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L'Assemblée nationale a définitivement adopté la loi visant à limiter l'engrillagement des espaces naturels. Les clôtures devront désormais permettre la libre circulation des animaux sauvages, rétablissant ainsi les continuités écologiques.

« Nous nous apprêtons à vivre un moment important pour notre biodiversité. Dans cette enceinte, vous aurez dans quelques instants l'occasion de mettre fin à des années de dégradation de notre paysage et de cette biodiversité que nous chérissons tant », a déclaré Bérangère Couillard, mercredi 25 janvier, devant les députés.

La Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage

La Réserve nationale de chasse et de faune sauvage est un territoire privilégié pour l’observation et l’étude des grands herbivores. Le chamois, emblème de cette réserve est sous l’œil de la science depuis 1985.

La Réserve, englobant les plus hauts sommets des Bauges, attire énormément. Lors de votre visite, ne soyez donc pas surpris si certains secteurs vous sont interdits !

Gestion et Objectifs de la Réserve

Cet espace naturel de 5 200 ha s’étendant sur les Hautes Bauges est donc un territoire protégé, soumis à une réglementation qui découle des objectifs de gestion. La réglementation garantit une compatibilité avec les objectifs de cet espace remarquable.

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Les interdictions permettent aux équipes scientifiques de travailler (comptages, captures…) sans dérangements, et aux animaux de pouvoir se reproduire et hiverner dans de bonnes conditions.

Ceux-ci ont évolué dans le temps : d’abord axés sur la protection des populations de chamois, ils sont actuellement orientés prioritairement sur la recherche et la connaissance de la faune de montagne. Mais la Réserve n’est pas une « mise sous cloche ».

L’Office National des Forêts (ONF) assure la direction de la Réserve. L’Office Français de la Biodiversité (OFB) coordonne le volet « Etudes Scientifiques« . Le Parc naturel régional du Massif des Bauges coordonne le volet « Accueil et information du public ».

Gestion Forestière et Pastorale

Soumises au régime forestier, les forêts domaniales et départementales de la Réserve sont gérées par l’ONF qui élabore et met en œuvre les plans d’aménagements forestiers.

Parmi ces forêts domaniales, deux relèvent d’un régime d’exception : les réserves biologiques du Haut-Chéran (540ha) en forêt de Bellevaux et de la Combe d’Ire (116ha). Chacune d’entre elles comporte une partie dite « intégrale » où toute intervention humaine est proscrite, et une partie dite « dirigée » permettant l’intervention pour restaurer ou favoriser des espèces ou habitats forestiers spécifiques.

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Les milieux pastoraux tirent leur exceptionnelle biodiversité de la diversité des usages qu’en fait l’Homme. Cette activité traditionnelle est donc un facteur de diversification des milieux. Depuis les années 1990, le pastoralisme a fait un retour progressif dans certaines parties de la Réserve délaissées depuis les années 60.

Soutenu par les trois gestionnaires, ce retour se fait dans une démarche de préservation des milieux. Grâce aux mesures agro-environnementales initiées par Natura 2000, de nombreuses actions sont financées par l’Europe et l’État.

Réintroduction et Gestion des Populations Animales

Le classement en Réserve de ce territoire a été un réel succès pour les populations de chamois. Les populations y sont suffisamment importantes pour qu’à partir de 1959, des animaux soient prélevés pour être réintroduits dans d’autres territoires afin de renforcer les populations locales. 529 individus provenant des Bauges ont ainsi permis de recoloniser les massifs français.

A partir de 1982, des tirs particulièrement encadrés concernant uniquement les ongulés sont organisés. Ils sont organisés par l’ONF et sont réalisés par des chasseurs locaux (appartenant au Groupement d’Intérêt Cynégétique des Bauges) ou lors de stages « Ecole de chasse ».

Usages Récréatifs de l'Espace Agricole

À l’intersection de l’espace et du jeu social, de l’agriculture et de l’environnement, de l’économique et du symbolique, les usages récréatifs de l’espace agricole peuvent recouvrir diverses réalités, selon ce que l’on met derrière les mots d’espace agricole d’une part, de récréation d’autre part. Nous définirons donc l’espace agricole et la récréation, pour envisager les caractéristiques des espaces agricoles récréatifs.

Cadre Géographique de Référence

L’objectif général de la sélection d’un cadre de référence est autant de délimiter un objet, l’espace agricole récréatif français, que de concrétiser une ambition méthodologique, un niveau de précision dans l’analyse. Le choix de la France comme cadre territorial de référence situe la problématique dans un contexte géographique, historique, socio-économique et culturel particulier.

Un cadre territorial : la France métropolitaine

Le cadre territorial de notre étude est la France métropolitaine. Le développement de l’agriculture, de la civilisation paysanne et plus récemment, des modes de récréation y ont en effet, au-delà des particularismes qui en font le charme, une homogénéité remarquable en termes juridiques, idéologiques et culturels, à cause des centralismes parallèles de l’État, du syndicalisme agricole et de la formation culturelle des citoyens, qu’elle soit passée par l’école ou la télévision.

Le choix d’une échelle nationale procède d’une intuition de départ qui se défend à l’analyse : en posant les problèmes pour l’hexagone, il sera possible d’envisager des propositions pour l’hexagone. Car c’est à cette échelle que se construisent pour l’essentiel les corpus réglementaires et le droit applicables aux activités de loisir, en particulier parce que celles-ci touchent au droit de propriété. Le choix de terrains d’enquête localisés en Bretagne ne sera donc que l’exemple préliminaire et limité illustrant une réflexion construite à l’échelle nationale. Ce faisant nous postulons qu’il existe un modèle français d’usages récréatifs de l’espace agricole.

