réelle : les vols de drones illégaux, qui se sont multiplés en France ces dernières années.

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