L'Armée Française, fière de sa longue tradition militaire, dispose d'une vaste gamme d'armes pour répondre à ses divers besoins opérationnels. De l'infanterie aux forces spéciales, chaque unité est équipée d'armes spécialisées conçues pour maximiser son efficacité sur le terrain.
L'armée française utilise plusieurs types d'armes de poing pour différents rôles et missions.
Ces armes de poing sont utilisées par l'armée française pour diverses tâches, y compris l'autodéfense personnelle, la protection des installations militaires et les opérations spéciales.
L'armée française utilise plusieurs fusils de précision pour des missions variées, notamment le tir de précision à longue distance, la lutte contre le terrorisme, et les opérations spéciales.
L'armée française utilise plusieurs types de lance-grenades pour fournir un soutien indirect aux troupes sur le terrain.
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L'armée française utilise plusieurs types d'armes anti-char pour contrer les menaces blindées sur le champ de bataille.
Au milieu des années 1970, la France militaire cherche un souffle nouveau. L’heure n’est plus au MAS 49/56, hérité d’un autre temps. Le monde passe au calibre 5,56 mm OTAN. Il faut suivre le mouvement, mais avec la touche française. Ce sera un fusil court, nerveux, compact, avec un design audacieux.
Le chargeur n’est plus devant, mais derrière la poignée. Une configuration « bullpup », inédite pour l’époque, qui intrigue autant qu’elle séduit. Le FAMAS, Fusil d’Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne - voit le jour. À sa sortie, le FAMAS en impose. Il tire vite, très vite : jusqu’à 1 100 coups par minute. Il est précis, robuste, fiable. En France, on l’adopte sans hésiter.
Pendant plus de quarante ans, les soldats français n’ont connu que lui. De la Bosnie à l’Afghanistan, du Liban à l’opération Barkhane, le FAMAS a tout vu. Il a traversé les conflits, les embuscades, les patrouilles, les heures d’ennui et les tirs nourris. C’est avec lui qu’on formait les appelés, puis les engagés. Il est aussi devenu un objet d’image. Sur les affiches de recrutement, dans les cérémonies officielles, les mains gantées des soldats le brandissaient comme un symbole. Le 14 juillet, il défile. Dans les écoles militaires, il s’aligne.
Pourtant, derrière l’image, la mécanique s’enraye. Le monde change, les armes évoluent. Le FAMAS, lui, reste le même. Pas de rail standardisé pour y fixer des accessoires. Alors, les soldats bricolent. On s’adapte avec des systèmes D, on colle des rails, on ajuste des pièces et on fait durer. Malheureusement sur le terrain, les limites apparaissent.
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En 2014, l’État lance un programme ambitieux : équiper les forces françaises de 90 000 nouveaux fusils d’assaut. L’objectif est clair, le besoin urgent. L’appel d’offres fait figure d’électrochoc. Verney-Carron, dernier acteur historique de l’armurerie nationale, tente le coup. Il s’associe. Il présente un prototype. Il y croit. Mais le verdict tombe : le marché va à Heckler & Koch, fabricant allemand. Le modèle choisi ? Le HK416F.
Ce choix, attendu depuis quelques semaines, a été officialisé vendredi soir par la direction générale de l'armement (DGA). Dès l'année prochaine, il sera progressivement remplacé par un fusil d'assaut allemand, le HK 416, fabriqué par le groupement Heckler et Koch. Tout un symbole, puisque depuis toujours les soldats français tiraient "français".
Le montant du contrat, non précisé, serait de quelque 300 millions d'euros, selon la presse. Le Drian, il n'existait plus en France d'entreprises françaises capables de produire ce type d'armement. C’est plus qu’une décision technique. C’est un aveu. Celui d’une filière abandonnée, d’un savoir-faire dissous, d’un écosystème démantelé. Il ne restait que des souvenirs, des anciens, et quelques machines.
Le contrat est estimé à plus de 400 millions d’euros. Cette histoire, les stratèges la connaissent bien. Ils la racontent dans les colloques, la citent dans les notes confidentielles. Le FAMAS est devenu un cas d’école. En temps de paix, la dépendance industrielle paraît acceptable. En temps de crise, elle devient un boulet. Que se passerait-il si les relations diplomatiques avec l’Allemagne se détérioraient ? Si l’Autriche décidait un embargo ? Le parallèle avec le Concorde saute malheureusement aux yeux dans le cas du FAMAS. Là aussi, une technologie de pointe. Là aussi, une prouesse admirée.
Le FAMAS aurait pu connaître une autre vie : modernisation, relance, série export. Rien de tout cela n’a eu lieu. Aujourd’hui, dans certains dépôts, il traîne encore. Des lots de FAMAS sont stockés, parfois donnés à des pays alliés, parfois revendus. Il arrive même qu’on le ressorte pour les défilés. Histoire de faire bonne figure.
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Fusil au calibre Otan 5,56 mm, le HK 416 F dispose d’une crosse réglable et de talons de crosse permettant de s’adapter à la morphologie de chaque tireur. Disposant d’une autonomie accrue, le combattant sera muni de 10 chargeurs de 30 cartouches. Ce fusil, véritablement conçu comme un système d’armes, intègre l’ensemble des dispositifs existants et notamment les aides à la visée. Il équipera toutes les unités de l’armée de Terre et sera compatible avec toutes les munitions de 5,56 mm homologuées Otan. 1 HK 416 F perçu = 1 Famas réintégré.
