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La culasse est un composant indispensable pour toute arme semi-automatique ou automatique. C'est une pièce dotée de mobilité qui comporte généralement le système de percussion et le système d’extraction.

Fonctionnement de la culasse

Au moment où l’amorce est frappée par le percuteur, la culasse adopte une position de fermeture, assurant l’étanchéité entre la chambre et l’extérieur. Elle libère ensuite une fenêtre d’éjection pour expulser l’étui qui vient de heurter l’éjecteur. La culasse réarme le système de percussion en fin de course et un ressort récupérateur la rappelle, chambre une autre cartouche.

Les fabricants d’armes dimensionnent avec exactitude les parties mécaniques et la pression des gaz résiduels de leurs armes, en se basant sur des calculs précis. Pour les munitions de calibres puissants, ils conçoivent un système de culasse verrouillée qui retarde l’ouverture de la culasse. Cela permet de transmettre une vitesse maximale au projectile avant que la culasse ne s’ouvre, ce qui survient quand la pression des gaz baisse.

Armes semi-automatiques et automatiques : Définitions

  • Armes semi-automatiques : Armes qui possèdent un magasin et effectuent automatiquement l'extraction, l'éjection de la douille et la réintroduction d'une nouvelle cartouche. Le tireur doit actionner la détente pour chaque coup.
  • Armes automatiques : Armes qui tirent en rafale. La différence avec les armes semi-automatiques réside dans la mise à feu : tant que l'utilisateur maintient la détente enfoncée, la percussion se fait automatiquement pour chaque mouvement de la culasse.
  • Armes automatiques à sélecteur : Armes qui peuvent passer en mode automatique ou semi-automatique à l'aide d'un sélecteur.

La complexité de la transformation

Remettre en mode automatique un AK ou toute autre arme sérieuse en considérant les aspects de sécurité et de durabilité définis par le fabricant est clairement impossible. Pour y parvenir, il faudrait trouver des pièces d’origine qui ne sont pas légalement accessibles. Ou encore trouver (illégalement) une arme militaire sur laquelle prélever l’ensemble des pièces ad-hoc.

Deux éléments différencient principalement une carcasse militaire d'une carcasse civile :

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  • L'emplacement du sélecteur de tir qui comporte trois positions sur le boîtier militaire : sûreté en position haute, automatique en position intermédiaire, semi-automatique en position basse.
  • Une minuscule ouverture rectangulaire au niveau du rail de guidage de la culasse permettant le passage de la partie supérieure du connecteur.

Les Composants Clés et Leurs Modifications

Sur une Kalachnikov "civilisée", le connecteur, qui permet le tir automatique, a été supprimé. Il faudrait donc le refaire. Un ajusteur habile pourrait le fabriquer s'il possède un plan côté ou un modèle. Des photos ne suffiraient pas et l'obligeraient à travailler en tâtonnant.

Le marteau a également été modifié, le cran dans lequel s'enclenche le connecteur ayant été meulé. La soudure est à éviter pour les raisons mentionnées précédemment.

Il est crucial de comprendre que le connecteur, le marteau et le séparateur sont des pièces aux formes et tolérances précises pour garantir un fonctionnement fiable. Les aciers utilisés doivent être de haute qualité, comme le XC48, XC 55, ou 42CD4, avec les traitements thermiques appropriés.

La Pièce de Manœuvre

La pièce de manœuvre supporte le piston et transporte la culasse. Sur une Kalachnikov militaire, cette pièce comporte un rebord qui actionne le connecteur et permet le déclenchement automatique du marteau lors du tir par rafales.

Refaire cette pièce est extrêmement difficile en raison de sa complexité d'usinage. Même un virtuose du fraisage aurait du mal à reproduire cet élément complexe.

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Tenter de recharger à l'aide de soudure la partie fraisée serait illusoire avec un poste à souder standard. La pièce de manœuvre est faite dans un acier dur difficile à souder, et il faut éviter sa déformation due à la chaleur. De plus, une soudure n'a pas la résistance nécessaire pour subir des efforts de frottement et de choc à chaque tir. Il faudrait un expert en T.I.G. avec le matériel adéquat pour réaliser cette opération.

La dernière solution serait de se procurer un transporteur non modifié, mais ces pièces sont rares et lourdement classées.

Fonctionnement des fusils semi-automatiques

Le fusil semi-automatique est très prisé par les chasseurs, particulièrement ceux d’oiseaux migrateurs. Il fonctionne grâce à deux systèmes principaux et distincts qui exploitent des principes physiques bien établis : la pression et l’énergie cinétique.

Pour se réarmer de façon autonome, c’est-à-dire éjecter la munition qui vient d’être percutée et en chambrer une nouvelle, un système est tributaire d’un paramètre essentiel : trouver l’énergie nécessaire au mouvement !

Ce système de fonctionnement, autrefois exclusif aux armes Benelli, s’est répandu ces dernières années, équipant de nombreux fusils. Deux facteurs expliquent cette popularité : le premier est juridique, avec l’entrée dans le domaine public du brevet Breda/Benelli pour le mécanisme inertiel à tête de culasse rotative. Le second, d’ordre pratique, réside dans la simplicité, la fiabilité et le coût de production réduit.

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L’énergie requise est captée par la force générée au tir. En pressant la détente, la cartouche est frappée, la tête de culasse se déverrouille sous la pression, recule en éjectant la douille, puis la culasse avance, chargeant un nouveau projectile et verrouillant la chambre. Vous êtes prêt à tirer à nouveau !

Pour effectuer le réarmement, ce n’est pas la force de la munition qui est exploitée, mais celle des gaz qu’elle dégage. Ces gaz communiquent avec la culasse par l’intermédiaire d’un évent taillé dans le canon, qui pousse un piston et un poussoir, activant ainsi la culasse de la même manière que le ferait un système inertiel.

Types de fusils semi-automatiques

Sur les fusils semi-automatiques modernes, deux technologies s’opposent :

  • Les armes utilisant les gaz générés par la combustion de la poudre pour fonctionner : à emprunt de gaz.
  • Les fusils dont seul le recul met en fonctionnement le mécanisme : à inertie.

Fusils à Inertie

Lorsque l’amorce est percutée, la poudre s’embrase et expulse bourre et plombs, cette action crée une énergie dans le boîtier de culasse qui va compresser le ressort de celle-ci, libérant la tête rotative. La culasse se déplace ensuite vers l’arrière compressant un second ressort logé dans la crosse. La cartouche tirée est expulsée et une nouvelle monte du magasin. Enfin, les ressorts se détendent, refermant la culasse et faisant tourner sa tête, le percuteur est réarmé, l’arme prête à faire feu.

Fusils à Emprunt de Gaz

A l’inverse des fusils à inertie, dont la culasse est totalement libre de mouvement, celle des armes à emprunt de gaz est reliée à un piston. Ce piston prend place autour du tube magasin, s’en servant comme guide. Lorsque la cartouche est percutée, la poudre s’enflamme. Cette combustion provoque une accumulation de gaz dans la chambre du fusil. Ces gaz sont alors transférés vers le piston, l’excédent est expulsé. Le piston effectue un mouvement vers l’arrière, entrainant la culasse. La douille est éjectée, une nouvelle monte dans la chambre, les ressorts se détendent pour réarmer le mécanisme.

Comparaison des deux systèmes

Caractéristique Fusils à Inertie Fusils à Emprunt de Gaz
Mécanisme Simple Complexe
Nombre de pièces Réduit Élevé
Entretien Facile Nécessite plus d'attention
Recul Supérieur Plus doux
Tolérance aux charges Moins tolérant Très tolérant

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