Le tireur turc Yusuf Dikeç a captivé le monde lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Vous avez forcément vu passer cette photo sur les réseaux sociaux : habillé d'un simple haut blanc sans aucune protection, cheveux poivre et sel, regard sans pitié derrière des lunettes de comptable, ce tireur turc ressemble au tueur à gages d'une série américaine.
Lors des épreuves olympiques de tir, les athlètes utilisent des équipements tels qu’une protection auditive pour la concentration, un cache œil pour éviter les distractions, une lentille pour une meilleure précision… Ici, Yusuf n’a rien d’autre que son arme. Presque nonchalant, la main dans la poche, sans lunettes de protection ni de casque, Yusuf Dikeç avait détonné à l’épreuve de tir où tous ses concurrents sont largement équipés. Mieux, sa pose décontractée est même devenue un symbole de victoire.
Ancien officier de la gendarmerie à la retraite depuis un an, Yusuf Dikeç préfère tirer sans matériel de protection. « Comme je tire les deux yeux ouverts, je ne me sens pas à l’aise avec les lunettes de protection, les casques ou tout autre accessoire. C’est pour cela que je ne les utilise pas », explique-t-il. Les autres tireurs voient les choses d’un seul œil alors que je les vois des deux yeux. Il n’y a pas d’obstacles de la part du ministère ou de notre fédération concernant l’équipement.
Même dans son tir, on a l'impression qu'il est en lévitation. C'est la force tranquille.
Pour Yusuf Dikeç, plus que la confiance en soi, sa pose symbolise l’esprit olympique. « Le fair-play, le refus du dopage et la mise à l’épreuve du talent et de l’anatomie humaine à l’état naturel font partie de l’esprit olympique. Il y a quelque chose de beau, de naturel dans ce mouvement. « Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d’arrogance. Ceux-là ne connaissent rien sur moi, ni au tir sportif », raconte-t-il en riant. « Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable, pour être en équilibre. Il ne faut pas chercher plus loin », ajoute-t-il.
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Au micro de l'AFP, Dikeç insiste sur l'intensité de sa préparation : « Pour obtenir une médaille olympique, il faut travailler très, très dur. Depuis près d'un an, je m'entraîne au tir ici quatre heures par jour, six jours par semaine. » Il décrit sa célèbre position de tir, affirmant qu'elle lui permet de rester « un peu plus stable, un peu plus équilibré et plus à l'aise. »
Rapidement, la vidéo de sa prestation devient virale. De nombreux sportifs des JO l’ont imité après avoir remporté une médaille, comme la star de la perche, le Suédois Armand Duplantis. Armand Duplantis reprend la position du tireur turc Yusuf Dikeç après son record du monde, aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Yusuf Dikeç a pu s'entretenir directement avec le businessman américain et lui expliquer pourquoi cette pose symbolise, selon lui, surtout le travail, la passion et l'esprit olympique.
Ce n’est pas un inconnu dans le milieu : le tireur détient plusieurs titres aux championnats du monde et d’Europe dans diverses épreuves de pistolet. Ancien sous-officier de la gendarmerie turque, l’athlète de 51 ans s’est lancé dans le tir professionnel courant 2008. Il participe dans la foulée aux Jeux de Pékin.
Diplômé de l’École militaire de gendarmerie d’Ankara, il a gravi les échelons dans l’armée de son pays en devenant caporal dans la ville de Mardin, avant d’exercer en tant que sergent à Istanbul. Sa carrière sportive débutait alors dans les années 2000 au sein du club sportif de la gendarmerie turque de Jandarma Gücü à Ankara, où il était sous-officier. Un parcours qui le mènera à rejoindre l’équipe nationale militaire avant d’être appelé à représenter la Turquie sur la scène internationale.
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Malgré son style minimal, basique, ordinaire, normal, un détail a interpellé : la montre qu’il portait au poignet. Il s'agit d'une montre de plongée Nacar couleur vert militaire, très probablement la Nacar 07-290699-BNS6, une montre à quartz de 46 mm et étanche à 200 mètres. Le dernier prix connu était de 1 386 ₺ (lires turques), ce qui équivaut à environ 37 euros.
La marque Nacar a été créée spécifiquement pour le marché de Turquie et semble être une pièce souvent cédée en héritage dans les familles turques. La marque a été fondée par les frères arméniens turcs Nacaroglu, Ohannes et Kevork.
Autre coqueluche des réseaux sociaux, la coréenne Kim Yeji, médaillée d’or au tir au pistolet à air comprimé à 10 m individuel, s’est elle aussi fait remarquer pour son style en toute décontraction cette fois-ci à l’opposé totale de son homologue turc.
Les réseaux sociaux s’amusent aussi de son air désinvolte et du fait qu’il pourrait ressembler à un « père de famille » ou un oncle qui n’a pas de temps à perdre. Les images de Yusuf Dikeç et sa partenaire Şevval İlayda Tarhan remportant l’argent ont fait sensation. Ou plutôt sa façon de gagner : il est apparu en tee-shirt et short, lunette de vue sur le nez, sans autre équipement que son arme. Yusuf Dikec est vice-champion olympique par équipes en pistolet à air comprimé à 10 mètres.
Forcément, cette étrange (ou inquiétante) décontraction a fait beaucoup rire sur le web. À 51 ans, Yusuf Dikec doit surtout être salué car il a remporté la médaille d'argent par équipes en pistolet à air comprimé à 10 mètres.
