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L'archerie équestre est la réunion de deux disciplines sportives traditionnelles : l’équitation et le tir à l’arc. L’objectif est de tirer dans un temps précis, des flèches au galop dans une ou plusieurs cibles en ligne droite ou sur un parcours de chasse vallonné. L’esthétisme du geste et la difficulté d’allier vitesse et précision en font tout le charme.

Origines et Histoire

De la Sibérie orientale aux plaines d’Europe occidentale, de la protohistoire aux temps modernes, l’arc composite - né quelque part entre l’Oural et l’Altaï - a permis aux peuples nomades des steppes d’imposer leur domination sur les terres conquises au rythme du galop de leurs petits chevaux. Très vite la plupart des peuplades d’Asie centrale vont reprendre ces techniques de chasse et de guerre, et parmi ceux-ci, les Parthes, qui bloqueront la progression Romaine vers l’Est, grâce à leur mobilité dans les combats.

Plus tard, Les Huns participeront à l’effondrement de l’Empire Romain, puis les déferlements Turco-Mongoles bousculeront la civilisation Musulmane, et provoqueront au final la chute de Constantinople. Plus tôt, au 3e siècle, l’archipel Nippon (et la Corée) subit une vague de migration d’archers cavaliers Sibériens qui influença considérablement toute la culture guerrière japonaise. En Chine également, après avoir très tôt équipé l’infanterie d’arbalètes, et subi des revers important de la part des peuples nomades, les Chinois vont revenir à une importante cavalerie d’archer et tenter de combattre avec la même stratégie que leurs adversaires.

Seul l’Europe de l’Ouest a été culturellement épargnée. Au 17° siècle, l’apparition des armes à feux fait définitivement disparaitre le combat à l’arc. La « Grande Armée » en 1812 en Russie subie sans dommage une attaque de 5000 Kalmoucks et 6000 Bashkirs, avec leurs flèches. Tout l’esprit du Bushido Japonais provient des techniques de la voie de l’arc et du cheval.

La Renaissance Moderne

Au 20° siècle dans l’élite sociale Américaine de la côte Est, on trouve quelques compagnies d’archer-cavalier dans les clubs d’équitation, essentiellement des cavalières. Puis dans la deuxième moitié du 20° siècle, en Asie, et en Europe quelques individus férus d’histoire médiévale tentent de redécouvrir les anciennes techniques, la gestuelle et la symbolique s’y rapportant.

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En Corée du Sud une association de maintien des traditions culturelles se crée avec le patronage de l’UNESCO : la WHAF (World Horseback Archery Federation). Elle propose depuis 2004 un championnat du Monde en Corée. On retrouve tout cela dans les compétitions modernes ! Epreuve rapide ou galop lent, techniques et arcs Mongoles, Japonais, Hongrois ou Turc, chacun selon ses souhaits et ses rêves peut s’exprimer.

Toutefois, un léger antagonisme existe entre sport de compétition et maintien des traditions culturelles. En France, c’est dans le Nord, en Ile-de-France et dans le Limousin que se situe l’essentiel des pratiquants de ces traditions guerrières Asiatiques, devenues loisir, spectacle ou art martiale. C’est en Normandie que le Bajutsu a été créé avec l’appui de la Fédération Française d’Equitation. Cette discipline reprend les techniques de combat à cheval dont le tir à l’arc.

La Pratique Actuelle

La nécessité de s’entrainer intensivement pour obtenir un résultat significatif freine quelque peu les cavaliers qui s’en tiennent souvent à une séance de découverte. Comme pour l’équitation ou les arts martiaux, l’entrainement se compte en année. Il faut de surcroit un arc, des flèches, un carquois, des cibles et des mesures de sécurités adéquates car les flèches volent à plus de 100 mètres.

Dans le Limousin, on compte une vingtaine de pratiquants qui effectuent des stages régionaux ou Européens et de la compétition internationale en Pologne, Hongrie, Jordanie, Corée ou Turquie. Depuis janvier 2014, la discipline est reconnue par la Fédération Française d’Equitation qui organise notamment un championnat de France au Parc Fédéral afin de mettre en valeur ce sport. Cela laisse présager un certain optimisme quant à son développement.

Mais proposer des séances d’initiation à la discipline demande un moniteur d’équitation, cavalier-archer et surtout passionné. Par contre la cavalerie ne pose pas de problème particulier. Dans les clubs, les chevaux sont habitués aux jeux et animations. L’initiation en manège est simple, ludique et accessible à tous. Le prérequis étant de savoir galoper sans tenir les rênes dans un couloir encadré et d’apprendre les techniques spécifiques du tir à l’arc en mouvement.

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Tirer sa flèche, au trot ou au galop dans la cible, procure, dès la première séance, un grand plaisir. Ensuite encocher rapidement et tirer avec un peu de précision plusieurs flèches sur une ligne au galop en quelques secondes demande un entrainement régulier, où le calme et la concentration sont indispensables. On tire, vers l’avant, vers l’arrière, sur les côtés, vers le haut et parfois avec l’autre main, de façon ambidextre, sur des distances allant de 5 à 50 mètres.

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