Le bruit fait partie intégrante de notre environnement quotidien, que ce soit le bourdonnement d’une ville animée, le son d’un chantier ou la musique d’un concert. Il est donc essentiel de comprendre comment mesurer et se protéger des niveaux sonores excessifs, en particulier ceux associés aux armes à feu.
Le décibel est une unité logarithmique utilisée pour exprimer l’intensité sonore. Il permet de comparer les niveaux sonores de manière plus intuitive, en tenant compte de la perception non linéaire de l’oreille humaine. Par exemple, une augmentation de 10 dB représente une multiplication par dix de l’intensité sonore.
La formule de base pour calculer les décibels est :
dB=10×log10(P0/P1) où P1 et P0 représentent respectivement les puissances mesurées et de référence.
L’échelle logarithmique est utilisée car l’oreille humaine perçoit les sons de manière non linéaire. Par exemple, un son de 80 dB n’est pas simplement deux fois plus fort qu’un son de 40 dB ; il est en réalité beaucoup plus intense.
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Pour mesurer le bruit, on utilise des appareils appelés sonomètres. Ces dispositifs captent les ondes sonores et les convertissent en valeurs de décibels, offrant ainsi une lecture précise de l’intensité sonore. La mesure du bruit prend en compte plusieurs facteurs : Fréquence : Les sons de fréquences différentes sont perçus différemment par l’oreille humaine.
L’exposition prolongée à des niveaux élevés de bruit peut avoir des effets néfastes sur la santé, notamment :
Les organisations de santé, telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), recommandent des limites spécifiques pour l’exposition au bruit : 85 dB : Limite pour une exposition quotidienne de 8 heures.
De plus, il est important de limiter la durée d’exposition au bruit intense. Par exemple, faire des pauses régulières dans des zones plus calmes peut réduire le risque de dommages auditifs. L’installation de matériaux insonorisants dans les bâtiments et l’utilisation de machines moins bruyantes peuvent également aider à réduire les niveaux sonores ambiants.
Enfin, sensibiliser le public aux dangers du bruit et promouvoir des pratiques sûres, telles que le réglage modéré du volume des appareils audio, sont des étapes clés pour une prévention efficace.
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Lorsqu’on tire avec une arme à feu, une grande quantité d’énergie est dégagée en un temps extrêmement court. A 1 mètre, la déflagration atteint un niveau sonore (ou niveau de pression acoustique) très élevé. Selon l’arme et la munition, il atteint 140 à 160 dBA.
Pour mieux situer ce genre de volume, voici une échelle des décibels :
Source sonore | Niveau sonore (dB) |
---|---|
Moteur d'avion à réaction | 140 |
Avion au décollage | 130 |
Groupe de hard rock | 120 |
Marteau piqueur | 107 |
Le seuil de douleur auditive se situe à 120 décibels. Une arme de poing chambrée en 9×19 en produit environ 160. En espace clos, la réverbération ajoute encore à la violence. Résultat immédiat : perte d’audition temporaire ou permanente, acouphènes violents, perte d’équilibre, désorientation complète.
Un pistolet 9mm peut libérer plus de 2 bars de surpression autour de la bouche du canon. Un calibre 12 ou un fusil d’assaut monte à 4 bars ou plus. À intensité sonore égale, certains calibres infligent davantage de dommages auditifs que d'autres car leur charge énergétique globale est plus importante et donc beaucoup plus traumatisante.
Que l'on soit chasseur ou tireur, on connaît tous cette crispation que l'on peut avoir au moment du tir. Cette tension est dû à l'appréhension que le tireur a de deux choses : le bruit de la détonation et le recul de l'arme.
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Si vous envisagez le risque de devoir un jour faire usage de votre arme dans un espace clos -chez vous, dans un couloir, un escalier, une cave, un garage ou même dans l’habitacle d’un véhicule - alors il faut que vous sachiez ceci : ce tir, même unique, pourrait vous rendre sourd.
Ce que vous devez comprendre, c’est que la surdité de combat, personne n’en parle parce qu’elle est invisible. Des centaines de policiers, de soldats, de civils armés perdent chaque année tout ou partie de leur audition dans des échanges de tirs à l’intérieur. Parfois dès le premier coup de feu. Et contrairement aux autres blessures, celle-ci ne se voit pas. Mais elle reste. Elle vous accompagne toute votre vie, comme un sifflement permanent au fond du crâne. Un bourdonnement que rien ne fait taire.
Quelque chose a bougé dans le couloir. Vous avez entendu un bruit de verre, très net. Vous avancez, lentement, vers la zone sombre. Il y a quelqu’un. Une silhouette. Vos oreilles sifflent violemment. Vous ne percevez plus aucun son cohérent. Vous avez les jambes molles, les mains tremblantes. Vous vous sentez vaseux, sonné. Ce n’est pas l’émotion. Ce n’est pas l’adrénaline. C’est un choc acoustique. Une désorientation auditive totale.
L'arrêté du 2 janvier 2018 modifiant l'arrêté du 1er août 1986 autorise l'utilisation de dispositifs silencieux destiné à atténuer le bruit au départ du coup. Lors de la promulgation de cet arrêté, le souhait de protéger l'audition des chasseurs des dégâts sonores causés par les tirs.
Les modérateurs de son prennent l'apparence d'un tube faisant office de chambre de décompression dans laquelle le niveau de pression des gaz va diminuer de manière progressive. Les gaz issus de la combustion de la poudre, suivent la balle dans le canon et une fois dans le silencieux, vont être dirigés contre des chicanes contenues à l'intérieur du silencieux.
Dans la réalité, les tireurs sportifs et chasseurs utilisent surtout le terme "réducteur de son". De plus, l'efficacité d'un réducteur de son va être beaucoup influencé par le type de balle que l'on va utiliser. Les munitions dites "subsoniques" sont fabriquées pour passer sous la vitesse du son. Couplées à un réducteur de son, on peut diminuer le bruit d'un coup de feu de 20 à 45 décibels, sachant que la détonation d'un coup de feu produit, selon le calibre, un bruit entre 130 et 200 dB.
Etant donné qu'un modérateur de son dévie, freine et étouffe les gaz issus de la combustion de la poudre, cela entraîne donc une réduction de l'onde de choc à la bouche du canon.
La diminution du recul offerte par les modérateurs de son va avoir pour effet d'amoindrir le relèvement du canon.
La prévention des niveaux sonores trop élevés est essentielle pour protéger notre audition et notre santé générale.
Quand vous vous entraînez au tir, vous portez un casque antibruit. Mais chez vous, à 3h du matin ? En revanche, vous pouvez garder à proximité immédiate un casque électronique tactique. Ce n’est pas du luxe.
Le casque anti-bruit occupe aujourd’hui une place très importante au sein de la communauté des tireurs. En effet le casque représente la majeure protection dans le milieu du tir afin de prévoir une dégradation des facultés auditives.
Il existe aujourd’hui trois types de protection : les bouchons simples, les bouchons électroniques, et les casques.
Une différence à également prendre en compte lors de l’achat d’un casque anti-bruit est le type d’arme utilisé. En effet pour des armes de gros calibre, avec une crosse longue, nous conseillerons la gamme des Peltor X1 à X5.
Le choix du casque anti-bruit le plus adapté dépend également de la façon dont le tir sportif est pratiqué.
Lorsqu’arrive un accident (sifflement et/ou perte auditive), il faut absolument se retirer de la chasse, et consulter un ORL rapidement pour faire un audiogramme. La mesure essentielle est de se mettre au silence, il ne faut surtout pas de terminer la chasse. Il ne faut en aucun cas attendre.
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