Vous cherchez à installer un radiateur électrique chez vous, mais vous ne savez pas quel disjoncteur choisir pour assurer sa protection ? Un disjoncteur bien adapté vous mettra à l’abri des risques de surcharge, de court-circuit et d’incendie, tout en vous assurant un confort optimal. Un disjoncteur, c’est un peu le garde du corps de votre installation électrique. Heureusement, le disjoncteur veille au grain. Dès qu’il détecte une anomalie, il coupe le courant en un clin d’œil pour éviter tout danger.
Dans une installation électrique, le disjoncteur a un rôle de protection. Lorsqu’il détecte une surcharge ou un court-circuit, il coupe l’alimentation du circuit concerné afin de protéger les biens. Le but : éviter que l’appareil branché ne soit endommagé et que les câbles ne chauffent (ce qui pourrait provoquer un début d’incendie). Il s’agit donc de choisir le bon disjoncteur, en fonction du type de circuit (prises, éclairages, chauffage…) et de l’intensité maximale supportée.
Selon le type de chauffage électrique que vous installez à votre domicile, vous pourrez opter entre différents types de disjoncteurs. Qu’il s’agisse d’installer des radiateurs électriques ou un sèche-serviette dans la salle de bain, votre chauffage électrique doit être protégé par autant de disjoncteurs qu’il y a de circuits. Voici les types de disjoncteurs disponibles :
Pour le chauffage électrique en installation résidentielle, la protection des radiateurs sera assurée avec un disjoncteur 1P+N, permettant de contrôler la phase, et de couper la phase et le neutre en cas de surcharge.
Le calibre du disjoncteur, c’est son ampérage (en A). Il doit être adapté à la puissance de votre radiateur. Pour savoir quel disjoncteur brancher pour un radiateur, il faut d’abord se poser une question essentielle : quelle est la puissance de ce radiateur, ou plutôt la puissance cumulée sur le circuit réunissant vos convecteurs ? Connaître la puissance des radiateurs est un préalable fondamental.
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Le circuit chauffage est un circuit spécialisé, ce qui signifie qu’il doit être dédié au branchement d’un type d’appareil (voir norme NF C 15-100). Le calibre du disjoncteur et le nombre de circuits sont ensuite fonction de la puissance totale.
La norme N FC 15-100 offre les précisions nécessaires : il faut un disjoncteur 20 A max, avec section de fil de 2,5 mm2, pour protéger un circuit de convecteurs. La puissance totale du circuit est plafonnée à 4 500 W.
Dans les deux cas, il faut déterminer la puissance de vos convecteurs, indiquée sur la fiche produit. Pour connaître l’intensité maximale du disjoncteur, appliquez la formule « puissance / 230 volts ». Ainsi, un circuit chauffage de 3 000 W génère 13 ampères : un disjoncteur de 16 A suffit. Vous pouvez aussi préférer respecter la norme N FC 15-100 à la lettre et brancher le circuit chauffage sous un disjoncteur 20 A. Cela vous sera utile si vous souhaitez vous laisser une marge de manœuvre pour installer d’autres convecteurs à l’avenir - ou des radiateurs plus puissants.
Voici quelques exemples de calibres de disjoncteurs en fonction de la puissance des radiateurs :
Tableau récapitulatif des calibres de disjoncteurs en fonction de la puissance des radiateurs :
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| Puissance du radiateur | Calibre du disjoncteur |
|---|---|
| Jusqu'à 2200W | 10A |
| Jusqu'à 3680W | 16A |
| Jusqu'à 4600W | 20A |
Il est préférable d’installer un disjoncteur dédié pour chaque radiateur, plutôt que de regrouper plusieurs appareils sur un même circuit. Il existe également une troisième possibilité : elle consiste à installer un seul disjoncteur pour chacun des convecteurs du logement. Chaque circuit chauffage est ainsi composé d’un unique radiateur, branché sous son disjoncteur dédié.
L’avantage ? Une répartition idéale en cas d’anomalie. Lorsque les convecteurs sont regroupés sous un même disjoncteur et que celui-ci coupe l’alimentation, c’est tout le chauffage qui s’éteint. Avec une répartition des radiateurs, le circuit fautif est coupé mais vous avez encore du chauffage !
La courbe de déclenchement d’un disjoncteur, c’est ce qui détermine sa sensibilité aux surintensités et sa rapidité de coupure en cas de problème. Pour les radiateurs électriques, la courbe C est généralement la plus adaptée. Pour vos radiateurs, sèche-serviettes et planchers chauffants, le disjoncteur courbe C est le plus souvent utilisé. Pour des appareils qui consomment une puissance égale au démarrage et en marche, le disjoncteur courbe C sera plus pertinent. Cependant, si votre appareil est beaucoup plus gourmand à la mise en route, comme un climatiseur réversible par exemple, il sera préférable de choisir un disjoncteur courbe D.
Pour choisir le bon disjoncteur pour radiateur, son mode d’installation est également un critère à prendre en compte. Deux types de raccordement sont possibles avec un disjoncteur pour radiateur. Parmi les critères susceptibles d’influencer le choix du disjoncteur, sa simplicité d’installation :
La section des câbles électriques est un paramètre important à prendre en compte lors de l’installation de votre radiateur. Pour choisir la bonne section de câble, vous devez tenir compte de la puissance de votre radiateur et du calibre du disjoncteur que vous avez sélectionné. Par exemple, si vous avez un radiateur de 3000W et que vous avez opté pour un disjoncteur de 16A, vous devrez choisir des câbles de section 1,5 mm² au minimum. Pour un radiateur de 2000W en 230V, un câble de section 1,5 mm² suffit, à condition que la ligne soit protégée par un disjoncteur de 10A.
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Le choix et l’installation d’un disjoncteur pour radiateur électrique doivent absolument respecter les normes en vigueur pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Applicable depuis le 5 décembre 2002, complétée en 2016, la norme NF C 15-100 fixe les règles à respecter pour les installations électriques du secteur résidentiel. Cette norme définit les règles de conception, de réalisation et de maintenance des installations électriques, en tenant compte des risques liés à l’utilisation de l’électricité.
La norme prévoit un circuit dédié par tranche de 4500 W. Pour des radiateurs électriques avec fil pilote, gérés de façon centralisée, la norme impose un sectionnement, soit à l’origine de chacun des circuits de chauffage (au niveau de chaque disjoncteur), soit en association avec un interrupteur général de chauffage (au niveau de l’interrupteur différentiel s’il protège toutes les lignes de chauffage), soit par un dispositif indépendant (un disjoncteur 2 A protégeant spécifique le thermostat ou le gestionnaire de chauffage).
Pour les radiateurs sèche-serviettes, les équipements alimentés en basse tension ne peuvent pas être installés dans les volumes 0 et 1. Même si la norme n’impose rien au niveau des radiateurs, préférez des radiateurs électriques certifiés NF Sécurité et Performance et marqués CE.
Le circuit doit être protégé en amont par un interrupteur différentiel 30 mA, pour éviter les risques d’électrocution liés aux courants de fuite. Identifiez le circuit dédié à votre radiateur en vous référant au schéma électrique de votre installation ou en utilisant un testeur de tension. La qualité des connexions électriques est essentielle pour un fonctionnement sûr et durable de votre installation.
En cas de doute ou de difficulté, n’hésitez pas à faire appel à un électricien professionnel. Une protection électrique bien dimensionnée et correctement mise en place, c’est un investissement durable pour votre confort et votre tranquillité d’esprit.
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