Pour le tireur sportif, l’entrée dans le monde de la catégorie B sera bien souvent motivée par l’achat d’un pistolet semi-automatique. L’Armurerie Auxerre se fait donc un devoir de vous en proposer un vaste panel, du pistolet de sport taillé pour le tir de vitesse, aux armes de poing de combat de gros calibre, en passant par les pistolets .22 LR de plinking ou de précision.
Ce que l’on appelle le cycle de tir, c’est l’ensemble des étapes mécaniques que traverse l’arme après chaque tir. Dans la vidéo suivante, vous pourrez voir comment fonctionne un cycle de tir avec un pistolet semi-automatique Glock 19.
Un tir = une pression sur la détente. Une seule pression sur la détente = un tir, et l’arme se recharge toute seule. C’est l’équilibre parfait entre confort et contrôle.
Ce geste libère le percuteur, qui frappe l’amorce de la cartouche. L’amorce, c’est comme la mèche d’un pétard : une toute petite explosion… mais suffisante pour en déclencher une bien plus grosse. Quand la balle part en avant, la carcasse de l’arme encaisse le coup en arrière.
Dans certains cas, ce n’est pas le recul direct, mais les gaz du tir qui sont dérivés pour faire le boulot (comme dans un AR-15, par exemple).
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Le pistolet de catégorie B en 9 mm devient alors le choix naturel, là encore pour le prix modeste de ses munitions et pour leur grande disponibilité. Ainsi un pistolet modèle 1911, quel qu’il soit restera naturellement associé au calibre .45 ACP, de même qu’un pistolet de poche sera mieux optimisé autour du .380 ACP. Les .40 S&W et .357 Sig séduiront ceux qui font passer la balistique avant le coût, tandis que les 7.65 mm et 6.35 mm emporteront les nostalgiques. Le légendaire Desert Eagle fermera la marche, sa mécanique à empreint de gaz ne pouvant se satisfaire que d’un .357 Mag, d’un .44 Mag ou d’un .50 AE pour fonctionner sans faillir.
Selon les armes, le mécanisme de détente permet le tir soit en simple action, soit en simple et double action. Pour le tireur, la différence réside dans la course et le poids de la détente. La course de la détente correspond à la distance qu'elle doit parcourir, à partir de sa position de repos, pour déclencher le tir.
Dans ce mode de tir, le marteau ou le chien (marteau sur lequel est fixé le percuteur) est armé. Un appui sur la détente libère le marteau ou le chien qui vient percuter l'amorce de la cartouche et entraine le départ du coup. En simple action, la course de la détente est courte et la force à appliquer (le poids de la détente) est faible voire très faible, parfois de l'ordre de 1,5 kg, puisque juste nécessaire à libérer le cran de l'armé du marteau ou du chien de la tête de gâchette. Le doigt se pose sur la détente uniquement lorsque l'on décide de tirer. Si on change d'avis, on retire son doigt de la détente.
Dans ce mode de tir, le marteau ou le chien se trouve initialement à l'abattu. L'action du doigt sur la détente entraine un certain nombre d'évènements : rotation vers l'arrière du marteau ou du chien, compression du ressort de percussion. Selon le type de dispositif de sécurité, il y a un effacement progressif des éléments de sécurité à la percussion et au choc ou la mise en place de la barette de transmission entre le marteau et le talon du percuteur. Lorsque l'angle de rotation requis est atteint par le marteau ou le chien, ce dernier est libéré et vient percuter l'amorce de la cartouche, soit directement dans le cas du chien, soit en frappant le talon du percuteur dans le cas du marteau. Dans ce mode de tir, la course de la détente est longue et le poids de la détente important puisqu'il est nécessaire de comprimer le ressort de percussion jusqu'à la libération du marteau ou du chien. En double action, la force à appliquer sur la détente pour déclencher un tir peut atteindre 5 kg, notamment sur les revolvers en dotation dans les administrations, un poids de détente élevé étant considéré comme un élément de sécurité. Bien que le poids de détente soit plus important en double action qu'en simple action, le doigt entre en contact avec la queue de détente uniquement lorsque l'on a décidé de tirer.
