L'utilisation des drones a considérablement évolué, en particulier dans les contextes militaires et de sécurité. Des innovations récentes ont vu l'intégration d'armes à feu sur des drones, ouvrant de nouvelles perspectives et soulevant des questions complexes.
Un étudiant du Connecticut âgé de 18 ans et son père ont posté une vidéo sur YouTube dans laquelle on voit un drone équipé artisanalement d’une arme de poing semi-automatique montée à l’avant de l’appareil. Le constructeur du drone, Austin Haughwout, est un étudiant en génie mécanique à la Central Connecticut State University.
Par ailleurs, en 2015, Austin Haughwout, un jeune étudiant en mécanique américain, fit sensation en diffusant une vidéo sur laquelle l’on pouvait voir un quadricoptère, équipé d’un pistolet semi-automatique, faire feu à plusieurs reprises. Un amateur de drones et d’armes à feu a mis en ligne une vidéo qui montre un drone équipé d’un système de déclenchement d’une gâchette de pistolet semi-automatique, le tout entièrement pilotable à distance.
Cela a donné des idées à la société Duke Robotics, fondée par d’anciens membres des forces spéciales israéliennes. Cette « start-up » vient en effet de proposer son mini-drone Tikad à l’armée américaine. La particularité du Tikad est qu’il peut emporter une arme (comme par exemple une carabine M4, voire des grenades) pouvant être mise en œuvre à distance. Cet appareil est susceptible d’être très utile lors de combats en zone urbaine. Piloté à distance, il peut, par exemple, éliminer des cibles se trouvant parmi des civils utilisés comme boucliers humains.
Un triste anniversaire approche. Celui des trois ans de guerre ouverte entre l’Ukraine et la Russie. En trois ans, les tactiques de combat et les équipements militaires ont beaucoup évolué. Sur le terrain, les drones ont largement pris l’avantage. Tant côté russe que côté ukrainien, les quadricoptères FPV permettent de frapper des cibles directement sans dommages collatéraux, ou presque, et pour une bouchée de pain.
Lire aussi: Tout savoir sur le Fusil Brouilleur de Drone
Alors que l’armée de Kiev, en manque d’hommes, mise progressivement sur l’automatisation de ses forces, Forbes a repéré une nouvelle technique de combat de sa part. Dans une vidéo postée par le groupe de dronistes Winchester et visionnée par le journaliste, on voit une flotte de drones ukrainiens attaquer des drones adverses avant qu’ils ne fassent eux-mêmes des dégâts. Mais à un moment, l’un des drones aperçoit un soldat de l’infanterie, à pied, et décide de le viser.
Sur cette vidéo, dont le journaliste ne parvient pas à localiser précisément l’origine géographique, le drone ukrainien ouvre le feu sur ce soldat solitaire avec ses fusils d’assaut intégrés. Il manque la cible une première fois, fait demi-tour et refait feu. Le soldat russe (ou nord-coréen, en fonction de l’endroit où la scène se déroule) tombe. On ne sait pas s’il est simplement blessé ou s’il est décédé.
Officiellement, aucune nouvelle doctrine militaire émanant de Kiev ne donne pour consigne aux soldats ukrainiens d’abattre les Russes à coups de drones armés. Pourtant, en termes économiques, logistiques et stratégiques, utiliser les FPV dans ce sens ne pourrait être que bénéfique.
Un drone FPV ne coûte que quelques centaines de dollars à fabriquer. C’est pour cela que la stratégie actuelle de les faire kamikazes n’est pas étonnante sur le plan économique. Mais ces quelque 100 000 drones construits chaque mois par l’Ukraine seraient encore plus rentables s’ils pouvaient frapper plus d’une fois. Avant de faire ce changement, cependant, l’armée ukrainienne doit prendre en compte un élément essentiel.
La potentialité d'une attaque terroriste par drone pousse les pays occidentaux à s'équiper en systèmes de neutralisation. La société australienne DroneShield vient de présenter une nouvelle arme contre ces engins volants : le DroneGun. Le DroneGun est un pistolet brouilleur de radiofréquences. Le principe : couper la liaison radio entre le pilote et le drone.
