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Le monde du sport de haut niveau exige une préparation rigoureuse et des techniques d'entraînement spécifiques. Cet article explore les méthodes d'entraînement de figures emblématiques comme Antoine Dupont et Paulin Riva dans le rugby, ainsi que l'approche unique de Maxence Dupont dans le tir sportif.

Antoine Dupont et le Rugby à VII : Adaptation et Techniques

Avant les JO, Antoine Dupont disputera plusieurs étapes du tournoi mondial de rugby à VII à partir de janvier prochain. Rythme, longs déplacements, le numéro 9 des "Rouge et Noir" devra s'adapter.

Capitaine de l’équipe de France olympique de rugby, Paulin Riva a connu le rugby à XV avant de passer à VII. Comme le demi de mêlée du Stade Toulousain, Paulin Riva a connu le rugby à XV (à Auch, Bordeaux puis Angoulême) avant de bifurquer sur le Seven.

"C’est super excitant de voir qu’un joueur de ce niveau-là s’intéresse à notre discipline […] On est surtout très excités de l’embarquer dans notre groupe.

VIDEO. Une nouvelle mission d’envergure pour les Bleus, qui tenteront d’abord de bien figurer sur le circuit pour engranger de la confiance.

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"L’objectif est de faire une très bonne année sur le HBC Sevens et, au bout de tout ça, attraper la médaille d’or aux JO à Paris en 2024" se projette Riva.

Les Particularités du Rugby à VII

"Le rugby à VII est une discipline où on retrouve beaucoup de vitesse, de répétition de tâches, à haute intensité. Des évitements, aussi. Ça peut devenir frontal face à certaines équipes" détaille Riva, évoquant "un petit peu d’adaptation quand on passe du 15 au 7". Déjà, sur le placement.

Côté rugby, le fait de pouvoir effectuer six matchs en deux ou trois jours, c’est quelque chose d’extraordinaire. "On représente son pays, sa nation, à travers le monde entier.

Polyvalence et Adaptabilité d'Antoine Dupont

« Récemment, il a beaucoup été question d'un éventuel changement de poste d'Antoine Dupont et d'un repositionnement au centre. Plusieurs questions se posent. La première : est-ce que lui serait d'accord ? Même si l'entraîneur décide, il faut bien sûr une discussion. Comment vont le percevoir les autres joueurs concernés ? S'il traverse encore le terrain, personne ne dira rien. Ça nécessiterait une grosse forme de management.

Le Stade Toulousain a-t-il aujourd'hui besoin qu'Antoine change de poste parce qu'il est peut-être plus dégarni au centre qu'à la mêlée ? Ne serait-ce pas dommageable de mettre un tel garçon loin des décisions, alors qu'il en prend tellement de bonnes ? Et pourrait-il en pâtir pour la sélection ? Je ne le pense pas, mais la question est légitime.

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Au centre, c'est vrai qu'il aurait plus d'espace. Dès qu'il en a, il est d'ailleurs incroyablement difficile à défendre, de par ses appuis et son flair. Mais il aurait aussi beaucoup moins de ballons. Si le joueur et l'entraîneur sont convaincus que ce changement de poste peut être un apport pour tout le monde, alors on fonce. Mais si une des deux parties le fait à contrecoeur, c'est différent.

Selon moi, c'est l'unique moyen pour Antoine de se réinventer, si toutefois il en avait besoin, ce dont je doute puisque je ne vois pas ce qu'il peut faire de plus... Il a déjà tellement d'emprise sur l'adversaire et ses partenaires. Mais c'est vrai qu'Antoine est aujourd'hui le seul joueur à pouvoir jouer du poste de numéro 6 à celui de 15 sans aucun problème. Il a les qualités athlétiques pour défendre et se mouvoir. C'est aussi un très bon défenseur et un très bon gratteur, encore plus grâce à son expérience du rugby à 7, qui l'a encore bonifié sur les efforts de répétition à haute intensité. Il a développé des techniques et il a un centre de gravité très bas.

Le seul problème en jouant devant serait la touche, même si on s'aperçoit qu'on peut aussi développer d'autres stratégies avec des alignements raccourcis, en laissant derrière ceux qui ne sont pas très grands. En troisième ligne, Antoine toucherait un peu moins de ballons, ou des ballons davantage dans le défi et sur des cellules d'avants très proches des défenses. Ce n'est pas là où il serait le meilleur, mais il en serait capable.

