Il y a quelques semaines, en cherchant de la documentation pour un article sur le monument aux Cinquante Otages à Nantes, j'ai trouvé plusieurs articles qui parlaient très brièvement du champ de tir du Bêle, également à Nantes, où les otages avaient été fusillés.
Intriguée, j'ai questionné ma « nantaise préférée », Mamazerty. Elle n’en avait jamais entendu parlé, mais décide de se renseigner et d’aller faire des photographies, qui sont présentées dans cet article.
Ce fut pour elle une vraie aventure de le trouver: lieu de mémoire, mais inconnu de l’office du tourisme. Après plusieurs tentatives, ils l’ont envoyée au terminus de la ligne 1 du tram, en lui disant que c’était à 5 minutes à pied… et en fait, il n’était pas du tout où ils lui avaient dit, elle a mis plus d’une heure et demie à le trouver!
Un grand merci à Mamazerty pour ces photographies!
Camp d’entrainement militaire depuis 1879, le champ de tir du Bêle devient pendant la Seconde Guerre mondiale le principal lieu d’exécution des résistants à Nantes.
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Le 30 août 1941, on y fusille Marin Poitiers, premier résistant nantais à tomber sous les balles de l’Occupant. En octobre 1941, 16 des 50 otages y trouvent la mort.
Cette même année, le « procès des 16 » s’achève par 15 condamnations à mort : 11 résistants sont fusillés au Bêle, le 25 août 1943.
Pour les 50 ans de cette tragique première exécution, la ville de Nantes a inauguré en 1991 un monument commandé à Jules Paressant.
Une exposition évoque l'histoire des champs de tirs et de manoeuvres à Nantes. À l'origine du projet, Louis le Bail, féru d'histoire locale.
Les soldats à Nantes : un sujet sur lequel Louis Le Bail est incollable ! Cet habitant du quartier Saint-Joseph-de-Porterie est un passionné d'histoire locale. Avec l'équipe de quartier Nantes-Erdre, il a piloté l'exposition Nantes, ville à soldats : champs de tir et champs de manoeuvres.
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« À partir de la fin du XIXe siècle, avec l'institution du service militaire obligatoire, la Ville construit des casernes pour loger les conscrits et aménage champs de manoeuvres et champs de tir pour entraîner la troupe, raconte Louis Le Bail. C'est cette histoire que retrace l'exposition en douze panneaux, largement agrémentée de reproductions de cartes postales anciennes qui racontent en images ce pan de l'histoire nantaise.
Habitué des archives municipales et départementales, Louis Le Bail va régulièrement y puiser des documents. « Dans cette exposition, on apprend, par exemple, que le premier champ de tir, sur la prairie de Mauves, a coûté la vie à bon nombre de bovins paissant aux alentours, raconte Louis Le Bail.
On y apprend aussi que le champ de manoeuvre du Bêle, acquis en 1911, servit aussi, entre 1912 et 1932, de terrain d'aviation pour l'arrivée de la première liaison commerciale Paris-Nantes.
Parmi les nombreux documents de cette exposition, cette carte postale présente un défilé des troupes sur la place Louis XVI, à Nantes en août 1919.
En accompagnement à l'expo, un circuit en bus commenté par Xavier Trochu, des Archives de Nantes, sera organisé le samedi 25 mars de 14 h 15 à 16 h 30.
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