Le balisage est un élément essentiel de radioprotection lors de l'utilisation de tirs radio. Il permet de matérialiser, de manière visible et continue, l’interdiction d’accès à la zone d’opération où l’exposition aux rayonnements ionisants est jugée dangereuse.
Le calcul des distances de balisage est crucial pour assurer la sécurité du personnel et du public. Plusieurs facteurs doivent être pris en compte, notamment :
Prenons l'exemple d'un chantier sur avion avec les caractéristiques suivantes :
Dans ce cas, il est essentiel de raisonner sur le nombre de tirs en une heure. Si les nuits de chantier durent 8h et qu'on effectue maximum 20 minutes d'émission par heure (avec facteur de pondération risque inclus), le balisage devra être posé sur la base de 75 µSv/h.
Si on raisonne sur 20 minutes de fonctionnement sur une heure d'opération, le balisage devra être posé à 75 µSv/h. Puisque 75 . 20/60 = 25 µSv sur une heure ! Il n'y a plus qu'à calculer la distance.
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L'atténuation des rayonnements par les matériaux environnants joue un rôle important dans la réduction des distances de balisage. Dans l'exemple ci-dessus, le hangar est composé de 1,5 mm d'acier. Pour une énergie d'environ 100 keV, le coefficient d'atténuation pour le fer (proche de l'acier) est d'environ 2,4 cm-1. Ainsi, 1,5 mm d'acier donne une atténuation d'environ 0,7.
Il est important de noter que même une petite atténuation peut avoir un impact significatif sur les distances de balisage.
La collimation de la source de rayonnements peut également contribuer à réduire les distances de balisage en limitant la diffusion des rayonnements dans toutes les directions. Cependant, dans certaines configurations, comme celle où le tube est placé dans le cockpit pour tirer les encadrements de pare-brise, la collimation peut ne pas être évidente.
Un tir de gammagraphie peut, de prime abord, sembler simple : ne suffit-il pas de poser de la rubalise, des panneaux trisecteurs et un signal lumineux à une certaine distance autour de la source, afin de ne pas dépasser le seuil réglementaire de 2,5 µSv/h en limite de zone ?
Selon la configuration de l’espace à confiner, le balisage peut se révéler complexe. Il faut être sûr d’avoir identifié toutes les zones d’accès possibles (portes, escaliers…). On doit aussi prendre en compte le rayonnement dans ses trois dimensions, et pas seulement sur le plan horizontal.
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La solution pour mener à bien le balisage est d'y réfléchir en amont, en travaillant d’abord sur plan, puis en validant le zonage retenu par une visite in situ. Ce travail doit être effectué conjointement par les différentes parties prenantes. Il s’agit des donneurs d’ordre, de l’entreprise de maintenance industrielle et de la personne compétente en radioprotection (PCR) de l’entreprise de radiographie industrielle.
Les radiologues industriels sont formés à la radioprotection, leur compétence étant attestée par le Camari. Selon Jean-Pierre Vidal, la baisse de vigilance peut-être à l’origine d’incidents. C’est particulièrement vrai quand ils sont programmés de nuit, alors que la fatigue guette. Et le balisage est un travail redondant, sensible aux erreurs d’inattention. La formation au Camari est donc importante.
Lorsque le gammagraphe est mis en œuvre à l’intérieur d’une zone surveillée ou contrôlée, la délimitation de la zone d’opération prend en compte les débits de dose inhérents à l’appareil ainsi que ceux déjà existants dans ces zones.
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