À l'origine, les pistolets semi automatiques ne pouvaient tirer qu'en simple action. Depuis, la possibilité de tirer en double action a été implémentée dans de nombreux pistolets semi automatiques modernes. Il est à noter cependant que, dans le cas des pistolets semi automatiques, le tir en double action nécessite le chargement préalable de l'arme et, dans le cas de tirs successifs, seule la première cartouche est tirée en double action puisque le marteau se trouve préalablement à l'abattu. Les autres cartouches sont tirées en simple action car le marteau a été placé à l'armé lors du mouvement arrière de la culasse à l'occasion du tir précédent.
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La sécurité consiste en un mécanisme passif visant à bloquer le départ d’un tir accidentel (par un choc au sol par exemple). La sûreté est un mécanisme mis en place volontairement par l’utilisateur pour neutraliser une arme chargée et neutraliser le tir.
Pour les pistolets semi-automatiques fonctionnant en double action, les plus modernes, il existe deux sûretés : le levier de désarmement qui permet de rabattre le chien en position de repos et le verrou qui bloque la glissière ouverte lorsqu’il n’y a plus de cartouche et qui permet de ramener la glissière vers l’avant (bloc culasse). Sur certaines armes, comme le Smith&Wesson ou le Beretta, un second levier doit être remonté manuellement pour pouvoir tirer.
Les pistolets semi-automatiques Glock sont qualifiés de “safe-action”. Ce sont des armes de guerre dont le fonctionnement ne ressemble en rien à ceux vus précédemment. Les Glocks ne comportent pas de marteau apparent, de decocker ni de cran de sûreté. D’éventuels chocs ne risquent pas de déclencher le tir tant que ce levier n’est pas pressé tandis que la mise en œuvre de l’arme est très rapide puisqu’il suffit d’appuyer sur la queue de détente pour faire feu : pas besoin de désactiver un cran de sûreté latéral, pas de risque de confusion dans l’action.
Pour les calibres plus petits (.22, 6,35 mm, 7,65 mm), l'inertie de la culasse associée à la force du ressort récupérateur d'énergie sont suffisantes pour permettre au projectile de quitter le canon avant l'ouverture, c'est à dire avant la séparation du canon et de la culasse.
Pour les armes de poing de calibre 9x19 mm Parabellum et au-delà, l'inertie de la culasse, épaulée par la force du ressort récupérateur d'énergie, n'est plus suffisante. Il est nécessaire de retarder la séparation du canon de la culasse. Dans ce but, le canon et la culasse sont solidarisés par un dispositif de verrouillage. Durant la phase d'accélération du projectile dans le canon, l'ensemble canon-culasse commence à reculer. Après quelques millimètres de course vers l'arrière de l'ensemble culasse-canon, le projectile à eu le temps de sortir du canon. A ce moment là, la séparation du canon et de la culasse (l'ouverture) peut se produire, après déverrouillage. La culasse continue seule son mouvement de recul, entamant ainsi un nouveau cycle d'alimentation. Le canon aura accompagné la culasse un bref instant, sur une courte distance, durant la phase initlale du tir.
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L'image ci-dessus présente un pistolet Beretta 92 FS démonté. Les pièces à considérer concernant le système à cours recul du canon sont le verrou de canon et son poussoir. Le verrou de canon permet, durant la phase initiale du recul, de rendre solidaires le canon et la culasse mobile. Dans l'image, le verrou de canon est libre et se trouve en position basse. Lorsque l'arme est en fonction et avant le tir, le verrou, forcé par la carcasse de l'arme se trouve en position haute. Au départ du coup, l'ensemble canon et culasse mobile recule. Après une course de 9 millimètres, le talon du poussoir du verrou de canon vient prendre appui sur une partie de la carcasse. Le poussoir du verrou ainsi bloqué, sa tête entre en contact avec une rampe usinée sur le verrou et force ce dernier à descendre.
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