Les Jeux Olympiques sont aussi cela : dans le tourbillon des réseaux sociaux, un(e) athlète dont la discipline est pourtant relativement peu exposée devient soudainement un visage connu des internets.
C’est le cas de Kim Ye-ji, médaillée d'argent au tir au pistolet à 10 m. En l’espace de quelques jours, la Sud-Coréenne est devenue un drôle de phénomène, notamment après qu’Elon Musk, propriétaire de X, a lui aussi commenté une publication la concernant, assurant qu’elle devrait jouer dans un film. La raison ? Kim Ye-ji a ce que les Américains appellent de l’"attitude", avec sa casquette, sa gestuelle digne des plus grandes actrices de films d’action et… un doudou, qu’elle tient à la ceinture. Ajoutez à cela l’équipement somme toute assez classique pour un tireur, et vous enflammez la toile.
Voilà pourquoi Kim Ye-Ji a, comme d’autres athlètes de sa discipline, des airs de personnage de fiction.
Dans la foulée de la soudaine popularité de la Coréenne sur le web, un autre tireur a fait parler de lui, bien malgré lui. Il s’agit de Yusuf Dikec qui, lui, a récolté la médaille d’argent dans l’épreuve mixte de tir au pistolet à 10 m. Son équipement, que l’on peut aisément qualifier de "banal", a tranché avec celui de la Coréenne. Sur le pas de tir, le Turc ressemble plutôt à monsieur tout le monde : survêtement, main gauche dans la poche et… paire de lunettes classique, sans cache-œil.
"Les lentilles de contact sont déconseillées car durant l’épreuve, l’œil est souvent ouvert et sèche énormément, nous explique Franck Dumoulin, champion olympique de tir au pistolet 10m à Sydney (2000) et consultant Eurosport. Pour compenser, on peut utiliser une monture, où on aura le plus souvent un verre correcteur. On peut aussi avoir un cache-œil. Pour un droitier, le cache-œil va souvent être à gauche, l’œil directeur étant le droit de manière générale. Ça permet de tirer les deux yeux ouverts."
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"C'est une question d'habitude, observe notre consultant. Il a la faculté d'occulter l'image que lui renvoie l'œil gauche. Et donc, ça lui permet de bien se concentrer sur ses organes de visée avec son œil droit, tout simplement. Car il faut savoir que l’on réfute aussi le fait de fermer l’œil physiquement. Dans la vie courante, on peut avoir tendance à fermer l’œil opposé pour n’avoir qu’une seule image. Mais c’est un effort physique. En compétition, on fait ça quasiment 100 fois sur la compétition. A la fin, ça commence à être un effort physique important."
Bref, à chacun son style et ses habitudes. Et pas question, non, de jouer pour les caméras avec une attitude ou des gestes spécifiques.
"L’idée est d’être dans la maîtrise du geste et dans la stabilité, tout simplement, ajoute le champion olympique. Donc, tout ce qui concerne l'habitude avant le tir, le geste, peut-être parfois même l’esthétique, c'est plutôt dans un objectif d'efficacité plutôt que d'élégance ou de style, etc. Certains ont une position plus ou moins académique, certains ont des mimiques, des petits tics ou des tocs pour mettre en place des routines. Parce que c'est ce qui fait la différence."
Interrogé à ce sujet par la chaîne turque HT Spor, Yusuf Dikec a confirmé qu’il n’a "jamais eu besoin d’équipement spécial".
La Française Camille Jedrzejewski a fini deuxième de la finale du tir sportif au pistolet à 25 mètres des Jeux olympiques de Paris 2024, samedi 3 août à Châteauroux (Indre). Première médaille et premier podium pour le tir tricolore à Châteauroux !Opposée à la Sud-Coréenne Yang Jiin au bout d'une finale à élimination, la Française de 22 ans a craqué sur ses derniers tirs.
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Championne d’Europe de la discipline en mai dernier, Camille Jedrzejewski s’avançait avec ambition vers la finale olympique du tir sportif de pistolet à 25 mètres. Elle devance la Hongroise Veronika Major, mais termine derrière la Sud-Coréenne Jiin Yang après lui avoir tenu la dragée haute au cours d’un duel qui s’est étiré jusqu’au tirs de barrage pour les départager en séries de vitesse.
« Je suis très fière de moi. Les autres filles étaient très fortes et mon début de finale n’était pas top, mais l’ambiance m’a portée et j’ai réussi à élever mon niveau, à être endurante pour tenir jusqu’au bout. Je remercie le public, a réagi la Française de 22 ans au micro de France Télévisions avant de monter sur le podium. Soutenue par la galerie du centre national du tir sportif, où se déroulent les épreuves depuis le début des JO 2024, Camille Jedrzejewski a également pu profiter du format de la finale, qui exclut les tirs de précision pour se réduire aux seuls tirs de vitesse, sa spécialité.
Sacrée championne d'Europe de pistolet 25 m il y a deux mois, la Française, qui s'est aussi imposée en finale de Coupe du monde début juin face à la championne du monde allemande Doreen Vennekamp, arrivait aux Jeux de Paris avec le costume de candidate à une médaille. Elle a tenu jusqu'au bout de la finale, et le dernier face à face avec la Sud-Coréenne. Bien partie après la première salve (4/5), elle s'était continuellement maintenue dans les premières positions avant d'assurer la médaille en compagnie de Yang Jiin et de la Hongroise Veronika Major, qui hérite du bronze.
"J'ai élevé mon niveau, c'est vrai, pour la finale. Après, je suis une compétitrice et j'ai adoré ça [...] Mon entraîneur m'a dit : 'Reste toi-même'. Je ne me suis pas trop pris la tête", a-t-elle déclaré après sa finale. "J'étais stressée, je ne vais pas mentir [...] Mais bien sûr que j'y vais avec le sourire parce que c'était incroyable, enfin ! Je tirais une finale olympique pour mes premiers Jeux ! J'étais très fière de ça. Il y avait ma famille, mon public, je savais que les gens me soutenaient.
Le Chinois Yu Xie est devenu champion olympique du tir au pistolet à 10 mètres, ce dimanche 28 juillet. Le dernier survivant d’une épreuve où il faut enchaîner les tirs en limitant au maximum les mouvements de son bras. Une sorte de torture.
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On s’est pointé ce dimanche 28 juillet au Centre National de tir sportif de Châteauroux-Déols pour suivre la finale du tir au pistolet homme à dix mètres, pliée par le Chinois Yu Xie devant les Italiens Federico Maldini et Paolo Mona.
Le tir au pistolet est une torture. On sait en même temps qu’eux.
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