Quasiment un an après les épreuves olympiques et paralympiques, le Centre national de tir sportif de Châteauroux va s'animer pendant 15 jours, au rythme des championnats d'Europe.
Sous l’égide de la Confédération Européenne (ESC), la Fédération Française de Tir organise au Centre National de Tir Sportif l’une des plus grandes compétitions continentales de l’année.
Le CNTS accueille depuis le 23 juillet les championnats d'Europe de Tirs Sportifs. Plus de 980 concurrents, venus de 44 pays, rivalisent au fil des 34 épreuves.
Cet événement réunira trois fois plus de compétiteurs que les J.O.
Un championnat d’Europe de tir, c’est un peu plus important, en nombre de tireurs, que les JO.
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Autour de chez vous, durant tout le championnat, sur simple présentation d’une pièce d’identité, le public aura un accès libre et gratuit aux qualifications et aux finales de cette compétition.
En marge de ce championnat d’Europe, les visiteurs pourront également arpenter le village des exposants et s’initier au tir laser (du 24 au 31 juillet).
C'est un défi logistique de grande ampleur pour le CNTS, même après avoir accueilli les épreuves olympiques et paralympiques en 2024. Si la compétition n'a pas autant de prestige que les JO, le challenge est sans doute plus grand.
"Il y a 900 athlètes, c'est presque trois fois plus que pour les JO. Sans compter les 450 accompagnateurs présents", calcule Patrick Lamarque, membre de la Fédération française de tir et directeur de la compétition.
Toute une logistique va se mettre en place. Une cinquantaine de bus vont faire les allers-retours entre Châteauroux et Paris pour transporter les athlètes venus de toute l'Europe.
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Les délégations sont en majorité hébergées dans les hôtels castelroussins. Les chambres du PESi, le pôle d'enseignement supérieur, ont aussi été réquisitionnées pour l'occasion.
Depuis la fin des Jeux olympiques et paralympiques, le CNTS s'est refait une beauté. Comme ICI Berry l'avait révélé, environ 120.000 euros de dégâts avaient été constatés à l'issue des Jeux. Des portes et des vitres cassées, le revêtement du stand final abîmé : il a fallu réparer ça au plus vite.
Il n'y a également plus aucun signe évoquant les JO, tous les logos ont été retirés, les anneaux olympiques ne sont plus là.
Le CNTS veut monter en gamme, il se veut plus accueillant. Les cuisines ont par exemple été refaites. "Dans la partie restauration, c'est climatisé et ça c'est grâce aux Jeux olympiques. On a tout ce qu'il faut, ces sont des conditions idéales", souligne Hervé Chemel, traiteur à Montluçon.
En revanche, malgré la gratuité des places et la simplicité d'accès (une pièce d'identité suffit), les spectateurs seront moins nombreux, le CNTS a réduit la voilure. "On a retiré les tribunes éphémères, notamment celle de 3.500 places pour les épreuves de plateau. On garde la tribune permanente de 500 places, c'est suffisant", explique Patrick Lamarque.
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Mais les regards ont un peu changé. "Le fait d'avoir accueilli les Jeux nous a apporté énormément de légitimité au niveau de la qualité des installations de tirs. On est dans un vrai stand, les conditions sont parfaites", remarque Patrick Lamarque.
Hugues Senger, le nouveau président de la Fédération française de tir sportif, a parfaitement conscience qu’avec le souvenir des JO, la qualité du CNTS et les atouts touristiques de l’Indre, la France va devenir pour longtemps le lieu vers lequel vont converger les tireurs de toute l’Europe, voire du monde.
« Nous nous inscrivons dans la durée, avec une couverture médiatique de plus en plus importante. Ce championnat d’Europe des épreuves de tir extérieur (25 m, 50 m, 300 m, skeet olympique et cibles mobiles) est le deuxième grand événement cette année à Châteauroux, après les championnats de France qui avaient accueilli également près de 1 000 tireurs en février, toutes disciplines confondues.
Le CNTS est l’un des seuls centres au monde où l’on peut pratiquer la totalité des disciplines du tir, de l’arbalète au tir à 600 m en passant par le tir en campagne.
Si le président reconnaît que l’expérience olympique a permis à ses équipes de progresser, il maintient que sans verser dans le tout sécuritaire, la FFT a le savoir-faire pour organiser de grands événements. « Nous sommes beaucoup plus libres, nous maîtrisons notre discipline.
Tout est en tout cas mis en œuvre pour que le public puisse suivre, tir après tir, l’évolution de la compétition avec des panneaux réactualisés en temps réel. Non seulement l’accès au CNTS est gratuit, mais les visiteurs peuvent également se tester, pistolet en main.
Un an après les JO, le Centre National de Tir Sportif fait de nouveau le plein. 900 tireurs de 35 pays à Châteauroux pour quinze jours, ça mérite le détour.
Désormais seuls les compétiteurs sont armés et déambulent avec leurs fusils déchargés et cassés avant de pulvériser les plateaux. À ce jeu de massacre, c’est d’ailleurs une Française qui a été la meilleure.
Ça avait tout de même un petit air de JO lorsque l’on a attaqué la cérémonie d’ouverture, devant des tribunes du stand des finales pleines à craquer et que la ronde des drapeaux s’est mise en place face à deux anciens ministres des Sports : Amélie Oudéa-Castéra et Gil Avérous.
Les premiers entraînements débutent ce mercredi à 9 heures. Et les compétitions officielles démarrent à compter du vendredi 25 juillet.
Voici un tableau récapitulatif des informations clés :
| Événement | Dates | Lieu | Nombre d'athlètes | Accès |
|---|---|---|---|---|
| Championnats d'Europe de Tir Sportif | 23 juillet - ... | Centre National de Tir Sportif, Châteauroux | Plus de 900 | Gratuit (sur présentation d'une pièce d'identité) |
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