Pour la charnière, il maîtrise bien sûr les deux postes, car il y a joué. Au centre, vu ses qualités athlétiques, sa connaissance du rugby et des duels, il n'aurait aucun problème à s'en sortir malgré des spécificités en défense. Aux ailes, avec sa vitesse et ses crochets, il n'aurait pas de problème non plus. En 15, son sens de l'anticipation et sa longueur de pied en feraient un contre-attaquant redoutable. Sa polyvalence est incroyable et ça ne poserait aucune difficulté dans le jeu du Stade Toulousain.

J'aimerais sincèrement voir ce que ça donne mais, personnellement, je ne vois pas trop la nécessité de cet éventuel changement de poste, sauf si, comme je le disais, tout le monde en a vraiment envie. Quoi qu'il en soit, Antoine, sur le terrain avec n'importe quel numéro, bonifie ses partenaires et ses coaches, ça on en est certains. »

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Les Qualités Physiques Exceptionnelles d'Antoine Dupont

«Quelles sont les particularités physiques d'Antoine Dupont ? Sa première qualité est sa très grande vélocité. Il est capable de bouger extrêmement vite sur un espace réduit, ce qui rend très efficace ses premières intentions. Il est tout de suite dans un angle de poussée efficace... Et son niveau de force musculaire vient servir cet ensemble. Ça lui donne beaucoup de puissance et d'explosivité. Si on devait faire une analogie avec des disciplines de vitesse, ce serait un excellent coureur de 60 m. Il peut déclencher immédiatement l'ensemble de ses ressources. Il déclenche aussi au bon moment... Il a beaucoup travaillé sa réactivité, il a une vision qui lui permet d'anticiper les choses. Et il se sert vraiment de ses ressources athlétiques pour concrétiser la perception de son environnement. Il a des prises de décisions fulgurantes. On a l'impression qu'il voit et qu'il agit avant les autres. De fait, il est avant tout le monde là où il faut être. Son cerveau le fait partir avant même que la situation se soit produite. Il a une lecture du jeu et une capacité d'anticipation très élevée au niveau de la commande nerveuse. Je pense que c'est ce qu'il a vécu jeune qui lui a permis de développer cette qualité. Et il la travaille toujours, notamment lors de la préparation physique, pour rester à un haut niveau de capacité athlétique.

Ça fait partie du verre à moitié plein : le temps de la blessure est un temps où l'on peut se centrer sur soi. On a pu travailler à réorganiser sa motricité, à améliorer sa technique. L'idée était qu'il puisse réaliser à son retour un geste encore plus efficace que celui qu'il possédait déjà.

Une fois qu'il a reçu le ballon, il parvient aussi à réaccélérer... C'est sa deuxième qualité, pas des moindres en fin de compte. On a l'impression d'avoir un gymnaste sur un terrain de rugby plus qu'un athlète. Il a une agilité à l'esquive, à la rotation, il ne perd pas ses repères d'appui, sa dynamique d'enchaînement d'appui, il se sert des pressions, des contretemps pour entretenir son énergie et son mouvement. C'est véritablement une motricité de gymnaste dans le sens où rien ne se perd, tout se transforme. Le plaquage de son adversaire peut être source d'énergie pour lui. Alors qu'il a en apparence un rapport de force poids/puissance/vitesse défavorable, il a trouvé des solutions pour ne pas subir, pour être capable de répondre à n'importe quel adversaire et s'exprimer au plus haut niveau. Est-il familier de certains exercices physiques à l'entraînement ? Il travaille sur la gestion de son équilibre, sur la proprioception (travail spécifique insistant sur la capacité du corps à réagir aux stimuli, NDLR). Son héritage athlétique fait qu'il est très bien doté, on doit surtout travailler sur l'équilibre de ses forces. C'est un athlète très mature dans sa démarche de performance et d'entraînement. Il a des routines qu'il a apprivoisées depuis longtemps, bien avant qu'on ait la chance de travailler avec lui, et qu'il met en place, affine, fait évoluer. Il gère la stabilité de ses genoux, de son bassin, il réalise des exercices de coordination à des vitesses inférieures à celles qu'il est capable de déployer pour que son geste soit toujours techniquement juste. Il répète souvent et le plus efficacement possible ses gammes.

