Le succès du feuilleton thématique de l’année 2021, et les courriers qui en ont découlé nous incitent à revenir, par bribes, sur la fameuse invention de J.M.Browning. Comme le 22 LR, c’est un sujet récurrent, dont sans cesse, sur le métier, nous polissons l’ouvrage.
Cette marque renommée, un peu à l’instar chez nous de la M.A.S., ces manufactures militaires qui firent aussi de l’arme de chasse, fut la première à emboiter le pas en 1950 du « long recul » que nous avons évoqué précédemment, et apanage exclusif jusque-là de la marque Browning avec le fameux Auto 5, mais en l’améliorant notablement.
A g. Le Browning Auto 5, connu pour son héritage riche et son incroyable durabilité, a marqué l'histoire des fusils semi-automatiques. Avec sa conception novatrice, il a redéfini la chasse pour de nombreuses générations de passionnés.
Le plus curieux c’est que cette invention purement américaine au départ, aboutit en Europe, à Liège, à la F.N. uniquement parce que Winchester fit un peu trop lanterner son génial inventeur J.M.Browning. La grande marque US s’en mord encore les doigts, et qui parle désormais de la F.N. Herstal à part quelques spécialistes de l’histoire de l’armement de nos jours ?
Après presque 50 ans de monopole mondial absolu sur le semi-automatique, Browning est toujours bien présent sur ce créneau , et le fameux « Auto 5 » a même un descendant, l’A5 qui vise à surfer sur le succès de l’ancêtre grâce à des similitudes de look, dont la célèbre « bosse » à l’arrière de la culasse, mais à la technologie totalement différente, et surtout résolument plus moderne.
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L’Auto 5 c’était le fonctionnement par long recul du canon bien oublié de nos jours.
Le contact glissant acier-alu dans un environnement chaud et sale pénalisa les tenants du long recul (Franchi, Breda) cherchant à alléger l’ensemble et qui continuèrent l’aventure.
Le modèle Antarès (ci-contre et ci-dessous) était, contrairement à son illustre prédécesseur, entièrement démontable à la main sans outil toutes ses pièces étant usinées et polies. Il était mieux équilibré, mieux fini, et seul le Franchi parviendra à rivaliser en légèreté un peu plus tard. Nous en parlerons bientôt.
Il bénéficiait de canons excellents soit standard en 62,5 cm et donc ultra maniables, ou en 71, et il y eût aussi bien sûr des longueurs spéciales (75) pour le sporting. Rien de bien différent en fait de ce qui se passait sur l’Auto 5.
De nos jours, la vivacité plus forte des poudres solutionne le problème mais en veillant à ne pas utiliser les lourdes charges qui existent de actuellement (genre mini mag en 40 grammes) bien sûr inconnues dans les années soixante, âge d’or de tous ces vieux tromblons. De manière aisément compréhensible toute la cinématique « taperait » plus dur et finirait à endommager ces belles mécaniques de l’ancien temps pourtant réputées indestructibles.
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Dans la foulée de l’Antarès, citons l’Aries fusil mythique du Docteur Christian Rocher l’écrivain fameux des grands passages de palombes dans les cols pyrénéens, et assez nombreux chez nous ou encore les Altaïr et Argus, (en haut à g. le modèle "lusso" luxe) copies plus ou moins proches visuellement des Beretta « à gaz » contemporains (A 300-301-302-303).
Ce groupe fit des locomotives, des armes de guerre, de l’artillerie (à partir de 1994) avec OTO-Melara (renommé pour ses obusiers !).
Les relations entre Beretta et Breda semblent remonter au temps où, dans l’immédiat après-guerre, les forces de l’OTAN (sauf la France qui, bien sûr s’alignait avec sa propre production) choisirent le Garand, fabriqué par Beretta avec des machines issues de chez Winchester et financées par l’effort de guerre US.
On pense que dans ces années 50-60, Breda fut associé à la fabrication de certaines pièces, ce qui peut se comprendre puisque cette manufacture fabriquait depuis de longues années des armes militaires, des fusils mitrailleurs entre autres.
Browning Arms Company est un fabricant d’armes à feu fondé en Utah en 1878. Browning est entré dans l’histoire grâce à son fusil de chasse semi-automatique Auto 5 présenté en 1903 ; le premier modèle au monde capable d’enchaîner cinq tirs en fonctionnant impeccablement. L’Auto 5 a donné naissance à une longue lignée de fusil semi automatique en calibre 12.