La portée de nos investigations ne permettra pas de le prouver, mais l’approche comparative, menée en Grande-Bretagne, le confirme.

Définition de l'Espace Agricole

Espace agricole, l’espace délimité pour notre étude est une composante de l’espace non urbanisé, souvent dit espace naturel, ou tout simplement campagne. Devions-nous pour autant ajuster le champ de l’étude à l’espace rural ? D’une part, l’espace agricole des communes urbaines ou périurbaines, souvent très important, nous intéresse aussi car nous verrons qu’il est des plus sollicités pour la récréation. D’autre part la définition d’espaces ruraux est quasi-impossible, la limite étant toujours arbitraire.

Bien sûr, en zone rurale, l’espace agricole est une composante importante. Mais s’il en représente encore la plus grande superficie, avec la forêt, il n’en est plus forcément l’essence, le cœur économique et culturel. Les agriculteurs sont minoritaires en milieu rural, et le milieu rural assume d’autres fonctions essentielles, industrielles, résidentielles, écologiques, récréatives.

Il y a donc de plus en plus disjonction entre les espaces agricoles et ruraux. Nous limiter à l’étude de l’espace agricole des communes rurales n’aurait donc de pertinence ni en terme d’enjeu, ni en terme de méthode.

Fonction Récréative de l'Espace Agricole

À l’échelle du parcellaire, il existe plusieurs manières de définir l’espace agricole. Doit-on y inclure les bosquets et les mares ? Doit-on considérer l’habitat agricole comme un espace professionnel ? Et que penser des chemins, utilisés par les promeneurs mais aussi par les tracteurs et les vaches ?

Si l’on cherche à définir plus positivement l’espace qui nous intéresse, nous serions tentés de dire que l’espace agricole, c’est l’espace consacré par les agriculteurs à leur activité de production agricole. Mais l’on se heurte alors aux problèmes de définition de l’agriculteur. Il existe une frange importante d’espace cultivé par des gens qui n’ont pas le statut social d’agriculteur, comme il existe aussi une variété d’espaces qui ne sont ni des prés, ni des champs, mais qui ne sauraient être détachés de l’espace agricole sans risquer l’incohérence fonctionnelle.

Nous sommes donc amenés à préciser notre définition empirique par l’étude aux limites de l’espace agricole. Pour effectuer nos choix, le fi l conducteur nous a semblé devoir être la compréhension du phénomène récréatif. Nous avons ainsi évité d’exclure certains espaces sur la base de catégories propres au système productif agricole (type d’exploitation, productivité), ou sur la base de la propriété foncière (privée ou publique).

L’espace agricole comprend la surface agricole utile (SAU) au sens de la Mutualité sociale agricole, quelles que soient les personnes qui l’exploitent ; ce peuvent être, paradoxalement, des non-agriculteurs au sens professionnel du terme. Ce choix ne va pas de soi. Nombre d’études rurales concentrent leurs efforts sur les exploitations agricoles professionnelles, voire sur les agriculteurs à titre principal. Plus généralement, les plus petites structures, propriétés foncières comme exploitations, sont souvent éliminées des champs d’enquête.

Pour nous, les exploitants non professionnels, s’ils gèrent moins d’espace, participent activement à la négociation sociale autour de l’accès public, des ressources et du paysage. Il est de plus très délicat de fixer des limites autres qu’arbitraires entre des exploitations qui seraient significatives et d’autres qui ne le seraient pas.

Ce qui nous importe, c’est de comprendre le fonctionnement social dans un espace à travers l’ensemble des personnes qui le vivent et non de comprendre une catégorie particulière de personnes à travers leur espace. Nous entendrons donc par espace agricole des surfaces exploitées par des agriculteurs professionnels à titre principal, par des agriculteurs professionnels à titre secondaire comme par des agriculteurs non professionnels.

S’agissant du fonctionnement des exploitations agricoles, comme de l’exercice des loisirs de plein air, il serait pour autant erroné de limiter l’espace agricole à la seule SAU. L’espace agricole comprend aussi les espaces non cultivés mais gérés par des agriculteurs : landes, bosquets, bois et portions de forêt incluses ou jouxtant l’exploitation, friches, marais, alpages, communaux plus ou moins abandonnés peuvent être cités comme exemples.

Les eaux closes, les enclos piscicoles et les eaux non domaniales, comprises ou bordant l’espace agricole défini ci-dessus, sont inclus dans la propriété ou l’exploitation. Utilisées pour abreuver les animaux, comme clôtures naturelles, ou pour des prélèvements d’irrigation, ces eaux sont sous l’autorité pratique de l’exploitant. Par conséquent l’essentiel des ruisseaux et des étangs inclus dans les exploitations agricoles font partie de notre espace agricole. Les lacs, fleuves et rivières, eaux domaniales ou bien non domaniales mais dont le droit de pêche revient à l’État, ne font pas partie de l’espace agricole. Mais leurs rives sont souvent constituées d’espaces agricoles.

L’espace agricole comprend enfin les chemins et les abords des exploitations qui ont un rôle dans le fonctionnement quotidien des exploitations. La question des chemins ruraux traversant ou longeant les exploitations agricoles soulève une difficulté : propriété de la commune, ils sont considérés par certains usagers de la randonnée comme des espaces non-agricoles sur lesquels les agriculteurs peuvent passer à la rigueur (mais sans trop abîmer !).

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