Cet article aborde plusieurs sujets, allant des tensions sociales en Nouvelle-Calédonie aux performances sportives internationales. Il se penche sur la situation particulière dans le quartier de la Vallée du Tir, ainsi que sur les expériences d'athlètes français lors de compétitions mondiales de tir à l'arc.
Après quatre mois de troubles ayant causé la mort de plusieurs personnes, les autorités ont mis l'île du Pacifique sous haute surveillance. Les forces de l'ordre sont omniprésentes, les manifestations interdites et un couvre-feu strict est en vigueur.
Beaucoup déambulent par grappes et forment des micro-rassemblements, de facto tolérés, comme dans le quartier sensible de la Vallée du Tir où une cinquantaine de jeunes jouent à la pétanque et discutent, totalement indifférents à l'encerclement par les gendarmes de leur square baigné de musique reggae.
La stratégie des autorités est perçue comme une tentative d'étouffer tout rassemblement de masse. Certains habitants considèrent que ne pas respecter cette date rappelle l'histoire de la prise de possession de l'île.
Alors que l'archipel connaît des soubresauts réguliers depuis mai, le Haut-commissaire de la République Louis Le Franc assume d'avoir opté pour un "déploiement massif" de forces de l'ordre pour cet anniversaire redouté, sur un territoire où "il ne faut pas grand-chose pour que ça reparte".
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Deux manches de la coupe du Monde 2014, deux Marseillaises… Si la première était pour mon coéquipier Sébastien Peineau, je profitais à 100% de l’instant historique de cette finale internationale franco-française à Shanghai; et maintenant cette deuxième où Sophie Dodémont et moi sommes médaillés d’or à Medellin, avec une signification particulière.
Le voyage colombien est long, avec mes habituelles trois heures de train pour rejoindre l’hôtel parisien de veille de départ, puis douze heures de vol jusqu’à Bogota, deux heures de connexion, une autre heure de vol jusqu’à Medellin et enfin une heure de bus sur route de montagne pour arriver sur site. Medellin est la deuxième plus grande ville de Colombie, avec ses 3,5 millions d’habitants, elle est la “ville de la montagne” à 1500 mètres d’altitude.
Avec 712, je suis classé premier, le niveau 700 est 21ème. Je m’attendais évidemment à du niveau dès le 16ème de finale mais je ne m’attendais pas à rencontrer un ex-numéro 1 mondial (Roger Willet Jr), suivi en cas de victoire d’un autre ex-numéro un mondial en huitième (Sergio Pagni)… Y’en a vraiment de partout des numéros 1 Ohhhhh !!!!!
J’étais muté à la troisième place, tandis que Sébastien Peineau ouvrait. Sébastien Brasseur gardait sa deuxième place. Judicieux, car c’est à cette place que j’arrive le mieux à m’exprimer par le tir et par les indications que je peux donner à mes coéquipiers.
Tandis que je tirais 712 terminant premier, ma coéquipière Sophie allumait la mèche du canon avec 701 points, classée première elle aussi. Elle inscrit son nom sur la tablette du record d’Europe avec cette perf qu’elle titillait déjà avant de partir (deux 698 et un 699 en compétition française dans la quinzaine entre Shanghai et Medellin…).
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A Medellin, les difficultés se montraient plus tenaces encore. Sophie et moi nous disions en commençant que nous avions quelques points de répit pour le premier match, et qu’il n’était pas indispensable de se mettre dans le rouge ni d’un côté ni de l’autre pour l’entame.
En demie finale, la double championne du Monde Albina Loginova et le solide Alexander Dambaev de Russie nous opposaient et tiraient 155. Tirée en deux averses assez spectaculaires, l’humidité était très présente et mêlée avec la température tropicale… Nous n’avions pas froid !
Les données changent ainsi rapidement pour produire un tir précis, et arriver à se retrouver dans un tir mixte est excessivement difficile. Les scores sont très serrés, le timing l’est encore plus, le tir mixte est à mes yeux un exercice de style difficile où l’hésitation n’a pas sa place.
Si Sophie pensait à la protection de son scope sous la pluie, je pensais à ce que mon décocheur ne me pète pas à la tronche : il pleuvait, un peu, et suffisamment pour mettre le boxon.
Et là… BOUM, un 8 arrive d’Inge Van Caspel, suivi du premier 9 de Mike Schloesser : le score n’est donc pas de 133 à 137 comme je pouvais l’envisager, mais de 133 à … 134 !
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