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Beaucoup de gens autour de nous possèdent l’Auto 5, et même s’ils s’en servent peu, ils le gardent, car, quelque part, et malgré sa conception ancienne (1900 !) ils sentent qu’elle est plus raffinée mécaniquement et défendue par la ferveur quasi évangélique des fans.
Affinons la situation au tournant du siècle dernier, quand fut arrêtée la production. On a tout avancé : coût de fabrication, désintérêt pour le fusil de « Papy », concurrence des « gaziers » plus modernes, nous allons y revenir. Moins souvent évoquée, sinon sur les sites spécialisés US, frappés avant nous par le « sans plomb », fut son absence en 3,5 pouces (chambre 89) qu’on nomme chez nous « super magnum ».
Le 3 pouces Magnum (76) maintenant généralisé en neuf partout, aux mêmes limites de pression que le classique 70 n’offre qu’un seul avantage : plus de charge utile.
Poids et casse-tête mécanique ? C’est sûr qu’on ne se voit pas démonter l’Auto 5 sur ses genoux, aux guichettes, dans le vent et le grésil !
Le café renversé au poste, le beurre du casse-croûte dans les « criches » où les pattes pleines de vase du retriever dans le coffre, étaient moins à craindre qu’une cartouche faiblarde, et on a vu Randy Wakeman rapporter le cas, sur une chasse professionnelle en Argentine, d’un vieil Auto 5 botter comme un mulet car il fonctionnait depuis 25 ans sans bague bronze et rondelles-frein !
Plébiscité comme le semi-automatique le plus célèbre de l’Histoire armurière, tous les chasseurs, et pas seulement ceux qui ont un faible pour les vieilleries nostalgiques, se rendent bien compte qu’il ne sera plus jamais fabriqué de telles armes suscitant autant de respect et d’admiration.
Le parallèle se fait immédiatement avec la M2, autre arme conçue par JMB, compliquée à démonter, mais sans qu’il en soit besoin, et qui défend encore actuellement brillamment la Démocratie en Ukraine.
Leur conception « classique » est faite d’acier haute qualité, usiné et monté à la main, les tolérances strictes étant là pour le montage serré de toutes les pièces, le boitier tout acier étant, en plus un gage de solidité pour tenir l’ensemble.
Comment placer une arme devant durer une ou plusieurs vies de chasseur, face à la civilisation de l’éphémère et de l’interchangeable ? La vieille locomotive ne fut pas victime que des coûts de fabrication, mais de la cupidité pure et simple.
L’animal était lourd comme un âne mort, même le « super-allégé » (3,05 kg !) , terme qui ferait bien sourire de nos jours tous les adeptes du « light ».
Par contre, de par sa conception, tout le mécanisme étant derrière le canon, il était mieux équilibré que bien de ses premiers concurrents qui tous « piquaient du nez ».
Sa robustesse était proverbiale notamment dans des conditions difficiles, domaine maritime ou marais.
Pour les retardataires, il fut encore possible de mettre la main sur les 1000 derniers (500 en 12, autant en 16) produits en 1999 de la magnifique série « Final Tribute » gravés à l’effigie du génial inventeur, qui eux, étaient dotés des Invector Plus. Ces fusils finement gravés sont d’incontournables « collectors » pour les inconditionnels de l’engin.
De fait, malgré la marée de semi-autos présents sur le marché, le mythique Auto 5 a encore ses fans, surtout sur le plan affectif, sa solidité ayant permis la transmission familiale de père en fils, voire plus, ce que la production actuelle mondialisée ne permettra sûrement plus.
En occasion, la cote du Chasseur français qui fait un peu autorité en ce domaine met, en bon état selon des grades de A à C, le standard entre 500 et 1380 euros, l’allégé entre 630 et 1740 euros, et le super-allégé entre 550 et 1250 euros. Etat neuf, comptez de 500 à 1000 euros de plus…à comparer avec le prix neuf de son successeur actuel l’A 5…1400 euros !
Les chasseurs exigeants savent que la fiabilité est essentielle lorsqu'il s'agit de choisir leur arme de prédilection. Le Browning Auto 5 est synonyme de fiabilité et de performances exceptionnelles.
Le Browning Auto 5 est réputé pour sa longévité exceptionnelle.
Le Browning Auto 5 est disponible dans une variété de calibres, ce qui en fait un choix polyvalent pour différents types de chasse.
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Assurez-vous de vérifier attentivement l'état général de l'arme.
Consultez le numéro de série du fusil pour déterminer sa date de fabrication.
Renseignez-vous sur l'historique de maintenance de l'arme.
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