Depuis 1927, Pez captive les petits et les grands. Tous ont un penchant pour la gourmandise, mais le bonbon n’est pas le seul à l’origine de cet engouement. Les distributeurs Pez et leurs figurines y sont sûrement pour beaucoup.
Cette petite sucrerie en forme de briquette d'1 cm de long a été inventée en 1927 à Vienne en Autriche par le confiseur Eduard Haas III. Le nom "PEZ" est l’abréviation de Pfefferminz, qui en allemand signifie menthe poivrée. Si le premier parfum commercialisé a été la menthe poivrée c'est qu'à l’origine la petite pastille était conçue pour rafraîchir l’haleine (une alternative aux fumeurs).
En 1949, Eduard Haas a eu une idée de génie : il imagine, avec l’aide de l’ingénieur Oscar Uxa, une petite boite rectangulaire en métal avec un couvercle à charnière de la taille d’un briquet. Ce distributeur permet de distribuer automatiquement les pastilles et d'en offrir à quelqu'un de manière hygiénique, sans toucher les autres bonbons dans le distributeur.
En 1952, le petit bonbon autrichien fait son entrée aux Etats-Unis, mais la saveur menthe poivrée fut assez mal reçue et les ventes n'ont pas décollées. Si les bonbons PEZ ont vu le jour en Autriche dans les années 30 (PEZ est une abbréviation de PfeffErminZ), le distributeur avec des personnages date de 1955 lorsque les bonbons ont été commercialisés aux Etats-Unis. Parmi les premiers figurent le père Noël et Mickey.
Les petites languettes à la base du distributeur pour l'aider à se tenir debout ont été ajoutés en 1984 en Europe. Cette fonctionnalité n'a été introduite aux États-Unis qu'en 1987. Les recharges n’ont pas non plus évolué, il y a toujours 12 bonbons par cartouche.
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Les bonbons sont d’abord conditionnés en cartouche puis mis sous blister, avec ou sans distributeur. Et environ 90 millions de distributeurs sont vendus par an.
Qui n’a pas été conquis par ces petites briques rectangulaires irrésistibles et si délicieuses ? Accompagnés d’un distributeur très original, les pez deviendront vite votre sucrerie favorite.
Depuis 1990, Shawn Peterson, un Américain du Missouri, les collectionne. Il est l’auteur du livre Collector’s Guide To Pez : Identification and Price Guide, paru aux éditions Krause Publications. Il y a un tel engouement autour des PEZ, que plusieurs grandes réunions ("convention" en anglais) sont organisées chaque année dans le monde, les collectionneurs peuvent y acheter et échanger des pièces de collection.
Comment avez-vous commencé votre collection ?
Shawn Peterson : A l’origine, c’était juste quelque chose qui m’amusait et que je pouvais acheter sur les marchés aux puces sans dépenser beaucoup d’argent. En 1990, la collection de Pez n’existait pas vraiment et personne ne savait à quoi cela ressemblait. J’ai eu la chance d’obtenir quelques noms de collectionneurs qui avaient déjà un temps d’avance et qui ont pu me donner des renseignements. Peu après, le tout premier guide illustré de Pez est sorti et quand je l’ai vu, je suis devenu accro pour de bon. Depuis, je n’ai jamais arrêté de les collectionner comme un fou.
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Combien d’objets Pez avez-vous ? Où les avez-vous installés ?
S. P. : J’ai des milliers et des milliers de distributeursPez. J’en ai même certains en plusieurs exemplaires pour pouvoir les vendre ou les échanger. Dans ma collection personnelle, j’ai au moins un exemplaire de chaque distributeur offert au public, à l’exception d’un : le sifflet Pez en forme de hibou. Mais je n’ai pas encore trouvé la bonne opportunité pour l’acquérir. J’ai aussi des tonnes de vieilles affiches, des photos, des paquets de bonbons. Je collectionne tout. Pour l’instant, ma collection est simplement exposée chez moi, dans ma maison. Mon rêve est d’avoir un jour un musée ou un magasin, que les gens pourraient visiter.
Parmi votre collection, quel distributeur est le plus précieux selon vous ?
S. P. : Ils sont comme vos enfants, c’est difficile d’avoir un préféré. J’aime tous ceux qui ont une histoire. Il y a quelques années, j’ai acheté un distributeur manuel psychédélique lors de ma première convention Pez à Saint-Louis dans le Missouri. Celui-ci est spécial. Je l’ai payé 350 dollars, ce qui à l’époque était juste insensé, donc c’est mon préféré.
Comment vivez-vous votre passion ?
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S. P. : Je pense aux Pez constamment ; même au travail, ils m’entourent. J’ai plus de mille distributeurs au-dessus de mon bureau. Quand je rentre chez moi, il y a encore des Pez. C’est quelque chose que j’apprécie. Les gens que j’ai rencontrés et les lieux que j’ai visités grâce à ma collection de Pez sont stupéfiants. J’ai l’habitude de voyager trois à quatre fois par an, ici aux Etats- Unis, pour assister à divers rassemblementsPez. J’aimerais retourner bientôt en Europe pour participer à une convention.
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