Envie de participer ?
Bandeau

Israël dispose d'une armée considérée comme l'une des plus puissantes du monde. Ce pays de moins de 10 millions d'habitants consacre 4,5% de son PIB à son armement.

Tsahal est-elle comme on le dit souvent l'une des plus puissantes armées du monde? Sans nul doute du point de vue technologique, en dépenses consacrées à l'armement ou en effectif militaire mobilisable rapidement. Ce pays de 9,6 millions d'habitants, en guerre depuis sa création en 1948, est le 15e pays consacrant le plus d’argent à ses forces armées, selon le dernier rapport du Sipri, l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. En 2022, l'État hébreu a consacré 23 milliards de dollars pour ses dépenses militaires. Ce montant représente 4,5% de son produit intérieur brut (PIB), soit deux fois plus que la plupart des pays de l'Union européenne. Le budget d'armement atteint 2500 dollars (2350 euros) par habitant.

L’État hébreu, qui est aussi une puissance nucléaire, est à la 15e place de ce classement mondial, mais il est dans le top 10 des exportateurs d'armes au monde, selon le Sipri. Le Dôme de fer (Iron Dome) ou le système anti-missile Arrow sont les plus connus. Mais Tsahal dispose aussi d’un arsenal conventionnel conséquent. Elle dispose d'environ 2200 blindés. C’est 10 fois plus que ce dont dispose l’armée française. À ces chars s’ajoutent 530 pièces d’artillerie.

Les forces aériennes disposent de 339 avions de combat américains, dont près de 200 F-16, des F-15 et une cinquantaine de F-35. En juillet, une nouvelle commande de 25 F-35 a été passée. Israël est le seul pays du Moyen-Orient à posséder des F-35 et à être autorisé à installer son propre système avionique qui a été élaboré par le groupe Elbit Systems.

Enfin, la force navale s’appuie sur six sous-marins (classe Dolphin 1 et 2), 14 navires de guerre et 48 patrouilleurs. La marine compte également des unités de forces spéciales.

Lire aussi: Recommandations concernant les fusils turcs

Cette puissance repose sur une industrie parmi les plus performantes et une volonté de souveraineté quasi totale pour la défense de ses intérêts. Toujours selon le Sipri, trois entreprises israéliennes se classent dans les 100 premiers fabricants d'armes de la planète: Elbit Systems, qui est en 28e position, Rafael (35e) et Israel Aerospace Industries (38e). Ces trois entreprises produisent directement -ou via des filliales- aussi bien des chars, comme la Merkava, les boucliers anti-aériens Iron Dome et Arrow, que des drones ou des satellites d'observation.

Israel Military Industries produit aussi ses armes légères. La plus connue est le pistolet-mitrailleur Uzi, mais elle fabrique également des fusils d'assaut de calibre 5,56 Otan (Galil, Tavor, Negev, TAR-21) ainsi que des pistolets semi-automatiques (Jericho 941, Barak ou Desert Eagle).

La particularité de Tsahal repose aussi sur la conscription. Le service militaire dure presque trois ans pour les hommes et deux ans pour les femmes. L'effectif de cette armée est de 170.000 militaires en activité (dont 126.000 pour l'armée de Terre) avec en plus 465.000 réservistes mobilisables à tout moment. Depuis l'attaque du 7 octobre, Tsahal a rappelé 350.000 soldats réservistes. En seulement trois jours, ils ont rejoint leur unité. Si l'on prend le nombre total de citoyens aptes à intégrer les forces armées, le nombre de soldats représente 2,4 millions d'hommes et de femmes.

Tsahal fait face à des groupes terroristes (Hamas et Hezbollah) évidemment moins puissants, mais très efficacement armés, comme le dévoile un reportage de France Culture paru quelques jours seulement avant l'attaque du 7 octobre. Le Hamas a patiemment constitué un arsenal pendant une décennie. Il est fait d'armes récentes et modernes données par des Etats ou achetées officiellement à différents pays. Elles proviennent de Syrie, de Libye, du Liban, d'Iran, et même de Chine ou de pays de l’Est. Certaines ont été récupérées lors de combat avec les militaires israéliens.

Le groupe terroriste est aussi équipé de "drones, mines, engins explosifs improvisés, missiles guidés antichars, lance-grenades, obus de mortier", assure à l'AFP Lucas Webber. Dans une vidéo publiée sur plusieurs réseaux sociaux, le Hamas montre comment son réseau transforme des canalisations en roquettes. Selon l’IISS (institut international d'études stratégiques), les brigades Al-Qassam du Hamas sont au total constituées de 15.000 à 20.000 agents.

