La France est réputée pour l'excellence de ses couteliers, et parmi eux, la coutellerie Laguiole occupe une place de choix. Les couteaux Laguiole sont fabriqués à Thiers, dans le Puy-de-Dôme, et à Laguiole, dans l'Aveyron, perpétuant ainsi une tradition séculaire.
Historiquement, avant l'apparition du Laguiole, les habitants de l'Aubrac utilisaient un couteau appelé "capuchado". Celui-ci était doté d'une lame fixe et pointue, emmanchée sur un morceau de bois. La fabrication du capuchado a pris fin vers 1920, laissant place au couteau Laguiole.
Dans sa forme initiale, le couteau Laguiole était droit, avec un manche droit à bec de corbin et une lame bourbonnaise. La mouche, quant à elle, était plate.
La forme actuelle du Laguiole remonte aux années 1860. Au début, la mouche était lisse, soit en spatule, ovale, en losange ou en carré. Les ressorts étaient lisses, ornés au mieux de deux traits à la lime et d'une croix de saint André. Il n'y avait ni croix sur le manche, ni abeille. On retrouve donc un couteau assez rustique avec une forme grossière. Autre trait caractéristique, les couteaux réalisés à Laguiole n'avaient pas de mitres.
Entre 1880 et 1910, les abeilles commencent à évoluer, ornées de trèfles ou de fleurs, et les ressorts sont guillochés à la lime. En 1880, le tire-bouchon apparaît sur les couteaux Laguiole, accompagnant le limonadier rouergat parti ouvrir des cafés à Paris.
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Dans les années 1900-1910, de nouvelles formes de ce couteau apparaissent, comme l'aile de pigeon ou le pied de cheval.
L'abeille avait une fonction utilitaire sur les couteaux de poche des paysans : arrêter la lame en position ouverte. Dans les années 1930, l'abeille soudée apparaît, alors qu'elle était forgée avec le ressort auparavant.
La coutellerie Genès David est spécialisée dans la fabrication de couteaux Laguiole, de couteaux de table et de couteaux pliants. Installée à Thiers depuis 1810, cette fabrique propose des outils de qualité, alliant tradition et modernité dans ses designs. La marque Arbalète est synonyme de couteaux de qualité.
La coutellerie a vu le jour en 1810. C’est en 1922 que la société est reprise par David Genès et devient Arbalète G. David. Elle est aujourd'hui dirigée par Christophe Durand. Forte d’un savoir-faire séculaire, la coutellerie a été classée Entreprise du Patrimoine Vivant.
Les couteaux Arbalète G. David sont fabriqués avec l'acier inox 12C27. Une multitude de manches sont disponibles, en inox, en différentes cornes, différents bois ou encore en acrylique. Les mitres sont proposées sous une multitude de formes différentes : inox mat ou brillant, laiton. Certains modèles disposent d’un ressort guilloché, d’un tire-bouchon intégré et/ou d’un poinçon. Il existe également des modèles plus travaillés avec des ressorts et des abeilles forgés ainsi que des guillochages faits mains.
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La fabrication Arbalète G. David est artisanale. Chaque pièce est unique, façonnée par la main de l'artisan. La marque Arbalète G. David possède une large gamme de produits: couteaux fermants laguiole, art de la table, couteaux de chasse, couteaux régionaux, accessoires...
La ville de Thiers, dans le Puy de Dôme, est connue depuis le 19ème siècle pour son artisanat local : la coutellerie. Pour comprendre le processus de fabrication d’un couteau, rien ne vaut le déplacement à Thiers, où l’usine Arbalète G. David est ouverte à la visite.
Depuis la boutique, les clients peuvent observer l’effervescence dans l’atelier à travers les vitres et, s’ils veulent aller plus loin, ils ont la possibilité de visiter l’usine, avec un temps d’échange avec les couteliers.
La visite commence par la découverte de toutes les pièces métalliques qui composent un couteau : lames, mitres, platines, ressorts et abeilles (pour le Laguiole), manches en matières naturelles ou nobles. Les lames forgées sont fournies par un sous-traitant du bassin thiernois.
Suivent l’assemblage des différentes pièces, puis le guillochage (décoration du ressort et du dos de la lame) réalisé manuellement ou à l’aide d’un emporte-pièce selon la préciosité du couteau. La mitre va être polie pour obtenir l’angle parfait avec le manche.
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Avec des gestes mêlant beaucoup de rigueur et de technique, le coutelier ajuste les différentes pièces à l’aide de clous qui vont être soudés (pour maintenir l’ensemble) puis limés. Puis c’est enfin le polissage, destiné à affiner jusqu’à la perfection la forme globale du couteau et former le tranchant.
Pour préserver la beauté et la fonctionnalité de votre couteau Laguiole, il est important de le nettoyer régulièrement avec un chiffon doux et de l'eau tiède. Séchez-le soigneusement après chaque utilisation pour éviter la corrosion.
Le couteau Laguiole fut créé vers les années 1829. Il s'inspira de deux modèles: le Capuchadou (couteau des paysans de l'Aubrac avec une lame fixe) et le Navaja espagnol (couteau de poche provenant de la Catalogne). Lors des rudes hivers, les paysans de l'Aubrac allaient travailler en Catalogne. De retour au pays, ces travailleurs saisonniers ont rapporté avec eux le fameux Navaja.
En 1840 l'ajout du poinçon. Celui-ci était régulièrement utilisé par les bergers pour percer la panse des bovins. En 1880, il s'agit de l'ajout du tire-bouchon. Il était très utile pour les aveyronnais étant garçons de café à Paris.
Au début la mouche était lisse, soit en spatule, ovale, en losange ou en carré. Les ressorts étaient lisses, au mieux ornés de deux traits à la lime et d'une croix de saint André qui était parfois présente sur la lame. Il n'y avait ni croix sur le manche, ni abeille. On retrouve donc un couteau assez rustique avec une forme grossière.
Les abeilles commencent à évoluer entre 1880 et 1910 et sont ornées de trèfles ou de fleurs et les ressorts sont guillochés à la lime. L'abeille avait une fonction utilitaire sur les couteaux de poche des paysans : arrêter la lame en position ouverte.
Dans les années 1930 apparaît l'abeille soudée qui était jusqu'à ce moment-là forgée avec le ressort. À partir de 1950, c'est la croix qui apparaît sur le manche.
Ainsi, grâce à tout cela, de nombreux modèles sont créés, avec différents bois, différents aciers, différentes mitres et surtout différentes abeilles.
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