Le HK 416 F est un fusil reconnu pour sa fiabilité et sa sécurité accrue. Sa sécurité de percuteur lui permet également d’éviter tout départ de coup non-voulu, notamment en cas de chute, lorsque le fusil est approvisionné et armé. Le HK 416 a véritablement été pensé pour s’adapter aux besoins de chaque tireur. Plus de droitier ou de gaucher : l’arme offre une seule configuration. Englobant de nombreux accessoires (sangle ISTC, poignée de tir amovible incluant le bipied, bipied amovible…), le HK 416 F est conçu comme un système d’armes permettant d’intégrer l’ensemble des dispositifs existants, et notamment les aides à la visée.
Le HK 416 est compatible avec toutes les munitions de 5,56 mm homologuées OTAN. La version standard permettra le tir de grenades à fusil en tir tendu jusqu’à 100m. Le combattant dispose d’une autonomie accrue. Le HK 416 dispose d’une crosse réglable et de talons de crosse s’adaptant à la morphologie des tireurs. Il englobe de nombreux accessoires (sangle ISTC, poignée de tir amovible incluant le bipied, bipied amovible) et est conçu comme un système d’armes permettant d’intégrer l’ensemble des dispositifs existant et notamment les aides à la visée. A cet effet, il est équipé d’un rail Picatinny supérieur d’au moins 25 crans, et de rails secondaires latéraux et inférieur permettant la fixation d’accessoires divers.
Il n’y a pas de régression par rapport au FAMAS à proprement parler. Il s’agit de choix faits par les armées dans l’expression des besoins. Par exemple le tir courbe de grenades à fusil n’a pas été souhaité.
Le processus de sélection a été très rigoureux et exhaustif. Ainsi, de septembre 2015 à juillet 2016, le groupe AM4, commandé par un officier de la STAT (section technique de l’armée de Terre) a réalisé les épreuves d’évaluation interarmées du programme commun d’évaluation (PCE) de l’arme individuelle du fantassin (AIF), conjointement avec le centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) et la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO). Le groupe AM4 a donc réalisé des épreuves de contrôle de la définition des systèmes, de durée de vie et de fiabilité, de précision du tir des fusils d’assaut avec visée mécanique, Eotech 552, FIL et FIR et de leur lance-grenades de 40×46 mm, de compatibilité FELIN et de soutien des candidats AIF version canon long.
Renforcé par un formateur ISTC de l’école d’infanterie, il a conduit les épreuves d’ISTC et supervisé celles d’aptitude aux franchissements, au corps-à-corps adapté au combat haute intensité, au détachement d’accompagnement d’autorité (DAA) et de combat en espace confiné (PARCREC) au centre national d’entraînement commando (CNEC). A partir du chalet des Gondrans du 7ème bataillon de chasseurs alpins, il a supervisé les épreuves d’aptitude au tir, aux déplacements et franchissements en milieu montagneux hivernal.
Ces évaluations ont représenté 54 jours de tirs soit plus de 190 000 5,56×45 mm (balles ordinaires et d’exercice) tirées ; les évaluations se sont concentrées de septembre 2015 à février 2016 et de juin à juillet 2016. Il est vrai que les deux fusils coexisteront au sein de l’armée de Terre mais aussi au sein d’un régiment. Toutefois, nos soldats sont des professionnels dont l’une des forces est la capacité d’adaptation ; un soldat lors de sa formation initiale et tout au long de sa carrière apprend à manipuler plusieurs sortes d’armes (individuelles et collectives) et ce quelle que soit son arme d’appartenance. D’autre part, l’appropriation du HK 416 est vraiment très simple.
Le HK 416 F est une arme simple d’utilisation et rustique ; par conséquent son appropriation par nos soldats se fera aisément. Il va de soi que l’arrivée des HK 416 F a été anticipée ; les premières livraisons étaient à l’origine prévues en début de second semestre 2017, raison pour laquelle les nouveaux râteliers modulables seront mis en place durant cette période. Il n’est pas question de créer une armée à deux vitesses ; le fait est que compte tenu des volumes importants, il convient bien évidemment d’échelonner les livraisons dans le temps et pour ce faire, des choix sont faits en matière de déploiement. L’option retenue privilégie la fonction combattants débarqués avec effort sur l’infanterie.
Pour autant dès 2017 des régiments de cavalerie, du génie, de l’artillerie mais aussi des écoles verront le début des livraisons du HK 416 F. Le processus qui conduit à déclarer une arme opérationnelle est un processus qui s’inscrit dans la durée et obéit à des procédures établies et strictes. Après la notification du marché, la STAT conduit des expérimentations avec les unités de l’armée de Terre afin de tester l’arme dans toutes sortes de conditions. La réussite de ces expérimentations conduit la STAT à proposer à l’état-major de l’armée de Terre une autorisation d’emploi qui est in fine validée et signée par le chef d’état-major de l’armée de Terre. Cependant, en cas d’expérimentations conduisant à des réserves, l’autorisation n’est pas proposée afin que l’industriel réponde aux besoins initialement définis.
Le premier fusil d'assaut français est réalisé en 1918, mais, à l'époque, il n'intéresse personne. Il faut attendre 1948 pour qu'un premier programme soit lancé. Lui succèdent d'autres projets, matérialisés par la réalisation de deux ou trois prototypes chaque année de 1951 à 1962, mais, finalement l'armée française renonce à adopter un fusil d'assaut de calibre 7.62mm.
Certains ingénieurs d'armement très avisés, entreprenant alors des recherches sur les armes de très petits calibres dès le début des années 1960. Bien leur en a pris, en 1967, l'État-Major exprime des besoins en ce sens. Il faut attendre 1969 pour qu'apparaissent les premiers prototypes d'une arme française de 5.56mm. Perfectionnés au fil des ans, ils aboutissent en 1979 au modèle définitif qui est adopté sous le nom de FAMAS 5.56mm.
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