Lire aussi: Fusil Darne Calibre 12 : Détails Techniques

Le mouvement pro-iranien Hezbollah, installé dans le Sud-Liban, est bien plus armé. Cette milice dispose de toutes les armes classiques possibles, de 200.000 missiles (Katioucha, Grad, Shahab) d'une portée allant jusqu'à 1000 km et de presque autant de roquettes. S’y ajoutent des batteries anti-aériennes et une gamme de drones, dont des Shahed-136 utilisés par la Russie en Ukraine et des Mohajer-4, tous deux de facture iranienne.

Le Hezbollah est "plus grand, mieux financé, plus professionnel, mieux équipé et mieux armé que le Hamas", insiste Lucas Webber.

Le Galil: Un fusil d'assaut emblématique

Le Galil, célèbre fusil d’assaut israélien, trouve son origine pendant la Guerre des Six Jours. Ce conflit opposa Israël à une coalition de plusieurs pays arabes (Egypte, Syrie, Jordanie et Liban) en 1967. Cette guerre créa le besoin chez l’état hébreux, de s’équiper de fusils plus adaptés au combat en milieu désertique. En effet, les soldats israéliens étaient armés de fusils belges FN FAL, relativement lourds (4,75 Kg ) et qui tiraient une munition 7.62 OTAN. Dans le camp adverse, les soldats arabes, étaient équipés de fusils d’assaut AKM soviétiques bien plus efficients : Plus légers (3,6 Kg), moins chers, chargeurs plus grands (30 coups), avec un recul moindre.

L’inventeur du Galil, Yisrael Balashnikov (Rien à voir avec Mikhail Kalashnikov… Mais quelle coïncidence tout de même !) était un immigré russe qui s’engagea en 1940 dans l’armée britannique puis dans la Haganah, une organisation paramilitaire juive, avant de travailler pour IMI en 1948, peu après la création de l’Etat d’Israël. Balashnikov s’inspira des AKM capturés durant le conflit, mais l’armée préférait adopter le calibre 5.56 OTAN plutôt que le 7.62x39mm russe. Pour ce faire, il fit construire les premiers prototypes de Galil à partir de boîtiers AK, sur lequels étaient montés un canon et un chargeur de Stoner 63. A partir de cette base, Balashnikov ajouta des éléments qui vont considérablement améliorer son fusil.

Pour fabriquer des modèles plus aboutis, Balashnikov s’inspira également d’une autre arme : le RK 62. Il s’agissait d’AK revalorisés, fabriqués par Sako et Valmet, gage de grande qualité. Différents éléments ont été ajoutés à cette base, et constitueront la valeur ajoutée du fusil Galil. Tout d’abord, les organes de visée sont bien meilleurs que ceux de l’AK : La hausse est constituée d’un oeilleton ramené à l’arrière du fût et le guidon est ajustable en dérive. De plus, ils sont luminescents au tritium, ce qui est très utile pour les combats nocturnes. Le canon est équipé d’un frein de bouche qui permet également de lancer une grenade (avec des munitions adaptées). Un bipied pliant se trouve sous le fusil avec notamment deux fonctions fort utiles : un coupe-barbelés à l’avant, et un décapsuleur à l’arrière ! La partie supérieure du Galil comprend une poignée de transport (ou carry handle ) à l’instar du FAL ou du M60. Le levier d’armement est rendu plus ergonomique grâce à une extension vers le haut. De plus le sélecteur de tir est ambidextre, ce qui est une innovation notable pour l’époque. Le système d’emprunt de gaz a été simplifié pour le démontage et le boîtier est usiné pour l’installation d’un rail sur lequel on peut monter une optique.

Lire aussi: Calibre 16: Le Fusil Nemrod

Le Galil a été adopté officiellement par l’armée israélienne en 1972 et mis en service en 1974, au côté des M16 achetés aux américains. Ces fusils sont toujours en service de nos jours, car très appréciés par les militaires et largement éprouvés lors des combats. Plusieurs variantes ont été développées par la suite. On peut citer la version 7.62 OTAN de 1983, destinée à l’export et au marché civil : Ce modèle rencontra un franc succès parmi les armées Sud Américaines (Colombie, Chili, Costa Rica, Bolivie,…) et Africaines (Cameroun, Côte d’ivoire, Djibouti,…). Il s’agit d’une arme de qualité, robuste et précise malgré un poids supérieur à un fusil de sa catégorie (4,6 Kg contre 3,4 Kg pour un M4 par exemple).

