La Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) fut un conflit planétaire extrêmement meurtrier. Cette bataille a impliqué de nombreux pays et a eu un impact notoire sur le cours de l'histoire. L'un des faits marquants de la Seconde Guerre Mondiale a été l'utilisation d'armes à feu, notamment des armes de poing et des armes longues, qui ont joué un rôle déterminant dans le dénouement des affrontements.
Plusieurs armes de poing sont devenues emblématiques de cette période :
Les fusils ont joué un rôle crucial sur les champs de bataille :
Les pistolets mitrailleurs ont été largement utilisés pour les combats rapprochés :
Mauser est un fabricant d’armes allemand fondé au XIX siècle, réputé pour ses fusils à verrou et ses pistolets. L’entreprise, basée à Oberndorf am Neckar, a joué un rôle majeur en équipant l’armée allemande et de nombreuses armées étrangères durant les deux guerres mondiales. Ses innovations en particulier le mécanisme de culasse du fusil Gewehr 98 - ont eu un impact durable sur l’armement mondial, au point d’être encore utilisées de nos jours dans des fusils de chasse modernes.
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L’histoire de Mauser commence à l’arsenal royal d’Oberndorf, fondé le 31 juillet 1811 par le roi Frédéric Ier de Wurtemberg. C’est dans cet atelier que les frères Wilhelm et Paul Mauser travaillent au milieu du XIX siècle comme armuriers et mettent au point un nouveau fusil à répétition à culasse rotative dès 1867. Leur prototype s’inspire du fusil français Chassepot, qui avait montré sa supériorité lors de la guerre de 1870. Le Gewehr Modell 1871 (fusil Mauser 1871) est ainsi adopté par la nouvelle armée allemande unifiée, supplantant la concurrence et marquant le début du succès pour Mauser.
Fort de ce premier contrat national, Mauser se tourne aussi rapidement vers l’exportation. Les premières commandes étrangères arrivent dans les années 1880-1890 avec, par exemple, le fusil Mauser 1889 pour la Belgique, le Mauser 1890 pour l’Empire ottoman et le Mauser 1891 pour l’Argentine. Le Mauser modèle 1893, adopté par l’Espagne (calibre 7×57 mm), rencontre un succès international en étant également choisi par de nombreux pays d’Amérique latine.
Paul Mauser, l’ingénieur en chef et cofondateur, décède en mai 1914 peu avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le conflit entraîne une explosion de la demande pour les fusils Mauser : le Gewehr 98 équipe massivement les troupes allemandes, tandis que des versions carabines plus courtes sont également distribuées (Karabiner 98AZ, etc.) pour les unités de cavalerie et les Sturmtruppen (troupes d’assaut). Les usines Mauser, soutenues par d’autres arsenaux allemands, produisent des centaines de milliers de fusils pour l’effort de guerre.
Après la défaite de 1918, le traité de Versailles impose de fortes restrictions à l’industrie allemande de l’armement. Mauser n’a plus le droit de produire des armes militaires en grande quantité. Néanmoins, Mauser continue à concevoir des armes et à honorer certains contrats étrangers en contournant les limitations du traité via des filiales ou des partenariats à l’étranger.
Avec la montée en puissance du régime nazi et le réarmement de l’Allemagne dans les années 1930, Mauser retrouve une place centrale. Le fusil Karabiner 98k, version raccourcie du Gewehr 98, est adopté en 1935 comme arme de base de la Wehrmacht. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, l’usine d’Oberndorf tourne à plein régime pour équiper les forces allemandes. Mauser produit non seulement des millions de fusils 98k, mais également d’autres armes : le pistolet semi-automatique Mauser HSc en calibre 7,65 mm (destiné aux officiers et à la police), des fusils mitrailleurs et des canons automatiques pour l’aviation (par exemple le canon de 20 mm MG 151/20).