Lire aussi: Efficacité du fusil face aux drones
Mais la forme du pistolet permet de viser plus précisément dans la direction du drone, surtout si ce dernier représente une menace proche. Là où le DroneGun se démarque, c'est par sa portée de 2 km, quand on trouve d'ordinaire des portées d'1 km sur les pistolets existants. Le DroneGun paraît aussi très léger malgré ses dimensions encombrantes. Il ne pèse que 5,7 kg pour 85 cm X 18cm X 27cm. La batterie est embarquée classiquement dans un sac à dos.
Il n'est par exemple pas possible de diriger progressivement le drone vers le sol, comme s'il était attiré par un aimant. Quand la communication est coupée, le drone se pose immédiatement au sol.
Il est commun de dire que l’on redécouvre toujours le « fil à couper le beurre». La dernière illustration est de la « découverte » de l’efficacité des fusils de chasse pour abattre des drones évoluant à faible vitesse à très basse altitude.
Déjà dans les années 1970, certains gardes du corps du président sud-coréen étaient équipés de fusils de chasse destinés à contrer toute menace aérienne de proximité qui pouvait être mise en œuvre par les services nord-coréens à l’aide de maquettes d’avions téléguidées bourrées d’explosifs. L’emploi des fusils de chasse pour la protection à courte portée est aussi vielle que l’existence même de cette arme mais il a trouvé ses premières lettres de noblesse dans l’Ouest américain. Le fusil de chasse palliait à leur médiocrité en tant que pistoleros car la gerbe de plombs permettait une visée plus approximative.
La première utilisation militaire répertoriée a eu lieu lors de la guerre menée par les États-Unis aux Philippines de 1899 à 1902. Cette expérience conduisit les forces armées américaines à doter en 1917 leurs nettoyeurs de tranchées de riot guns équipés d’une baïonnette. Les Allemands ont considéré cette arme comme « inhumaine » et tout porteur pouvait être exécuté sur place. La guerre de Vietnam a fait apprécier cet armement particulièrement efficace dans une végétation luxuriante où les combats pouvaient avoir lieu à très courte distance.
Lire aussi: Idées d'activités manuelles pour enfants avec un pistolet à colle.
La variété des munitions disponibles est un atout précieux pour l’utilisation de cette arme. Il en existe des perforantes permettant également d’ouvrir des portes ou de bloquer des véhicules. Défaut de l’affaire, les truands les ont parfois utilisés pour attaquer les fourgons blindés.
La décision du commandement de la base aérienne belge de Kleine-Brogel d’annoncer publiquement la dotation de ses sentinelles de fusils Benelli M4 Super 90 souligne cette évolution. Ces armes offrent plusieurs avantages dans la lutte contre les drones, principalement en raison de leur facilité d’utilisation et de leur disponibilité à grande échelle. Mais leur efficacité est intrinsèquement limitée par la portée et le besoin de contact visuel avec la cible.
L’utilisation d’un drone est strictement encadrée par la réglementation relative aux drones. Mais face à ce type de situation, peut-on tirer sur un drone en France pour se défendre ? Est-ce légal de détruire un drone au-dessus de chez soi ?
Hors situations très spécifiques prévues par la loi, il est interdit d’utiliser une arme à feu contre un drone, que ce soit sur la voie publique ou dans un cadre privé. La chasse, bien que réglementée, ne concerne jamais les drones, même dans des zones rurales. De même, le tir sportif est une activité encadrée, qui se pratique uniquement dans des lieux adaptés. Un drone reste un bien appartenant à autrui. Tenter de le détruire ou de le faire tomber volontairement constitue une infraction.
En abîmant un drone en vol, vous risquez aussi de créer un danger physique : un drone déséquilibré peut devenir un projectile incontrôlé, tomber sur une personne ou heurter un véhicule. Oui, l’espace aérien au-dessus d’une propriété n’appartient pas à son propriétaire. Mais l’article L. La loi reste floue, et il n’existe pas encore de jurisprudence tranchée.
⚠️ Important : certains vols, y compris au-dessus de propriétés privées, peuvent être autorisés via une autorisation préfectorale.
On imagine facilement les problèmes de sécurité et la panique que pourrait causer une telle invention si des plans de fabrication venaient à être mis en ligne.
Malgré les dangers évidents posés par ce « Flying Gun », nommé comme tel dans la vidéo, il semble qu’en effet l’appareil ne transgresse pas la loi du Connecticut. L’arme inédite, qui donne quelques frissons dans le dos, a cependant déjà été déclarée comme illégale par la Federal Aviation Administration (FAA).
tags: #drone #avec #pistolet #utilisation