Le galil est populaire parmi les tireurs sportifs, notamment dans ses versions récentes comme le Galil ACE, très modulable grâce aux rails picatinny, mais aussi plus léger. Généralement, pour tirer des munitions de 5.56 mm et de 7.62 mm, il faut deux armes différentes… Mais ce n’est pas toujours nécessaire.

Uziel Gail chercha a crée une arme puissante, solide et précise. A partir de 1967, il créa le Galil cambré 5.56mm ou 7.62 mm qui ressemble sur certains aspects à l'AK 47. Les premiers exemplaires ont été livrés à partir de 1974. Le Galil révéla deux problèmes : son poids (1 kg de plus qu'un M16A1)et son manque de précision en tir rapide. Le Galil fut remplacé par le M16A1 dans l'armée israélienne grâce à un prix intéressant du au besoin des états unis de vendre le surplus de production de la guerre du Viet Nam.

Depuis 1956, l'arme réglementaire du fantassin israélien était le F.N.-F.A.L. belge, construit sous licence en Israël, dans sa version semi-automatique, ren-forcé par sa version à canon lourd, utilisée comme arme automatique d'escouade et par la fameuse mitraillette Uzi. Mais le F.N.-F.A.L. ne résistait pas aux rigueurs de la guerre du désert : la poussière, le sable ou la boue provoquaient de nombreux incidents. De plus, il était très lourd et le fort recul causé par sa cartouche OTAN, de 7.62 ne permettait pas le tir automatique pour lequel il avait été prévu : les deuxième et troisième cartouches se retrouvaient toujours bien au-dessus du point visé ; il avait "tendance à relever du nez".

Les chargeurs dont le fonctionnement correct est essentiel pour le bon fonctionnement d'une arme au-tomatique étaient de construction fragile (parois trop minces) et avaient une certaine propension à introduire deux cartouches à la fois dans la boîte de culasse, causant le problème de la double alimentation et enrayant le mécanisme. La régulation des gaz, sur laquelle le processus de rechargement reposait, n'était pas toujours comprise par le soldat moyen et offrait une autre source de panne.

Dans l'ensemble, le F.N.-F.A.L. s'était acquis une réputation tellement mauvaise parmi les soldats que, tant pendant la guerre des Six-Jours que pendant celle d'Octobre, un phénomène assez remarquable s'accomplit : une unité attaquait avec des F.N., mais revenait armée de l'arme standard de l'ennemi, le Kalashnikov A.K. 47 dont la fiabilité était légendaire. Tant et si bien qu'il devint bien plus qu'une arme personnelle pour le soldat israélien ; après chaque guerre, des milliers disparaissaient pour être conservés comme souvenir à la maison ; dans l'armée, il était offert pour récompenser une conduite exemplaire. Les possesseurs d'A.K. 47 étaient enviés et certaines des armes qui avaient été légalement distribuées par le gouvernement, étaient même vendues par des soldats libérés à ceux qui demeuraient dans l'armée.

Les histoires qui planent autour de l'A.K. 47 sont nombreuses et souvent tragi-comiques, telle celle du Palestinien tué qui était mystérieusement armé d'une Uzi lorsqu'il fut examiné par l'officier commandant la patrouille frontalière qui l'avait abattu. Chacun se doit de connaître la passion quasi maladive que manifestent les Israéliens pour le Kalashnikov pour comprendre pourquoi l'équipe des techniciens de l'I.M.I. se tourna vers ce système lorsqu'elle reçut le "feu vert" de l'état-major. L'A.K. 47 allait être la base à partir de laquelle deux équipes dirigées, l'une par Israël-Galili et l'autre par Uziel-Gal, concevraient une arme nouvelle dont les principales qualités seraient la robustesse, la précision, la compacité, le tir automatique et coup par coup, une portée efficace jusqu'à 500 mètres.

C'est au printemps 1973 que l'état-major israélien décida de soumettre les prototypes de leurs armes nationales aux tests d'une commission indépendante qui les comparerait à divers modèles étrangers tels le Coït M16A1 américain, le Heckler & Koch allemand, le F.N.-C.A.L belge, le système Stoner, le Beretta M10 italien... Le meilleur fut le "Galil" qui marqua 93 points sur 100m suivi de très près par l'Uzi qui atteignit 92 points et de l'A.K. 47 qui, bien que vieux de plus de 25 ans, reste un des meilleurs fusils d'assaut.