Dès la rééducation, on avait déjà les signaux positifs. La vitesse à laquelle il s'est réapproprié ses capacités et sa motricité a été surprenante. Très tôt, on a vu que ses qualités physiques n'avaient pas été dégradées par la blessure.

J'ai quand même envie de comparer Antoine à Vincent Clerc, même s'ils ne sont pas totalement pareils. Ils ont une forme de vitesse très proche en termes de vélocité, de capacité d'accélération. Mais son agilité, qui lui permet de se dérober à toutes formes de pression, je l'ai retrouvée plutôt chez certains Fidjiens. Il me fait penser sur cet aspect à Timoci Matanavou. Ou dans un profil qui n'a rien à voir à Maleli Kunavore, qui était capable de prendre des impacts très forts et de s'en servir pour avancer. Derrière le mot vitesse, tous ces joueurs se sont adaptés à leur manière.»

Maxence Dupont : Le Tir Sportif comme Défi et Passion

La section d’Indre-et-Loire se mobilise pour soutenir le jeune athlète handisport Maxence Dupont. Le quotidien de Maxence Dupont ressemble à celui de nombreux jeunes hommes de son âge : à 27 ans, il travaille comme développeur informatique au sein du ministère des Armées, il aime sortir avec des amis et jouer aux jeux vidéo. Mais ce qui le passionne et l’anime le plus, c’est son sport : le tir sportif.

Toutes les trois semaines environ, il quitte Bordeaux, sa ville de résidence, pour rejoindre Tours, sa ville d’origine, pour des séquences d’entraînement intensives : « avec le travail, je ne peux pas m’entraîner au jour le jour. Donc je remonte à Tours pour rejoindre le site où la fédération organise une semaine de stage par mois. Et là, je tire du matin au soir ! », explique-t-il. Un rythme qui lui permet d’ajuster sa technique.

Maxence est atteint depuis sa naissance de dystrophie musculaire ou myopathie de Becker. Cette maladie entraîne des difficultés motrices, associées à une perte progressive de la force musculaire. Depuis ses 11 ans, il a besoin d’un fauteuil pour se déplacer. S’adonner au sport lui permet de lutter contre l’immobilisme potentiel de ses membres supérieurs.

C’est à l’âge de 18 ans qu’il découvre le tir à la carabine grâce à un ami de son père. Très vite passionné, Maxence atteint rapidement un niveau suffisant pour concourir en compétition, d’abord à l’échelon départemental, puis régional, pour atteindre le niveau national dès 2015 et international en 2022.

« On parle de sport paralympique, mais le para-tir n’est pas pour autant placé sous la tutelle de la fédération handisport », précise son père, Thierry Dupont, militaire de carrière et décoré de la Légion d’honneur. « C’est un sport que la Fédération française de tir a décidé d’intégrer. » La Fédération soutient Maxence depuis 2018, en lui permettant de rejoindre des collectifs nationaux, puis d’accéder à des sélections internationales.

« On se projette sur 2028, les JO de Los Angeles, car Maxence est jeune et continue de progresser », observe son père. « Il n’a pas eu les points suffisants pour être sélectionné pour 2024, mais à ce niveau, ça se joue dans un mouchoir de poche... il lui manquait quelques dixièmes de points sur 600. » Dérisoire, mais c’est le jeu du très haut niveau.

Afin d’améliorer encore la précision de son tir, Maxence a besoin d’un équipement adapté, comme c’est le cas de tous les adeptes du para-tir. Certains tirent avec la bouche, d’autres avec un moignon... Maxence, lui, utilise un fauteuil équipé de supports pour soutenir son arme, car il n’a pas de force musculaire. Sa famille vient de l’aider sur son projet d’acquisition d’un nouveau fauteuil, pour un coût d’environ 9 000 €. Sans compter la carabine, qu’il faudra changer afin de se hisser au meilleur niveau et dont le prix avoisine les 5 000 €.

« La Fédération participe à la vie sportive du club, finance l’entraînement, les stages, les compétitions internationales... mais pas les équipements des sportifs », constate le père de Maxence. La section d’Indre-et-Loire souhaite accompagner Maxence dans ses objectifs. Elle vient de lancer un appel aux dons, afin de recueillir la somme nécessaire pour compenser l’achat du fauteuil spécifique et de la carabine adaptés à la pratique de haut niveau.

tags: #dupont #tir #entrainement #techniques

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