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Après la capitulation allemande de 1945, la ville d’Oberndorf se retrouve en zone d’occupation française. Les installations de Mauser sont en partie démantelées sur ordre des autorités françaises : une grande partie des machines-outils est saisie au titre des réparations de guerre et les archives de l’entreprise sont détruites. Dans ce contexte, trois anciens ingénieurs de Mauser - Edmund Heckler, Theodor Koch et Alex Seidel - récupèrent clandestinement certains équipements restants et fondent dès 1949 une nouvelle société d’armement : Heckler & Koch.
Quant à Mauser, l’entreprise elle-même renaît après-guerre sous une forme réduite. Dans les années 1950, Mauser se concentre sur la fabrication de fusils de chasse et de carabines de tir sportif, le marché militaire lui étant fermé par les Alliés au début. La société est officiellement reconstituée dans les années 1950 et présente de nouveaux fusils de chasse dans les décennies suivantes (par ex. le modèle Mauser 66 en 1965, un fusil à verrou à armement linéaire innovant). À la fin du XX siècle, Mauser subit d’importantes restructurations.
Historiquement, l’essentiel de la production Mauser s’est déroulé à l’usine d’Oberndorf am Neckar en Allemagne. Durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, cette ville-usine vivait quasiment au rythme de Mauser, mobilisant jusqu’à 11 000 ouvriers au plus fort de l’activité industrielle. Dès la fin du XIXsiècle, Mauser a fortement misé sur l’exportation d’armes militaires. Les fusils à verrou Mauser, grâce à leur fiabilité et leurs performances, ont été adoptés par des dizaines de pays sur tous les continents, soit par des ventes directes, soit via des licences de fabrication.
Mauser a été un atout stratégique pour l’Allemagne lors des deux guerres mondiales, fournissant l’armement individuel standard du soldat. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’usine Mauser était intégrée dans le complexe militaro-industriel du Troisième Reich, avec une production sous contrainte (objectifs imposés par Hitler) et le recours au travail forcé. L’histoire de Mauser a aussi été marquée par les régulations internationales de l’armement. Le traité de Versailles (1919) a quasiment mis fin, pendant une décennie, à la production d’armes militaires par Mauser - poussant la firme vers des activités civiles jusqu’à ce que ces restrictions soient abolies de facto par le réarmement clandestin nazi.
Les Musées d'Arromanches et d'Utah Beach ont bénéficié d'une remise d'armes à haute valeur historique. Chaque établissement a reçu huit armes de la Seconde Guerre mondiale. Elles proviennent de l'opération lancée par l'État en novembre 2022 pour inciter les particuliers à abandonner les armes qu'ils détenaient encore chez eux. Parmi les 150.000 récoltées, 1.600 ont été préservées de la destruction pour leur valeur historique. Elles vont être données à plus de 70 musées nationaux et locaux ayant formulé la demande. Et c'est le musée d'Arromanches qui a été le premier à recevoir ces armes.
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Voici quelques exemples d'armes remises :
Arme | Type | Pays d'Origine | Description |
---|---|---|---|
Colt 1911 | Pistolet semi-automatique | États-Unis | Apprécié pour sa puissance et sa fiabilité. |
Luger P08 | Pistolet semi-automatique | Allemagne | Symbole de la Seconde Guerre Mondiale. |
Walther P38 | Pistolet semi-automatique | Allemagne | Réputé pour sa précision et sa facilité d'utilisation. |
M1 Garand | Fusil semi-automatique | États-Unis | Populaire pour sa précision et sa robustesse. |
Mosin Nagant | Fusil à verrou | Union Soviétique | Apprécié pour sa robustesse et sa précision à longue portée. |
Karabiner 98K | Fusil à verrou | Allemagne | Réputé pour sa puissance et sa précision. |
Thompson | Pistolet mitrailleur | États-Unis | Connu pour sa forte cadence de tir. |
Sten | Pistolet mitrailleur | Royaume-Uni | Simple et économique. |
MP40 | Pistolet mitrailleur | Allemagne | Efficace dans les combats urbains. |
USM1 | Carabine semi-automatique | États-Unis | Légère, utilisée par les parachutistes et les officiers. |
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