Tout avait commencé à partir de quelques A.K. 47 qui avaient reçu un canon de .223 emprunté à un M16, de chargeurs modifiés afin de recevoir la cartouche de 5.56 plus fine et légèrement plus longue, et d'un point de vue très logique, il est à peu près impossible, aujourd'hui, d'inventer une arme absolument originale; le marché mondial étant de plus envahi d'excellents modèles qui diffèrent peu les uns des autres mais ont tous un point faible, pourquoi ne pas leur emprunter leurs meilleures ca-ractéristiques pour les réunir en une seule arme ?

Comme cette arme devait remplacer le fusil automatique d'escouade, il devait recevoir un bipied mais qui, à l'opposé de celui du Coït et du M16, amovible, consistait en deux tubes repliables en acier fixés à demeure sous le canon. Une poignée de trans-port était ajoutée ainsi qu'un nouveau cran de sûreté. Ce modèle bâtard avait reçu le nom de "Blashnikov" qui était l'ancien patronyme d'Israël-Galili avant qu'il en ait adopté un à consonnance plus hébraïque. Ce prototype allait être l'objet d'une série de modifications d'où, après six ans d'expérimentations et d'essais divers, allait émerger le "Galil" dont le modèle définitif serait fortement influencé par la version finlandaise de l'A.K. 47, le Velmet.

A l'instar de celui-ci, la hausse est montée sur la boîte de culasse, donnant une ligne de visée plus longue qui aide grandement à un meilleur pointage ; le tunnel de gaz et le fonctionnement par emprunt des gaz avec un verrouillage par rotation de la culasse mobile sont identiques, mais pourvus d'une amélioration : une partie des gaz, après avoir poussé le piston en arrière, le dépasse pour s'engouffrer dans la chambre afin d'éliminer toute impureté et de contribuer à son refroidissement.

L'aspect extérieur du "Galil" montre le soin qui a été apporté à sa réalisation. Gallili étant convaincu qu'il devait créer une arme qui s'adapterait aux besoins du combattant de première ligne, la suite logique fut de convier à l'usine des soldats et de leur demander ce qu'ils préconisaient plutôt que d'écouter les désiratas des "ronds-de-cuir" de la direction du matériel. Dans ce but, lorsque les premiers exemplaires furent prêts, ils furent remis aux intéressés sélectionnés dans une unité d'élite qui les étrennèrent dans des escarmouches aux fontières et lors d'opérations commandos. Après quelques semaines, les armes et leurs servants re-vinrent à l'usine où il leur fut demandé d'émettre leurs critiques. A la suite de cette consultation, le bipied fut modifié de manière à ce qu'une jambe pût être repliée alors que la deuxième servait de poignée pour le tir en mouvement ; le levier de sûreté et le sélecteur de tir furent disposés sur le côté gauche de l'arme de façon à ce qu'elle puisse être utilisée indifféremment par un gaucher ou un droitier et être opérée par le pouce de là main qui presse la détente ; le levier d'armement fut dessiné en forme de L, ce qui permet d'armer plus facilement de la main gauche lorsque la main droite reste sur la détente. Ces deux derniers détails ont leur importance lorsque l'on sait qu'en Israël, il y a un pourcentage élevé de gauchers. Peut-être est-ce dû au fait que l'hébreu s'écrit de droite à gauche ? La crosse prolonge parfaitement l'ensemble boîte de culasse et le canon ; détail emprunté au M16 et qui permet un meilleur contrôle du recul.

Description du Galil Arm

Le fusil d'assaut "Galil" qui est dés-igné "Galil Arm" (A.R.M. : Assault Rifle Machine Gun) est une arme à tir automatique, semi-automatique et coup par coup à culasse calée et à fonctionnement par emprunt des gaz. Comme nous l'avons vu plus haut, la disposition du cylindre à gaz, la car-casse, l'ensemble mobile et le méca-nisme de détente sont très proches de ceux de l'A.K. 47 et plus particu-lièrement de son homologue finlan-dais le M 62 Velmet.

La boîte de culasse est constituée de deux éléments :

  • La carcasse qui est confectionnée dans un bloc d'acier d'abord forgé puis usiné qui guide l'ensemble mobile, renferme le mécanisme d'alimentation et reçoit le chargeur, à l'avant duquel les faces latérales de la boîte sont évidées ;
  • Le couvercle, en tôle emboutie, recouvre l'ensemble mobile et montre, à droite, la fenêtre d'éjection, et la rainure de passage du levier d'armement.

L'ensemble mobile est constitué de plusieurs pièces. La pièce de manœuvre de forme cy-lindrique est prolongée à l'avant par le piston et à l'arrière, à la partie basse, un renflement percé d'un trou sert de support à la culasse mobile. Au-dessous, une rainure oblique est pratiquée pour guider le tenon de verrouillage. A droite, la pièce de manœuvre comprend le levier d'armement, celui-ci en forme de L, dépasse largement en hauteur la boîte de culasse, ce qui fait que, bien qu'étant placé à droite, il peut être agrippé par la main gauche du tireur.