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Walter Lapeyre, entraîneur de la pistolière Camille Jedrzejewski explique : « Yusuf, c'est un mec adorable, une crème. La façon dont on le décrit aujourd'hui sur les réseaux est à l'opposé de ce qu'il est. Complètement. C'est le plus doux des hommes. À chaque fois qu'on le croise en compétition, il nous offre des loukoums, j'en ai plein les placards chez moi. Même dans son tir, on a l'impression qu'il est en lévitation. C'est la force tranquille. »
Lapeyre poursuit : « S'il n'a pas d'équipement, c'est qu'il tire ''naturel'', parce qu'il aime ça, et qu'il est d'un très haut niveau aussi ! Parce qu'il faut un haut niveau pour se le permettre. C'est la philosophie ''on tire comme on est'', très basique avec un pistolet ''steyr'', c'est-à-dire tout ce qu'il y a de plus classique. C'est curieux, parce qu'il s'est qualifié vraiment à l'arrache, il ne devait pas venir et voilà, il est vice-champion olympique !
Le médaillé d’argent lors de l’épreuve par équipe en pistolet s’est distingué de ses adversaires grâce à son équipement simple et son air décontracté. Le turc Yusuf Dikeç est médaillé d’argent au tir au pistolet à 10 mètres et son style passionne les réseaux sociaux. Depuis le début des Jeux olympiques, des images fortes émergent mais le tireur turc Yusuf Dikeç marque les esprits avec son allure détendue du côté de Châteauroux.
Quelques heures avant que sa photo ne débarque sur les réseaux sociaux, la tireuse coréenne Kim Yeji avait passionné les internautes grâce à son attitude nonchalante et son doudou à la ceinture. « La Corée du Sud a envoyé une athlète entièrement équipée pour le tir olympique. La Turquie a envoyé un homme de 51 ans sans lunettes spécialisées, ni cache œil ni protection auditive et il a remporté la médaille d’argent », peut-on lire (même si la photo ici utilisée de Kim Yeji date de la Coupe du monde de tir, en mai 2024).
Pour un internaute, la fédération turque de tir a demandé à un « tueur à gages » de participer aux Jeux olympiques pour s’assurer une bonne place sur le podium. Et Yusuf Dikeç semble être quelqu’un « qui sait vraiment ce qu’il fait » au vu de sa posture avec sa main dans la poche.
Les stars olympiques du tir dont on ne savait pas qu’on avait besoin », a même tweeté le compte officiel des Jeux avec des photos des deux athlètes. Entre l’aura de personnage principal de Kim Yeji et la simplicité de Yusuf Dikeç, il ne reste plus qu’à choisir son camp.
Lunettes de vue, main dans la poche, médaille d’argent du pistolet à 10 mètres mixte remportée. Est-ce la recette secrète pour une victoire olympique ? Une apparente nonchalance qui a fait le tour du globe, devenant une référence chez les athlètes olympiques. Il n’y a pas d’obstacles de la part du ministère ou de notre fédération concernant l’équipement. C’est mon choix.
Avant son look décontracté, c’est son équipement qui a interrogé. Ou plutôt son absence d’équipement. Ce n’est pas si rare que ça, en particulier lorsque le tireur n’a pas d’œil dominant. Le Hitman des JO et sa position iconique ont inspiré nombre de sportifs. À commencer par le champion olympique suédois Armand Duplantis, qui l’a imité en célébrant son nouveau record du monde. « La Turquie a-t-elle envoyé un tueur à gages aux Jeux olympiques ? ».
Sans lentilles, cache œil, protection auditive ou tout autre équipement que ses lunettes de vue et des bouchons d’oreille, l’ancien sous-officier de la gendarmerie turque de 51 ans a empoché… La médaille d’argent, avec sa coéquipière Şevval İlayda Tarhan à Châteauroux. De quoi enflammer les réseaux sociaux pour cet ubuesque personnage.
« Je n’ai jamais eu besoin d’équipement spécial. Mes amis, et même d’autres tireurs professionnels, me posent également des questions à ce sujet. Je leur réponds que je suis juste un tireur naturel et que c’est pour cela je n’utilise pas beaucoup d’accessoires », confiait le principal intéressé pour la chaîne turque HT Spor après sa victoire.
Détendu, la main dans la poche, celui qui travaille habituellement dans un centre de commandement semble tout droit sorti d’un film de gangster durant ces Jeux. Un style atypique qui lui a valu une belle hausse de sa cote de popularité sur les réseaux sociaux, lui qui était un parfait inconnu il y a quelques jours.
Si les Occidentaux le tournent en dérision en le comparant à un assassin, l’athlète de 51 ans est devenu une véritable icône en Asie où les fans art (œuvres reproduisant un personnage, une scène) se multiplient sur les réseaux sociaux.
Bras droit tendu, main gauche dans la poche, tête penchée, casquette, lunettes futuristes… Et doudou de sa fille accroché à sa ceinture, la vice-championne olympique est elle aussi devenue une star d’Internet lors de ces JO de Paris 2024.
Dans le tournoi individuel, Yusuf Dikeç a échoué à rejoindre la finale, en terminant 13e des séries.
Surnommé le tireur « cool » des JO Paris 2024, vêtu simplement de son jean et de son T-shirt de tous les jours, sa nonchalance déroute et charme tout le public. Cette absence de préparation formelle, couplée à son approche décontractée, semble masquer un ego stable et puissant ainsi qu’une précision froide et calculatrice, caractéristiques des manipulateurs pervers narcissiques. J’ai aussi remarqué son aptitude à charmer naturellement et à désarmer ceux qui l’entourent par son aura et son apparente simplicité, renforcées par un regard perçant.
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