La partie avant de la culasse est un peu plus grosse, elle présente sur sa partie supérieure le tenon de déver-rouillage et sur ses côtés les deux te-nons de verrouillage et sur sa face avant la cuvette de tir avec le trou de passage du percuteur. Le ressort récupérateur principal est logé partiellement à l'intérieur de la pièce de manœuvre. Il est enfilé sur une tige-guide télescopique qui com-prend un tube, une tige, un second ressort faisant office d'amortisseur et se termine par un becquet verrouillant le couvercle sur la carcasse.

Le mécanisme de détente est logé à l'arrière de la carcasse et se compose de la détente et de sa gâchette. La rainure de passage du levier d'armement, placée derrière la fenêtre d'éjection, peut être obturée par un volet pivotant solidaire du sélecteur. En position haute, il obture la fenêtre et met l'arme à la sûreté; abaissé d'un cran, le sélecteur détermine le tir en rafale et de deux crans le tir coup par coup. Mais ce n'est pas la seule commande du sélecteur, car à l'autre extrémité de l'axe est placé un second levier, interne, qui se trouve, à gauche, juste au-dessus de la poignée-pistolet. Ainsi, le sélecteur peut être manœuvré par le pouce du tireur sans que sa main ait à lâcher la poignée-pistolet.

Des deux côtés les différentes positions du sélecteur sont repérées par des lettres:

  • Modèle caractères hébraïques sur les armes israéliennes ;
  • En caractères latins sur les armes destinées à l'exportation : S (Safer : sécurité), A (Auto) ; R (Rifle : coup par coup).

La poignée-pistolet, en matière plas-tique, est creusée et fixée sur la carcasse au moyen d'une vis.

Approvisionnement

L'approvisionnement en munitions est effectué par des chargeurs légèrement cintrés :

  • Modèle normal d'une capacité de 35 cartouches;
  • Modèle à grande capacité contenant 50 cartouches;
  • Modèle à 12 coups prévu pour les cartouches propulsives pour le lancement des grenades.

Le chargeur de 50 cartouches est utilisé lors des patrouilles; les em-buscades à peu près quotidiennes au Proche-Orient ont démontré que la seule chance de survie d'une patrouille est, dès que le premier coup de feu adverse a été tiré, de riposter en arrosant la position ennemie d'un feu nourri, et pour cela de disposer d'une réserve suffisante de muni-tions. Le chargeur de 12 cartouches réservé aux cartouches feuilletées pour lancer les grenades est marqué à sa base d'une bande blanche, afin qu'il soit distingué facilement en raison du danger de tirer une cartouche à balle lorsqu'une grenade est enclenchée sur l'embouchure du canon. Celle-ci exploserait en entraînant la mort ou en blessant gravement le tireur et ceux qui se trouvent à ses côtés. Tous les chargeurs ont leur capacité marquée au pochoir à la peinture blanche de chaque côté et ont les lèvres renforcées. En outre, ils possèdent une languette qui s'introduit à l'avant du couloir d'alimentation et s'y verrouille grâce à une petite pièce en tôle pliée située devant le pontet.

Système de visée

La hausse et le guidon : le "Galil" est équipé d'une hausse à bascule réglable en dérive placée à l'arrière du couvercle de la boîte de culasse. Elle se compose d'un support en acier fondu, sur lequel est fixé par un axe une équerre à deux œilletons que l'on bascule vers l'avant ou vers l'arrière selon la distance choisie, 300 ou 500 mètres. A l'avant de la hausse se trouve un cran de mire rabattable, avec un large U de chaque côté du-quel se trouve deux pastilles lumines¬centes. Cette hausse, utilisée avec le guidon rabattable, permet le tir par nuit claire jusqu'à 100 mètres.

Le guidon apposé sur la frette de prise des gaz est protégé des chocs par un tunnel en acier, sur le dessus duquel un trou a été foré pour permettre le passage de l'outil servant au réglage.

Voici les caractéristiques du Galil 7,62 mm ARM :

Caractéristique Valeur
Calibre 7,62 mm
Longueur 1 080 mm
Longueur du canon 533 mm
Poids de l'arme chargée 4,670 kg
Capacité du chargeur 30 cartouches
Cadence de tir 650 coups/mn

tags: #fusils #d'assaut #de #l'armée #israélienne

Post popolari: